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       Extraits de gosho sur  | 
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|   Izumi Shikibu  | 
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Je lui [Ryokan] envoyais un messager à trois reprises,  en lui disant : "Celui qui n'est pas capable de passer une rivière large 
      de dix pieds,  comment peut-il en traverser une de cent ou de deux cent 
      pieds  ? Izumi Shikibu,  poétesse 
      licencieuse,  transgressa celui des huit 
        préceptes interdisant la poésie,  mais elle parvint 
      quand même par un poème à faire tomber la pluie. 
      Le moine Noin réussit à 
      faire pleuvoir par un poème,  bien qu'il ait transgressé 
      les préceptes. Comment se fait-il alors que des centaines et 
      des milliers de moines rassemblés,  observant tous scrupuleusement 
      les deux cent cinquante préceptes,  ne parviennent toujours pas à faire pleuvoir au terme d'une ou 
      de deux semaines de prières,  ne provoquant que la tempête  ? Cela devrait vous indiquer clairement qu'aucun de vous ne parviendra 
      jamais à la bodhéité." Avec des 
          larmes de joie,  le moine Ryokan,  
          et avec lui plus de cent vingt de ses disciples,  offrirent des prières 
          avec tant d'énergie que la sueur de leur visage s'élevait 
          en fumée et que leur voix résonnait jusqu'au ciel. Ils 
          récitèrent le Nembutsu,  
          le Sutra de la prière 
          pour la pluie,  et le Sutra du Lotus,  et Ryokan prêcha l'observance des huit 
          préceptes,  en souhaitant de toutes ses forces faire tomber 
          la pluie dans les sept jours. Au bout de quatre ou cinq jours,  ne voyant 
          pas le plus petit signe annonciateur de pluie,  il s'affola,  et il invita 
          plusieurs centaines de ses disciples du temple Taho-ji à se joindre à lui,  épuisant toutes ses forces 
          dans la prière. Mais,  au bout de sept jours,  la plus petite goutte 
          de pluie n'était toujours pas tombée. Alors,  par trois 
          fois au moins,  le sage Nichiren lui envoya un messager pour lui dire 
           : "Une femme licencieuse,  du nom d'Izumi Shikibu,  et un moine du 
          nom de Noin (note) qui ne respectait pas les préceptes,  furent tous deux capables 
          de faire tomber instantanément la pluie grâce à 
          un simple poème de trente et une syllabes sans signification 
          profonde,  plein d'emphase et d'exagération poétique. Comment 
          se fait-il que le moine Ryokan - qui observe tous les préceptes et toutes les règles,  
          qui maîtrise les doctrines Hokke et Shingon,  et dont la compassion        est proverbiale - ne réussit pas à faire tomber la pluie 
    en sept jours,  même assisté par des centaines de ses disciples  ?  | 
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