ACCUEIL
 

LEXIQUE

Extraits de gosho sur

MENU - LEXIQUE
DICTIONNAIRE
 
le monde-état des hommes


Ainsi le Sutra Jomyo révèle que l'Éveil du Bouddha se trouve dans la vie humaine, montrant que de simples mortels peuvent devenir bouddha et que les souffrances de la naissance et de la mort peuvent se changer en nirvana.
Sur l'atteinte de la bodhéité (1255, à Toki Jonin)

De la même manière, avoir la chance de naître en tant qu’être humain et de devenir roi est dû au mérite d’avoir observé les cinq préceptes et les dix actes vertueux.
Sainan Koki Yurai - La cause des désastres (Kamakura, février 1260)

Les dix mauvaises actions se répandront de plus en plus, en particulier l'avidité, l'arrogance et l'ignorance, et les êtres humains n'auront pas plus d'égards pour leurs père et mère que n'en a le chevreuil. Le nombre des êtres vivants, leur longévité, leur force physique et leur joie déclineront. Ils s'éloigneront des plaisirs des états humains et céleste pour tomber tous dans les mauvais états de vie. Les souverains et les mauvais moines accomplissant ces dix mauvaises actions détruiront le Dharma correct du Bouddha et rendront impossible la renaissance des êtres sensitifs dans les états humains et céleste.
[...] Si un homme détruit les enseignements du Bouddha, aucun de ses enfants ne sera loyal envers lui, il sera en désaccord avec ses proches parents et ne sera pas protégé par les divinités célestes. La maladie et les esprits maléfiques viendront le tourmenter jour après jour, des désastres s'abattront sans cesse sur lui, et le malheur le suivra où qu'il aille. A sa mort, il tombera dans l'enfer, l'avidité ou l'animalité. Même s'il renaît en tant qu'être humain, il sera un esclave-soldat. La rétribution suivra, comme l'écho suit le son ou comme l'ombre suit la forme.
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Pour ce qui est de mes parents dans cette vie-ci, non contents de m'avoir donné la vie, ils ont également fait de moi un Pratiquant du Sutra du Lotus. Par conséquent, j'ai envers mes parents actuels une dette bien plus grande que si j'étais né dans la famille de Bonten, de Taishaku, de l'un des quatre Rois du Ciel, ou d'un Roi faisant tourner la roue, héritant ainsi des trois mondes ou des quatre continents, et que si j'étais révéré par les quatre sortes de croyants dans les mondes-états des hommes ou du ciel.
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

Question : Je suis né en tant qu'être humain - ce qui est chose rare - et j'ai eu la bonne fortune de rencontrer le bouddhisme. Mais il y a des enseignements superficiels et des enseignements profonds, des personnes de capacités supérieures et des personnes de capacités moindres.
[...] Le Sutra du Lotus enseigne que tous les êtres humains, quels qu'ils soient, peuvent entrer dans la Voie du Bouddha. Par conséquent, les personnes de facultés et de capacités supérieures devraient naturellement se consacrer à la méditation sur l'esprit et les dharma. Mais pour les personnes de facultés et de capacités moindres, l'important est seulement d'avoir une foi sincère. C'est pourquoi il est dit dans le Sutra du Lotus  : "Ceux qui, avec un coeur pur, croient en cette doctrine et la respectent, sans céder au doute ou à la confusion, ne tomberont pas dans les états d'enfer, des esprits faméiques ou d'animalité, mais renaîtront en présence des bouddhas des dix directions."(réf.) [...] Quand on a eu la rare bonne fortune de naître en tant qu'être humain, et la bonne fortune plus grande encore de rencontrer les enseignements du bouddhisme, comment peut-on gaspiller cette chance ?
[...] Récitez de tout coeur Namu Myoho Renge Kyo et encouragez les autres à faire de même  ; c'est le seul souvenir que vous conserverez de votre vie actuelle en ce monde des humains.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ?)

Le coeur humain est comme l'eau empruntant la forme du récipient qui la contient, et la nature des hommes est comme le reflet de la lune ondulant sur les vagues. Pour l'instant vous affirmez que vous conserverez une foi solide, mais, un jour ou l'autre, inévitablement, vous faiblirez.
[...] Depuis le passé sans commencement, enivrés par le vin de l'ignorance, nous sommes nés un nombre incalculable de fois dans les six voies de l'existence en passant par les quatre formes de naissance. Tantôt nous suffoquons au coeur des flammes de l'enfer de la brûlure ardente ou de la grande chaleur dévorante (note)  ; tantôt nous gelons dans la glace de l'enfer du lotus rouge sang ou du grand lotus rouge sang. Tantôt nous devons endurer la torture de la faim et de la soif dans le monde-état de l'avidité, passant cinq cents vies sans même pouvoir entendre prononcer le nom d'un aliment ou d'une boisson. Tantôt nous éprouvons la souffrance d'être blessés et tués dans le monde-état de l'animalité, nous subissons les blessures et les meurtres qui sont le lot d'un monde où les petits sont avalés par les grands, où les courts sont engloutis par les longs. Tantôt nous sommes confrontés aux querelles et aux conflits du monde-état des asuras ; tantôt nous naissons en tant qu'êtres humains et sommes en proie aux huit souffrances que sont naître et vieillir, tomber malade et mourir, souffrir de devoir quitter ceux que nous aimons et rencontrer ceux que nous haïssons, éprouver la douleur de ne pas obtenir ce que nous désirons, et endurer les peines engendrées par les cinq agrégats du corps et de l'esprit. Tantôt encore nous naissons dans le monde-état céleste et faisons l'expérience des cinq signes de dégradation. Ainsi tournons-nous sans cesse en rond comme la roue d'un chariot dans ce monde des trois plans. [...] Pourtant, nous avons obtenu de naître dans le monde des humains, condition à laquelle il est rare de parvenir, et nous avons rencontré les enseignements sacrés du Bouddha qu'il est très exceptionnel d'entendre. [...] On dit qu'il est aussi difficile de naître en tant qu'être humain que d'enfiler dans une aiguille un fil tombant du ciel, et qu'il est aussi rare de voir et d'entendre les enseignements du Bouddha que pour une tortue borgne de rencontrer un morceau de bois flottant percé d'un trou de la bonne taille pour lui servir de soutien.
[...] les personnes des deux véhicules, qui avaient été comparées à des graines pourries, virent les graines de la bodhéité germer. [...] A chaque réunion, au cours de chaque assemblée, elles n'avaient droit qu'à des malédictions et à des insultes, elles étaient tenues à l'écart par tous les êtres des domaines célestes ou humains, au point qu'elles paraissaient condamnées à mourir de faim.
[...] Les personnes dans les états d'humanité ou du ciel peuvent atteindre la bodhéité, mais nulle part on ne lit que les créatures non humaines le peuvent aussi. Pourtant, dans ce Sutra, il est dit que "tous ces êtres peuvent parvenir à la bodhéité."(réf.) [...] Cela rend donc encore plus vraisemblable la possibilité, pour les femmes, nées dans le monde des humains, de l'obtenir aussi !
[...] Il est extrêmement difficile de naître sous forme humaine, et extrêmement rare de rencontrer le Véritable Dharma.
[...] Il est plus difficile de naître en tant qu'être humain que de faire tomber un fil du ciel et de le faire passer par le chas d'une aiguille plantée au fond des mers ; il est pour nous plus rare d'entendre le Dharma du Bouddha que pour une tortue borgne de rencontrer un morceau de bois flottant. Pour ma part, j'ai déjà obtenu de naître parmi les humains, résultat auquel il est difficile de parvenir, et j'ai eu le privilège d'entendre les enseignements bouddhiques, qu'il est rare de rencontrer.
[...] Combien plus triste encore est le sort des êtres humains, sur ce continent du Jambudvipa, dont la vie est plus fugitive que la rosée, plus fragile que la feuille du plantain, plus évanescente qu'une bulle ou de l'écume!  [...] des divinités du Ciel et de celles de la Terre, des dieux-dragons et des huit groupes d'êtres non humains, ainsi que des êtres dans les mondes d'humanité et du ciel, qui se réunirent dans la Grande assemblée pour entendre l'enseignement du Bouddha ; du roi Yama - en bref, l'état de Bouddha que possèdent tous les êtres vivants du domaine où il n'y a plus ni pensée ni absence de pensée, au-delà des nuages, et jusqu'aux régions les plus profondes de l'enfer -, l'état de Bouddha que tous ces êtres possèdent a pour nom Myoho Renge Kyo.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265  ? à un samouraï  ? )

Le Bouddha enseigna le Sutra du Lotus, ouvrant ainsi les resserres de tous les sutras. Et, pour la première fois en plus de quarante ans, tous les êtres humains des neuf mondes-états purent apercevoir les trésors qu'ils contenaient.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

Heureusement, je suis né dans le monde des humains sans m’être laissé tromper par un mauvais maître.
Réponse au seigneur Ota Kingo (1269 ou 1270 à Ota Kingo (Jomyo)

Tous ceux qui, dans tous les mondes des dix directions, ont commis l'une ou l'autre des dix mauvaises actions, des cinq forfaits, qui ont commis la lourde offense de s'opposer au Dharma correct ou d'autres crimes graves et qui ont été chassés de ces mondes par les divers bouddhas, ont été rassemblés ici, sur cette terre saha, par le Bouddha Shakyamuni. Ces gens, ayant expié leurs crimes après être tombés dans les trois mauvaises voies et dans l'enfer avici, ont pu renaître dans les mondes des hommes et le monde du ciel. Mais, parce que certains vestiges de leurs crimes demeurent, ils sont facilement enclins à dénigrer le Dharma correct et à parler avec mépris de personnes de sagesse, commettant ainsi de nouvelles offenses au Dharma.
[...] Il y a trois raisons pour lesquelles le Bouddha Shakyamuni, plutôt que n'importe quel autre bouddha, a établi un lien avec tous les êtres humains de ce monde Saha. Tout d'abord, il est l'Honoré du monde, le souverain de tous les êtres humains de ce monde Saha.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Lorsque le vénérable Shakyamuni enseigna le chapitre Juryo* (XVI), il déclara, en faisant allusion à ce que tous les êtres vivants avaient entendu dans les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus et dans l'enseignement théorique* du Sutra du Lotus  : "Tous les êtres dans les mondes-états du ciel et des hommes et tous les asuras pensent que Shakyamuni atteignit l'Éveil suprême après avoir quitté le palais des Shakya et s'être assis sur le lieu de méditation, non loin de la ville de Gaya."(réf.)
Le coeur du chapitre Juryo
(17 avril 1271 ou 1272)

Il est dit dans le Sutra du Lotus : "A l'avenir, s'il se trouve des hommes et des femmes de foi sincère qui, à l'écoute du chapitre Daibadatta* (XII) du Sutra du Lotus, y croient et le respectent avec un coeur pur et libre de toute hésitation ou doute, ils ne tomberont ni en enfer ni dans les voies de l'avidité ou de l'animalité, mais ils renaîtront en présence des bouddhas des dix directions. Où qu'ils naissent, ils entendront toujours ce Sutra. S'ils renaissent dans les mondes des hommes ou du ciel, ils éprouveront le bonheur suprême, et, s'ils naissent en présence d'un bouddha, ils renaîtront par transformation (note) en sortant d'une fleur de lotus."(réf.)
Urabon - L'origine de la cérémonie pour les défunts (juillet 1271 à Shijo Kingo)

Le Sutra du Nirvana* enseigne le principe de l'allégement du karma. Si les rétributions d'un lourd karma passé ne sont pas effacées durant cette vie-ci, on est voué aux souffrances de l'enfer à l'avenir, mais si l'on subit de grandes difficultés en cette vie, les souffrances infernales disparaîtront aussitôt. Après la mort, on obtiendra les bienfaits du monde des hommes ou du monde du ciel, ainsi que ceux des trois véhicules et du Véhicule suprême.
L'Allègement de la Rétribution Karmique (octobre 1271, à Ota Saemon)

Il est dit dans le Sutra Vimalakirti : "Ceux qui vous font des offrandes ne cultivent aucunement le champ de leur bonne fortune. Au contraire, ceux qui vous apportent leur soutien tomberont dans les trois mauvaises voies." Ce passage indique que les personnes dans les mondes-états des hommes et du ciel qui soutiennent des moines tels que Mahakashyapa et Shariputra tomberont invariablement dans les trois mauvaises voies. Ces saints  étaient considérés, immédiatement après le Bouddha, comme les yeux des mondes des dieux et des hommes et les maîtres de tous les êtres. Il devait être extrêmement surprenant d'entendre le Bouddha critiquer, comme il le fit à maintes reprises devant de grandes assemblées de dieux et des hommes, ces saints du Hinayana.
[...] Le Bouddha revint soudain sur sa position antérieure et enseigna au contraire que les personnes des deux véhicules peuvent en réalité atteindre la bodhéité. Pouvait-on s'attendre à ce que les personnes dans les mondes-états des hommes et du ciel qui l'écoutaient le croient  ?
[...] On pourrait penser que les divers bouddhas, bodhisattva et êtres dans les mondes-états des hommes et du ciel décrits dans les sutras [antérieurs au Sutra du Lotus] ont atteint l'Éveil grâce aux sutra respectifs dans lesquels ils apparaissent. Mais, en réalité, ils n'atteignirent l'Éveil que grâce au Sutra du Lotus.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Le ciel protège immanquablement ceux qui observent les préceptes et pratiquent le bien. Si ceux qui se trouvent dans le monde-état des hommes n'observent pas les préceptes et ne pratiquent pas le bien, après leur mort, ils renaîtront pour la plupart dans le monde des asuras. [...] Mais si les personnes nées dans le monde-état des hommes observent les préceptes et pratiquent le bien, après leur mort, elles renaîtront immanquablement dans le monde-état du ciel. Si les personnes dans le monde-état du ciel sont très nombreuses, les asuras auront peur d'elles et n'oseront pas s'attaquer au Ciel. Voilà pourquoi le ciel protège immanquablement les personnes qui observent les préceptes et pratiquent le bien.
[...] Il est extrêmement rare de naître sous forme humaine. Et si, ayant eu la chance d'être né en tant qu'être humain, vous ne faites pas tous vos efforts pour faire la distinction entre les principes corrects et les principes erronés pour atteindre, à l'avenir, la bodhéité, vous n'utilisez pas pleinement votre qualité d'être humain.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

On lit aussi dans le Sutra  : "Tous ceux qui honorent le Bouddha... s'engagent dans la voie qui mène à la bodhéité."(réf.) Cela signifie que le monde des hommes contient les dix mondes-états. D'après le Sutra, les divinités célestes, conduites par Bonten, ont déclaré  : "Nous obtiendrons l'Éveil."(réf.) Ainsi, il est clair que le monde du ciel contient les dix mondes-états. On lit toujours dans le Sutra  : "Dans l'une de ses vies futures, Shariputra deviendra un bouddha du nom de Padmaprabha."(réf.)
[...] Le Sutra explique que tous les bodhisattvas, les personnes des deux véhicules et des mondes des hommes et du monde du ciel ont reçu la graine de la bodhéité à l'époque de gohyaku jintengo*. Cette graine fut cultivée par l'enseignement du seizième fils du bouddha Daitsu ainsi que par les sutras provisoires du Bouddha Shakyamuni et par l'enseignement provisoire du Sutra du Lotus. Par la suite, ils finirent par atteindre la bodhéité en entendant l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus.
[...] Question - Les passages du Sutra, ainsi que les explications de Zhiyi*, de Guanding* et des autres que vous avez cités ne laissent subsister aucun doute. Mais cela équivaut à appeler de l'eau du feu ou à dire du noir qu'il est blanc. Même si ce sont bien des enseignements du Bouddha, il est difficile de les accepter. J'ai beau regarder le visage des autres, je n'y découvre que l'état d'humanité. Je n'y vois pas les autres mondes-états. Je ne les vois pas davantage lorsque je regarde mon propre visage. Alors sur quoi fonder la croyance en ces dix états  ? Réponse - Quand nous regardons le visage des autres, il nous paraît tantôt joyeux, tantôt furieux, tantôt calme. Parfois ce visage exprime l'avidité, parfois la stupidité, parfois la méchanceté. La fureur est le monde de l'enfer ; la convoitise*, le monde des esprits affamés ; la bêtise, le monde de l'animalité ; la méchanceté, le monde des asuras  ; la joie, le monde du Ciel et le calme, le monde de l'humanité. Ces mondes, les six voies, s'expriment tous physiquement sur le visage d'une personne. Les autres quatre nobles mondes sont cachés et latents. Ils ne transparaissent pas sur un visage, mais si nous les recherchons avec attention, nous découvrons qu'ils s'y trouvent. [...] Un peu plus tôt, vous doutiez de l'existence des Six Voies inférieures dans l'état d'humanité. Mais, lorsque j'ai illustré ce point par des comparaisons, vous avez compris. Il en sera peut-être de même pour les Quatre Nobles Mondes. Essayons de nous servir de la raison pour expliquer un peu ces points. L'impermanence de toute chose en ce monde nous apparaît très clairement. N'est-ce pas parce que les états des deux véhicules sont contenus dans l'état d'humanité  ? Même un homme cruel et malfaisant peut aimer sa femme et ses enfants. En lui aussi se trouve une parcelle de l'état de bodhisattva. L'état de bouddha est le plus difficile à prouver. Mais puisque vous possédez les neuf autres états, vous devriez croire que vous possédez aussi l'état de bouddha. Ne vous permettez pas d'en douter. Le Sutra du Lotus dit, à propos de l'état d'humanité, que "les bouddhas apparaissent en ce monde pour ouvrir à tous les êtres la porte de la sagesse de bouddha."(réf.)
[...]
Puisque vous êtes maintenant convaincu que l'état d'humanité contient bien les huit autres états, depuis l'enfer jusqu'à l'état de bodhisattva, pourquoi ne parvenez-vous toujours pas à admettre qu'il inclut aussi l'état de bouddha  ? Les rois sages de Chine, Yao et Shun, se montraient impartiaux envers tous. Ils percevaient l'état de bouddha comme un aspect de l'humanité. De même, le bodhisattva Fukyo voyait le Bouddha en tous ceux qu'il rencontrait et le prince Siddhartha fut d'abord un homme avant de devenir Bouddha. De tels exemples devraient vous permettre de croire.
[...] Il y eut des personnes dans les états d'humanité et du ciel qui eurent foi dans les huit chapitres pour la première fois du vivant de Shakyamuni. Certains reçurent cette graine dans leur vie en écoutant une seule phrase ou une stance de ces huit chapitres.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Il est dit dans le Sutra : "Les démons, les gens sous leur influence, les esprits du ciel et de la mer, des démons maléfiques appelés yaksha, des démons qui sapent la vitalité humaine et d'autres encore prendront l'avantage."(réf.) Un autre sutra énumère ces autres démons  : "Les yaksha, des démons subtils, des démons affamés, des démons de la saleté, des démons vengeurs, rouges, oranges, noirs et bleus, etc."(réf.) Ces passages expliquent que ceux qui, dans des vies précédentes, ont suivi les enseignements des quatre saveurs ou les Trois doctrines, le brahmanisme, ou les doctrines du monde des hommes et du ciel (note) apparaissent dans cette vie sous forme de démons, d'esprits ou d'êtres humains qui persécutent le Pratiquant de l'enseignement véritable et parfait quand ils le voient ou l'entendent.
Sur les prédictions du Bouddha (Sado, 11 mai 1273 aux croyants)

Dans le Sutra du Lotus, il est dit  : "Ceux qui, dans des existences passées, ont fait des dons à des dizaines de milliards de bouddha, naîtront sous forme humaine et auront foi dans le Sutra du Lotus."(réf.)
Réponse au seigneur Hakiri Saburo
(Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Dans le chapitre Juryo* (XVI), il est dit  : "Le temps est sans limite ni borne... depuis que j'ai réellement atteint la bodhéité." Ici, "je" représente tous les êtres humains dans les dix mondes-états. Tous les êtres humains dans les dix mondes-états possèdent de manière inhérente, l'état de bouddha.
Enfer et bodhéité (Minobu, le 11 juillet 1274 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Des bodhisattvas d'une grande bienveillance, s'ils font des dons aux ennemis du Sutra du Lotus, tomberont inévitablement dans l'enfer avici. Mais, à l'inverse, même des personnes ayant commis les cinq forfaits, si elle haïssent ces ennemis du Sutra du Lotus, renaîtront immanquablement dans les mondes-états des hommes ou du ciel.
Faire connaître cet enseignement à votre seigneur (Minobu, 9e mois de 1274 à Shijo Kingo)

Les tenants du Ritsu transgressent les préceptes avec autant de violence qu'une montagne s'effondre ou qu'une rivière déborde. Loin de pouvoir atteindre la bodhéité, ils ne pourront même pas renaître dans les mondes-états des hommes ou du ciel. Le Grand-maître* Zhanlan* a dit  : "Ceux qui observent ne serait-ce qu'un précepte pourront renaître en tant qu'être humain, mais ceux qui transgressent ne serait-ce qu'un précepte, tomberont dans les trois mauvaises voies. (réf.)
Enseignement, pratique et preuve
(Minobu, 1274 ? à Sammi-bo)

Il y a bien longtemps, en pleine période de famine, vivait un chasseur. Malgré la disette, il offrit un bol de millet à un pratyekabuddha nommé Rida. Cela lui valut de renaître riche et dans les mondes-états des hommes et du ciel pendant une durée de quatre-vingt-onze kalpa. Il renaquit en ce monde sous la forme d'Aniruddha, un disciple du Bouddha, doté de clairvoyance divine, aux capacités de discernement sans égales.
[...]
Tous les caractères utilisés pour écrire le Sutra du Lotus sont des bouddhas vivants. Mais, avec nos yeux de simples mortels, nous ne les voyons que comme des caractères. C'est comparable à la vision du Gange. Les esprits faméliques* y voient une rivière de flammes  ; les êtres dans le monde-état des hommes y voient de l'eau ; et les êtres dans le monde-état du ciel y voient le doux nectar d'ambroisie. L'eau est toujours la même, mais chaque être la voit de façon différente, en fonction de ses propres rétributions karmiques.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Toutes les sortes de pierres sont d'une valeur inférieure à l'or, mais l'or peut être de qualité différente. Celui que l'on trouve dans le monde des hommes n'est jamais supérieur à l'or extrait de la rivière Jambu. Mais l'or provenant de la rivière Jambu a lui-même moins de valeur que l'or accumulé au Ciel de Brahma. De même, tous les sutras bouddhiques sont comparables à de l'or, mais certains sont de meilleure qualité et plus profonds que d'autres.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

C'est à une époque aussi reculée, dans le lointain passé de sanzen-jintengo, que les trois groupes de disciples de Shakyamuni, comprenant, Mahakashyapa, Ananda et Rahula, eurent connaissance du Sutra du Lotus par la bouche d'un bodhisattva, seizième fils du bouddha Daitsu. Pourtant, trompés par des personnes mauvaises, ils finirent par abandonner le Sutra du Lotus. [...] Poursuivant leur régression, ils traversèrent les états relativement heureux de bonheur céleste et d'humanité pour échouer finalement dans les Voies mauvaises. Pendant cette période de sanzen-jintengo, ils naquirent le plus souvent dans l'enfer avici. Quelquefois, ils se trouvèrent dans les sept enfers principaux, ou moins fréquemment dans les cent et quelques autres enfers. En de très rares occasions, ils obtinrent des vies dominées par l'avidité, l'animalité ou asura, et durent attendre des myriades de kalpa pour pouvoir renaître en tant qu'êtres humains dans des vies dominées par les états des hommes et du ciel.
[...] La phrase : "Si vous tombez sous leur influence, vous serez entraînés dans les mauvaises voies" ne fait pas seulement référence aux trois Voies mauvaises, mais aussi aux mondes-états des hommes et du ciel, et plus généralement à l'ensemble des neuf états. Par conséquents, tous les sutras, à l'exception du Sutra du Lotus - compris les sutras des périodes Kegon, Agon, Hodo et Hannya ainsi que le Sutra du Nirvana et le Sutra Vairocana* - entraîneront les êtres humains dans les mauvaises voies.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Aucun être né sous forme humaine, qu'il soit de condition sociale basse ou élevée, ne peut échapper à la tristesse et au malheur. Mais les troubles varient avec le temps et diffèrent selon les personnes.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi, mère de Yashiro)

En permettant à un autre de subsister, on obtient trois sortes de bienfaits. D'abord, on soutient sa propre vie. Deuxièmement, le visage prend des couleurs. Troisièmement, on gagne en énergie. "On soutient sa propre vie" signifie naître dans les mondes-états des hommes ou du ciel et obtenir la rétribution karmique d'une grande longévité. En atteignant la bodhéité, vous devenez un Ainsi-Venu sous l'aspect du Corps du Dharma*, dont le Corps est aussi vaste que l'espace. Parce que l'on gagne en énergie, étant né dans les mondes-états des hommes ou du Ciel, on devient une personne de mérite, influente, que de nombreuses personnes suivent. [...] Enfin, parce que "le visage prend des couleurs", en étant né dans les mondes-états des hommes ou du Ciel on acquiert les trente-deux traits caractéristiques et on devient d'une beauté aussi exquise et frappante qu'une fleur de lotus. En atteignant la bodhéité, on apparaît sous la forme d'un bouddha du Corps de Manifestation*, comme le Bouddha Shakyamuni.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Parmi les six voies, le Bouddha choisit les mondes-états des hommes ou du ciel, puis, entre ces deux mondes, il résolut de naître dans celui des hommes. De tous les endroits de l'univers habités par les hommes, c'est en Inde, dans le royaume de Magadha, qu'il apparut.
La Propagation par le Sage (Minobu, septembre 1276, à Shijo Kingo)

Un être acquiert la possibilité de naître sous forme humaine pour avoir observé les cinq préceptes dans une vie précédente. S'il continue à les observer en ce monde, il est protégé des vingt-cinq divinités bouddhiques, et les divinités jumelles Dosho et Domyo se tiennent respectivement sur son épaule droite et sur son épaule gauche, le protégeant depuis le jour de sa naissance.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Certains ont peut-être eu la chance de naître sous forme humaine, et même de renoncer à la vie profane pour se consacrer à la recherche de la vérité. Mais, s'ils n'étudient pas le Dharma bouddhique et ne réfutent pas ceux qui s'y opposent, perdant leur temps dans l'oisiveté et les bavardages, ils ne sont que des animaux déguisés en moines.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Quand on a récité une fois Myoho Renge Kyo, par ce seul son, on fait jaillir et apparaître l'état de bouddha de tous les bouddhas, de tous les dharma, de tous les bodhisattvas, de tous les auditeurs-shravakas ; de toutes les divinités telles que Bonten, Taishaku, et le roi Yama, Nitten, Gatten, des myriades d'étoiles, des divinités célestes aussi bien que terrestres, et de tous les êtres humains dans les mondes-états d'enfer, d'avidité, d'animalité, d'asura, d'humanité et de bonheur divin aussi bien que l'état de bouddha de tous les autres êtres vivants.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277 ? à Myoho-ama)

Il est rare de naître en tant qu'être humain. Ceux qui vivent sous forme humaine sont en nombre infime, comme la quantité de grains de sable qui peut tenir sur un ongle. La vie en tant qu'être humain est difficile à conserver, aussi difficile que pour la rosée de rester sur l'herbe. Mais il vaut mieux ne vivre qu'un seul jour avec honneur que de vivre jusqu'à cent-vingt ans pour mourir dans la honte.
Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo

La libération du monde des trois plans au moyen des enseignements provisoires doit être appelée une libération éphémère. Pas une personne des trois véhicules ne peut manquer d'être libérée du monde des trois plans ; pas un seul être dans les mondes-états des hommes et du ciel ne peut manquer de sortir des trois mauvaises voies. Toutefois, ils ne sont tous parvenus qu'à une "libération éphémère."
[...] Le Roi-Démon du sixième Ciel voue une haine farouche à ceux qui pratiquent les deux véhicules, les incitant à pratiquer un moindre bien dans les mondes-états des hommes et du ciel. Il fait obstacle à ceux qui se consacrent aux pratiques du bodhisattva en leur suggérant de s'engager dans la pratique des deux véhicules.
Le troisième enseignement (Minobu, 1er octobre 1277, à Toki Jonin)

La vie des êtres humains est enchaînée par le mauvais karma, les désirs terrestres et les souffrances inhérentes à la vie et à la mort. Mais, grâce aux trois potentialités de la nature de bouddha - la bodhéité innée, la sagesse permettant de s'y éveiller, et l'action qui la rend manifeste - notre vie peut sans aucun doute parvenir à révéler ces trois propriétés (sanjin) du Bouddha.
La phrase unique et essentielle (Minobu, le 3 juillet 1278, à Myoho-ama)

Moi, Nichiren, j'ai eu la chance insigne de naître sous forme humaine et j'ai pu rencontrer le bouddhisme qu'il est rare de rencontrer.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Qu'elle [la tortue borgne] vive pendant mille ans au fond du grand océan illustre la très grande difficulté qu'ont les êtres humains à sortir, une fois qu'ils y sont tombés, des trois voies mauvaises ; qu'elle remonte à la surface de la mer une fois tous les mille ans symbolise la difficulté qu'il y a, ne serait-ce qu'une fois tout au long d'innombrables kalpas, à sortir des trois voies mauvaises et à naître sous forme humaine à la même époque que celle où le Bouddha Shakyamuni apparut en ce monde.
La tortue borgne et le bois de santal flottant (Minobu le 26 mars 1279 à la femme de Matsuno)

Non seulement vous êtes né sous forme humaine, mais encore vous avez eu la rare bonne fortune de rencontrer le bouddhisme. De plus, de tous les enseignements du Bouddha, vous avez découvert le daimoku du Sutra du Lotus et en êtes devenu le pratiquant. C'est à coup sûr des dizaines de milliards de bouddhas que vous avez dû servir au cours de vos existences passées  !
Lettre à Jakunichi-bo (Minobu, 16 septembre 1279, à Jakunichi-bo Nikke)

Parmis ceux qui ont reçu la vie dans le monde des hommes, qui donc peut se soustraire à l'impermanence  ? En ce cas, pourquoi n'agissons-nous pas en vue de notre existence future  ?
[...] Il en est de même de tous les êtres. Lorsqu’ils étouffent dans les flammes de l’enfer dans lequel ils sont tombés, ils promettent que s’ils renaissent parmi les hommes, ils feront l’offrande aux Trois trésors, même à négliger le reste, pour obtenir l’Éveil dans leur prochaine vie. Pourtant, lorsque, par extraordinaire, ils renaissent parmi les humains, le vent de la renommée et des honneurs est si fort, qu’il éteint la flammèche de l’ascèse de la voie de l’Éveil. Ils utilisent alors sans compter leurs biens et leurs richesses pour des choses futiles, mais sont en revanche regardant quant à la moindre offrande aux Trois trésors. Ce phénomène n’est en rien fortuit. En effet, il résulte de l’action des messagers de l’enfer.
Lettre à Niike
(Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Le vénérable Maudgalyayana sauva sa mère du monde de l'avidité, mais il ne put la conduire que jusqu'aux mondes des hommes et du ciel, sans pouvoir la mettre sur la voie qui mène à la bodhéité.
Fidélité ou manquement au devoir de piété filiale (Minobu, le 8 mars 1280, à Nanjo Tokimitsu)

Il est dit dans le Sutra Shrimala : "Le Bouddha permet aux simples mortels qui n'ont pratiqué que des enseignements non bouddhiques de créer de bonnes causes qui les conduiront vers les mondes des hommes et du ciel ; à ceux qui recherchent la voie de l'étude, le Bouddha enseigne le véhicule qui mène à cet état ; à ceux qui recherchent la voie de l'Éveil personnel, il révèle le véhicule qui mène à cet état ; et à ceux qui recherchent la voie du Mahayana, il enseigne cette voie." Cette affirmation décrit le principe de zuitai [enseigner selon les capacités], celui des enseignements faciles à croire et faciles à comprendre.
Comparaison du Sutra du Lotus avec les autres sutras (Minobu, le 26 mai 1280 à Toki Jonin)

Chaque être humain dans les neuf mondes-états et les six voies possède une nature différente. Deux personnes, trois personnes, cent ou mille personnes peuvent avoir toutes un visage sensiblement de la même taille, mais on ne trouve pas deux visages exactement semblables. Les esprits sont différents, les visages le sont donc aussi. Les différences de nature entre deux personnes, dix personnes, entre tous les êtres vivants dans les Six voies et les neuf mondes-états sont encore plus grandes  ! Ainsi, certains aiment le spectacle des fleurs de cerisier et d'autres, celui de la lune ; certains préfèrent ce qui est acide, d'autres ce qui est amer ; ce qui est petit plaît aux uns, d'autres aiment mieux ce qui est grand. Il y a, parmi les gens, quantité de goûts différents. Certains sont attirés par le bien, d'autres par le mal. La nature humaine est d'une variété infinie. Mais si différents que soient les êtres humains les uns des autres, au contact du Sutra du Lotus, ils acquièrent tous le même corps et le même esprit. Cela pourrait se comparer à la diversité des fleuves qui, en se jetant dans le grand océan, acquièrent tous la même saveur salée, ou aux différentes sortes d'oiseaux dont la couleur, à l'approche du Mont Sumeru, se confond dans une même teinte dorée.
Le trésor d'un enfant dévoué à ses parents (Minobu, été 1280 à Sennichi-ama)

Zhanlan* déclare  : "Celui qui est tombé au sol a besoin du sol pour se relever."(réf.) Une personne se relève toujours précisément là où elle est tombée. Ceux qui s'opposent au Sutra du Lotus tomberont dans les trois mauvaises voies, sur le sol des mondes-états des hommes ou du ciel, mais grâce au Sutra du Lotus, ils parviendront à la bodhéité.
La preuve du Sutra du Lotus (Minobu, 28 février 1282 à Nanjo Tokimitsu)

Le Sutra Trapusha traite des mondes-états des hommes et du ciel. Les sutras Agama* décrivent les personnes des deux véhicules. Le Sutra Kegon* décrit les bodhisattvas. Les sutras Hodo* et Hannya* ressemblent soit aux sutras Agama* et Trapusha, soit au Sutra Kegon*. (voir les huit enseignements).
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)

 

Voir également : les dix mondes-états

Retour au dictionnaire

haut de la page