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impermanence - impermanent

Dans le troisième rouleau du Sutra du Nirvana final, il est écrit : “Si je transmettais le trésor du Dharma à Ananda et aux nombreux moines, il ne persisterait pas longtemps. Pour quelle raison  ? Parce que tous les auditeurs-shravakas et Mahakashyapa sont impermanents. C’est comme un vieillard qui recevrait des dons. Pour cette raison, il faut véritablement effectuer la transmission du Dharma sans supérieur du Bouddha, aux bodhisattvas.
Dialogue avec les écoles du Zen (1255)

Dans le Sutra du Lotus, le Bouddha déclare que, s'il avait seulement exposé l'enseignement du Hinayana sans enseigner le Sutra du Lotus, il aurait été coupable de vouloir conserver pour lui seul la vérité. Le Sutra du Nirvana enseigne que ceux qui acceptent seulement les sutras du Hinayana, et disent que l'impermanence est l'une des caractéristiques du Bouddha, verront leur langue pourrir dans leur bouche.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

J'ai entendu dire que vous êtes malade. Est-ce vrai  ? Ce monde est celui de l'impermanence. Même les gens bien portants ne peuvent échapper à la mort, à plus forte raison les personnes malades. Ceux qui ont l'esprit de recherche devraient donc penser à leurs vies futures. Mais nos seules capacités ne nous permettent pas de nous préparer en esprit à la vie prochaine. (note)
[...] Les sutras Agama*, énonçant les principes de souffrance, non-substantialité, impermanence, et non-moi
Encouragements à une personne malade (décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

L'ignorant : Lorsque l'on a reçu la vie, on ne peut échapper à la mort. Chacun, du plus noble au plus humble, de l'empereur au plus modeste de ses sujets, tient cela pour certain, mais pas une personne sur mille ou sur dix mille n'y réfléchit avec sérieux ni ne s'en inquiète. Lorsque nous sommes brusquement confrontés à l'évidence de l'impermanence de la vie, peut-être la pensée d'être restés si éloignés du bouddhisme nous effraie-t-elle et peut-être regrettons-nous alors de nous être trop préoccupés des affaires de ce monde (note). Pourtant, nous pensons que ceux qui nous ont précédés dans la mort ont été victimes du malheur, et que nous, qui restons vivants, leur sommes plus chanceux. Affairés comme nous l'étions à la tâche d'hier et comme nous le sommes au travail d'aujourd'hui, nous sommes pieds et poings liés par les cinq désirs de notre nature terrestre. Sans comprendre que le temps passe aussi rapidement qu'un poulain blanc entraperçu par la fente d'un mur (note), aussi ignorants que des moutons conduits à l'abattoir, désespérément prisonniers de notre besoin de nourriture et de vêtements, nous tombons sans y prendre garde dans les filets de la célébrité et du profit et, pour finir, nous ne rentrons au village des trois mauvaises voies qui nous est familier que pour reprendre aussitôt la route, renaissant, vie après vie, dans les six voies de l'existence. Comment une personne sensible pourrait-elle ne pas déplorer un tel état de choses, ou manquer d'en éprouver de la tristesse ?
[...] Ceux qui comprennent l'impermanence de ce monde et dirigent leur esprit vers la bonté sont encore plus rares que les cornes de Kirin, tandis que ceux qui ne parviennent pas à la comprendre, et s'abandonnent au contraire à des pensées mauvaises, sont plus nombreux que les poils d'une vache.
[...] Finalement, vous devrez reposer sous le tapis des herbes folles au pied de la colline, et tous vos dais ornés de bijoux et vos tentures de brocard ne signifieront plus rien pour vous sur le chemin d'après la vie. La beauté tant vantée de Ono no Komachi et de Soto'ori Hime, semblable à celle des fleurs, fut un jour éparpillée par les vents de l'impermanence. Pour finir, Fan Kuai et Chang-Liang, malgré leur maîtrise des arts martiaux, durent quand même subir les bâtons des gardiens de l'enfer.
[...] 2 Le Bouddha Shakyamuni, Maître de la doctrine, fut le descendant d'un Roi faisant tourner la roue, le petit-fils du roi Simhahanu, et l'héritier du roi Shuddhodana ; il aurait dû légitimement devenir le grand dirigeant des cinq régions de l'Inde, mais il s'éveilla à la vérité de l'impermanence de la vie et en vint à abhorrer le monde, hanté par le désir de trouver le moyen d'échapper à ce monde de souffrance, et de s'en libérer.
[...] 2 Comme elle est triste notre condition, celle qui veut que tous ceux qui sont nés doivent un jour mourir  ! Même en vivant jusqu'à un âge avancé, finalement, on ne peut éviter l'impermanence. En ce monde qui est le nôtre, la vie humaine ne dépasse pas cent ans. Quand nous prenons la peine d'y penser, elle n'est qu'un rêve dans un rêve. Même dans le ciel où il n'y a ni pensée ni absence de pensée, et où la vie dure 80000 ans, personne n'échappe à la loi de l'impermanence ; et dans le Ciel Trayastrimsha également, où la vie dure 1000 ans, on est finalement balayé par les vents du changement et de la décrépitude. Combien plus triste encore est le sort des êtres humains, sur ce continent du Jambudvipa, dont la vie est plus fugitive que la rosée, plus fragile que la feuille du plantain, plus évanescente qu'une bulle ou de l'écume  ! Pas plus que de la lune dont il voit le reflet dans l'eau, l'être humain n'est sûr de sa propre existence : comme la rosée sur l'herbe, il peut s'évanouir à tout moment.
[...] 2 Si vous craignez véritablement le cycle de la vie et de la mort et aspirez au nirvana, si vous persévérez dans votre foi et désirez ardemment entrer dans la Voie, les souffrances du changement et de l'impermanence ne deviendront rien de plus que le rêve d'hier, et la bodhéité deviendra la réalité d'aujourd'hui.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )

Shakyamuni étudia aussi ces doctrines et fut pendant un certain temps disciple des maîtres non bouddhistes. Mais, après avoir consacré douze ans à diverses pratiques ascétiques et non ascétiques, il en vint à comprendre les principes de la souffrance, de la vacuité, de l'impermanence et du non-soi. Dès lors, il cessa d'être un disciple des maîtres non bouddhistes et déclara qu'il avait acquis sa sagesse sans aucun maître.
[...] 2 "Puis, Honoré du monde, dans la seconde période de votre enseignement, pour ceux qui n'aspiraient qu'à pratiquer la Voie du Mahayana, vous avez enseigné que tous les phénomènes n'ont pas en eux-mêmes de nature propre, qu'il n'y a ni naissance ni mort, que toute chose est fondamentalement impermanente, et que la nature intrinsèque des êtres est le nirvana."
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

L'impermanence de toute chose en ce monde nous apparaît très clairement. N'est-ce pas parce que les états des deux véhicules sont contenus dans l'état d'humanité  ? Même un homme cruel et malfaisant peut aimer sa femme et ses enfants. En lui aussi se trouve une parcelle de l'état de bodhisattva. L'état de bouddha est le plus difficile à prouver. Mais puisque vous possédez les neuf autres états, vous devriez croire que vous possédez aussi l'état de bouddha.
[...] En Chine, avant l'arrivée du bouddhisme, certains étaient parvenus à la vision correcte grâce au taoïsme et au confucianisme. Beaucoup de bodhisattvas et de personnes ordinaires d'une grande sagesse perçurent que le Bouddha avait planté en eux la graine de la bodhéité dans le lointain passé avant qu'ils aient entendu le Sutra du Lotus. Ils le comprirent à l'écoute des sutras du Mahayana provisoire* des périodes Kegon, Hodo et Hannya. Ils sont comparables aux pratyekabuddhas capables de percevoir l'impermanence de la vie en voyant des fleurs perdre leurs pétales ou des feuilles tomber. Ils représentent donc le type de personnes parvenues à comprendre la vérité grâce à d'autres enseignements que le Sutra du Lotus.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

A la lumière de ces divers passages, nous comprenons que pas un seul de tous les simples mortels et des sages des trois véhicules, pas plus que les tenants des cinq véhicules, des sept moyens provisoires, des neuf états ou des quatre saveurs et trois enseignements, aucun d'eux ne peut être considéré comme un adepte du Mahayana, essence réelle de Myoho Renge Kyo. Bien qu'ils soient des bouddhas selon ces enseignements, ils sont des bouddhas des enseignements provisoires et ne méritent pas le titre de bouddha au sens strict. Car les Trois Corps des bouddhas des enseignements provisoires ne se sont pas encore libérés de l'impermanence. Comment, alors, des êtres dans les neuf mondes-états pourraient-ils être appelés ainsi  ? C'est pourquoi il est dit qu'une personne de position modeste née à l'époque des Derniers jours du Dharma est encore plus respectable que les rois et les grands ministres ayant vécu pendant les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma formel.
[...] On mentionne bien l'étape de l'Éveil parfait (myokaku) dans les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus ou dans l'enseignement théorique*, mais par rapport au véritable Bouddha du chapitre Juryo* (XVI) de l'enseignement essentiel*, ceux qui y sont parvenus restent "des personnes dans l'illusion" ou demeurent au stade [intermédiaire de la pratique qu'est celui] des "personnes de mérite". Les Trois Corps du Bouddha, tels qu'ils sont définis dans les enseignements provisoires, sont encore du domaine de l'impermanence ; ils ne correspondent en réalité qu'à des bouddhas fantômes ou à des apparitions de rêve.
L'ainsité du Dharma Merveilleux (Sado, 1273 ? à Sairen-bo)

Réponse : C'est une critique ancienne, qui n'est aucunement formulée ici pour la première fois. Les bodhisattvas Ashvaghosha et Nagarjuna furent des Grands-maîtres qui vécurent, respectivement, six cents et sept cents ans après la disparition du Bouddha. Quand ces hommes apparurent dans le monde et commencèrent à propager les principes des sutras du Mahayana, les divers adeptes du Hinayana élevèrent des objections : "Mahakashyapa et Ananda, dirent-ils, vécurent encore vingt ou quarante ans après la disparition du Bouddha, en enseignant le Dharma correct. On pourrait penser qu'ils communiquèrent le cœur de tous les sutras enseignés par Shakyamuni de son vivant. Or, nous voyons que les principes sur lesquels tous deux insistèrent furent seulement ceux de la souffrance, du vide, de l'impermanence et du non-soi. Ashvaghosha et Nagarjuna furent peut-être d'une grande sagesse, mais doit-on les croire supérieurs à Mahakashyapa et à Ananda  ? C'est un premier point.
[...] "Des philosophies antérieures au bouddhisme enseignaient que la vie est éternelle, joyeuse, individualisée et pure. Par la suite, lorsque le Bouddha apparut en ce monde, il déclara que la vie était caractérisée par la souffrance, le vide, l'impermanence et le non-soi. Maintenant, Ashvaghosha et Nagarjuna soutiennent qu'elle est éternelle, joyeuse, individualisée et pure. Dès lors, nous sommes en droit de penser que, depuis que le Bouddha et Mahakashyapa ont disparu, le Démon du sixième Ciel s'est emparé de ces deux hommes pour détruire le bouddhisme et le changer en un enseignement non bouddhique.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Il n'y a pas de plus grande amertume que celle des enfants qui meurent avant leurs parents. Il n'y a pas de plus grand désespoir que celui de parents vieillissants qui voient mourir avant eux leurs enfants. Les hommes vivent dans l'incertitude, sans connaître le moment de leur mort, dans le monde de l'impermanence. Et pourtant, ils ne se préoccupent, jour et nuit, que des profits qu'ils peuvent accumuler dans cette vie. Du matin au soir, ils ne pensent qu'à ce monde-ci, ne respectent pas le Bouddha et ne croient pas dans le Dharma.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Les titres des sutras Agama*, par exemple, énoncent la conclusion de ces sutras, le principe que rien n'est constant. Ces titres sont cent millions de fois supérieurs aux deux caractères qui désignent l'existence et la non-existence utilisés dans les titres des textes non bouddhiques. [Les disciples de] 95 écoles non bouddhiques, après avoir entendu les titres des sutras Agama*, ont abandonné leurs conceptions erronées et ont reconnu comme une vérité le principe de l'impermanence.
"Ainsi ai-je entendu" (Minobu, 28 novembre 1277, à Soya Kyoshin)

Les enseignements du Hinayana se subdivisent en deux, dix-huit écoles, ou même vingt écoles (note)  ; mais, essentiellement, toutes ces écoles exposent un seul et même principe, celui de l'impermanence de tous les phénomènes.
Lettre à Shomitsu-bo (Minobu, 1277 à Shomitsu-bo)

Quelle joie d’être nés au moment de la propagation dans la fin du Dharma  ! Quelle tristesse pour les hommes n’ayant pas la foi en ce Sutra  ! Celui qui reçoit la vie dans le monde des hommes ne peut échapper à l’impermanence. Fort de cette considération, pourquoi donc ne pas travailler à la préparation de la vie suivante  ? Quand j’observe attentivement l’aspect du monde, je vois des hommes, affirmant avoir foi en ce Sutra et tenant dans leurs mains les rouleaux du Sutra, s’opposer pourtant à son cœur et ne pouvant ainsi échapper aux mauvaises voies.
[...] Les compagnons avec qui nous aimions chanter la lune les soirs d’automne se sont éclipsés comme la lune à l’intérieur des nuages des phénomènes. Seul reste à présent le souvenir de leur visage, mais eux ne sont plus là pour parler. Bien que la lune se dissimule derrière les montagnes de l’Ouest, nous pourrons encore l’admirer l’automne suivant. Pourtant, dans quel lieu demeurent à présent ceux qui ont disparu  ? Nous n’en savons rien. Même lorsque le rugissement du tigre de l’impermanence se rapproche de nos oreilles, nous l’entendons mais ne nous en soucions guère. Dans combien de jours, le mouton promis à l’abattoir arpentera-t-il le chemin de l’impermanence  ?
Lettre à Niike (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

On a beau savoir que l'impermanence est la règle de toute chose, même une personne qui ne fait qu'apprendre la nouvelle du décès d'un autre a toujours quelque mal à la supporter. Combien plus profond encore doit être le chagrin d'une mère ou d'une épouse  ! Je crois pouvoir imaginer un peu ce que vous ressentez. [...] La fleur pleinement épanouie reste attachée à l'arbre, et le bouton sur le point d'éclore est tombé, fané. La mère âgée est restée et le jeune fils est parti. Comme est impitoyable l'impermanence de ce monde !
Réponse à la mère du seigneur d'Ueno (Minobu, octobre 1280 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

 

 

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