|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| l'ignorance - ignorer | |||
| Les douze liens 
        causaux sont : l’ignorance 
        fondamentalle*,  
        l'action*,  
        la conscience*,  
        les noms et formes*,  
        les six entrées*,  
        le contact*, la sensation*,  
        le désir*,  
        l’attachement*,  
        l'existence*,  
        naissance*,  la vieillesse et la mort*. [...] Le premier (ignorance*),  
        le huitième (désir*) 
        et le neuvième (attachement*) 
        ont trait aux mauvaises passions. [...] L’ignorance fondamentalle* et les actes sont les deux causes du passé. Au 
        terme des mille ans de l'époque du Dharma 
          correct commencent les mille ans de l'époque du Dharma formel,  
        époque où ceux qui transgressent les préceptes 
        sont nombreux et où ceux qui les ignorent totalement sont rares. 
        Et lorsque sont terminés les mille ans de l'époque du 
        Dharma formel,  commencent les dix mille ans de l'époque des Derniers 
          jours du Dharma,  
        époque où ceux qui transgressent les préceptes 
        sont rares et où ceux qui n'en observent aucun sont très 
        nombreux. A l'époque 
          du Dharma correct,  en rejetant ceux 
          qui transgressent les préceptes ou ceux qui les ignorent,  il 
          faut faire des offrandes à 
        ceux qui respectent les préceptes. A l'époque du Dharma 
          formel,  en ne soutenant pas ceux qui ignorent les préceptes,  
          il faut faire des offrandes à ceux qui vont au delà des 
          préceptes. Et dans les dix mille ans et plus de l'époque 
          des Derniers jours du Dharma,  
          il faut offrir à ceux qui n'observent aucun précepte les 
          mêmes dons que l'on offrirait au Bouddha. Par contre,  
            dans les trois périodes,  
            aux époques du Dharma correct,  
            du Dharma formel et des Derniers jours 
              du Dharma,  
            il ne faut jamais faire d'offrandes à des personnes qui s'opposent 
              au Sutra du Lotus,  qu'elles observent les préceptes,  
            les transgressent ou les ignorent totalement. Il n'est pas rare,  de nos jours,  d'entendre affirmer que seule une 
          personne dotée d'une sagesse supérieure,  et s'exerçant 
          sans relâche à la pratique de la méditation,  
          a la capacité de recevoir des bienfaits du Sutra du Lotus,  
          et de voir dissuader des personnes dont la sagesse est limitée 
          de même essayer. Mais c'est le fait d'une grande ignorance,  une 
          idée tout à fait erronée. Le Sutra du Lotus enseigne que tous les êtres humains,  quels qu'ils soient,  peuvent 
          entrer dans la Voie du Bouddha. Par conséquent,  les personnes 
          de facultés et de capacités supérieures devraient 
          naturellement se consacrer à la méditation sur l'esprit et les dharma. Mais 
          pour les personnes de facultés et de capacités moindres,  
        l'important est seulement d'avoir une foi sincère.  Nous ne distinguons pas mieux les couleurs 
          et les formes que l'oeil d'un mouton. Nos états d'avidité,  
          d'asura,  d'ignorance sont si profonds 
          que nous commettons chaque jour les dix 
          mauvaises actions et,  même sans commettre les cinq 
          forfaits,  nous nous rendons quotidiennement coupables de 
      fautes similaires. Affairés comme nous 
        l'étions à la tâche d'hier et comme nous le sommes 
        au travail d'aujourd'hui,  nous sommes pieds et poings liés par 
        les cinq désirs de notre 
        nature terrestre. Sans comprendre que le temps passe aussi rapidement 
        qu'un poulain blanc entraperçu par la fente d'un mur (note),  
        aussi ignorants que des moutons conduits à l'abattoir,  désespérément 
        prisonniers de notre besoin de nourriture et de vêtements,  nous 
        tombons sans y prendre garde dans les filets de la célébrité 
        et du profit et,  pour finir,  nous ne rentrons au village des trois 
        mauvaises voies qui nous est familier que pour reprendre aussitôt 
        la route,  renaissant,  vie après vie,  dans les six 
      voies de l'existence.   Et pourtant les autorités 
          gouvernementales de Kamakura,  
          que leur politique soit bonne ou mauvaise,  ignorent le Mont Hiei et lui tournent le dos. Ne redoutent-elles donc pas la punition 
      du Ciel ? [...] Ceux qui continuaient à respecter l'école du Mont Hiei furent de plus en plus rares et de moins en moins fervents,  
          et dans tout le pays,  les moines éminents de l'école du Sutra du Lotus et les enseignements Shingon furent ignorés et rejetés. Parce que personne,  parmi ceux qui vécurent 
          à ces époques,  n'a réfuté ces principes 
          erronés,  les souverains et dirigeants des divers États,  
          dans leur ignorance,  ont commencé à leur prêter 
          foi. Ils ont fait don de rizières et de champs à ceux 
          qui les propageaient,  tant et si bien que le nombre de leurs adeptes 
          n'a cessé d'augmenter. Ainsi,  le temps passant et ces croyances 
          étant admises depuis déjà longtemps,  les gens ont 
          acquis la ferme conviction qu'il s'agissait là de croyances correctes 
          et personne n'a même plus songé à les mettre en 
      doute. On lit dans le Maka 
          Shikan : "L'ignorance et la poussière des désirs 
          mènent à l'Éveil et les souffrances de la naissance 
          et de la mort mènent au nirvana". Il est dit dans le chapitre Juryo*  (XVI) : "Je réfléchis sans 
          cesse à la manière de conduire tous les hommes au chemin 
          suprême pour qu'ils puissent atteindre la bodhéité 
          sans délai". Question. — Comment justifier que c'est le temps  de Nichiren qui est  exactement intéressé ? Réponse. — «Il y aura des ignorants / 
          pour nous calomnier,  nous insulter, /
      nous agresser par le sabre et le bâton » Ni la Terre 
          pure,  ni l'enfer n'existent en dehors de nous-même ; ils se 
          trouvent dans notre propre coeur. On appelle bouddha celui qui s'éveille 
          à cette vérité,  celui qui l'ignore, simple mortel. 
          Le Sutra du Lotus nous éveille à cette réalité 
          et celui qui croit dans le Sutra du Lotus découvrira 
          que l'enfer même peut se changer en Terre 
      de Bouddha. Le shogun et sa famille,  ainsi que les samouraïs qui sont à leur service,  
          croient-ils que,  grâce à de telles prières,  le pays 
          restera en paix  ? En fait,  tant qu'ils utiliseront les services 
          de moines qui provoquent de graves désastres en ignorant l'enseignement 
          du Sutra du Lotus,  le pays courra immanquablement à 
      sa perte. On lit 
        dans le Hosho Ron*  du bodhisattva Saramati  
        : "Ceux qui, par ignorance, sont incapables de croire dans le véritable Dharma restent attachés 
        à des conceptions fausses et sont arrogants, rencontrent de tels 
        obstacles en rétribution de leurs oppositions dans les vies précédentes. Ils s'attachent à des 
        doctrines incomplètes, cherchant à recevoir des dons et 
        à imposer le respect  ; ils ne suivent que des principes 
        faux, s'écartent des bons amis, 
        se lient d'amitié avec des personnes qui s'opposent 
          au Dharma, et, se délectant dans l'attachement aux enseignements 
        du Hinayana, ils ne croient 
        pas au Mahayana. Ils s'opposent 
        donc au Dharma des bouddhas.  La réalité fut toute 
          autre : les représentants du gouvernement me calomnièrent 
          et ridiculisèrent mes messagers. Ils ignorèrent mes lettres 
          ou les laissèrent sans réponse,  et même lorsqu'ils 
          y répondirent,  ils négligèrent volontairement d'en 
      référer au Régent.  Bien vite cependant,  les tenants 
          des textes non bouddhiques extirpèrent le cœur des écrits 
          bouddhiques,  et pour accroître leur sagesse,  l'incorporèrent 
          dans leurs propres textes. De sorte que des dirigeants ignorants crurent 
      que cette grande sagesse émanait des textes non bouddhiques. Les lettrés bouddhistes,  de nos jours,  ignorant ce passage de commentaires,  
          voudraient placer au même niveau les ignorants de l'époque 
          des Derniers jours du Dharma et les deux sages Huisi  et Zhiyi*. 
      Ils commettent une erreur extrêmement grave ! Même si moi,  Nichiren,  
          j'ai pu endurer des attaques à coups de canne et de bâton,  
          de tuiles et de pierres,  des calomnies et des persécutions des 
          autorités,  comment des laïcs qui ont femme et enfants et 
          qui ignorent le bouddhisme pourraient-ils faire de même  ? Il aurait parfois mieux valu pour eux qu'ils n'aient jamais eu foi dans 
          le Sutra du Lotus. S'ils ne parviennent pas à conserver 
          jusqu'au bout leur croyance,  n'ayant 
          qu'une foi éphémère,  ils deviendront un objet de 
          risée pour les autres.  Le Sutra du Lotus équivaut au souverain suprême,  
          tandis que le Shingon,  l'école Jodo,  le Zen et les moines Ritsu,  avec leurs 
          petits sutras Vairocana* et Kammuryoju,  
          sont devenus les Grands ennemis du Sutra du Lotus. Pourtant,  les femmes du Japon,  sans avoir 
          conscience de leur ignorance,  considèrent Nichiren,  qui vient 
          à leur secours,  comme leur ennemi. Et,  bien à tort,  elles 
          prennent les adeptes du Nembutsu et les moines du Zen,  du Ritsu et du Shingon,  qui sont en réalité 
          leurs plus grands ennemis,  pour de bons 
      amis et des maîtres bouddhiques. Mais - 
          est-ce dû à l'apparence de Nichiren qui est celle d'un 
          ignorant,  ou en raison d'un quelconque karma créé par 
          le passé -,  lorsque je cite les affirmations "parmi ces 
          sutras le Sutra du Lotus est le plus élevé"(réf.)  ; "parmi 
          tous les sutras que j'ai enseignés,  que j'enseigne et que j'enseignerai,  
          ce Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et 
          le plus difficile à comprendre"(réf.)  ; et "Je suis la seule personne qui puisse sauver et protéger 
          les autres"(réf.) je tiens cela pour les paroles d'or du Bouddha lui-même. Ces phrases 
      que je prononce ne sont aucunement les miennes. Les trois calamités frapperont,  mois après mois,  et les sept 
          désastres apparaîtront,  jour après jour. La 
          famine se déclarera et le pays sera la proie des esprits 
          faméliques*. 
          Partout,  les épidémies se succéderont,  et le pays 
          se changera en état d'enfer. La guerre y éclatera,  et 
          il deviendra le domaine des ashuras. 
          Ignorant leur lien de parenté,  frères et sœurs se 
          prendront mutuellement pour mari et femme,  et le pays deviendra le domaine 
          de l'animalité. En pareil 
          cas,  ce n'est pas après la mort que l'on tombe dans les trois 
          mauvaises voies,  mais,  de son vivant,  on voit tomber le pays dans 
    lequel on vit dans les quatre états les plus bas. Les enseignements 
          des écoles Shingon et Kegon entrent dans la catégorie 
          de zuitai. Ils sont par conséquent 
          faciles à croire et faciles à comprendre puisque le Bouddha 
          les exposa en tenant compte des capacités ou des désirs 
          des personnes dans les Neuf états,  
          tout comme un père sage instruirait son enfant ignorant [de la 
          manière la mieux adaptée à ses facultés 
          de compréhension]. Par ailleurs,  on appelle zuiriki l'enseignement que le Bouddha exposa en puisant directement dans son 
          état de Bouddha,  de la même manière qu'un père 
          sage guide son enfant ignorant vers la compréhension à 
      laquelle il est lui-même parvenu. Le Japon d'aujourd'hui fait penser à cette histoire du roi Rinda. 
          Au début,  le pays connut le règne des empereurs célestes. Mais,  à l'approche des Derniers 
          jours,  les conceptions des gens se déformèrent et 
          l'avidité,  la colère 
          et l'ignorance se renforcèrent. La sagesse des divinités 
          étant devenue superficielle,  leur autorité et leur pouvoir 
          diminuèrent,  et elles ne réussirent même plus à 
    protéger ceux qui leur adressaient des prières.  Cela pourrait 
          se comparer à des parents qui,  bien que n'aimant pas particulièrement 
          l'alcool eux-mêmes,  ont un fils très cher qui apprécie 
          beaucoup le saké. Par amour pour leur fils et pour gagner son 
          affection,  ils l'invitent à boire avec eux un peu de saké,  
          en faisant semblant de le savourer. Le fils,  dans son ignorance,  en 
          conclut que son père et sa mère aiment véritablement 
    le goût du saké. | |||
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