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opposition (offense) au Dharma - dénigrer (calomnier) le Dharma, le Sutra du Lotus


rétributions de l'opposition au Dharma

[...] Le visiteur dit : "Puisque cela concerne à la fois cette vie et celles à venir, qui pourrait se dispenser d'être prudent en la matière  ? Qui pourrait se permettre de ne pas tenir compte de ce que vous dites  ? Maintenant, en examinant les passages des sutras que vous avez cités, et en voyant exactement les mots du Bouddha, je comprends que l'opposition au Dharma est en vérité une offense très grave, et que dénigrer le Dharma est bien une faute terrible.
[...] Quand nous examinons cette grande diversité de sutra, nous remarquons qu'ils mettent tous l'accent sur la gravité de l’offense au Dharma. Comme il est regrettable que tous les hommes s'éloignent ainsi de la porte du Dharma correct pour s'enfoncer si profondément dans la prison de ces dogmes malfaisants ! Comme il serait stupide qu'ils tombent, l'un après l'autre, dans les traquenards de ces doctrines mauvaises et restent si longtemps prisonniers des filets de ces enseignements erronés !
[...] Chunda demanda à nouveau : 'Que signifie le terme icchantika  ? ' Le Bouddha répondit : 'Chunda, imagine qu'il y ait des moines ou des nonnes, des laïcs, hommes ou femmes, qui prononcent des paroles irréfléchies et mauvaises et s'opposent au Dharma correct, et que ces personnes continuent à commettre ces fautes graves sans jamais montrer le moindre désir de s'amender ni aucun signe de repentir sincère. Je dirai que de telles personnes suivent la voie des icchantika.
[...] D'après le Sutra du Lotus, ceux qui calomnient les écrits du Mahayana commettent une faute plus grave que les cinq forfaits. C'est pourquoi ils tomberont dans la grande forteresse de l'enfer avici et ne pourront espérer en sortir avant d'innombrables kalpas. Selon le Sutra du Nirvana, il est autorisé de faire des dons à quelqu'un qui a commis une des cinq forfaits, mais pas à ceux qui s'opposent au Dharma, celui qui tue, ne serait-ce qu'une fourmi, tombera dans l'une des trois mauvaises voies, mais celui qui contribue à empêcher l'opposition au Dharma atteindra l'état de non régression.
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Certains enseignent les préceptes du Hinayana, et parlent avec mépris des grands moines du Mont Hiei tandis que d'autres font état d'une vérité particulière (note) qui leur aurait été transmise en dehors des sutras, dénigrant le Véritable Dharma du Sutra du Lotus. Ce sont là des personnes qui font une grave erreur sur le temps. Elles sont comparables au moine Agramati*, calomniant le bodhisattva Kikon, et au Maître de doctrine* Gunaprabha qui agit de manière méprisante envers le bodhisattva Maitreya, et qui attirèrent ainsi les terribles souffrances de l'enfer avici.
Par contre, dans les Trois périodes, aux époques du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma, il ne faut jamais faire d'offrandes à des personnes qui s'opposent au Sutra du Lotus, qu'elles observent les préceptes, les transgressent ou les ignorent totalement. Si des offrandes sont faites à ceux qui s'opposent au Sutra du Lotus, inévitablement les trois calamités et les sept désastres frapperont le pays et ceux qui font ces dons tomberont dans la grande citadelle de l'enfer avici.
[...] Pour finir, tous s'opposent au Dharma bouddhique et ceux que leur opposition au Dharma précipite dans l'enfer avici sont plus nombreux que toutes les particules de la terre réduite en poussière, tandis que ceux qui parviennent à échapper aux souffrances de la naissance et de la mort sont moins nombreux que les grains de sable qui pourraient tenir sur un ongle.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262   ? )

Ignorer la suprématie [du Sutra du Lotus] et prétendre que d'autres sutras le valent, c'est commettre la pire de toutes les offenses au Dharma un crime majeur, de la plus grande gravité. Aucune comparaison ne peut en donner une juste image. Les bouddhas, en dépit de tous leurs pouvoirs magiques de transformation, ne finiraient jamais d'en décrire les conséquences, et toute la sagesse des bodhisattvas serait incapable d'en évaluer l'énormité. Ainsi, il est écrit dans le chapitre Hiyu* (III) du Sutra du Lotus : "Un kalpa ne suffirait pas pour expier toute la gravité de cette faute." Ce passage signifie que l'on pourrait s'efforcer de décrire pendant tout un kalpa la faute d'une personne s'opposant, ne serait-ce qu'une fois, au Sutra du Lotus, sans jamais parvenir à en mesurer l'importance. Ceux qui ont commis une telle offense, pour cette raison, n'auront plus jamais la possibilité d'entendre l'enseignement des bouddhas dans les trois phases de la vie, et seront privés des doctrines de l'Ainsi-Venu aussi nombreux que les grains de sable du Gange. Des personnes de ce genre iront de l'obscurité vers une obscurité plus grande encore.
[...] Il est dit aussi : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce Sutra et au contraire s'y oppose détruit instantanément les graines qui permettent de devenir bouddha en ce monde (...) Après sa mort, il tombera dans l'enfer avici."(réf.)
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura  ? mars 1263   ? à Nichiji  ? )

Mais nous lisons que l'immensité des bienfaits obtenus en récitant ne serait-ce qu'un seul mot du Sutra du Lotus est telle que c'est la seule chose que la sagesse du Bouddha ne puisse sonder. Comment, alors, de simples mortels comme nous, ayant commis de si nombreuses offenses au Dharma, seraient-ils en mesure d'évaluer de tels bienfaits  ? [...] Avec mes faibles capacités, quand j'observe le monde de nos jours, il me semble que, pour la plupart, les croyants laïques aussi bien que les religieux sont coupables d'opposition au Dharma. [...] Toutefois, quiconque s'oppose à cet enseignement recevra immanquablement des rétributions négatives concrètes.
Sur la récitation des chapitres Hoben et Juryo (Kamakura - 1264, à la femme de Hiki Daigaku Saburo Yoshimoto)

De plus, chacun s'oppose au Dharma, faute plus grave encore que les dix mauvaises actions ou les dénigrent. Rares sont ceux qui, en s'opposant au Sutra du Lotus, le dénigrent ouvertement, mais très peu ont véritablement foi en lui. Certains donnent l'apparence de croire, mais, en réalité, leur foi en ce Sutra est bien inférieure à celle qu'ils accordent au Nembutsu ou à d'autres enseignements. Et même ceux dont la foi est profonde ne réfutent pas les ennemis du Sutra du Lotus. Quelle que soit l'importance de nos bonnes actions, même si nous lisons et copions mille ou dix mille fois l'intégralité du Sutra du Lotus, ou même si nous maîtrisons la méditation sur le principe d'ichinen sanzen, si nous nous abstenons de réfuter les ennemis du Sutra du Lotus, cela suffit pour nous rendre impossible l'atteinte de l'Éveil.
Encouragements à une personne malade (13 décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro, le père de Nanjo Tokimitsu)

Celui qui ne tient pas compte des avertissements de ce Sutra, n'est-ce pas, concrètement, comme s'il coupait la langue des bouddhas et trompait les personnes de mérite et les sages  ? Cette offense est vraiment effrayante. Ainsi, dans le deuxième volume, il est dit : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce Sutra et, au contraire, s'y oppose, détruit immédiatement les graines qui permettent de devenir bouddha en ce monde."(réf.) Le sens de ce passage est que, si l'on s'oppose ne serait-ce qu'à un vers ou une phrase de ce Sutra, on se rend coupable d'un crime aussi grave que le meurtre de tous les bouddhas des dix directions dans les trois phases de la vie.
[...] La raison pour laquelle ils tiennent ce langage est que, si une personne, sans se préoccuper de ce qu'en diront les autres, n'hésite pas à propager les principes du bouddhisme exactement comme ils sont énoncés dans les sutras, à une époque où ceux qui s'opposent au Dharma seront nombreux, les Trois sortes d'ennemis ne manqueront pas d'apparaître et, dans bien des cas, de lui ôter la vie.
[...] Si un pratiquant du bouddhisme néglige de réprimander des personnes mauvaises qui s'opposent au Dharma, et s'absorbe totalement dans la méditation et la contemplation, sans s'efforcer de faire la distinction entre les principes corrects et erronés, les enseignements provisoires et définitifs, tout en présentant cette attitude comme un modèle de bienveillance, alors il tombera en enfer en compagnie de ceux qui agissent mal.
[...] Tel sera précisément le sort d'une personne qui néglige de corriger les adeptes du Shingon, du Nembutsu, du Zen et du Ritsu qui s'opposent au Dharma, tout en se prétendant un modèle de bienveillance.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265   ? à un samouraï   ? )

Dans le cas du Sutra du Lotus, de même que l'océan ne conserve pas les cadavres, une personne qui s'oppose au Dharma et au Sutra sera rejetée par le Sutra, même si c'est par ailleurs une personne de grande bonté. Cela sera encore plus vrai d'une personne mauvaise ajoutant à ses mauvaises actions le crime d'opposition au Dharma ! Si elle respecte le Sutra du Lotus, une personne qui n'a pas foi en d'autres sutras est certaine d'atteindre la bodhéité. Par contre, on peut avoir foi en d'autres sutras, si l'on s'oppose au Sutra du Lotus, on tombera inéluctablement dans la grande citadelle de l'enfer avici.
L'essentiel du chapitre Yakuo (1265-  ? peut-être à la mère de Nanjo Tokimitsu)

[...] Mais de nos jours, les moines aussi bien que les laïcs, les nobles aussi bien que les gens du peuple, tous respectent les personnes, et non le Dharma. Ils laissent leur coeur être le maître et ne s'appuient pas sur les sutras. Par conséquent, ils adoptent les enseignements provisoires du Nembutsu et rejettent le Sutra merveilleux du Mahayana, ou utilisent les principes erronés du Shingon pour dénigrer le Dharma correct, l'enseignement du Véhicule unique. N'offensent-ils pas le Dharma du Mahayana  ? Si l'on doit en croire ce qui est écrit dans les sutras, comment pourraient-ils échapper aux souffrances de l'enfer  ? Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina )

[...] Le crime que représentent ces formes d'opposition au Dharma est si grave qu'une personne qui s'en est rendue coupable ne pourra jamais éviter de sombrer dans les mauvaises voies, même si elle accomplissait les pratiques des plus de mille deux cents Honorés pendant d'innombrables kalpas.
[...] Les maîtres du Shingon qui lui succédèrent allèrent encore plus loin, déclarant que, même du point de vue doctrinal, le Sutra du Lotus est inférieur pour ne rien dire de l'infériorité due à l'absence des mudra et des mantra dharani*. La gravité de leur opposition au Dharma n'en est que plus lourde. Ils ne pourront sans doute pas retarder encore longtemps la punition infligée par le roi Emma et les souffrances de l'enfer.
[...] J'ai longuement étudié la question et j'ai conclu que Shubhakarasimha* avait été conduit devant Emma, roi des enfers, pour deux fautes qu'il avait commises. Tout d'abord, le Sutra Vairocana* est non seulement inférieur au Sutra du Lotus mais il n'est même pas du niveau du Sutra du Nirvana et des sutras Kegon* et Hannya*. Pourtant, Shubhakarasimha* prétendit qu'il était supérieur au Sutra du Lotus, commettant ainsi la faute de dénigrer le Dharma.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Ce n'est pas un hasard si le bodhisattva Fukyo a été méprisé, lapidé et frappé à coups de bâton. Il s'était probablement opposé au Dharma correct dans ses vies passées.
L'Allègement de la Rétribution Karmique (octobre 1271, à Ota Saemon)

Mais on trouve aussi [dans le chapitre Darani* (XXVI), la malédiction selon laquelle] quiconque offense le Dharma aura la ête brisée en sept morceaux.
[...] Ceux qui n'ont pas commis l'erreur de s'opposer au Sutra du Lotus dans leurs existences passées et qui pratiquent le Sutra du Lotus dans leur vie présente, s'ils sont accusés à tort de crimes qu'ils n'ont pas commis, leurs persécuteurs subiront immédiatement une rétribution négative.
[...] Le principe [de la rétribution karmique dans les dix mondes-états] s'exerce même dans l'état de bouddha. Même si quelqu'un tue quantité de personnes, au Japon, en Chine et dans tous les pays, s'il ne commet aucun des cinq forfaits et ne s'oppose pas au Dharma, il ne tombera pas dans l'enfer avici. Mais il renaîtra dans les mauvaises voies et en restera prisonnier pendant d'innombrables années.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Les persécutions subies par Nichiren sont le résultat d'un karma formé dans des existences précédentes. On peut lire dans le chapitre Fukyo* (XX)  : "après avoir expié toutes ses fautes", ce qui indique que c'est en raison de son karma passé que le bodhisattva Fukyo fut insulté et battu par d'innombrables personnes opposées au Dharma bouddhique. Il en va nécessairement de même pour Nichiren qui, en cette vie, est né pauvre et de basse condition, dans une famille de chandala.
[...] Le souverain et ses sujets qui se réjouissent de son exil sont véritablement les plus pitoyables des êtres. Ces maîtres opposés au Dharma correct, ulcérés de voir leurs erreurs dénoncées, doivent jubiler pour le moment, mais un jour leurs souffrances ne seront pas moindres que celles de Nichiren et de ses disciples.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Des actes d'opposition au Dharma de ce genre ont maintenant attiré sur moi les nombreuses et sévères persécutions que je rencontre en cette vie. Parce que j'ai autrefois dénigré le plus élevé des sutras, je suis maintenant méprisé et l'on ne tient pas compte de ce que je dis. On lit dans le chapitre Hiyu* (III) que [parce qu'une personne s'est opposée au Sutra du Lotus par le passé] les autres n'auront aucune sympathie pour lui, même s'il fait des efforts sincères pour gagner leur amitié.
Les désirs mènent à l'éveil (Sado, le 2 mai 1272 ; à Shijo Kingo)

Gyobo Bonji se lamenta sur son destin, tantôt levant les yeux au ciel, tantot s'effondrant sur le sol. Le Bouddha, ému par sa sincérité, sortit de terre et lui enseigna : "Il faut pratiquer en accord avec le Dharma du Bouddha, jamais en s'opposant à ce Dharma. Ceux qui pratiquent ainsi connaîtront la paix et la sécurité dans cette vie et dans les vies futures."(réf.)
Lettre à Nichimyo Shonin (Ichinosawa, Sado, le 25 mai 1272 à Nichimyo, mère de Oto Gozen )

[...] Quant à ceux qui s'opposent au Sutra du Lotus, même si intérieurement leur opposition n'est pas très sérieuse, s'ils manifestent, même superficiellement, de l'hostilité, ou s'ils dénigrent le Sutra, même sous forme de plaisanterie, ou encore s'ils prennent à la légère, non le Sutra lui-même mais ceux qui agissent en suivant son enseignement, le Sutra prédit qu'ils tomberont dans l'enfer avici pendant d'innombrables kalpas de la durée que je viens de décrire.
[...] Ceux qui insultèrent et frappèrent le bodhisattva Fukyo lui manifestèrent d'abord de l'hostilité mais, par la suite, ils se convertirent et eurent foi dans le Sutra du Lotus. Ils témoignèrent alors de leur admiration envers Fukyo et le traitèrent avec le plus grand respect, l'honorant comme les divinités célestes honorent Taishaku, et l'admirant comme nous admirons le soleil et la lune. Mais ce fut insuffisant pour effacer la grande faute de leur opposition initiale, et ils furent condamnés à séjourner pendant mille kalpas dans l'enfer avici ; et pendant deux cents millions de kalpa ils furent abandonnés par les Trois trésors.
[...] Si l'on voulait comparer les cinq forfaits et le crime d'opposition au Dharma à des maladies, on pourrait comparer les cinq forfaits à une insolation, qui se déclare sur le champ, et l'opposition au Dharma, à la lèpre, qui semble bénigne au départ mais qui devient de plus en plus grave avec le temps. Ceux qui s'opposent au Dharma renaissent le plus souvent dans l'enfer avici ou, en de rares occasions, dans l'un des six mondes-états les plus bas. S'ils renaissent sous forme humaine, ils sont pauvres, de basse condition sociale, et atteints de lèpre blanche, entre autres désagréments.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Le Bouddha a affirmé : "Si une personne est incapable d'avoir foi en ce Sutra et, au contraire, s'y oppose, elle détruira immédiatement toutes les graines qui lui permettraient de devenir bouddha en ce monde. [...] Quand sa vie arrivera à son terme, elle tombera dans l'enfer avici."(réf.)[L'école de] Zhiyi commente cela en disant : "Ce Sutra du Lotus fait pousser les graines de la bodhéité que possèdent tous les êtres dans les six voies. Mais en s'opposant au Sutra, on détruit les graines de la bodhéité."(réf.) Moi, Nichiren, je voudrais dire ceci : dans le Sutra du Lotus se trouvent les graines de la bodhéité pour les êtres dans chacun des dix mondes-états. Mais s'opposer à ce Sutra équivaut à brûler les graines de la bodhéité contenues dans chacun des dix mondes-états. Ceux qui le font tomberont inévitablement dans l'enfer avici. Et comment pourront-ils en sortir de nouveau   ? L'essence du Dharma Merveilleux (Sado, 1273-  ? à Sairen-bo)

Pourtant, leur foi dans le bouddhisme était si forte qu’ils suivirent Zhiyi, en dédaignant leurs propres position et réputation. Je ne saurais donc dire si, oui ou non, ces maîtres étaient capables de s’affranchir des illusions de la vie et de la mort par la force de leur repentir (sange). Ils ont dû tomber en enfer, car leur faute (hobo) d'avoir dénigré le Véritable Dharma, était trop grave pour qu’ils en soient acquittés, tout comme le firent les rois Ajatashatru et Vimalamitra* malgré leur repentir.
[...] Ou bien ils seront détruits par des envahisseurs étrangers comme le roi Udayana qui ne crut pas le moine Pindolabharadvaja, ou encore le roi Krita qui persécuta les moines bouddhistes en Inde. En ce qui concerne les autres personnes, il n'y a aucune doute que pour leur dénigrement du Vrai Dharma elles vont souffrir de graves maladies, comme la lèpre blanche ou la lèpre noire.
Shinkoku-o (Minobu, février 1275)

Ici, le palais du shogun vient juste de brûler, preuve que la bonne fortune du Japon est presque épuisée. De plus, dans ce pays, des moines farouchement opposés au Dharma prient avec ferveur pour vaincre Nichiren, et c'est peut-être pourquoi les désastres frappent de plus en plus fréquemment.
[...] Sans parler de la vie prochaine [dans laquelle ceux qui s'opposent au Dharma connaîtront des souffrances épouvantables] je prie pour que Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel punissent dans cette vie ceux qui s'opposent au Sutra du Lotus afin que cela serve d'avertissement à tous. Que l'on décide ensuite [d'après la justesse de mes prédictions] (note) si Nichiren est le Pratiquant du Sutra du Lotus ou non.
Le Palais royal (Minobu, 12 avril 1275 à Shijo Kingo)

Le huitième enfer - celui des souffrances incessantes - renferme trois sortes de personnes : celles qui ont commis un ou plusieurs des Cinq forfaits, celles qui ont manqué à la piété filiale, et celles qui se sont opposées au Dharma. Le passage que je viens de citer précise que les personnes qui maudissent, insultent ou calomnient le Pratiquant du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers Jours, même s'ils le font sous forme de plaisanterie, tomberont dans cet enfer.
[...] Les cinq mille personnes outrecuidantes étaient dépourvues de foi et, bien qu'ayant entendu le Sutra du Lotus, ne purent pas le comprendre. Mais, comme elles ne s'y opposèrent pas, trois mois plus tard, elles parvinrent à la bodhéité. Ce sont ces personnes que le Sutra du Nirvana désigne en ces termes : "qu'ils croient ou non, tous renaîtront sur la Terre de Bouddha éternelle." Lorsqu'il s'agit du Sutra du Lotus, tant qu'une personne, après l'avoir entendu, même sans croyance, ne s'y oppose pas, elle atteindra la bodhéité, aussi mystérieux que cela puisse paraître.
[...] Il se trouve deux sortes de personnes parmi celles qui s'opposent au Sutra du Lotus. Les premières ont cultivé les racines du bien dans leurs vies antérieures, et, dans cette vie-ci, cherchent à créer un lien avec le bouddhisme, aspirent à la bodhéité et sont capables d'y parvenir. C'est cette catégorie de personnes dont la bouche peut être éventuellement scellée ou la tête brisée. L'autre catégorie est celle de personnes qui se sont opposées au Dharma dans leurs vies antérieures, qui s'y opposent dans leur existence présente et qui continuent, vie après vie, à créer un karma les vouant à l'enfer avici. Ces personnes peuvent bien prononcer des injures, elles n'auront pas les lèvres scellées. Elles sont semblables au prisonnier déjà condamné à mort qui attend son exécution. Tant qu'il attend la peine capitale en prison, même s'il commet de nouvelles mauvaises actions, il ne subira pas d'autres sanctions.
[...] Il est dit, dans le deuxième volume du Sutra du Lotus : "Si une personne [calomniait un sutra tel que celui-ci ou] en voyant certains lire, réciter, copier et pratiquer ce sutra, les méprisait, les détestait, les enviait ou éprouvait de la rancune à leur égard, [la sanction encourue par cette personne écoutez, je vais maintenant vous la dire : ] Quand sa vie parviendra à son terme, elle entrera dans l'enfer avici, en restera prisonnière pendant toute la durée d'un kalpa, et à la fin de ce kalpa, mourra de nouveau au même endroit. Elle continuera à répéter ce cycle pendant d'innombrables kalpas."(réf.)
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Les Japonais d'aujourd'hui s'opposent au Sutra du Lotus et rejettent le Bouddha Shakyamuni. Cela leur vaudra, dans leur vie future, de tomber dans la grande citadelle de l'enfer avici. Mais dans cette vie aussi, ils connaîtront de grandes épreuves. Plus précisément, des envahisseurs viendront de l'étranger et tous, du souverain aux plus petites gens du peuple, connaîtront la même détresse.
Lettre au nyudo d'Ichinosawa
(Minobu, le 8mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa, à Sado)

Le peuple tout entier en vint à s'opposer au Dharma bouddhique, et les royaumes voisins entreprirent d'envahir le pays. Et tout cela, uniquement parce que le roi Ajatashatru avait choisi pour maître un homme mauvais du nom de Devadatta.
A l'Hiver Succède Toujours le Printemps (Minobu, mai 1275, à Myoichi-ama)

A Devadatta, qui toute sa vie s'était opposé au Dharma, il fut prédit qu'il deviendrait à l'avenir l'Ainsi-Venu Roi du ciel.
[...] Si l'on en croit les textes bouddhiques, pourtant, même ceux qui ont commis les cinq forfaits peuvent être sauvés, de même que les personnes qui transgressent les lois de la piété filiale. Seuls les icchantika, ceux qui s'opposent au Dharma et ceux qui se donnent l'apparence de garder les préceptes tout en se croyant supérieurs aux autres ne peuvent pas être pardonnés.
[...] Par le passé, ceux qui s'opposaient au Dharma encouraient la désapprobation de Bonten, de Taishaku, des divinités Nitten, Gatten des quatre Rois du Ciel et des divinités de la terre qui ont fait serment de protéger les pratiquants du Sutra du Lotus. Toutefois, parce que personne ne les dénonçait publiquement, ils étaient pardonnés, comme des enfants uniques dont les parents tolèrent la mauvaise conduite, tantôt faisant semblant de ne pas voir, tantôt se contentant de leur adresser de légers reproches.
[...] Aussi longtemps que Nichiren, qui s'efforce de mettre à jour la racine de ces grandes oppositions au Dharma, sera traité avec hostilité, les divinités du ciel seront avares de leur lumière, les divinités de la terre seront furieuses, et mauvais présages et calamités se succéderont de plus belle.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Le Grand-maître Zhanlan clarifie un peu plus ce passage en disant : "Ceux qui s'opposeront à nous [aux personnes qui enseignent le Dharma] auront la tête brisée en sept morceaux (réf.), tandis que la bonne fortune de ceux qui [leur] feront des offrandes dépassera celle d'une personne dotée des dix titres honorables."(réf.) Autrement dit, faire un don au Pratiquant du Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma procure de plus grands bienfaits que faire des offrandes au Bouddha doté des dix titres honorables. Et cela signifie aussi que ceux qui s'opposent au Pratiquant du Sutra du Lotus en cette époque impure auront la tête brisée en sept morceaux.
Lettre à Ko no ama Gozen (Minobu le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)

En s'opposant aujourd'hui au Sutra du Lotus, les habitants du Japon attirent la destruction sur eux-mêmes et sur le pays.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

[...] Ce que le sage craint, c'est l'opposition au Mahayana. Voilà pourquoi le bodhisattva Vasubandhu voulut se couper la langue (note), le bodhisattva Ashvaghosha supplia qu'on lui coupe la tête, et le Grand-maître* Jizang fit un pont de son propre corps.
La question à approfondir jour et nuit (Minobu, 28 août (1275  ? ) à Toki Jonin)

Dans votre lettre, vous demandez de quelle manière la rétribution varie, et quels sont les degrés d'opposition au Dharma bouddhique. Au départ, le Sutra du Lotus a été enseigné pour permettre à tous les hommes d'atteindre la bodhéité. Pourtant, seuls ceux qui ont foi en ce Sutra parviennent à l'Éveil. Ceux qui s'y opposent tombent dans l'enfer avici. Ainsi, il est dit dans le Sutra : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce Sutra, et au contraire s'y oppose, détruit immédiatement les graines qui permettent d'atteindre la bodhéité en ce monde. Après sa mort, il tombera dans l'enfer avici." (réf.)
[...] Priez, dès maintenant, avec le grand désir de parvenir à l'Éveil, et pour le bonheur dans votre vie future. Si vous doutez ou vous opposez si peu que ce soit, vous tomberez à coup sur dans l'enfer avici. Même lorsqu'un bateau est de construction solide, s'il fait eau, si peu que ce soit, ses passagers ne peuvent que sombrer tous ensemble. Même si les murets entre les rizières sont résistants, la plus petite fêlure suffit pour que l'eau s'en échappe. Vous devez ôter l'eau - l'opposition au Dharma et le doute - du bateau qu'est votre vie et consolider les remparts de votre foi.
[...] Vous êtes une femme vraiment exceptionnelle puisque vous m'avez interrogé sur les rétributions qu'entraînent divers degrés d'opposition au Dharma. Vous n'êtes en rien moins méritante que la fille du Roi-Dragon lorsqu'elle déclara : "Je révélerai les enseignements Mahayana pour libérer tous les êtres de leurs souffrances."(réf.)
Les Remparts de la Foi (Minobu, 3 septembre 1275, à Sennichi-ama)

Une invasion serait déplorable - elle signifierait la ruine de notre pays - mais, si elle ne se produit pas, les Japonais calomnieront plus que jamais le Sutra du Lotus, et tomberont tous dans l'enfer avici. La nation sera peut-être dévastée par la force supérieure des Mongols, mais les offenses au Dharma bouddhique cesseront presque entièrement. Une défaite serait comme la guérison d'une maladie par le moxa ou le traitement d'une douleur par l'acupuncture : tous deux sont pénibles sur le moment, mais apportent ensuite un soulagement.
Sur Itai Doshin (Minobu, septembre 1275 à 1280, à Takahashi nyudo)

Le Sutra du Nirvana dit que "Il y a trois types de personnes dont la maladie est extrêmement difficile à guérir. Ce sont : 1. Ceux qui s'opposent au bouddhisme Mahayana 2. Ceux qui commettent les cinq forfaits 3. Les icchantika. Ces trois catégories de personnes souffrent des pires maladies connues."
Elles varient en gravité et nous ne savons rien de précis sur elles, sinon que les plus graves sont dues à l'opposition au Sutra du Lotus. [...] Dans le Sutra du Nirvana, à propos du Sutra du Lotus, il est dit : "Même si l'on s'oppose au Dharma correct, si l'on se repent et si l'on se convertit au Dharma correct cet acte d'opposition sera effacé.
[...] Le roi Ajatashatru souffrit d'une grave infection pour avoir commis les cinq forfaits et s'être opposé au Sutra du Lotus. Mais ses pustules disparurent instantanément lorsque la lumière produite par la méditation du Bouddha, aussi bienveillante que la lune (note), éclaira son corps.
La Guérison des maladies karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Si vous doutez d'avoir offensé le Dharma dans le passé, vous ne serez pas à même de supporter les souffrances mineures de l'existence.
[...] Conformément à la description du sutra, notre opposition passé au Dharma peut provoquer notre naissance dans une famille pauvre ou aux conceptions erronées, ou entraîner des persécutions par notre souverain. On entend par "famille aux conceptions erronées" celle qui s'oppose au vrai Dharma, et "les persécutions par le souverain" signifie vivre sous le règne d'un mauvais roi. C'est à ces deux souffrances que vous êtes confrontés actuellement. Afin d'expier vos oppositions passées, vous subissez l'opposition de vos parents qui ont des croyances erronées, et devez vivre à l'époque d'un souverain qui persécute le Pratiquant du Sutra du Lotus.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Et le Bouddha ajouta : "Après ma disparition, dans les Derniers jours du Dharma, alors que le pays regorgera de moines comparables à Devadatta, un seul moine apparaîtra qui pratiquera le Véritable Dharma. Les mauvais moines exileront ce moine qui pratique le Véritable Dharma et le condamneront à mort. Ils violenteront l'épouse du roi aussi bien que les femmes de basse condition, semant ainsi partout dans le pays la graine de personnes qui s'opposeront au Dharma. Pour cette raison, toutes sortes de fléaux frapperont le pays, et, par la suite, un pays étranger l'envahira."
Sur les présages (Minobu, 1275, à Shijo Kingo  ? )

Parce que le Japon est un pays qui s'oppose au Dharma, le ciel l'a abandonné. Et, parce que le ciel l'a abandonné, les diverses divinités bienveillantes qui, par le passé, avaient protégé le pays, ont incendié leurs sanctuaires et sont reparties pour la Terre de la lumière éternellement paisible.
[...] Par le passé le ministre et nyudo Taira no Kiyomori s'empara du pouvoir et, après le soulèvement de Jokyu, la cour impériale cessa de gouverner et le siège de l'autorité fut transféré vers l'est, à Kamakura. Mais il ne s'agissait là que de troubles intérieurs. Le pays n'avait pas encore eu à affronter la menace d'une invasion étrangère. De plus, si à l'époque certains s'opposaient au Dharma, d'autres préservaient encore l'enseignement correct de l'école Tendai.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

[...] Le Grand-maître Huisi écrivit : "Ils tomberont en enfer avec les personnes mauvaises."(réf.) Rechercher l'Éveil sans rejeter l'opposition au Dharma est aussi futile qu'essayer de trouver de l'eau au milieu des flammes, ou du feu dans l'eau. Même celui qui a sincèrement foi dans le Sutra du Lotus finira par tomber immanquablement en état d'enfer s'il transgresse ses enseignements, tout comme une seule patte de crabe suffit à gâcher mille pots de laque.
Mise en Garde contre l'Offense au Dharma (Minobu, août 1276, au nyudo Horen)


Ceux qui ont foi dans le Sutra du Lotus ne renaîtront jamais dans aucune de ces terres pures, mais immédiatement sur une Terre pure où le Sutra du Lotus est enseigné. Ils prendront place dans l'Assemblée, écouteront le Sutra du Lotus et deviendront bouddha. Pourtant, il se trouve des gens pour inciter les autres à rejeter le Sutra du Lotus en cette vie-ci, prétendant qu'il n'est pas adapté à leurs capacités et qu'ils maîtriseront ses enseignements après leur renaissance sur la Terre pure de l'Ouest du bouddha Amida. Il est cependant évident qu'ils ne saisiront jamais le sens du Sutra du Lotus, même sur la Terre pure du bouddha Amida, et qu'ils ne renaîtront pas non plus dans aucune autre Terre pure des dix directions. En réalité, parce que la faute de s'opposer au Sutra du Lotus est grave, ils tomberont pour longtemps en enfer.
[...] Quand ils rencontrent une personne qui pratique ce Sutra, ils la toisent avec mépris et dédain, haine et jalousie, et leurs lèvres se pincent en une moue désapprobatrice. Ils commettent indiscutablement la faute d'opposition au Dharma. Comment pourraient-ils renaître sur la Terre pure et atteindre la bodhéité  ? Il semblerait plutôt que de telles personnes tomberont inévitablement dans l'enfer avici.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? )

Il n'y a pas de plus grande tromperie au monde que la statue du bouddha Amida enchâssée de nos jours au temple Zenko-ji et que l'on fait passer pour l'objet de vénération primordial. C'est parce qu'ils s'étaient opposés au Bouddha Shakyamuni que les trois empereurs et le clan des Mononobe périrent.
[ ...] Parce qu'ils s'opposèrent au Bouddha Shakyamuni, les trois empereurs [Kimmei, Bidatsu et Yomei] et leurs deux sujets [Mononobe no Moriya et Nakatomi no Katsumi] périrent et tombèrent dans les mauvaises voies dans leurs vies suivantes.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

Ces trois enseignements nuisibles (Shingon, Zen et Jodo) se répandirent à Kanto, trouvant, dans le clan au pouvoir, des appuis surprenants. Par conséquent, les deux divinités du ciel, Bonten et Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel devinrent furieux et réprimandèrent les dirigeants en provoquant des troubles, au ciel, et des calamités, sur terre, d'une ampleur sans précédent. Puis, voyant qu'il n'était tenu aucun compte de leurs avertissements, ils ordonnèrent à un pays voisin de punir ceux qui s'opposaient au Sutra du Lotus.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Mais les autorités n'ont pas tenu compte de ses remontrances. Au contraire, en s'alliant à ces mauvais moines, elles ont détruit la loi profane aussi bien que le Dharma bouddhique et sont devenues les ennemis farouches du Sutra du Lotus. Et comme cette opposition au Dharma se perpétue depuis longtemps, le pays est au bord de la ruine.
Lettre à Misawa (Minobu, le 23 février 1278 à Misawa)

Même parmi ceux qui adhèrent au Sutra du Lotus et le respectent à la lettre, certains éprouvent du ressentiment à l'égard du Pratiquant du Sutra du Lotus, soit par avidité, colère ou ignorance, soit pour des raisons profanes, ou en raison de l'un ou l'autre de ses actes. Bien que de telles personnes croient au Sutra du Lotus, elles n'obtiendront pas le bienfait de la foi, mais recevront au contraire une rétribution négative. Cela s'explique ainsi : si un fils désobéit à son père et à sa mère, il agit de manière contraire à la piété filiale, sauf s'ils complotaient une rébellion. Même si un père vole à son fils une épouse adorée, ou si une mère vole à sa fille son époux chéri, si le fils ou la fille s'écartent, si peu que ce soit, du chemin de la piété filiale, ils créeront des causes qui leur vaudront d'être abandonnés par le Ciel en cette vie, et de tomber dans l'enfer avicidans la vie suivante. Encore plus grave est le fait de s'opposer à un bon dirigeant, qui est supérieur à un père ou à une mère. Et il est encore plus grave de s'opposer à un maître profane, qui est cent mille milliards de fois supérieur à ses parents ou à son souverain. Quelle n'est donc pas la gravité de l'offense qui consiste à s'opposer à un maître bouddhiste qui a abandonné le monde séculier ! Plus terrible encore est le crime qui consiste à s'opposer à celui qui propage le Sutra du Lotus !
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Quelle que soit la gravité des fautes que vous ayez pu commettre, parce que vous ne vous êtes pas opposé au Sutra du Lotus mais avez, au contraire, fait preuve, en m'accompagnant, de la plus grande fidélité, il ne fait aucun doute que vous deviendrez bouddha.
L'octroi d'un nouveau domaine (Minobu, octobre 1278, à Shijo Kingo)

Parmi toutes les maladies, les cinq forfaits, l'incroyance incorrigible des icchantika et l'opposition au Dharma sont des maladies graves qui désolent particulièrement le Bouddha. De nos jours, tous les Japonais, sans exception, sont affligés du plus sérieux de ces maux, la grave maladie d'une grande opposition au Dharma.
[...] En cette vie-ci, le nyudo, votre mari, n'avait pas manifesté jusqu'à présent une foi particulièrement forte dans le Sutra du Lotus. Mais, maintenant que l'influence d'un karma créé par le passé le contraint à souffrir d'une longue maladie, il recherche le Dharma jour et nuit, sans relâche. Les offenses mineures qu'il a pu commettre en cette vie, quelles qu'elles soient, ont sûrement déjà été effacées, et, grâce à sa dévotion méritoire au Sutra du Lotus, le grand mal de son opposition [passée] au Dharma sera également dissipé.
Un remède bénéfique pour tous les maux (Minobu, 1278 à Myoshin-ama)

Qu'en est-il maintenant du pays où l'on s'oppose au Dharma  ? Les personnes vivant dans un pays dont les habitants s'opposent au Dharma seront, toutes sans exception, condamnées à tomber dans la grande citadelle de l'enfer avici.
[...] Qu'il est tragique de naître dans un pays dont les habitants s'opposent au véritable Dharma et s'exposent à de si grandes souffrances ! Il nous est peut-être possible de ne pas commettre nous-mêmes des oppositions au Dharma. Mais comment éviter les rétributions négatives qu'entraîne le fait d'appartenir à une famille ou de vivre dans un pays qui s'y opposent  ? Si vous voulez échapper aux sanctions qu'encourent ceux dont certains parents s'opposent au Dharma bouddhique, parlez de tout cela à vos parents ou à vos frères. Peut-être vous détesteront-ils, mais peut-être aussi accorderont-ils du crédit à vos paroles. Si vous voulez aussi échapper aux conséquences funestes dues au fait de vivre dans un pays dont les habitants s'opposent au Dharma, vous devez présenter des remontrances au souverain, même si cela peut vous valoir la condamnation à mort ou l'exil.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280)

De surcroît, ce pays étant la terre de l’offense au Dharma, les divinités bienfaisantes, chargées de le protéger, affamées de la saveur du Dharma, ont quitté les temples pour remonter vers les cieux. Leur place a été prise par des esprits maléfiques qui guident à présent les hommes.
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Si un pays s'oppose à ce Sutra, son peuple aura beau offrir des prières sincères, il connaîtra inévitablement les Sept désastres. Il est certain qu'il sera détruit et envahi par un pays étranger, comme un bateau pris par la tempête au beau milieu de l'océan, ou comme les plantes et les arbres se dessèchent en temps de grande sécheresse.
Réponse à la mère du seigneur d'Ueno (Minobu, le 10e mois 1280 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Les passages [du Sutra du Lotus] que j'ai cités plus haut indiquent que les bienfaits qui résultent d'avoir rencontré des dizaines de milliards de bouddha et de leur avoir fait des offrandes sont si grands que, même si l'on a suivi d'autres enseignements que le Sutra du Lotus, et, comme rétribution pour cette opposition, on est né pauvre et dans une famille misérable, on devient quand même un croyant de ce Sutra en cette vie.
[...] Zhanlan déclare  : "Celui qui est tombé au sol a besoin du sol pour se relever."(réf.) Une personne se relève toujours précisément là où elle est tombée. Ceux qui s'opposent au Sutra du Lotus tomberont dans les trois mauvaises voies, sur le sol des mondes-états des Hommes ou du Ciel, mais grâce au Sutra du Lotus, ils parviendront à la bodhéité.
La preuve du Sutra du Lotus (Minobu, 28 février 1282 à Nanjo Tokimitsu)

voir également : opposition au Dharma

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