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Extraits de gosho sur |
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icchantika |
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Le Sutra ne discrimine ni les mauvais hommes, ni les femmes, ni les deux véhicules ni les icchantika. Pour cette raison, il représente vraiment la Voie de la bodhéité proposée à tous. Pour cette raison encore, on qualifie ce sutra de Grande sagesse équanime. Tout le monde fera votre
éloge et vous admirera si vous faites l’aumône à
tous sauf aux icchantika, ceux
qui sont dépourvus de la nature de bouddha, et qui calomnient
le vrai Dharma." En dehors de ce passage, diverses façons
de détruire les calomniateurs du vrai Dharma sont enseignées,
trop nombreuses pour être expliquées ici en détail. 'Que signifie le
terme icchantika ? ' Le
Bouddha répondit : 'Chunda, imagine qu'il y ait des moines ou
des nonnes, des laïcs, hommes ou femmes, qui prononcent des paroles
irréfléchies et mauvaises et s'opposent
au Dharma correct, et que ces personnes continuent à commettre
ces fautes graves sans jamais montrer le moindre désir de s'amender
ni aucun signe de repentir sincère. Je dirai que de telles personnes
suivent la voie des icchantika. Il y a aussi ceux qui commettent les quatre
délits graves ou les cinq
forfaits, et qui, tout en ayant conscience d'avoir commis de graves
fautes, ne ressentent jamais ni frayeur ni repentir dans leur coeur
ou qui, du moins, n'en font rien voir ; qui ne montrent aucun désir
de protéger le Dharma correct ni d'en assurer la transmission
pour l'éternité, mais la décrient et la rabaissent
par des paroles mensongères. Je dirais aussi que des personnes
de ce genre suivent la voie des icchantika.
A l'exception des icchantika,
vous pouvez faire des dons à toutes les autres personnes et tout
le monde vous en félicitera." De même que le grand océan "rejette
les cadavres", la pratique du Sutra du Lotus permet de
rejeter à tout jamais les oppositions
au Dharma et l'incroyance incorrigible des icchantika. Toute personne désireuse
de propager le bouddhisme doit nécessairement connaître
les capacités [et la nature profonde de ceux à qui elle
s'adresse]. Le vénérable Shariputra voulut enseigner la méditation
sur l'impureté du corps à un forgeron et la maîtrise
de la respiration à un blanchisseur. Au terme de 90 jours, ces
disciples n'avaient toujours pas acquis la plus petit notion de l'enseignement
du Bouddha. Au contraire, ils élaborèrent des conceptions
erronées et devinrent des personnes d'une incroyance incorrigible
(icchantika). Voilà
pourquoi Zhiyi* a déclaré : "Ni le Sutra
Kegon* ni le Sutra Daibon ne pouvaient guérir [les maux de ces personnes des deux
véhicules. Seul le Sutra du Lotus pouvait planter
des racines de bonté chez ceux qui n'avaient plus rien à
apprendre (note) et leur rendre accessible la Voie du Bouddha. C'est la raison pour laquelle
on appelle ce sutra Myo, mystique. Les icchantika [personnes d'une incroyance incorrigible] ont néanmoins une conscience,
il leur est donc possible d'atteindre la bodhéité. Mais
les personnes des deux véhicules ont annihilé la conscience, si bien qu'elles ne peuvent plus
faire naître dans leur coeur l'aspiration à l'Éveil. Pourtant,
le Sutra du Lotus peut les guérir et c'est pourquoi
on l'appelle Myo."(réf.) Si la foi d'une personne
est pure, même si elle n'a aucune connaissance du bouddhisme ou
ne possède que des capacités médiocres, elle doit
être considérée comme une personne dont les vues
sont correctes. Tandis que, même s'il a quelque connaissance du
bouddhisme, celui qui n'a pas la foi est, en réalité,
semblable à ceux qui offensent le Dharma et aux icchantika. Ainsi, le Sutra
du Nirvana, enseigné par Shakyamuni aux derniers
instants de sa vie dans le bosquet de shala,
prédit l'apparition de personnes effrayantes qui commettront
des fautes plus graves que les dix mauvaises actions ou les cinq
forfaits, ceux que l'on appelle des icchantika qui s'opposent au Dharma. Les vingt-quatre
successeurs furent tous envoyés par le Bouddha, qui avait
prédit leur venue. Parmi eux, le quinzième, le bodhisattva Kanadeva*,
fut tué par un brahmane et le vingt-quatrième, icchantika*,
fut décapité par le roi Dammira. Buddhamitra et le bodhisattva Nagarjuna furent en butte,
eux aussi, à de nombreuses persécutions, alors que d'autres,
protégés par des rois dévots, purent propager le
bouddhisme sans être inquiétés. Cela semblerait
indiquer qu'il existe à la fois de bons et de mauvais pays de
par le monde et que, de ce fait, il y a deux manières de propager
le Dharma : shoju et shakubuku. Pourtant,
tous les sutras antérieurs au Sutra du Lotus sont eux aussi d'authentiques déclarations
du Bouddha. On lit dans le Sutra
Kegon* : "Il n'y a que deux lieux au monde où l'arbre de Yakushi* grand roi-médecin,
qui symbolise la sagesse du Bouddha, ne pourra ni pousser ni apporter
de bienfaits : le vide immense (note), puits profond où tombent les personnes
des deux véhicules, ou les
eaux agitées par les désirs et les conceptions erronées
dans lesquelles se noient les icchantika* détruisant
en elles-mêmes les racines de la bonté." Le sens de ce passage
est celui-ci : on trouve
dans les Montagnes neigeuses un arbre géant aux racines innombrables. On l'appelle l'arbre de Yakushi* et il est le plus noble de tous les arbres qui
poussent sur le continent de Jambudvipa.
Il est haut de 168 000 yojana. La
floraison et la fructification de tous les autres arbres dépendent
des racines, des branches, des fleurs et des fruits de cet arbre-là.
Cet arbre est donc une métaphore qui illustre la nature de
bouddha* , et les divers autres arbres et plantes figurent tous les êtres
sensitifs du monde. Mais ce grand arbre ne poussera ni dans un puits
enflammé, ni dans un tourbillon d'eau. Le puits enflammé
est une comparaison utilisée pour désigner l'état
d'esprit des personnes des deux véhicules,
et le tourbillon d'eau (note) illustre la condition de vie
des icchantika*.
Le texte dit que ces deux catégories d'êtres n'atteindront
jamais la bodhéité. Selon le Sutra
du Nirvana le Bouddha avait permis à tous les êtres
de devenir bouddha en leur enseignant le chapitre Juryo* (XVI) du Sutra du Lotus. Mais, malheureusement, lorsqu'il illumina les
cent trente-six enfers souterrains, au lieu de les trouver vides, il
découvrit que ceux qui s'opposaient au Dharma bouddhique, les icchantika, y étaient
toujours détenus par les gardiens de l'enfer. Ils se sont multipliés
jusqu'à devenir les Japonais d'aujourd'hui. Dans les
sutras enseignés avant le Sutra du Lotus, nous lisons
que ceux qui adhèrent aux doctrines des deux
véhicules ainsi que les icchantika se sont pour toujours fermés les portes de la bodhéité,
et que Shakyamuni atteignit pour la première fois la bodhéité
en ce monde. Toutefois, nous découvrons que la première
et la seconde moitié du Sutra du Lotus contredisent
ces deux affirmations. Il est certain
que, une fois l'enseignement essentiel* du chapitre Juryo* (XVI) révélé, tous les participants
à l'Assemblée du Pic
du Vautour se sont éveillés au lotus de l'essence réelle.
Les personnes des deux véhicules,
les icchantika, et les groupes
prédestinés, ainsi que les femmes et les personnes mauvaises,
tous se sont éveillés au lotus de l'essence réelle,
au Dharma du Bouddha fondamental. Dans le Sutra Dainehan,
il est dit : "Il est des gens que l'on appelle icchantika.
Ils font semblant d'être des arhats,
vivent en des lieux déserts et dénigrent les sutras du Mahayana. En les voyant, les
personnes ordinaires les prennent tous pour de véritables arhats et parlent d'eux comme de grands bodhisattvas." Il y est dit encore : "Lorsque l'époque du Dharma
correct sera achevée et que nous serons entrés dans
l'époque du Dharma formel, on verra des moines qui, en apparence,
respecteront les préceptes. Mais c'est à peine s'ils liront
ou réciteront les sutras, et ils préféreront rechercher
avec avidité toutes sortes d'aliments et de boissons pour satisfaire
leur corps... Tout en portant la robe de moine, ils seront comme des
chasseurs épiant et traquant leur proie. Ils seront comme un
chat rodant en quête de souris." Et dans le Sutra Hatsunaion,
il est dit : "Il y a aussi des icchantika qui
ont l'apparence d'arhat [mais
qui commettent de mauvaises actions]." Mais maintenant, nous sommes entrés dans l'époque
des Derniers jours du Dharma et les remèdes proposés par ces écoles ne guérissent
plus les maladies des hommes. De plus, tous les Japonais sont devenus
des icchantika qui commettent
de graves offenses au Dharma.
Le Japon regorge de personnes dont le crime est pire que d'avoir tué
père ou mère, fomenté une rébellion ou fait
couler le sang du Bouddha. Et le Bouddha Shakyamuni lui-même
tira une langue qui n'avait jamais dit le moindre mensonge jusqu'à
ce qu'elle atteigne le Ciel Akanishtha.
Il déclara que dans la cinquième
période de cinq cents ans [après sa disparition],
au moment où les enseignements bouddhiques seraient sur le point
de disparaître, le bodhisattva Jogyo apparaîtrait avec les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo,
et les administrerait, comme un remède bénéfique
à des lépreux, aux icchantika et à ceux qui s'opposent
au Dharma. Shariputra fut le bon ami bouddhique d'un forgeron et l'instruisit pendant une
période de quatre-vingt-dix jours, mais il ne réussit
à en faire qu'un icchantika (note). Le Sutra
du Nirvana dit que "Il y a trois types de personnes dont
la maladie est extrêmement difficile à guérir. Ce
sont : 1. Ceux qui s'opposent au bouddhisme Mahayana,
2. Ceux qui commettent les cinq forfaits,
3. Les icchantika. Ces trois
catégories de personnes souffrent des pires maladies connues." Voyant une colonne de fumée s'élever derrière
les collines, même si cette fumée est parfaitement visible,
parce qu'ils ne verront pas le feu lui-même, ils en concluront
qu'il n'y a peut-être pas réellement de feu. Une telle
question ne peut être posée que par des personnes d'une
incroyance incorrigible [icchantika],
en rien différentes des aveugles de naissance ! Sur la
montagne aux Trésors, les arbres tordus sont arrachés
et, dans le grand océan, les cadavres ne peuvent demeurer. La
montagne aux Trésors de l'enseignement suprême peut conserver
cailloux et débris de tuiles - ceux qui ont commis les cinq
forfaits - mais pas ces arbres tordus que sont les icchantika (hommes d'une incroyance incorrigible). Le grand océan du Dharma
bouddhique peut accepter les eaux souillées - ceux qui commettent
les quatre transgressions
majeures - mais rejette les cadavres de ceux qui offensent
le Dharma correct. Pour les personnes encore dans les trois
premières des cinq étapes
de la pratique, le Bouddha ne préconise pas la pratique des préceptes et de la méditation.
Il souligne uniquement l'importance de la sagesse. Et puisque notre
sagesse est insuffisante, il nous enseigne de lui substituer la foi.
Le seul mot "foi" est essentiel. L'absence de foi est la cause
qui conduit à devenir un icchantika et à s'opposer au Dharma correct, tandis que la foi est la cause qui mène à
la sagesse et correspond au stade de myoji-soku*. Ce sont donc des personnes mauvaises qui n'ont de la vertu que l'apparence.
Et parmi les personnes mauvaises, ce sont les pires opposants
au Dharma, les icchantika les plus effroyables de tout le Jambudvipa.
Le Bouddha Shakyamuni prédit, dans le deuxième volume
du Sutra du Lotus : "Après leur mort, ils tomberont
dans l'enfer avici." Parmi toutes les maladies,
les cinq forfaits, l'incroyance
incorrigible des icchantika et l'opposition au Dharma sont
des maladies graves qui désolent particulièrement le Bouddha.
De nos jours, tous les Japonais, sans exception, sont affligés
du plus sérieux de ces maux, la grave maladie d'une grande opposition
au Dharma. Le Sutra
du Nirvana mentionne également des personnes incapables
d'atteindre la bodhéité même avec le Sutra
du Lotus, les appelant icchantika,
personnes d'une incroyance incorrigible, qui prennent l'apparence d'arhat ou de grands bodhisattvas. Ils sont comparables à l'eau troublée
qui, bien qu'originellement pure, ne reflète pas le clair de
lune. Ainsi, le grand bodhisattva Hachiman s'en est allé au ciel parce qu'il fuyait les personnes malhonnêtes.
Mais, en rencontrant des pratiquants du Sutra du Lotus, comment
pourrait-il ne pas répandre sur eux sa clarté ? La lune du rayonnement serein de tous les bouddhas déverse
ses rayons de bienfaits sur tous les êtres et illumine l'obscurité des neuf mondes mais sa lumière
ne peut pas se réfléchir dans l'eau sale et boueuse des icchantika qui calomnient
le Dharma correct. |
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