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Extraits de gosho sur |
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Dix Mondes-états |
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Le
Maka Shikan énonce
: “Un cœur est doté des dix
mondes de dharmas. S’il est doté ne serait-ce qu’un
peu du cœur, alors, il possède trois
mille”. La Transmission précise : “Un
corps, une pensée emplissent le monde
des dharmas”. Le Hokke
Gengi indique
: “Que l’on parle de trois mille ou que l’on parle du
monde des dharmas, il s’agit de synonymes du Sutra du Lotus”. C'est ce que
signifie le passage du chapitre Juryo*
(XVI) qui dit : "Les hommes dans l'illusion
ne me voient pas, même lorsque je suis tout proche." La différence
entre illusion et Éveil est comparable aux quatre
visions différentes du bosquet d'arbres shala.
Le bouddha d'ichinen sanzen
est indéniablement celui
qui, dans chacun des dix mondes-états,
manifeste la nature de bouddha inhérente à sa vie. Et pourtant,
dans le Sutra du Lotus lui-même, on lit : "Parmi
ceux qui entendent ce Dharma, il n'en est pas un seul qui n'atteindra
pas la bodhéité."(réf.)
Cela indique que, s'ils entendent ce Sutra, tous les êtres
dans les dix mondes-états,
en même temps que leur environnement, entreront dans la Voie du
Bouddha. Les sutras
antérieurs au Sutra du Lotus ont deux défauts.
Premièrement "en enseignant que les dix
mondes-états sont séparés les uns des autres,
ils ne dépassent pas le stade des enseignements
provisoires."(réf.)
Autrement dit, ils ne révèlent pas le principe d'ichinen
sanzen, ni le principe de "rejeter
le provisoire pour révéler le définitif"
[...] Ainsi les causes et les effets des enseignements
antérieurs au Sutra du Lotus et de l'enseignement
théorique*
du Sutra du Lotus sont-ils entièrement réfutés,
et les causes et les effets des dix
mondes-états de l'enseignement
essentiel*
sont révélés
(note). C'est le principe de la cause
fondamentale et de l'effet fondamental (honga-myo). Il enseigne que les neuf autres
états sont tous présents dans l'état de bouddha depuis
le temps sans commencement et que l'état de bouddha est éternellement
inhérent aux neuf autres états. C'est le véritable
sens de l'inclusion mutuelle
des dix mondes-états,
des cent mondes et mille modalités,
le vrai principe d'ichinen
sanzen. Le principe
d'ichinen sanzen découle
de l'implication réciproque
des dix mondes-états.
Mais les écoles Hosso et Sanron
ne parlent que de huit états, (note)
ignorant qu'il y en a dix et à plus forte raison ignorant le principe
de leur implication réciproque. Les enseignements des écoles
Kusha, Jojitsu
et Ritsu s'appuient sur les sutras
Agama*.
Ils ne prennent en compte que les six mondes-états,
les six conditions de vie les plus basses, ignorant tout des quatre
autres mondes-états.
Il
est dit dans le cinquième volume du Maka
Shikan : "La vie, à chaque instant, comporte
dix mondes-états. De plus,
chacun des dix mondes-états
est doté de tous les autres,
si bien qu'une unité de vie possède en fait cent états.
Chacun de ces états à son tour contient trente domaines
d'existence (note)
de sorte que, dans les cent états, il y a trois mille conditions
existence. Ces trois mille conditions d'existence sont tous, contenus
en un seul moment de vie. S'il n'y a pas de vie, inutile d'aller plus
loin. Mais la plus infime parcelle de vie contient les trois mille conditions
d'existence... C'est ce que l'on entend par "le royaume de l'insondable". Le Grand-maître
Saicho*,
en particulier, fut la réincarnation de Zhiyi*.
Néanmoins, il envoya des émissaires en Chine en de nombreuses
occasions, pour dissiper les doutes. Les principes essentiels du Sutra
du Lotus sont l'implication
réciproque des dix mondes-états,
cent mondes et mille modalités
d'expressions de la vie, ainsi que ichinen
sanzen. Ce sont des principes d'une grande importance énoncés
dans le Maka Shikan. Tous les êtres
et leur environnement dans chacun des dix
mondes-états - du plus bas, l'état d'enfer,
au plus élevé, l'état de bouddha
- sont tous sans exception les manifestations de Myoho Renge Kyo. S'il
y a environnement, un sujet s'y trouve nécessairement. Zhanlan*
déclare : "Le sujet (shoho) aussi bien que son environnement
(eho) sont toujours des manifestations de Myoho Renge Kyo."(réf.)
Il dit encore : "L'aspect réel (shoho jisso) se révèle
immanquablement dans tous les phénomènes, et tous les phénomènes
possèdent immanquablement les dix
modalités d'expression de la vie (nyoze). Les dix
modalités opèrent immanquablement dans les dix
mondes-états et les dix
mondes-états caractérisent immanquablement à
la fois le sujet et son environnement."(réf.) Question.
Qu'est-ce que l'essence réelle de Myoho Renge Kyo, le
Dharma Merveilleux du Lotus? Zhanlan*
déclara : "Comment serait-il possible de trouver la
Terre de la lumière éternelle
ailleurs qu'à Bodh-Gaya
? Notre monde saha n'existe pas en
dehors de la Terre de Bouddha."(réf.) Il
dit aussi : "L'aspect réel
(shoho jisso) se révèle immanquablement dans tous les phénomènes,
et tous les phénomènes possèdent immanquablement
les dix modalités. Les dix
modalités opèrent immanquablement dans les dix
mondes-états, et les dix
mondes-états caractérisent immanquablement à
la fois le sujet et son environnement."(réf.)
[...] . Dans le chapitre Juryo*
(XVI), il est dit : "Le temps est sans
limite ni borne... depuis que j'ai réellement atteint la bodhéité."
Ici, "je" représente tous les êtres humains dans
les dix mondes-états.
Tous les êtres humains dans les dix
mondes-états possèdent de manière inhérente,
l'état de bouddha. Quel
autre sutra enseigne l'implication
réciproque des dix mondes-états,
ou la possibilité pour les végétaux de manifester
l'état de bouddha ? Zhiyi*
a expliqué [ce principe de l'Éveil des végétaux]
(note)
en disant : "Tout ce qui est doté de couleur et de parfum
est une manifestation de la Voie du milieu." En plus des
ouvrages mentionnés plus haut, il écrivit encore le Maka
Shikan en dix volumes, ouvrage dans lequel, résumant tous
les enseignements sur la méditation donnés par Shakyamuni
de son vivant, il formula le principe d'ichinen,
et appréhenda toutes les entités vivantes et leur environnement
dans les dix mondes-états
par le concept de sanzen [trois
mille mondes]. Par ses qualités, cet écrit de Zhiyi*
surpasse ceux de tous les Maîtres
de doctrine*
qui vécurent en Inde pendant les mille ans de l'époque du
Dharma correct, dans un passé
lointain, et il est supérieur aussi, dans un passé plus
proche, aux commentaires des maîtres qui vécurent en Chine
dans les cinq cents années qui précédèrent. Cela est expliqué
dans le premier volume du Sutra du Lotus où il est dit
: "Le véritable aspect de
tous les phénomènes (shoho jisso) ne peut être
compris et partagé qu'entre bouddhas."(réf.)
Dans l'expression "ainsi est 1'égalite totale de 1'origine
et de la fin" (hon maku
kyo to), "l'origine" désigne la racine du mal comme du
bien, et "la fin" désigne le fruit, bénéfique
ou nuisible. On appelle bouddha ceux qui sont pleinement éveillés
à la nature du bien et du mal, depuis la racine jusqu'aux branches
et aux feuilles. Zhiyi*
indique : "La vie à chaque instant est dotée
des dix mondes-états."(réf.)
Guanding*
affirme : "Le Bouddha considérait cette doctrine comme
la raison ultime [de sa venue en ce monde]. Zhanlan*
écrivit : "Lorsque, sous forme abrégée,
nous mentionnons le Titre du Sutra, c'est le Sutra dans son intégralité
qui est évoqué."(réf.)
Et aussi : "Lorsque, par souci de concision, nous parlons
des dix mondes-états ou
des dix modalités, ce sont
les trois mille mondes qui
sont implicitement évoqués."(réf.) Le Sutra définit
ce principe par la phrase : "Tous les phénomènes
révèlent la véritable réalité (jisso shinnyo) "(réf.). Zhanlan* déclare : "L'aspect réel (shoho jisso) est immanquablement
présent dans tous les phénomènes ; dans tous les
phénomènes sont immanquablement en jeu les dix
modalités d'expression de la vie (nyoze). Ces dix modalités
opèrent immanquablement dans les dix
mondes-états et les dix
mondes-états caractérisent immanquablement à
la fois le sujet et son environnement."(réf.)
Zhiyi* déclare : "Le principe profond de l'"aspect réel"
(jisso shinnyo) est le Dharma originel de Myoho Renge Kyo." Le Grand-maître* Saicho* écrivit : "La réalité d'ichinen
sanzen est le Bouddha qui a obtenu l'Éveil
par lui-même et ce Bouddha n'est doté d'aucun attribut
extraordinaire."(réf.) Par conséquent, ce Gohonzon est le mandala suprême sans
précédent, car pendant plus de deux mille deux cent vingt
ans après la mort du Bouddha, il ne fut jamais révélé. Ceux qui ont
entendu les titres des sutras
Vairocana*, Hodo*
et Hannya*
, ont compris le principe de shakku*
ou de taiku*
; le principe de tanku*
ou celui de futanku*, les principes de tanchu* et de futanchu*.
Mais il n'est pas encore possible d'appréhender les principes de
jikkai gogu, l'inclusion mutuelle
des dix mondes-états,
des cent mondes, des mille
mondes ou des trois mille
mondes qui conduisent au bienfait de myogaku, l'Éveil
complet sans supérieur. L'école Sanron,
créée avant la naissance du Grand-maître* Zhiyi*,
et l'école Hosso, créée
après sa mort, enseignèrent toutes deux un principe des
huit mondes-états
(note) mais ne mentionnèrent
jamais dix mondes-états.
Par conséquent, ces deux écoles ne pouvaient en aucune manière
établir le principe d'ichinen
sanzen. Même
sans lire ni étudier le Sutra, on obtiendra une immense
bonne fortune rien qu'en en récitant le Titre. Le Sutra
enseigne que les femmes, les hommes mauvais, et ceux qui appartiennent
aux mondes de l'animalité et de l'enfer - en fait, tous les êtres
des dix mondes-états -
peuvent atteindre la bodhéité. On peut mieux appréhender
cela en se rappelant que le feu peut jaillir d'une pierre ramassée
au fond d'une rivière et qu'une bougie peut faire surgir la lumière
dans un endroit plongé dans l'obscurité depuis des milliards
d'années. |
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voir également : ichinen sanzen et chaque monde séparément | |||