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opposition (offense) au Dharma - dénigrer (calomnier) le Dharma, le Sutra du Lotus


les enseignements qui s'opposent au Dharma - Écoles et autorités religieuses

Ils seront comme des chats qui guettent une souris. Et ils répéteront sans cesse : "J'ai atteint le stade d'arhat ! " Extérieurement, ils paraîtront sages et bons, mais en eux-mêmes ils entretiendront avidité et jalousie. Ils se récuseront en prenant des allures de brahmanes ayant fait vœu de silence. Ce ne seront pas de véritables moines, ils n'en auront que l'apparence. Consumés par leurs vues erronées, ils s'opposeront au Dharma correct.
[...]Il [Honen] tourne le dos aux passages des trois sutras de la Terre pure, sutras de sa propre école, qui contiennent le serment d'Amida de sauver tous les êtres humains, "sauf ceux qui commettent les cinq forfaits ou calomnient le Dharma correct". Dans le même temps, il se révèle incapable de comprendre l'avertissement contenu dans le second volume du Sutra du Lotus, le plus important sutra exposé durant les cinq périodes d'enseignement de la vie du Bouddha, qui dit : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce Sutra et, au lieu de cela, s'y oppose... Après sa mort, il tombera dans l'enfer avici."(réf.)
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Je constate que les pratiquants des écoles Hokke et Shingon n’en sont pas à un stade avancé, n’ont pas une foi solide, et récitent les sutras sans en connaître le sens, uniquement pour en retirer des profits et des honneurs. Le reliquat de leur faute, celle d’avoir dénigré le vrai Dharma dans leurs vies passées, subsiste toujours.
Sainan Koki Yurai - La cause des désastres (Kamakura, février 1260)

Mais au Japon, à notre époque, des maîtres exhortent à abandonner la pratique du Sutra du Lotus pour se consacrer exclusivement à l'invocation du nom du bouddha Amida. Certains enseignent les préceptes du Hinayana et parlent avec mépris des grands moines du Mont Hiei tandis que d'autres font état d'une vérité particulière (note) qui leur aurait été transmise en dehors des sutras, dénigrant le Véritable Dharma du Sutra du Lotus. Ce sont là des personnes qui font une grave erreur sur le temps. Elles sont comparables au moine Agramati*, calomniant le bodhisattva Kikon, et au Maître de doctrine* Gunaprabha qui agit de manière méprisante envers le bodhisattva Maitreya, et qui attirèrent ainsi les terribles souffrances de l'enfer avici.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262   ? )

L'opinion que le Sutra du Lotus fut enseigné pour le bien des personnes des deux véhicules [auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas], et non pour les personnes dans l'état de bodhisattva, et que les mots "je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.) ne concernent que ces personnes des deux véhicules, était celle du Grand-maître Tokuichi, un moine de l'école Hosso. Cette opinion fut réfutée par le Grand-maître Saicho qui écrivit : "De nos jours, un amateur d'aliments de saveur inférieure a composé plusieurs volumes d'écrits falsifiés, offensant le Dharma et calomniant les personnes. Comment pourrait-il ne pas tomber en enfer  ? "(réf.)
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura  ? mars 1263   ? à Nichiji  ? )

De plus, chacun s'oppose au Dharma, faute plus grave encore que les dix mauvaises actions ou les cinq forfaits. Rares sont ceux qui, en s'opposant au Sutra du Lotus, le dénigrent ouvertement, mais très peu ont véritablement foi en lui. Certains donnent l'apparence de croire, mais, en réalité, leur foi en ce Sutra est bien inférieure à celle qu'ils accordent au Nembutsu ou à d'autres enseignements. Et même ceux dont la foi est profonde ne réfutent pas les ennemis du Sutra du Lotus. Quelle que soit l'importance de nos bonnes actions, même si nous lisons et copions mille ou dix mille fois l'intégralité du Sutra du Lotus, ou même si nous maîtrisons la méditation sur le principe d'ichinen sanzen, si nous nous abstenons de réfuter les ennemis du Sutra du Lotus, cela suffit pour nous rendre impossible l'atteinte de l'Éveil.
[...] Il y a une cinquantaine d'années environ apparut Honen, un homme qui s'opposa ouvertement au Dharma. Il abusa tous les simples mortels en leur présentant un simple caillou comme une pierre précieuse,
Encouragements à une personne malade (13 décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro, le père de Nanjo Tokimitsu)

Le sage répondit : "Au début, j'ai accordé ma confiance au bouddha Vairocana*, et souhaité pratiquer assidument l'enseignement de l'école bouddhique du Shingon ésotérique. Mais, lorsque j'ai étudié les principes essentiels de cette école, j'ai découvert qu'ils s'appuyaient sur des conceptions qui constituent, en réalité, une offense au Dharma ! [...] Dans son ouvrage, il [Kukai*] écrit : "Chacun des véhicules enseignés proclame qu'il est le véhicule conduisant à la bodhéité, mais, lorsqu'on les envisage du point de vue d'un stade plus avancé (note), tous ne semblent plus que théories puériles." Il définit également le Sutra du Lotus comme un ouvrage composé de "mots sauvages et de phrases fleuries", et dénigre le Bouddha Shakyamuni en le disant égaré au stade de l'obscurité. [...] Le commentaire du Grand-maître Kukai* lui-même dit que celui qui calomnie les personnes et dénigre le Dharma tombera dans les mauvaises voies. (réf.)
[...] Si un pratiquant du bouddhisme néglige de réprimander des personnes mauvaises qui s'opposent au Dharma, et s'absorbe totalement dans la méditation et la contemplation, sans s'efforcer de faire la distinction entre les principes corrects et erronés, les enseignements provisoires et définitifs, tout en présentant cette attitude comme un modèle de bienveillance, alors il tombera en enfer en compagnie de ceux qui agissent mal. [...] Tel sera précisément le sort d'une personne qui néglige de corriger les adeptes du Shingon, du Nembutsu, du Zen et du Ritsu qui s'opposent au Dharma, tout en se prétendant un modèle de bienveillance.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265   ? à un samouraï   ? )

[...] Mais de nos jours, les moines aussi bien que les laïcs, les nobles aussi bien que les gens du peuple, tous respectent les personnes, et non le Dharma. Ils laissent leur coeur être le maître et ne s'appuient pas sur les sutras. Par conséquent, ils adoptent les enseignements provisoires du Nembutsu et rejettent le Sutra merveilleux du Mahayana, ou utilisent les principes erronés du Shingon pour dénigrer le Dharma correct, l'enseignement du Véhicule unique. N'offensent-ils pas le Dharma du Mahayana  ? Si l'on doit en croire ce qui est écrit dans les sutras, comment pourraient-ils échapper aux souffrances de l'enfer  ? [...] Sur quels arguments Kukai* peut-il fonder l'allégation que les sutras du Shingon sont supérieurs au Sutra du Lotus  ? De tels passages ne se trouvent nulle part dans le Sutra Vairocana*. Aveuglé par une interprétation personnelle, il s'est opposé aux intentions du Bouddha formulées depuis longtemps.
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina )

Tous ces principes [Sanron] furent totalement démontés par Saicho. Non seulement les principes des Six écoles furent réfutés, mais ils servirent à révéler que les autres participants au débat étaient tous coupables d'opposition au Dharma. [...] Les moines bouddhistes réputés de notre temps semblent en accord complet avec ceux qui s'opposent au Dharma. En fait, ils ne comprennent même pas le véritable sens des enseignements de leur propre école.
Genèse du Rissho Ankoku Ron (Kamakura, le 5 avril 1268, à Hokan-bo)

[...] En dépit de cela, les maîtres du Shingon qui vécurent après Shubhakarasimha* maintinrent tous que le Sutra Vairocana* est non seulement supérieur au divers autres sutras mais aussi au Sutra du Lotus. D'autres prétendirent même que le Sutra du Lotus est inférieur au Sutra Kegon*. Bien qu'il s'agisse là de conceptions divergentes, elles constituent toutes la même grave opposition au Dharma.
[...] Les maîtres du Shingon qui lui succédèrent allèrent encore plus loin, déclarant que, même du point de vue doctrinal, le Sutra du Lotus est inférieur pour ne rien dire de l'infériorité due à l'absence des mudra et des mantra dharani*. La gravité de leur opposition au Dharma n'en est que plus lourde. Ils ne pourront sans doute pas retarder encore longtemps la punition infligée par le roi Emma et les souffrances de l'enfer.
[...] J'ai longuement étudié la question et j'ai conclu que Shubhakarasimha* avait été conduit devant Emma, roi des enfers, pour deux fautes qu'il avait commises. Tout d'abord, le Sutra Vairocana* est non seulement inférieur au Sutra du Lotus mais il n'est même pas du niveau du Sutra du Nirvana et des sutras Kegon* et Hannya*. Pourtant, Shubhakarasimha* prétendit qu'il était supérieur au Sutra du Lotus, commettant ainsi la faute de dénigrer le Dharma.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

En Inde, après la disparition du Bouddha, le bodhisattva Nagarjuna fut celui qui comprit véritablement le rapport entre le Sutra du Lotus et les autres sutras ; et la première personne à l'appréhender correctement en Chine fut le Grand-maître sage Zhiyi. Des hommes comme Shubhakarasimha*, de l'école Shingon, Cheng-guan de l'école Kegon, Jizang de l'école Sanron et Cien de l'école Hosso ont publiquement professé la doctrine de l'école qu'ils avaient fondée mais, dans leur coeur, ils étaient tous convertis à l'enseignement de l'école de Zhiyi. Leurs disciples ont ignoré ce fait [et par conséquent se sont forgés des conceptions erronées]. Comment pourraient-ils ne pas être coupables d'opposition au Dharma  ?
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

Impressionnés par les Cinq révélations faites par le Bouddha dans les chapitres Hoto* (XI) et Daibadatta* (XII), les innombrables bodhisattvas promirent au Bouddha de propager le Sutra du Lotus, comme cela est décrit dans le chapitre Kanji (XIII). En brandissant ce passage du Sutra, clair comme un miroir, j'exposerai [aux yeux de tous] l'offense au Dharma commise par les moines du Zen, du Ritsu et du Nembutsu ainsi que par leurs disciples laïques.
[...] Question : Quels yeux de grande sagesse vous permettent de percevoir que le Nembutsu, le Zen et les autres écoles de notre époque s'opposent au Sutra du Lotus et sont constituées de mauvais ami  ? Réponse : Il ne s'agit pas d'une interprétation personnelle ; je ne fais que tenir le miroir des sutras et leurs commentaires afin que les opposants au Dharma puissent y voir le reflet de leur hideux visage, et percevoir leurs erreurs. Mais, aveugles comme ils le sont, ils n'y parviennent pas.
[...] Et moi, Nichiren, suis plus apte à juger des mérites respectifs des sutras que Cheng-guan de l'école Kegon, Jizang de l'école Sanron, Cien de l'école Hosso, et Kukai* de l'école Shingon. Cela parce que je suis rigoureusement les traces des maîtres Zhiyi et Saicho. Par contre Cheng-guan et les autres, qui n'ont pas totalement pris en compte les enseignements de Zhiyi et Saicho, n'ont pu éviter de commettre la faute d'opposition au Dharma.
[...] Il y a d'innombrables exemples de personnes ayant commis les cinq forfaits et s'étant opposées au Dharma, telles que le moine Sunakshatra ou le roi Ajatashatru, mais Devadatta est cité comme le représentant de tous les autres ; c'est lui le pire opposant, et ce qui vaut pour lui vaut nécessairement pour ceux dont les offenses sont moindres.
[...] Le moine Zhi-du* écrit dans le Toshun : "Tout d'abord, dans la partie traitant des "ignorants", on trouve un vers disant que les pratiquants du Sutra du Lotus doivent endurer les maux infligés par le corps, la bouche et l'esprit de leurs opposants. Cela désigne les hommes mauvais dans le peuple. Ensuite, dans la partie consacrée aux "moines de cette époque mauvaise", on trouve un vers qui se réfère aux moines arrogants. Troisièmement, dans la partie concernant les "moines vivant dans la forêt", trois vers évoquent les moines qui se font passer pour des sages et utilisent leur position pour regrouper autour d'eux toutes les autres personnes mauvaises." [Dans le même texte], on lit encore : "Le passage qui commence par "Sans cesse, ils iront parmi les gens du peuple", décrit la manière dont ces gens enverront des dénonciations au gouvernement, en s'opposant au Dharma et en diffamant ses pratiquants."
[...] Et sans cesse ils répéteront : "J'ai atteint le stade d'arhat ! " Ce ne sont pas de véritables moines - ils n'en n'ont que l'apparence. Dominés par leurs conceptions erronées, ils s'opposent au Dharma correct."
[...] Et le moine Zhi-du* fait dans le Toshun le commentaire suivant : "Ces gens enverront des dénonciations au gouvernement, en s'opposant au Dharma et en diffamant ses pratiquants."
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Puisque Nichiren lui-même s'est opposé au Dharma par le passé, il est devenu moine du Nembutsu en cette vie, et, pendant plusieurs années, lui aussi s'est moqué de ceux qui pratiquaient le Sutra du Lotus en disant : "Personne n'a jamais atteint la bodhéité grâce à ce sutra"(réf.) ou "Pas une personne sur mille ne peut atteindre l'Éveil grâce à ces enseignements."(réf.) Prenant conscience de mes offenses au Dharma, je me sens comme un fils ivre qui, dans son ébriété, a frappé son père et sa mère sans même y prendre garde.
[...] Qui sait quelles offenses au Dharma, j'ai pu commettre par le passé  ? Je suis peut-être habité par l'esprit du moine Agramati* ou par celui du brahmane Mahadeva (Gunaprabha  ? ). Je suis peut-être un descendant de ceux qui persécutèrent le bodhisattva Fukyo ou un de ceux qui oublièrent leur foi originelle dans le Sutra du Lotus. Je suis peut-être même apparenté aux cinq mille personnes outrecuidantes qui ne voulurent pas rester pour écouter le Sutra.
[...] Et aujourd'hui, quand je révèle aux gens, dans mes efforts pour les sauver, qu'ils offensent le Dharma, ils le nient obstinément et, pour se disculper, se retranchent derrière l'incitation de Honen à fermer la porte au Sutra du Lotus.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Plus de six cents ans se sont écoulés depuis que le Shingon fut introduit en Chine, et plus de quatre cents ans depuis qu'il s'est répandu au Japon, et j'ai pris connaissance de l'ensemble des attaques ou réfutations qu'il a suscitées de la part des maîtres pendant cette période. Le Grand-maître Saicho fut le seul à saisir les points essentiels de la doctrine de cette école. C'est pourtant celle qui, de nos jours, au Japon, commet les plus graves oppositions au Dharma. Elle tient ce qui est inférieur pour supérieur, si bien que maintenant, lorsqu'on lui demande de prier pour repousser l'invasion mongole, ce sont précisément ses prières qui risquent d'attirer l'invasion sur nous (note).
[...] Depuis plus de cinquante ans, dans ce pays du Japon, tous, sages comme insensés, ont respecté cette doctrine et ont eu foi en elle, et personne ne l'a mise en doute. Moi seul, Nichiren, je me distingue des autres en soulignant que le bouddha Amida, dans son voeu originel, exprima le désir de sauver tout le monde "à l'exception de ceux qui commettent les cinq forfaits ou qui calomnient le véritable Dharma." (note) Et je fais également remarquer que, selon le Sutra du Lotus, "celui qui refuse d'avoir foi en ce Sutra, et au contraire s'y oppose, détruit immédiatement les graines qui permettent d'atteindre la bodhéité en ce monde (...) Après sa mort, il tombera dans l'enfer avici."(réf.) Ces affirmations révèlent que Shandao et Honen s'opposent au véritable Dharma, et que, par conséquent, ils ont sûrement été abandonnés par le bouddha Amida dont ils attendent la protection. Et puisqu'ils ont eux-mêmes déjà rejeté tous les autres sutras et bouddha, ils ne peuvent aucunement attendre de leur part le salut. Exactement comme il est dit dans le Sutra du Lotus, il ne fait aucun doute qu'ils tomberont inéluctablement dans l'enfer avici.
La voix pure et portant loin (Sado, septembre 1272, à Shijo Kingo)

Ce sont des enseignements provisoires [écoles Zen et Nembutsu] enseignés avant que le Bouddha ait entièrement révélé la vérité. Ces principes rendent impossible l'atteinte de la bodhéité, et créent au contraire le karma qui fait tomber dans l'enfer avici. Ceux qui les pratiquent commettent des actes d'opposition au Dharma. Comment alors leurs prières pourraient-elles être exaucées  ?
[...] Mais si l'on s'oppose au Sutra du Lotus en suivant les enseignements erronés du Shingon, du Zen et du Nembutsu, même en accomplissant toutes sortes d'actions méritoires, on ne respecte pas la volonté du Bouddha et l'on va même à l'encontre du désir des divinités bouddhiques.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

[...] Comment peuvent-ils [les adeptes du Zen], sans terreur, s'opposer aux paroles du Bouddha "Il faut suivre le Dharma et non la personne"(réf.) et "Celui qui calomnie ce Sutra détruit immédiatement toutes les graines qui conduisent à la bodhéité en ce monde"(réf.)  ?
[...] Mais, là encore, demandez-leur [adeptes du Nembutsu] s'il existe un enseignement qui offre une base littérale solide pour cette pratique de l'invocation du nom du bouddha Amida. Pour finir, demandez-leur de citer les passages de sutra ou de traités qui autorisent les adeptes de l'école Nembutsu, au Japon aussi bien qu'en Chine, à qualifier le Sutra du Lotus de pratique incorrecte et à inciter les gens à le rejeter, le fermer, l'ignorer et l'abandonner. S'ils sont incapables de produire un passage qui justifie leurs dires, rappelez-leur que, comme il est écrit dans le chapitre Hiyu* (III) du Sutra du Lotus, la grave offense qu'ils commettent en calomniant l'enseignement définitif (jikkyo) et en restant attachés à des enseignements provisoires leur vaudra de tomber dans la grande citadelle de l'enfer avici où ils souffriront, vie après vie, pendant d'innombrables kalpas. Montrez-leur l'effroyable gravité de leur crime lorsque, en suivant la doctrine de leur école, ils trahissent l'enseignement même que tous les bouddhas des trois phases de la vie ont authentifié en disant : "Tout ce que vous avez exposé est la vérité." (note)
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)

Ici, le palais du shogun vient juste de brûler, preuve que la bonne fortune du Japon est presque épuisée. De plus, dans ce pays, des moines farouchement opposés au Dharma prient avec ferveur pour vaincre Nichiren, et c'est peut-être pourquoi les désastres frappent de plus en plus fréquemment. [...] Le nom qu'elle porte exprime la nature d'une chose. Le prétendu sage Ryoka-bo (note) qui s'oppose au Dharma est considéré comme leur maître par tous les habitants de Kamakura, du plus modeste au plus haut-placé. Un premier feu s'est déclaré près de lui, transformant le temple Gokuraku-ji [temple de la béatitude] en Jigoku-ji [temple de l'enfer].
Le Palais royal (Minobu, 12 avril 1275 à Shijo Kingo)

Dans notre propre pays, quand le bouddhisme fut introduit sous le règne de l'empereur Kimmei, Moriya s'opposa à cet enseignement.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Les maîtres de l'école Shingon et les adeptes des écoles Kegon, Hosso, Sanron, Zen, Jodo et Ritsu prétendent s'être éveillés au Dharma. Ils croient s'être libérés des souffrances de la naissance et de la mort. Mais les fondateurs de leurs écoles n'ont pas réussi à comprendre le véritable sens des sutras sur lesquels ils appuient leur doctrine. Ils n'ont procédé que de façon superficielle, en n'utilisant que les sutras de leur choix. Ce faisant ils se sont opposés au Sutra du Lotus, et leurs enseignements ne correspondent pas à la véritable intention du Bouddha. Ils n'en ont pas eu conscience et, au fur et à mesure qu'ils propageaient ces doctrines, les dirigeants du pays aussi bien que le peuple ont commencé à avoir foi en elles.
[...] Par crainte aussi de l'intendant local, il [le nyudo] ne s'est pas immédiatement converti à la pratique du Sutra du Lotus. Peut-être, de son point de vue, était-ce plus raisonnable. Mais, du même coup, il est certain qu'il tombera dans la grande citadelle de l'enfer avici. J'ai pensé, en particulier, que même si je lui faisais parvenir un exemplaire du Sutra du Lotus, par crainte des personnes de son entourage, il ne consentirait pas à abandonner la pratique du Nembutsu. Cela ne ferait rien de plus que verser un peu d'eau sur le feu, ou plutôt la grande quantité d'eau de son opposition au Dharma éteindrait sans nul doute la faible flamme de sa foi dans le Sutra du Lotus. Et s'il tombait en enfer ce serait moi, Nichiren, qui serais à blâmer
Lettre au nyudo d'Ichinosawa (Minobu, le 8mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa, à Sado)

Une personne qui propage le Sutra du Lotus est le père et la mère de tous les habitants du Japon. Car, comme l'a dit le Grand-maître Guanding* : "Permettre à quelqu'un qui offense le Dharma de se libérer du mal, c'est remplir à son égard la fonction de parent." Par conséquent, moi, Nichiren, je suis le père et la mère de l'actuel empereur, le maître et le seigneur des adeptes du Nembutsu, du Zen et des moines du Shingon.
[...] Au cours des cinquante dernières années, tous les habitants du pays, à l'intérieur des quatre mers, sans aucune exception, sont devenus des disciples de Honen. Et comme chacun est devenu disciple de Honen, cela signifie que chaque habitant du Japon est une personne qui s'oppose au Dharma.
[...] Les moines Shingon du To-ji, ceux du Mont Hiei, du Honjo-ji et des sept temples principaux de Nara, ainsi que les moines de l'école Hokke qui ont oublié les principes de leur propre école et s'opposent au Dharma.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Depuis l'époque de Ennin* et Enchin*, les moines de l'école Tendai sont restés prisonniers des mensonges de ces faux sages et se sont engagés sur une voie totalement opposée à celle de l'école Tiantai originelle.
La prière pour la pluie des trois maîtres du Tripitaka (Minobu, 22 juin 1275 au nyudo Nishiyama)

Toutefois, les oppositions au Dharma peuvent être graves ou légères, et il est des cas où il est préférable de les ignorer plutôt que de les dénoncer. Les adeptes des écoles Shingon et Tendai s'opposent au Sutra du Lotus et devraient être réfutés. Mais sans une grande sagesse, il est très difficile de faire la distinction entre leurs doctrines et celle que Nichiren propage. Il est parfois préférable d'éviter d'intervenir, comme je l'ai fait dans le Rissho Ankoku ron.
Les Remparts de la Foi (Minobu, 3 septembre 1275, à Sennichi-ama)

De retour au Japon, ils [Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra*] propagèrent le Sutra du Lotus et les enseignements Shingon en s'efforçant de masquer l'éclat de la pleine lune [le Sutra du Lotus], le Véhicule suprême qui surpasse tous les autres sutras du passé et de l'avenir, pour faire briller une faible lueur de lucioles, les deux mandalas du Shingon. Pis encore, ils ont dénigré le Sutra du Lotus en prétendant que sa doctrine était puérile et que le bouddha du Sutra du Lotus était encore dans l'obscurité. Toutefois, ces commentaires furent comme un poignard qui se retourna contre leurs auteurs.
La Guérison des maladies karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Les persécutions que vous avez subies, peuvent finalement être attribués au fait que le souverain de ce pays est devenu un ennemi du Sutra du Lotus. Son opposition a été suscitée par les moines hostiles au Dharma qui suivent les préceptes du Hinayana ou les doctrines du Nembutsu ou du Shingon.
[...] Du vivant de Shakyamuni, le moine Sunakshatra eut d'abord foi en l'enseignement du Bouddha. Mais par la suite, non content de l'abandonner, il s'opposa de manière si perfide au Dharma que le Bouddha lui-même ne put le sauver de l'enfer avici.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Pushyamitra, le roi de l’Inde, a fait brûler 84000 temples et stupas et décapiter un nombre incalculable de prêtres bouddhistes, tandis que l’empereur Wu-zong de la dynastie Tang détruisait plus de 4600 temples bouddhistes, ordonnant aux moines et aux nonnes de retourner à la vie séculière. Néanmoins, quels qu’aient été leurs méfaits, ils ne peuvent être comparés aux calomniateurs du Vrai Dharma au Japon.
Réponse à Gonin (Minobu, le 26 décembre 1275)

En étudiant le texte du Sutra, je découvre que quiconque déclare qu'il existe un sutra supérieur au Sutra du Lotus ne peut échapper au crime d'opposition au Dharma. Par conséquent, d'après le Sutra, une personne de ce genre [telle que Cheng-guan et tous les autres] doit être considérée comme l'ennemi du Bouddha. Et si, par peur, j'omets de souligner ce point, les distinctions établies entre les divers sutras en fonction de leurs mérites respectifs n'auront servi à rien.
[...] A ces persécutions qui se produisirent longtemps avant que le Bouddha n'enseigne le Sutra du Lotus s'en ajoutèrent d'autres plus tard, lorsqu'il exposa le Sutra lui-même. [Ce furent les doutes (note) qui s'élevèrent lorsque Shakyamuni révéla que] pendant quarante et quelques années, Shariputra, Maudgalyayana et les grands bodhisattvas avaient été en fait de Grands ennemis s'opposant à la propagation du Sutra du Lotus (note).
[...] Il [Saicho] se jura immédiatement de réagir en se disant : "Si le peuple du Japon soutient ceux qui s'opposent au Dharma correct, le pays va sûrement sombrer dans le chaos ! " Il réfuta donc les six écoles, et, ce faisant, provoqua la colère des Grands Maîtres de ces écoles et des sept temples principaux [de Nara] qui s'agitèrent comme des frelons en colère et se précipitèrent, comme un vol de corbeaux, vers la capitale.
[...] Les théories de Ennin* et de Enchin* sont aussi difficiles à distinguer de la vérité qu'un moine d'une nonne, ou un objet noir d'un objet bleu foncé. Ainsi, même les sages s'y trompent, et les ignorants font cette confusion. [De cet état de fait il résulte que] durant plus de quatre siècles, sur le Mont Hiei, dans les temples Onjo-ji et To-ji, à Nara, dans les cinq provinces entourant la capitale, dans les sept marches, comme, à vrai dire, dans le Japon tout entier, tous s'opposent au Dharma.
[...] Lire le Sutra du Nirvana équivaut à lire le Sutra du Lotus car le Sutra du Nirvana est comme un homme méritant, heureux de voir que l'on respecte son souverain, même s'il est traité lui-même avec dédain. Ainsi, l'esprit du Sutra du Nirvana conduirait à mépriser et considérer comme un ennemi quiconque tenterait de dénigrer le Sutra du Lotus pour mieux faire l'éloge du Sutra du Nirvana.
[...] Il [Zhiyi] déclara ouvertement que Fayun, du temple Guang-zhe-si, pour avoir commis des offenses au Dharma correct, était tombé en enfer. En entendant cela, les maîtres bouddhistes du Nord et du Sud se levèrent comme des frelons en colère et fondirent sur Zhiyi comme une nuée de corbeaux.
[...] On aurait pu penser que Kukai* fut celui qui commit la plus grande offense au Dharma, mais Ennin* et Enchin* enseignèrent des erreurs encore plus graves que celles de Kukai*. [...] Ainsi, même si Kukai*, Ennin* et Enchin* avaient donné des cours sur le Sutra du Lotus, même s'ils s'étaient repenti de leurs erreurs, ils auraient néanmoins eu les pires difficultés à réparer leurs graves offenses.
[...] De la même manière, si une personne d'une incroyance incorrigible, [icchantika], ayant commis les cinq forfaits et s'étant opposée au Dharma, tente de se rafraîchir auprès de ce petit étang que représentent les sutras Agama*, Kegon*, Kammuryoju et Vairocana* , la fièvre ardente provoquée par ses graves offenses ne se dissipera jamais. Par contre, si cette personne s'allonge sur l'immense pic neigeux du Sutra du Lotus, la fièvre intense qui la brûle, due à ses cinq forfaits, à son opposition au Dharma correct et à son incroyance incorrigible, se dissipera instantanément.
[...] Il faut comprendre que, de la même manière, si certains lisent le Sutra Kegon*, le Sutra Kammuryoju, le Sutra Vairocana*, ou d'autres sutras encore, en pensant que le Sutra du Lotus leur est inférieur, ils s'opposent au coeur même des sutras qu'ils lisent ! Réfléchissez bien à cela : même ceux qui lisent le Sutra du Lotus en donnant l'apparence d'y croire, s'ils croient possible de parvenir à l'Éveil en pratiquant d'autres sutras, ils ne lisent pas véritablement le Sutra du Lotus !

[...] En considérant attentivement ces exemples, nous comprenons que, parmi ceux qui lisent et vantent les mérites du Sutra du Lotus, nombreux sont ceux qui tomberont dans l'enfer avici. Même Jizang et Cien s'opposaient en réalité au Véhicule unique [du Sutra du Lotus]. Et n'est-ce pas encore plus vrai de personnes comme Kukai*, Ennin* et Enchin*, qui ont ouvertement affiché leur mépris envers le Sutra du Lotus  ? [...] On peut, comme Jizang, cesser d'enseigner, disperser ses disciples, [devenir disciple de Zhiyi] et même faire de son propre corps un pont [pour son maître]. Mais je crains que cela ne suffise pas pour effacer le crime de s'être auparavant opposé au Sutra du Lotus.
[...] Peut-être comprit-il [Shubhakarasimha*] alors [au cours de son séjour en enfer] que cela [sa comparution devant Yama] résultait de son opposition au Sutra du Lotus. Il abandonna donc très vite les mudra, les mantra dharani* et les méthodes de concentration du Shingon, et récita le passage du Sutra du Lotus [dans lequel le Bouddha déclare] : "Maintenant, ce monde des trois plans est tout entier mon domaine."(réf.) Après quoi les chaînes qui le maintenaient prisonnier se brisèrent et il put revenir à la vie.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

On rapporte, à tort ou à raison, que le moine Shandao, qui pourtant s'opposait au Dharma, passa sa vie entière sans jamais poser les yeux sur une femme.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? )

Il n'y a pas de plus grande tromperie au monde que la statue du bouddha Amida enchâssée de nos jours au temple Zenko-ji et que l'on fait passer pour l'objet de vénération primordial. C'est parce qu'ils s'étaient opposés au Bouddha Shakyamuni que les trois empereurs et le clan des Mononobe périrent.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)


A la lumière des sutras, il [Nichiren] déclare simplement que, parce que les enseignements erronés d'écoles telles que Shingon, Zen et Jodo, ainsi que les moines qui s'opposent au Dharma, pullulent dans le pays, et parce que chacun, du dirigeant à la multitude de ses sujets, leur accorde sa confiance, les gens sont devenus les ennemis jurés du Sutra du Lotus et de Shakyamuni, seigneur de la doctrine. [...] Ces trois enseignements nuisibles se répandirent à Kanto, trouvant, dans le clan au pouvoir, des appuis surprenants. Par conséquent, les deux divinités du ciel, Bonten et Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel devinrent furieux et réprimandèrent les dirigeants en provoquant des troubles, au ciel, et des calamités, sur terre, d'une ampleur sans précédent. Puis, voyant qu'il n'était tenu aucun compte de leurs avertissements, ils ordonnèrent à un pays voisin de punir ceux qui s'opposaient au Sutra du Lotus.
[...] Parce que le roi Ajatashatru prit pour guides Devadatta et les six maîtres non bouddhistes, et parce qu'il s'opposa à Shakyamuni, seigneur de la doctrine, tous les sujets du royaume de Maghada devinrent des ennemis du bouddhisme, et les 580 000 membres du clan royal furent hostiles aux disciples du Bouddha.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Cela peut paraître admirable, mais, quand on y réfléchit à la lumière du Sutra du Lotus, on réalise que ces personnes en apparence pieuses se rendent coupables de fautes plus graves que celles de malfaiteurs commettant chaque jour les dix mauvaises actions. Les personnes mauvaises ne croient en aucun bouddha, elle n'en trahissent donc aucun. Et, si elles devenaient vertueuses, peut-être se consacreraient-elles au Sutra du Lotus. Or, les habitants du Japon, de nos jours, semblent incapables d'accorder plus de respect au Bouddha Shakyamuni qu'au bouddha Amida, d'avoir plus de croyance dans le Sutra du Lotus que dans le Nembutsu. Ce sont donc des personnes mauvaises qui n'ont de la vertu que l'apparence. Et parmi les personnes mauvaises, ce sont les pires opposants au Dharma, les icchantika les plus effroyables de tout le Jambudvipa. Le Bouddha Shakyamuni prédit, dans le deuxième volume du Sutra du Lotus : "Après leur mort, ils tomberont dans l'enfer avici."
Réponse à Yasaburo (Minobu, le 4 août 1277 à Saito Yasaburo )

Vous m'écrivez aussi que Myosho-bo [votre adversaire dans ce débat] a affirmé que ne pas croire au Sutra du Lotus ne constituait pas en soi une opposition au Dharma, et que ceux qui ne croiraient pas ne tomberaient pas nécessairement en enfer. Mais à ce sujet il est dit, dans le 5e volume du Sutra du Lotus : "A l'égard de ce Sutra, ceux qui nourriraient des doutes et ne parviendraient pas à croire tomberont immédiatement dans les mauvaises voies."(réf.) Voilà ce que vous devriez savoir. Lorsque l'on fait la distinction entre le Sutra du Lotus et les enseignements antérieurs, afin d'évaluer la profondeur et la supériorité relative des uns et des autres, la comparaison, entre les enseignements encore limités et ceux qui vont au-delà, peut se faire selon trois niveaux de doctrine (note).
Ryosho-bo est un homme d'une grande érudition. S'il avait seulement répondu : "J'ai le regret de vous le dire, mais c'est un passage que je connais bien", et s'il avait, d'une façon ou d'une autre, tenté de vous faire taire en prétendant avoir démonté nos arguments, je me demande bien alors ce que vous auriez pu faire. Mais quoi qu'il en soit, non seulement ses moines et lui ignoraient ce passage de commentaires, mais son affirmation qu'il n'existait dans aucun des soixante volumes (note) est une punition du Ciel. Son opposition au Dharma est apparue clairement lorsqu'il a rencontré un messager du Sutra du Lotus. De plus, ce débat a certainement été motivé par une raison précise
Le troisième enseignement (Minobu, 1er octobre 1277, à Toki Jonin)

Même ceux qui déclareraient que le Sutra du Lotus et le Sutra Vairocana* sont équivalents sur le plan théorique ne pourraient échapper à la punition du roi Yama. Comment donc, dans ces conditions, celui qui déclare le Sutra Kegon* inférieur au Sutra Vairocana* et le Sutra du Lotus lui-même inférieur au Sutra Kegon* pourrait-il ne pas être accusé d'opposition au Dharma  ? Les personnes sont peut-être différentes, mais l'opposition reste la même. Cela nous fait parfaitement comprendre pourquoi le principal disciple de Kukai*, l'administrateur des moines Kakinomoto no Ki, se changea en démon bleu. Si Kukai* ne s'est pas repenti de ses erreurs et ne les a pas rectifiées, il réside certainement toujours dans le royaume du mal.
Lettre à Shomitsu-bo (Minobu, 1277 à Shomitsu-bo)

Ainsi, aucun sutra, même enseigné par le Bouddha Shakyamuni lui-même, ne pourrait plus contredire le Sutra du Lotus, puisque tous les autres bouddhas ensemble avaient témoigné de sa véracité. Voilà pourquoi les sutras qui suivent, comme le Sutra Fugen et le Sutra du Nirvana font l'éloge du Sutra du Lotus et ne le critiquent jamais. Pourtant, des moines comme Shubhakarasimha* de l'école Shingon et les maîtres du Zen ont trahi cette règle et dénigré le Sutra du Lotus.
L'enseignement pour l'époque des Derniers Jours du Dharma (Minobu, le 1er avril 1278, à Nanjo Tokimitu)

Sous le règne du trentième souverain, l'empereur Kimmei, furent envoyés au Japon de l'État de Paekche des sutras, des traités et des moines bouddhistes, ainsi qu'une statue de Shakyamuni en bronze doré. Soga no Iname était d'avis qu'il fallait vénérer cette statue. Par contre, Mononobe no Okoshi, et d'autres ministres, ainsi que les gens du peuple, se sont ligués pour s'opposer à ce qu'on rende un culte au Bouddha, disant que, s'il était vénéré, les divinités du pays, folles de colère, feraient disparaître le Japon. L'empereur ne savait toujours pas quelle décision adopter lorsque les trois calamités et des sept désastres frappèrent avec une violence sans précédent, et une grande partie de la population fut emportée par la maladie.
[...] Lorsque par la suite les trois calamités et des sept désastres se manifestèrent, ce fut essentiellement dû à des confusions à l'intérieur du bouddhisme même. Mais ces désastres n'affectaient qu'une personne ou deux, une province ou deux, un clan ou deux, une ou deux régions. Ils étaient dus, tantôt à la colère des divinités, tantot à l'opposition au Dharma, tantôt à l'infortune du peuple.
[...] Bien que n'étant moi-même qu'une personne ordinaire, j'ai informé le souverain de la prédiction léguée par le Bouddha dans son enseignement. Non seulement il n'a tenu aucun compte de mes remontrances, mais il a intensifié les persécutions à mon encontre. De sorte que sans que je puisse rien y changer, ce pays est devenu un pays s'opposant au Dharma, et qui, en se changeant en ennemi du Sutra du Lotus, s'est aussi fait l'ennemi des bouddhas et des divinités des trois phases de la vie dans les dix directions.
[...] Mais, par le passé, les gouvernants du Japon ont eu foi dans les sutras que ces adeptes révèrent, ils ont construit des temples et offert à leurs écoles des champs et des rizières. S'ils devaient admettre que j'ai raison d'affirmer que leurs enseignements sont inférieurs, ils n'auraient plus rien à dire pour se justifier et perdraient le soutien du souverain. Ainsi, ils enragent, dénigrent le Sutra de l'enseignement définitif (jikkyo) et harcèlent le Pratiquant du Sutra du Lotus. Le souverain, à son tour, persécute le Pratiquant du Sutra du Lotus, soit parce qu'il prête foi aux calomnies, soit parce qu'il se range à l'avis de la majorité.
Le traitement de la maladie (Minobu, 26 juin 1278 (ou 1282) à Toki Jonin)

Si l'on s'efforce de remédier par le Hinayana aux trois poisons et aux 84000 maladies provoquées par l'opposition à des sutras du Mahayana tels que les sutras Kegon*, Hannya* et Vairocana*, ces maladies ne feront qu'empirer et ne seront jamais guéries. Elles ne peuvent être traitées que par les enseignements du Mahayana. De plus, si l'on s'efforce de guérir les trois poisons et les 84000 maladies dues à l'opposition au Sutra du Lotus des pratiquants des divers sutras du Mahayana par les sutras Kegon*, Hannya* et Vairocana*, ou par ceux du Shingon et du Sanron, ces maladies s'aggravent de plus en plus.
Les deux sortes de maladies (Minobu, le 26 juin 1278, à Shijo Kingo)

Lorsque le bouddhisme fut introduit au Japon, le Premier ministre Mononobe no Moriya et d'autres qui s'opposaient à sa propagation furent frappés par les épidémies, mais Soga no Umako et d'autres qui adhéraient au bouddhisme tombèrent également malades.
[...] Même parmi ceux qui adhèrent au Sutra du Lotus, certains sont des maîtres Shingon qui le lisent et le récitent en affirmant la supériorité du Sutra Vairocana*. Des personnes de ce genre s'opposent, en fait, au Sutra du Lotus. Et le même principe vaut aussi bien pour tous ceux qui le pratiquent en croyant à la supériorité de n'importe quelle autre école.
[...] Tous les maîtres Shingon au Japon sont possédés par les esprits maléfiques, et, parce que les moines du Zen et du Nembutsu s'opposent tous à Nichiren, ces démons se déchaînent partout dans le pays. De plus, les serviteurs de Bonten, de Taishaku, des divinités Nitten, Gatten et des Jurasetsu ont, eux aussi, essaimé dans le Japon entier, et chacun des deux camps lutte farouchement pour obtenir la défaite de l'autre.
[...] Je ne pense pas que le régime actuel puisse durer longtemps, car il s'oppose au Sutra du Lotus. Pourtant, probablement en raison de l'excellente administration du défunt Gon no Tayu et de l'ancien gouverneur de Musashi, il semble solide pour le moment. Mais, même dans ces conditions, l'actuel gouvernement finira par s'effondrer s'il continue à rester hostile au Sutra du Lotus.

Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Ils [les adeptes d'Amida] s'égarent, quelque part au ciel, dans un état indéterminé entre la mort et la vie, et, entraînés vers le bas par le karma d'opposition au Dharma, ils tombent dans la prison des trois mauvaises voies. [...] Mais les gens de notre époque, qu'ils soient de haute ou de basse condition, méprisent le Bouddha Shakyamuni, leur père en ce monde présent, et préfèrent vénérer Amida ou Vairocana, des étrangers à qui rien ne les relie. Ce faisant, ne manquent-ils pas à leur devoir de piété filiale  ? Ne s'opposent-ils pas au Dharma  ? L'enseignement selon l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Le Japon [...] est un pays où, ceux qui observent les préceptes aussi bien que ceux qui les violent ou les ignorent, les souverains, les ministres aussi bien que les gens du peuple se retrouvent pour ne faire plus qu'un dans l'opposition au Sutra du Lotus.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280)

Jusqu’à présent, tant que l’envoyé du Bouddha n’était pas apparu et n’avait pas propagé correctement ce Sutra, le souverain n’était pas devenu énergiquement son ennemi, respectant de manière égale tous les sutras. Or, à présent, je propage ce Sutra en tant que serviteur du Bouddha. Pour cette raison, du plus haut au plus bas de la hiérarchie, tous les hommes de ce pays sont devenus des offenseurs du Dharma. Jusqu’à présent, Hachiman avait fait en sorte qu’ils ne deviennent pas l’ennemi du Sutra de la fleur du Dharma.
[...] Or, lorsqu’on voit les moines et les laïques de cette religion, jusqu’à hier et aujourd’hui, paysans incultes ne sachant distinguer le noir du blanc, se vêtir de robes brunes et devenir si orgueilleux qu’ils méprisent les hommes vertueux et sages du Tendai et du Shingon, ils n’observent pas la politesse, se croyant au-dessus des autres. Ce sont des offenseurs inhumains au point d’être inférieurs aux animaux.
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Si respecté que soit Kukai*, il ne pourra pas échapper à la grave accusation de s'opposer à Shakyamuni, Taho et à tous les autres bouddhas des dix directions, émanations du Bouddha Shakyamuni !
[...] Lorsque les disciples de ces trois grands maîtres [du Shingon, Kukai*, Ennin* et Enchin*] s'opposent au Sutra du Lotus, est-ce donc l'esprit Nitten et Gatten qui les possède et les incite à s'y opposer  ? Ou bien, si ce n'est pas le cas, et si c'est moi, Nichiren, qui ai tort, que la divinité Nitten me le montre ! Que ces disciples soient sommés de débattre avec moi. Si je devais être vaincu dans ce débat, et si je refusais quand même de changer d'opinion, alors, que ces divinités m'ôtent la vie !
Le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (Minobu, en 1280   ? , à Myoichinyo)

[...] Dans votre lettre, vous mentionnez que c'est l'anniversaire de la mort de votre père le nyudo Matsuno Rokuro Zaemon. Et vous dites : "Puisqu'il avait de nombreux enfants, des cérémonies à sa mémoire seront conduites selon des rituels différents. Mais si elles ne s'appuient pas exclusivement sur le Sutra du Lotus, de telles cérémonies ne constitueront-elles pas une opposition au Dharma  ? " Le Bouddha Shakyamuni a prononcé cette parole d'or  : "L'Honoré du monde, après avoir longtemps enseigné, doit maintenant révéler la vérité."(réf.) Le bouddha Taho a porté témoignage en disant  : "Tous les enseignements du Myoho Renge Kyo sont véridiques." Et tous les bouddhas des dix directions ont témoigné de sa véracité en tirant la langue jusqu'au Séjour de Brahma.
Wou-long et Yi-long (Minobu, 15 novembre 1281, à Ueno-ama Gozen, mère de Nanjo Tokimitsu)


voir également : opposition au Dharma

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