|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| (monde des) trois plans | |||
|  Le Sutra Daijuku dit  : "Quand les principes du bouddhisme seront obscurcis et perdus,  
          les hommes laisseront pousser leur barbe,  leurs cheveux et leurs ongles,  
          et les lois du monde seront oubliées et ignorées. Quand 
          viendra cette époque,  un grand fracas se fera entendre et la 
          terre tremblera ; le monde entier se mettra en mouvement comme s'il était 
          posé sur les pales d'un moulin à eau. Les remparts des 
          villes se fissureront et s'effondreront,  toutes les maisons et les habitations 
          disparaîtront. Racines,  branches,  feuilles,  pétales et 
          fruits perdront leurs vertus curatives. A l'exception des cinq cieux 
          les plus élevés du monde de la forme,  
          toutes les régions des mondes 
          de la forme et du désir se trouveront privées des sept parfums et des trois 
          essences qui nourrissent la vie et la société humaine,  
          jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de vivant.   Le roi Ajatashatru,  
        en lâchant contre lui [le Bouddha] un éléphant furieux,  
        menaça la vie du seul homme dans le monde des trois 
        plans véritablement digne d'être honoré. 
         Comme nous 
        l'a enseigné l'Ainsi-Venu : "Il n'y a pas de sécurité 
        en ce monde des trois plans  ; il est comparable à une maison en feu"(réf.)  ; et selon les mots d'un bodhisattva  : "Tout n'est que mirage,  
        comme une image créée par magie."(réf.) C'est pourquoi il est dit,  dans le deuxième volume 
        du Sutra du Lotus : "Maintenant,  ce monde 
        des trois plans 
        est tout entier mon domaine. Les simples mortels qui y vivent sont tous 
        mes enfants. Ce monde est en proie à de nombreuses difficultés 
        et à des troubles dont je suis seul à pouvoir les délivrer. 
        Mais j'ai beau les instruire et leur enseigner,  ils ne parviennent ni 
        à croire ni à accepter mon enseignement (note)." L’Éveillé est doté de trente-deux 
          traits distinctifs. Tous relèvent du plan de la forme. 
          Les trente et un signes,  dont les mille cercles tracés sous ses 
          plantes des pieds,  (signe situé au plus bas),  jusqu’à 
          l’excroissance au sommet de son crâne (signe situé 
          au plus haut),  tous sont des formes 
          visibles et impénétrables que l’on peut dessiner 
          ou sculpter. Seul le signe de sa voix,  dont le son parvient au Ciel 
          de Brahma,  est une forme invisible et non 
          impénétrable. On ne peut,  dès lors,  ni la dessiner 
      ni la sculpter comme les autres. Depuis le 
        passé sans commencement,  enivrés 
        par le vin de l'ignorance,  nous 
        sommes nés un nombre incalculable de fois dans les six voies de 
        l'existence en passant par les quatre 
        formes de naissance. Tantôt nous suffoquons au coeur des flammes 
        de l'enfer de la brûlure ardente 
        ou de la grande chaleur dévorante 
        (note)  ; [...] Tantôt nous 
        sommes confrontés aux querelles et aux conflits du monde-état 
        des asuras ; tantôt nous naissons 
        en tant qu'êtres humains et 
        sommes en proie aux huit souffrances que sont naître et vieillir,  
        tomber malade et mourir,  souffrir de devoir quitter ceux que nous aimons 
        et rencontrer ceux que nous haïssons,  éprouver la douleur 
        de ne pas obtenir ce que nous désirons,  et endurer les peines engendrées 
        par les cinq agrégats du 
        corps et de l'esprit. Tantôt encore nous naissons dans le royaume 
        céleste et faisons l'expérience 
        des cinq signes de dégradation. 
        Ainsi tournons-nous sans cesse en rond comme la roue d'un chariot dans 
        ce monde des trois plans. 
         Le grand océan 
        contient les nombreux fleuves qui se déversent en lui,  la terre 
        immense contient tous les êtres 
        sensitifs et non-sensitifs,  le "joyau 
        qui exauce les voeux" a le pouvoir de faire pleuvoir d'innombrables 
        trésors et Bonten règne 
        sur le monde des trois plans. 
        Il en va de même pour les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge 
        Kyo. Shubhakarasimha* 
        a commis ces erreurs,  à la rétribution desquelles il est 
        très difficile d'échapper,  par conséquent,  bien qu'il 
        ait pratiqué les mudra 
        et les mantra particuliers des divers 
        Honorés,  cela n'eut pas le moindre résultat. Mais lorsqu'il 
        récita un passage du chapitre 
        Hiyu* (III) 
        du deuxième volume du Sutra du Lotus "Maintenant,  
        ce monde des trois 
        plans tout entier est mon domaine. Tous les êtres 
        humains qui l'habitent sont mes enfants. Pourtant,  ce monde est en proie 
        à une multitude de souffrances dont moi seul peux le délivrer",  
        il s'est libéré des chaînes de fer qui le maintenaient 
        prisonnier.  Il est dit 
        dans le Sutra du Lotus qu'il existe un joyau aussi précieux 
        que tout un système de mondes 
        majeur. Et on y lit aussi : "Nous 
        avons obtenu le suprême monceau de joyaux sans l'avoir cherché." 
        Le Bouddha Shakyamuni déclara : "Tous les êtres humains 
        qui vivent dans le monde des trois 
        plans sont mes propres enfants."(réf.)  
         Le Bouddha 
        Shakyamuni,  [...] prononça ces mots qui s'écrivent en seize 
        caractères chinois : "Dans les cieux aussi bien que sur terre,  
        moi seul suis digne de respect. Le monde des trois 
        plans est empli de souffrances dont je veux délivrer 
        tous les êtres vivants." Et maintenant le premier cri de Tsukimaro 
        à sa naissance a sûrement été Namu 
        Myoho Renge Kyo. Les fervents 
        adeptes des enseignements non bouddhiques observent les cinq 
        préceptes et les dix 
        préceptes du bien,  pratiquent une forme élémentaire 
        de méditation et,  s'élevant à travers les mondes 
        de la forme et du sans-forme,  
        s'imaginent avoir atteint le nirvana 
        lorsqu'ils parviennent au plus haut niveau du monde des trois 
        plans. Mais bien qu'ils aient grimpé ainsi,  petit 
        à petit,  comme une chenille,  ils retombent du niveau le plus haut 
        et se retrouvent au contraire dans les trois 
        mauvaises voies. Cela correspond 
        précisément au passage : "Tout,  dans ce monde des trois 
        plans,  est mon domaine. Tous les êtres 
        vivants de ce monde sont mes enfants."(réf.)  
         Ce qui amène 
        l'ordre dans le petit royaume du Japon,  ce qui permet au dieu Daibonten 
        de régner sur les habitants du monde des trois 
        plans,  et ce qui permet au Bouddha de commander à 
        Daibonten,  à Taishaku 
        et aux autres divinités n'est autre que la voix pure et portant 
        au loin. Les paroles du Bouddha sont devenues les ouvrages constituant 
        l'ensemble des sutras et apportant des bienfaits à tous les êtres 
        vivants.  Shakyamuni 
        fit appel à ces Quatre bodhisattvas pour leur confier 
        les cinq caractères de Myoho Renge Kyo. Cette transmission ne se 
        passa pas non plus de manière ordinaire car le Bouddha fit d'abord 
        usage de ses dix pouvoirs supranaturels. 
        Shakyamuni tira sa longue et large langue 
        jusqu'au sommet du monde de la forme,  
        et tous les autres bouddhas firent de même,  de sorte que des langues 
        de bouddha s'élevèrent dans les airs couvrant plus de quatre 
        cents milliards nayuta de mondes,  
        comme cent,  mille,  dix mille,  cent mille arcs-en-ciel rougeoyants emplissant 
        le ciel.  Ainsi,  ceux 
        qui commettent des meurtres seront abandonnés par tous les bouddhas 
        des trois phases de la vie et ne 
        seront pas protégés par les divinités des six 
        Cieux du Monde du désir. Cela,  même les lettrés 
        non bouddhistes l'ont établi depuis longtemps,  et moi,  Nichiren,  
        je le comprends suffisamment. J’ai 
        présentement,  moi,  Nichiren,  un grand doute. Le Bouddha est à 
        la fois souverain,  maître et parent 
        de divers rois du monde des trois 
        plans,  tels que le roi 
        du Ciel de Brahma,  le Roi-démon 
        du sixième Ciel,  Taishaku,  
        Nitten,  Gatten,  
        les quatre Grands rois du Ciel,  du 
        Roi faisant tourner la roue du Dharma 
        et bien d’autres encore. Ces rois du monde des trois 
        plans ont reçu des terres octroyées par le 
        Bouddha Shakyamuni,  afin de devenir les dirigeants de diverses provinces 
        et territoires spécifiques. C’est la raison pour laquelle 
        Bonten,  Taishaku 
        et les autres rois vénèrent les statues en bois et les portraits 
        du Bouddha Shakyamuni. Ainsi s'ils vont,  un tant soit peu,  à l’encontre 
        de l’enseignement du Bouddha,  l’imposant Palais 
        de Brahma et le palais lumineux d’Indra 
        viendront immédiatement à tomber en miettes,  et la couronne 
        du Roi faisant tourner la roue du Dharma choiera. Taishaku est le souverain 
        du Ciel Tushita,  et,  au sommet 
        du monde du désir,  
        réside le Roi-Démon 
        du sixième Ciel qui gouverne le monde des trois 
        plans. Ces êtres ont obtenu leurs pouvoirs 
        en respectant les plus élevés des Dix Préceptes de 
        bien et en accomplissant l'acte le plus vertueux,  celui qui consiste à 
        faire des dons en toute impartialité à tous les êtres 
        humains. Daibonten est le plus respecté 
        des rois célestes du monde des trois 
        plans. Il réside au sommet du monde de la forme. 
        Le Démon du sixième 
        Ciel et Taishaku sont à 
        son service,  et un système majeur 
        de mondes tient dans la paume de sa main. Leur regret 
        fut comparable à celui de l'ascète Asita,  
        qui,  en voyant peu après sa naissance le prince Siddhartha 
        qui deviendrait plus tard le Bouddha Shakyamuni déclara tristement 
         : "J'ai déjà plus de quatre-vingt-dix ans,  je ne pourrai 
        donc pas vivre assez longtemps pour assister à l'Éveil du prince. 
        Dans ma prochaine vie,  je renaîtrai dans le monde 
        du sans-forme et je ne pourrai pas entendre sa prédication 
        qui durera cinquante ans. Et je ne pourrai pas non plus renaître 
        aux époques du Dharma correct,  du Dharma formel ni dans celle des 
        Derniers jours du Dharma  ! " C'est ainsi qu'il exprimait ses regrets. Taishaku 
        est le seigneur du ciel,  pourtant il révéra le yakan 
        qui lui enseigna le Dharma. Pour cela,  il renaquit sous la forme du Bouddha 
        Shakyamuni. Sessen Doji prit 
        respectueusement un démon pour maître et devint le seigneur 
        du monde des trois plans. En lisant le chapitre Jo*  (I),  
        du Sutra du Lotus,  nous voyons se réunir en Assemblée le roi du Ciel de Brahma, Taishaku, Nitten, Gatten,  
        les quatre Rois du Ciel,  le Roi-Dragon,  
        les asuras,  les diverses divinités 
        du plan du désir et du plan de 
        la forme ainsi que les êtres 
        des innombrables mondes (nikai hachiban). Lorsqu'ils entendirent que 
        le Sutra du Lotus était supérieur à tous 
        les sutras qui ont été prêchés,  sont prêchés 
        ou seront prêchés,  ils éprouvèrent une grande 
        joie à l'idée de protéger ce Dharma,  à l'égal 
        de Sessen Doji prêt à 
        sacrifier son corps ou le bodhisattva Yakuo qui brûla son coude pour offrir de la lumière au Bouddha. 
        Puis,  devant le bouddha Taho et les bouddhas 
        des dix directions,  le Bouddha Shakyamuni les exhorta  : "Jurez 
        maintenant de protéger le Sutra du Lotus". Encouragés 
        par le Bouddha et poussés comme des bateliers sous le vent,  les 
        participants aux trois Assemblées 
        en deux lieux jurèrent tous d'une même voix : "Nous 
        protégerons les pratiquants du Sutra du Lotus respectant 
        les paroles du Bouddha". Ne l'ont-ils pas faits  ? Qu'est-il 
      advenu de ce voeu  ?  Même 
        si l'on observe de nombreux préceptes 
        et si l'on accomplit quantité de bonnes actions,  si l'on agit ainsi 
        avec un esprit qui n'est pas totalement dirigé vers le bien,  on 
        ne peut pas renaître au ciel,  
        dans le monde de la forme [où 
        les êtres sont libérés des désirs]. Pour naître 
        roi dans le Ciel de Brahma,  il faut 
        ajouter la bienveillance aux causes qui entraînent la récompense 
        karmique de renaître dans le monde des trois 
        plans. Le corps du 
        Bouddha Shakyamuni ne se consuma pas,  même lorsque trente-deux hommes 
        robustes s'efforcèrent de le brûler avec leurs torches ; et 
        quand le feu jaillit du corps du Bouddha,  toute la pluie que les divinités-dragons 
        du monde des trois plans 
        firent tomber pour tenter de l'étouffer ne parvint pas à 
        l'éteindre. C'est parce 
        qu'il refusa d'obéir aux ordres de son roi que Bi 
        Gan acquit une réputation de grande vertu. Le prince héritier 
        Siddhartha désobéit 
        à son père,  le roi Shuddhodana,  
        et pourtant il devint le meilleur fils,  d'une piété filiale 
        sans égale dans tout le monde des trois 
        plans. Ces exemples illustrent bien ce que je veux dire.  Ils ne pratiquent 
        pas la Voie et,  manquant de sagesse,  ils perdent leur temps dans l'oisiveté. 
        Aussi,  quand ils se présenteront devant Yama 
        (Emma),  quelles provisions auront-ils apportées pour entreprendre 
        la longue marche qui les conduira à travers le monde des trois 
        plans  ? Quel bateau,  quelle embarcation leur permettra 
        de traverser l'océan des souffrances 
        de la naissance et de la mort pour atteindre la Terre 
        de Bouddha de la rétribution 
        concrète et de la lumière 
        éternellement paisible  ?  Ceux qui pratiquent 
        le Sutra du Lotus sont assurés de devenir bouddha. C'est 
        pourquoi le Roi-Démon du 
        sixième Ciel,  seigneur du monde des trois 
        plans,  les jalouse. Selon le Sutra,  ce Roi-Démon 
        poursuit les pratiquants de sa haine et s'attache à leur nuire 
        d'une manière invisible. Dès qu'Ajatashatru,  
        devenu roi,  et Devadatta,  pleinement 
        d'accord,  se furent alliés,  les brahmanistes et les malfaiteurs 
        des cinq régions de l'Inde 
        accoururent en foule comme des nuages ou des brouillards. Ajatashatru 
        les flatta et se les attacha en leur distribuant domaines et trésors. 
        Voilà comment le roi de cet État devint l'ennemi juré 
        du Bouddha. [Voyant cela, ] le Roi-Démon 
        du sixième Ciel,  qui réside au sommet du monde 
        du désir,  en descendit avec ses innombrables courtisans 
        et ces démons pénétrèrent le corps de Devadatta,  
        du roi Ajatashatru et des six ministres (note) 
        du royaume de Magadha.  On lit dans 
        le Sutra du Lotus  : "Maintenant ce monde des trois 
        plans est tout entier mon domaine. Les êtres vivants 
        qui s'y trouvent sont tous mes enfants."(réf.) 
        Si ce passage des écritures est exact,  le seigneur Shakyamuni est 
        le père et la mère,  le maître et le souverain de tous 
        les habitants du Japon.  De plus,  que 
        disait le Bouddha des personnes des deux 
        véhicules qui,  n'ayant plus à renaître dans le 
        monde des trois plans,  
        ne pouvaient pas tomber dans les mauvaises voies  ? Qu'il valait mieux 
        avoir l'esprit d'un chien ou d'un renard yakkan que d'avoir celui d'une 
        personne des deux véhicules. 
         Vous m'expliquez 
        que vous avez dit  : "Dans le 9e volume du Hokke 
        Mongu Ki* 
        on lit : "Le libérer du monde des trois 
        plans par le moyen des enseignements 
        provisoires est ce que l'on appelle une libération éphémère." 
        A quoi Ryosho-bo  
        (note) vous a 
        répondu  : "Un tel commentaire ne se trouve nulle part." 
        Il est pourtant bien dit,  en effet,  dans les commentaires sur la partie 
        du Hokke Mongu* 
        traitant du chapitre Juryo* 
        (XVI) dans 
        le 9e volume du Hokke Mongu Ki*  : "Du passage "Pas une personne,  s'étant libérée 
        de l'éphémère..." jusqu'au passage "les 
        enseignements éphémères du passé furent exposés 
        pour accéder à la vérités",  [le sens 
        de ce texte est bien que] la libération du monde des trois 
        plans au moyen des enseignements 
        provisoires doit être appelée une libération éphémère. 
        Pas une personne des trois véhicules 
        ne peut manquer d'être libérée du monde des trois 
        plans ; pas un seul être dans les mondes-états 
        des Hommes et du Ciel 
        ne peut manquer de sortir des trois 
        mauvaises voies. Toutefois,  ils ne sont tous parvenus qu'à 
        une "libération éphémère."  Dans le Sutra 
        Maya,  on lit : "Imaginez un mouton conduit par un chandala 
        à l'abattoir. La vie humaine est exactement semblable à 
        cela ; pas à pas,  on se rapproche du lieu de sa mort." Dans 
        le Sutra du Lotus on lit qu'il n'est pas de sécurité 
        dans le monde des trois plans,  
        comparé à "une maison en flammes,  emplie d'une multitude 
        de souffrances,  véritablement effrayante."  Le Démon 
        du sixième Ciel est grandement surpris et se dit : "C'est 
        insupportable  ! Si cette personne continue à vivre dans mon domaine,  
        non seulement elle quittera elle-même les souffrances de la naissance 
        et de la mort mais elle guidera aussi les autres [vers l'Éveil ]. Elle 
        s'emparera de mon territoire et le changera en une Terre 
        pure. Que pourrais-je bien faire  ? " Il convoque alors tous 
        ses serviteurs du monde des trois 
        plans  : du monde du désir,  
        du monde de la forme et du monde 
        du sans-forme,  et leur ordonne  : "Que chacun de vous fasse tout ce qui est en son pouvoir pour barrer 
        la route à ce pratiquant. Il y a quatre 
        sortes de rétributions négatives - générale 
        et individuelle,  apparente et inapparente. Si le peuple nourrit de l'hostilité 
        à l'égard d'un sage,  une punition générale 
        sera infligée au pays tout entier,  s'étendant aux quatre 
        continents,  aux six Ciels du monde des désirs,  et aux quatre 
        ciels de la méditation. Quand l'hostilité est dirigée 
        contre un homme de mérite,  seuls ceux qui partagent cette hostilité 
        subiront une punition. Les épidémies qui se répandent 
        actuellement au Japon sont une punition générale.  Ainsi,  chacun 
        des rois des quatre-vingt-quatre mille 
        pays du Jambudvipa est appelé 
        grand roi dans son pays. Mais,  lorsqu'on les compare à des rois-faisant-tourner-la 
        roue,  on les appelle des petits rois. De même,  chaque roi des 
        six Ciels du monde 
        des désirs,  et des quatre ciels de la méditation,  peut 
        être appelé indifféremment grand roi ou petit roi 
        [selon la personne à qui il est comparé] ; mais le roi Daibonten,  
        qui réside au sommet du monde de la forme,  
        est l'un des grands rois qu'il est impossible d'appeler roitelet.  Il est dit,  
        dans le cinquième volume du Sutra du Lotus,  au chapitre 
        Anrakugyo* 
        (XIV)  : "Manjushri,  
        en ce qui concerne ce Sutra du Lotus,  dans d'innombrables pays,  
        il n'est même pas possible d'entendre son nom." Ce passage 
        signifie que nous,  êtres vivants,  en transmigrant dans les six 
        voies du monde des trois 
        plans,  nous naissons tantôt dans le monde-état 
        du Ciel,  tantôt dans le monde-état 
        d'Hommes,  tantôt dans les 
        mondes-états d'enfer,  
        des esprits affamés et des 
        animaux.  La totalité des bienfaits représentés 
        par les huit volumes et les vingt-huit chapitres du Sutra du Lotus 
        sont contenus dans ces cinq caractères. C'est précisément 
        pour cela que le bodhisattva Manjushri,  
        les récita. Et le vénérable Ananda 
        lui répondit en disant : "Oui,  en vérité  ! " 
        Les douze mille auditeurs-shravakas,  
        les quatre-vingt mille grands bodhisattvas et les divers autres auditeurs 
        des deux mondes [monde du désir 
        et monde de la forme] et des huit groupes,  
        exprimèrent leur assentiment parce que cela correspondait à 
        ce qu'ils avaient entendu auparavant."  Depuis d'innombrables 
        kalpas par le passé,  dans notre 
        désir de parvenir à la bodhéité il nous est 
        parfois arrivé de quitter notre pays,  notre femme,  nos enfants,  
        ou de sacrifier notre propre corps afin d'obtenir l'Éveil 
        dans nos vies futures. Si bien que,  lorsque nous sommes près d'atteindre 
        la bodhéité et lorsque nous rencontrons Myoho Renge Kyo,  
        le Sutra du Véhicule unique,  
        le Démon du sixième 
        Ciel,  qui régit le monde des trois 
        plans,  se dit : "Si cette personne devient bouddha,  je 
        subirai une double perte. D'abord,  en se libérant de ce monde des 
        trois plans,  il 
        échappera à mon contrôle. Ensuite,  s'il devient bouddha,  
        ses parents et ses frères et sœurs quitteront également 
        ce monde Saha.   Lorsqu'une 
        femme est belle,  elle suscite la jalousie. Le souverain d'un pays a tout 
        à redouter des pays ennemis,  et la vie d'un homme riche est menacée 
        par les voleurs. Ceux qui pratiquent le Sutra du Lotus sont assurés 
        de devenir bouddha. C'est pourquoi le Roi-Démon 
        du sixième Ciel,  seigneur du monde des trois 
        plans,  les jalouse. Selon le Sutra,  ce Roi-démon 
        poursuit les pratiquants de sa haine et s'attache à leur nuire 
        d'une manière invisible. | |||