|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| arrogance | |||
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        La naissance,  la vieillesse et la mort constituent les deux effets du 
        futur. Les trois (maux) physiques sont le meurtre,  le vol et la fornication. 
        Les quatre (maux) oraux sont la calomnie,  le double langage,  le mensonge 
        et les paroles spécieuses ; (ces sept maux constituent) le karma. 
        Les trois (maux) mentaux sont l'avidité,  l'arrogance 
        et l'ignorance ; (ces trois maux relèvent) des mauvaises 
        passions. Si l’on croit et garde les douze liens 
        causaux conformément 
        au Dharma,  alors,  devenir 
        bouddha dès ce corps est indéniable.  Une pluie 
        de poussière tombera jusqu'à tout obscurcir et masquer la 
        lumière du soleil et de la lune. Dans les quatre directions,  la 
        sécheresse sévira,  et des présages funestes apparaîtront 
        sans cesse. Les dix mauvaises 
        actions se répandront de plus en plus,  en particulier l'avidité,  
        l'arrogance et l'ignorance,  
        et les êtres humains n'auront pas plus d'égards pour leurs 
        père et mère que n'en a le chevreuil. Le nombre des êtres 
        vivants,  leur longévité,  leur force physique et leur joie 
        déclineront. Le Bouddha 
        vécut très certainement à une époque impure,  
        mais les cinq impuretés 
        venaient tout juste d'apparaître,  et,  de plus,  le Démon redoutait 
        les pouvoirs du Bouddha. Cependant,  même à une époque 
        où l'avidité,  l'arrogance, l'ignorance et 
        les vues erronées des hommes n'étaient pas encore répandues,  
        un groupe de brahmanes de l'"École 
        de la tige de bambou" assassinèrent le vénérable 
        Maudgalyayana,  connu pour 
        sa maîtrise des pouvoirs occultes ; et le roi Ajatashatru,  
        en lâchant contre lui un éléphant furieux,  menaça 
        la vie du seul homme dans le monde des trois 
        plans véritablement digne d'être honoré. [...] 
        Même les rois ayant observé les dix 
        préceptes de bien développeront avidité,  arrogance 
        et ignorance. Les hommes cesseront de remplir leurs devoirs envers leurs 
        parents,  et les six sortes de parents 
        entreront en conflit.  Désormais,  
        si vous voulez atteindre la bodhéité,  il vous suffira d'abaisser 
        la bannière de votre arrogance,  de jeter le bâton 
        de votre colère,  et de vous consacrer totalement au Véhicule 
        unique du Sutra du Lotus. La gloire et le profit en ce monde 
        ne sont que de simples hochets de votre existence présente,  et 
        la vanité et les préjugés sont les cordes qui vous 
        ligoteront dans la prochaine vie.  Les adeptes 
        du Zen se sont laissé égarer 
        par une ou deux maximes ou phrases de ce genre,  en omettant de se demander 
        si elles représentent le Mahayana 
        ou le Hinayana,  les enseignements 
        provisoires ou définitifs,  
        des doctrines qui révèlent la vérité ou des 
        doctrines qui la dissimulent. Ils se contentent de mettre en avant le 
        principe de la non-dualité sans comprendre le principe de la dualité 
        [bouddha éveillé à la vérité 
        ultime,  et le commun des mortels encore dans l'illusion],  et font 
        preuve d'une grande arrogance en prétendant qu'ils 
        sont eux-mêmes les égaux du Bouddha.  Plus tard,  
        à l'époque de l'empereur retiré Go 
        Toba,  à l'ère Kennin 
        [1201-1204],  deux hommes apparurent,  Honen 
        et Dainichi,  qui eurent l'arrogance        de se croire plus sages que tous les autres. Leurs corps étaient 
        possédés par les esprits maléfiques,  et ils allèrent 
        dans tout le pays égarer les hommes de haute comme de basse condition,  
        jusqu'à ce que tout le monde pratique le Nembutsu 
        ou rejoigne en toute hâte l'école Zen. Pourtant,  lorsque le savant maître Shubhakarasimha* 
        évalua les qualités relatives des sutras  
        Kegon*,  
        du Lotus,  Vairocana*,  etc.,  
        il avança une interprétation erronée en disant que,  
        d'un point de vue théorique,  tous ces sutras sont de même 
        valeur,  mais que,  d'un point de vue pratique,  le  
        Sutra Vairocana*  
        est supérieur aux autres. Depuis lors,  les tenants de cette école 
        n'ont cessé de prétendre avec arrogance 
        que le Sutra du Lotus ne soutient pas la comparaison avec le 
        Sutra 
        Kegon*,  
        et moins encore avec les les sutras 
        de l'école Shingon ou que,  parce qu'il ne contient ni mudra 
        ni mantra 
        dharani*,  
        le Sutra du Lotus n'est même pas comparable au  
        Sutra Vairocana* . 
        [...] Ils forment des mudra avec 
        les mains et récitent des mantra 
        dharani* 
        avec la bouche,  mais,  dans leur coeur,  ils ne comprennent rien aux principes 
        bouddhiques. En vérité,  leur arrogance 
        est haute comme une montagne,  et leur avidité plus profonde que 
        la mer. Et toutes leurs conceptions erronées découlent de 
        leur mauvaise évaluation des mérites relatifs des sutras 
        et des traités,  et du fait qu'aucun d'eux n'a jamais corrigé 
        les erreurs des maîtres fondateurs de leurs écoles. Ce Sutra 
        Vimalakirti implique 
        que les trois poisons,  avidité,  
        arrogance et ignorance,  sont les graines de la bodhéité        et que les cinq forfaits le sont 
        également. Les divers sutras du Hinayana 
        condamnent le mal et font l'éloge du bien. Mais le Sutra 
        Vimalakirti condamne les vertus des personnes des deux 
        véhicules et fait l'éloge des défauts d'un simple 
        mortel. Quand un mauvais 
        souverain,  en accord avec des moines hérétiques,  tente de 
        détruire le Dharma correct et exile un sage,  ceux qui auront un 
        coeur de lion deviendront immanquablement bouddha comme Nichiren. Je ne 
        dis pas cela par arrogance mais parce que je me consacre 
        ardemment au Dharma correct. Un homme arrogant est terrassé 
        par la peur lorsqu'il est confronté à un puissant ennemi,  
        exactement comme cet asura orgueilleux 
        qui rapetissa pour se cacher dans une fleur de lotus,  sur le lac Munetchi,  
        lorsque Taishaku lui fit des remontrances. Le bodhisattva 
        Fukyo,  pendant de nombreuses années,  
        fut insulté,  humilié,  battu et lapidé par d'innombrables 
        moines et nonnes,  hommes et femmes laïques parce qu'il leur manifestait 
        son respect en prononçant la phrase en vingt-quatre caractères : "Je vous respecte profondément. Je n'oserais jamais vous mépriser 
        ou être arrogant. Car vous pratiquerez tous un 
        jour la voie de bodhisattva et atteindrez immanquablement l'état 
        de bouddha."(réf.) 
           Et au Japon 
        aussi,  jusqu'à notre époque,  les gens ont cru l'école 
        Tendai inférieure à 
        l'école Shingon. Les moines 
        éminents du To-ji et de l'école 
        Tendai qui pratiquent les enseignements 
        Shingon,  sont coupables d'une extrême 
        arrogance ; c'est le comble de la présomption que 
        d'agir comme ils le font  ! Si l'on met côte à côte 
        le Sutra Vairocana* et le Sutra 
        du Lotus,  et si on les étudie sans partialité ni préjugé,  
        on voit que le Sutra Vairocana* est comme 
        une luciole,  et le Sutra du Lotus comme la pleine lune. Si,  ne serait-ce 
        qu'une fois sur mille,  les bodhisattvas,  les êtres humains et célestes,  
        les huit sortes d'êtres non 
        humains,  les deux sages,  les deux divinités célestes,  et 
        les dix Filles-démones 
        ne se manifestaient pas et refusaient de protéger le pratiquant 
        du Sutra du Lotus,  ils feraient alors preuve d'arrogance 
        envers Shakyamuni et les autres bouddhas au-dessus d'eux,  et ils seraient 
        coupables de mépris envers les êtres des neuf domaines au-dessous 
        d'eux.  (note) 
         Question 
        - N'êtes-vous pas un moine extrêmement arrogant,  
        plus arrogant encore que Mahadeva 
        ou Sunakshatra  ? Réponse - Calomnier 
        Nichiren est une faute encore plus grave que celles commises par Devadatta 
        ou Vimalamitra*. 
        Mes propos peuvent paraître arrogants,  mais mon 
        seul but est de réaliser les prédictions du Bouddha et de 
        révéler la véracité de ses enseignements. Le bodhisattva 
        Fukyo fut honni par des moines 
        arrogants qui observaient scrupuleusement les deux cent cinquante 
        préceptes. Moi,  Nichiren,  
        j'ai été calomnié et insulté par Ryokan 
        qui passe pour le moine le plus rigoureux dans l'observance des préceptes. 
        Les moines qui avaient tout d'abord calomnié Fukyo 
        se convertirent ensuite à son enseignement. Ils durent néanmoins 
        subir les souffrances de l'enfer avici 
        pendant mille kalpas. Deuxièmement,  
        l'école Zen a produit des moines 
        arrogants qui parlent de leur "triple 
        robe et un bol à aumônes",  et couvrent la terre,  
        entre les quatre mers,  en se prétendant les guides éclairés 
        du monde entier.  En s'opposant 
        aujourd'hui au Sutra du Lotus,  les habitants du Japon attirent 
        la destruction sur eux-mêmes et sur le pays. Parce que je proclame 
        cela,  ceux dont la compréhension est étroite m'accusent 
        d'être un arrogant,  mais ce n'est pas le cas. Si 
        je ne le disais pas,  je ne serais pas le Pratiquant 
        du Sutra du Lotus.  On lit dans 
        le Hosho Ron* 
         du bodhisattva Saramati  
        : "Ceux qui, par ignorance, sont incapables de croire dans le véritable 
        Dharma restent attachés à 
        des conceptions fausses et sont arrogants, rencontrent 
        de tels obstacles en rétribution de leurs oppositions 
        dans les vies précédentes. Ils s'attachent à des 
        doctrines incomplètes, cherchant à recevoir des dons et 
        à imposer le respect  ; ils ne suivent que des principes faux, 
        s'écartent des bons amis, se 
        lient d'amitié avec des personnes qui s'opposent 
        au Dharma, et, se délectant dans l'attachement aux enseignements 
        du Hinayana, ils ne croient pas 
        au Mahayana. Ils s'opposent donc 
        au Dharma des bouddhas. Le Grand-maître 
        Jizang du temple Jiaxiang 
        était parmi les plus éminents maîtres bouddhistes 
        de Chine. Fondateur de l'école Sanron,  
        il vivait à Huei,  dans l'état de Wu. Convaincu de posséder 
        un savoir sans égal,  il était très arrogant. 
        Il lança un défi au Grand-maître Zhiyi* 
        pour déterminer le sens de la phrase du Sutra du Lotus : "De tous les innombrables sutras que j'ai enseignés par le 
        passé,  que j'enseigne maintenant,  ou que j'enseignerai à 
        l'avenir,  le Sutra du Lotus est le plus difficile à croire 
        et le plus difficile à comprendre." [... après sa défaite] 
        il servit Zhiyi* 
        pendant sept ans,  coupant du bois pour le feu et lui apportant de l'eau. 
        Il cessa de donner lui-même des cours,  dispersa ses disciples et,  
        afin de se guérir de son arrogance,  il s'interdit 
        de réciter le Sutra du Lotus.  J'ai également reçu la lettre dans laquelle 
        vous m'informiez de la décapitation des émissaires 
        mongols. Comme il est regrettable que des émissaires mongols 
        innocents aient été décapités,  et non les 
        moines du Nembutsu,  du Shingon,  
        du Zen et du Ritsu,  
        qui sont pourtant les véritables ennemis de notre pays  ! Ceux qui 
        ne comprennent pas les raisons profondes que j'ai de dire cela penseront 
        peut-être que je parle par arrogance,  parce que 
        ma prédiction s'est accomplie. 
        (note) Pourtant,  depuis plus de vingt 
        ans déjà,  en privé,  jour et nuit,  j'ai prévenu 
        mes disciples que cela se produirait,  et,  à plusieurs reprises,  
        j'ai publiquement présenté des remontrances aux autorités 
        pour tenter de l'éviter.  L'arrogance 
        des adeptes du Shingon est des 
        milliards de fois plus grande que celle de Devadatta. 
        Je vais brièvement décrire l'étrange comportement 
        de l'école Shingon. Ses 
        moines réalisent une peinture des neuf 
        Honorés assis sur le lotus à huit pétales qui 
        se trouve au centre du mandala 
        du Monde de la Matrice* (note). 
        Ensuite,  ils montent sur cette peinture,  et,  en piétinant le visage 
        des bouddhas,  conduisent la cérémonie qu'ils appellent onction 
        [kanjo]. C'est comme s'ils foulaient aux pieds le visage de leurs propres 
        parents ou marchaient sur le front de l'empereur.  En Inde,  
        il y eut des brahmanes capables 
        de se verser toute l'eau du Gange dans l'oreille et de l'y conserver pendant 
        douze ans ; de boire d'un seul trait l'océan tout entier,  d'attraper 
        de la main le soleil et la lune,  et de changer en boeufs ou en moutons 
        les disciples du Bouddha Shakyamuni. Mais ces pouvoirs n'eurent d'autre 
        effet que de les rendre plus arrogants et d'alourdir 
        leur karma de souffrance 
        à travers vies et morts. C'est d'eux que parle Zhiyi* 
        lorsqu'il dit  : "Ils ne recherchent que la gloire et le profit,  et 
        ne font qu'accroître les illusions 
        de la pensée et du désir."(réf.) Même 
        si le bodhisattva Fukyo fut frappé 
        à coups de bâton par des moines arrogants,  
        il eut l'honneur d'être le Pratiquant du Véhicule 
        suprême. Maintenant,  rien ne me rend plus heureux que d'être 
        né à l'époque des Derniers 
        jours du Dharma,  et d'être en butte à des persécutions 
        pour avoir propagé le Dharma des cinq caractères de Myoho 
        Renge Kyo.  Même 
        lorsqu'une personne est de condition modeste,  si sa sagesse est,  si peu 
        que ce soit,  supérieure à la vôtre,  il faut l'interroger 
        sur le Sutra. Mais les hommes de notre époque mauvaise sont si 
        arrogants,  si imbus de leurs interprétations personnelles 
        et si attachés à la renommée et à la fortune 
        qu'ils craignent de s'attirer le mépris des autres en devenant 
        les disciples d'une personne de position modeste et en apprenant d'elle. Le kalpa 
        de déclin a son origine dans l'esprit des êtres humains. 
        Plus les trois poisons - avidité,  
        arrogance,  ignorance - deviennent virulents,  plus 
        la longévité des êtres humains diminue et plus leur 
        taille s'amenuise.  Question 
         : Cette école prétend au contraire que les trois 
        sutras de la Jodo shu sont adaptés aux capacités des 
        gens et que ce sont de merveilleux sutra entrant dans la catégorie 
        des pratiques correctes. Ainsi chaque école manifeste avec arrogance 
        son attachement à son propre point de vue. Mais quelle est celle 
        qui correspond aux véritables intentions du Bouddha Shakyamuni  ? Réponse [...] Notre époque correspond à 
        la cinquième des cinq périodes successives de cinq 
        cents ans mentionnée dans le Sutra 
        Daijuku. Elle est décrite comme "une ère 
        de conflits" où "le Dharma pur sera obscurci et perdu". 
        [Le Bouddha affirme qu'alors] le cœur des hommes sera plein de brutalité 
        et de malveillance,  [qu'] ils seront dominés par l'avidité 
        et l'arrogance de sorte que les conflits et les guerres 
        se multiplieront sans cesse. Parmi les divers enseignements bouddhiques,  
        ceux qui ont été largement propagés,  comme le Shingon,  
        le Zen,  le Nembutsu 
        ou Ritsu,  seront obscurcis et perdus. 
        [...] Le deuxième groupe est composé de moines. Ils seront 
        d'une grande arrogance et,  bien que leur compréhension 
        soit très limitée,  ils se prétendront de grands sages 
        et passeront dans le monde pour des personnes faisant autorité. 
        En voyant les pratiquants du Sutra du Lotus,  ils les haïront 
        et les jalouseront,  les mépriseront et les rabaisseront,  en disant 
        d'eux autant de mal que s'ils étaient moins que des renards ou 
        des chiens. Ils seront persuadés être les seuls à 
        avoir vraiment compris le Sutra du Lotus.  C'est grâce 
        aux efforts du père et du fils,  Soga 
        no Iname et Soga no Umako,  
        que le bouddhisme fut introduit et adopté au Japon. Ils avaient 
        peut-être protégé le bouddhisme en remplissant le 
        role de Bonten et de Taishaku 
        du temps où Shakyamuni vivait en ce monde. En éliminant 
        Mononobe no 
        Okoshi et son fils 
        Moriya,  les membres du clan 
        Soga devinrent le seul clan influent du pays. Ils parvinrent aux positions 
        les plus élevées,  gouvernèrent le pays entier et 
        leur famille connut une grande prospérité. Mais Umako,  
        par la suite,  devint si arrogant qu'il fit assassiner 
        l'empereur Sushun et tuer de nombreux 
        princes. Le fait que 
        vous ayez de plus en plus d'ennemis au sein du clan Ema est sûrement 
        dû aux intrigues de Ryokan 
        et de Ryuzo. Si vous faisiez serment 
        par écrit de renier votre foi,  leur troupe n'en deviendrait que 
        plus arrogante et ils en répandraient partout 
        la nouvelle. Alors,  tous mes disciples de Kamakura 
        seraient pourchassés jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un 
        seul.  Chacun,  qu'il 
        soit sage ou insensé,  considère comme normal que les enfants 
        obéissent à leurs parents,  que les sujets soient loyaux 
        envers leur souverain,  et que les disciples suivent leur maître. Parce que 
        nous vivons actuellement à l'époque des Derniers 
        jours du Dharma où la sagesse des hommes est superficielle 
        et où leur arrogance est grande,  il est probable 
        que personne ne tiendra compte des points que j'ai clarifiés dans 
        la discussion ci-dessus. Mais,  quand un sage ou un homme de vertu apparaîtra,  
        la vérité entière se révélera sans 
        aucun doute. Shofu-bo haïssait 
        le Sutra du Lotus et moi,  Nichiren. Par conséquent,  c'est 
        son corps tout entier qui ira en enfer. Comme le dit le Sutra : "Après 
        sa mort,  il tombera dans l'enfer avici."(réf.) Il n'est dit 
        nulle part que ses mains n'iront pas en enfer. Comme c'est regrettable 
         ! Comme c'est regrettable  ! Un jour il finira par me rencontrer de nouveau 
        et pourra atteindre la bodhéité,  comme les personnes 
        arrogantes de quatre 
        congrégations,  qui persécutèrent le bodhisattva 
        Fukyo.  Kiyomori gouvernait 
        à sa guise le Japon tout entier,  avec ses soixante-six provinces 
        et ses deux îles,  et les gens se pliaient à sa volonté 
        comme les plantes et les arbres s'inclinent sous un grand vent. Mais,  
        devenu arrogant et bouffi d'orgueil,  il en vint à 
        mépriser les divinités et les bouddhas,  et voulut soumettre 
        les gardiens des sanctuaires et les moines bouddhistes. Ainsi,  les moines 
        du Mont Hiei et des sept temples principaux de Nara devinrent ses ennemis. 
         J'ai beau dire que ce pays regorge de personnes prêtes à détruire le Sutra du Lotus, personne ne le comprend, et tous s'enfoncent de plus belle dans l'ignorance. De plus, maintenant, un Pratiquant du Sutra du Lotus est apparu. De sorte que les habitants du Japon, au comble de l'ignorance, ajoutent maintenant l'arrogance. Ils favorisent les enseignements erronés et haïssent l'enseignement correct. Dans un pays à ce point dominé par les trois poisons, comment paix et stabilité pourraient-elles s'établir ? Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso)  Tous ceux 
        qui commencent à croire en ce Sutra semblent,  au début,  
        avoir la foi. Pourtant,  avec le temps,  leur foi s’affaiblit. Ils 
        ne respectent plus les moines,  ni ne font l’offrande. Ils deviennent 
        arrogants et conçoivent des idées pernicieuses. 
        C’est ce qu’il y a de pire. C’est ce dont il faut se 
        méfier. Du début jusqu’à la fin,  affermissez 
        votre foi. [...] A celui qui est tombé dans ces états infernaux,  
        même un trône de roi ou un titre de général 
        ne sert plus à rien. Torturé par les gardiens 
        de l'enfer,  il n'est ni plus ni moins qu'un singe au bout d'une ficelle. 
        De quelle utilité pourraient lui être encore la renommée 
        ou la fortune  ? Comment pourrait-il conserver son arrogance 
        et son attachement à des vues limitées  ?  L'impératrice 
        Zetian s'était faite nonne 
        et elle avait une certaine connaissance des écrits bouddhiques 
        aussi bien que non bouddhiques. Avec arrogance,  elle 
        rabaissa l'école de Zhiyi*. 
        Ainsi,  par les écoles Hosso 
        aussi bien que Kegon,  le Sutra 
        du Lotus fut donc doublement dissimulé. | |||