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Extraits de gosho sur |
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implicite
/ explicite |
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Cheng-guan
de l'école Kegon s'appropria
le principe d'ichinen sanzen
de Zhiyi*
et prétendit qu'il était implicite dans
le Sutra
Kegon*
tout comme dans le Sutra du Lotus, mais que le Sutra
Kegon*
était un enseignement
soudain (tonkyo) destiné à ceux qui y étaient
déjà prédisposés par un enseignement
antérieur, alors que le Sutra du Lotus était
un enseignement graduel (zenkyo),
car il fut enseigné plus tard ; il affirma que le Sutra
Kegon*
était le tronc et le Sutra du Lotus des branches et des
feuilles [Kegongyo].
Cheng Guan était bouffi d'un orgueil incommensurable, persuadé
que lui seul avait compris le véritable enseignement. En réalité
il ignorait tout de l'atteinte de la bodhéité par les plantes qui est
au coeur de la doctrine d'ichinen
sanzen ; ce qui lui a valu les sarcasmes de Zhanlan*.
Parce que les enseignements sacrés exposés par le Bouddha
de son vivant ne mentionnent rien à cet égard, personne
n'a jamais pu fonder sa réponse sur des preuves écrites.
Dans l'étude que j'ai faite moi-même des enseignements sacrés,
j'ai bien trouvé certaines interdictions explicites
concernant la consommation d'alcool, de viande ou des cinq mets épicés,
et certains actes sexuels, considérés comme impurs à
certaines dates spécifiques du mois, mais je n'ai jamais trouvé
aucun passage des sutras ou des traités faisant état de
restrictions liées à la menstruation. L'enseignement du chapitre
Juryo*
(XVI)
revêt pour moi, Nichiren, une signification particulière.
Zhiyi*
et Saicho*
le comprirent presque entièrement mais ne le révélèrent
pas explicitement, et c'est également vrai de
Nagarjuna et Vasubandhu.
Du vivant du Bouddha, ainsi
que pendant les deux mille ans des époques du Dharma
correct et du Dharma formel [qui
suivirent sa disparition], il n'y eut que trois pratiquants
du Sutra du Lotus. Le Bouddha Shakyamuni lui-même, Zhiyi*
et Saicho*.
[Les autres, ] Shubhakarasimha
(Shan-wu-wei) et Amoghavajra*
de l'école Shingon, Dushun
et Zhiyan de l'école Kegon,
ainsi que les maîtres des écoles Sanron
et Hosso interprétèrent
tous les phrases du Sutra du Vrai Dharma pour les concilier avec
le sens des sutras provisoires. Les maîtres Nagarjuna
et Vasubandhu appréhendèrent
intérieurement le sens du Sutra du Lotus mais ne le révélèrent
pas explicitement. Même les quatre
rangs de saints de l'époque du Dharma
correct sont inférieurs à Zhiyi*
et Saicho*
pour ce qui est de la propagation de l'enseignement du Sutra du Lotus
tel qu'il est exposé dans le Sutra. Les adeptes des autres écoles
essaieront peut-être de vous contredire en citant le passage du
Daichido Ron* dans
lequel il est dit : "Ceux qui dénigrent l'enseignement des
autres par attachement au leur, même s'ils observent les préceptes,
ne pourront manquer de tomber dans les voies
mauvaises." Demandez-leur alors s'ils savent dans quel but cette
phrase fut écrite [dans le Daichido Ron* de Nagarjuna]
? Nagarjuna aurait-il pu ignorer
la gravité du crime de calomnier
l'enseignement définitif
(jikkyo) par attachement à des enseignements
provisoires, alors qu'il déclara : "Les autres sutras
ne sont pas des enseignements implicites. Seul le Sutra
du Lotus est implicite". Les passages cités
plus haut [des sutras du Lotus
et du Nirvana] sont
parfaitement explicites. Pourtant, même les grands
lettrés des écoles du nord et du sud [de la Chine] se sont
trompés sur ce point ; ceux qui les étudient par la suite
devraient donc les lire avec la plus grande attention. Les deux caractères
qui composent le mot Nihon (Japon) représentent à eux seuls
tous les êtres humains, tous les animaux et toutes les richesses
des cinquante-six provinces du pays sans la moindre exception. Et les
deux caractères qui forment le mot Gashi (Inde) n'évoquent-ils
pas l'ensemble des soixante-dix régions de l'Inde ? Zhanlan*
écrivit : "Lorsque, sous forme abrégée,
nous mentionnons le Titre du Sutra, c'est le Sutra dans son intégralité
qui est évoqué."(réf.)
Et aussi : "Lorsque, par souci de concision, nous parlons
des dix mondes-états ou
des dix modalités, ce sont
les trois mille mondes qui
sont implicitement évoqués."(réf.) Mais dans la nuit du douzième
jour du neuvième mois de la huitième année de Bun'ei
[1271], j'ai failli être décapité à Tatsunokuchi.
Depuis lors, j'ai regretté de n'avoir encore révélé
la vérité à aucun de ceux qui me suivent. [Pour cette
raison, ] j'ai secrètement partagé cet enseignement avec
mes disciples sur l'île de Sado.
Après la disparition du Bouddha, de Grands-maîtres et lettrés
[du bouddhisme] comme Mahakashyapa,
Ananda, Nagarjuna,
Vasubandhu Zhiyi*,
Zhanlan*,
Saicho*
et Gishin*,
connaissaient cette doctrine, mais l'ont gardée en leur coeur et
ne l'ont pas propagée de manière explicite.
Car le Bouddha leur avait interdit de le faire en disant qu'après
sa disparition, ce Grand Dharma ne devra pas être divulgué
jusqu'au début de l'époque des Derniers
jours du Dharma. Moi, Nichiren, je ne suis peut-être pas l'envoyé
du Bouddha, mais nous sommes bien dans l'époque des Derniers
jours du Dharma. Il se trouve que je me suis éveillé
à cet enseignement et m'efforce maintenant de l'exposer pour préparer
l'apparition d'un sage. L’Objet véritable
de dévotion (Gohonzon)
qui est inclu implicitement dans le chapitre sur la Longévité
de la Vie est le Bouddha Atemporel
des Trois Corps non-soumis
à la production conditionnée*
(musa sanjin), le Maître et Seigneur Bouddha qui a atteint l’Éveil
depuis l’éternité, et qui a une relation si profonde
et si bienveillante avec notre monde. Dans le chapitre sur la Longévité
de la Vie, ceci est traduit par les mots : "Les Pouvoirs supranaturels
secrets et immanents de l’Ainsi-Venu".
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