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Extraits de gosho sur

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pratyekabuddha
 

Au début du chapitre Maîtres du Dharma* , il est écrit : "Cette vaste multitude, les innombrables devas*, rois dragons, yakshas*, gandharvas*, asuras*, garudas*, kimnaras*, mahoragas*, humains et non-humains, ainsi que les bhiksu* et bhiksuni*, upasaka* et upasika*, ceux qui sont en quête de l'état d'auditeur-shravaka*, en quête de l'état de pratyekabuddha*, en quête de la Voie de bouddha? Ces êtres de toutes espèces qui, face à l'Éveillé, entendent ne serait-ce qu'une stance ou un verset du Sutra du Lotus du Dharma Merveilleux et qui, ne serait-ce qu'un instant, s'en réjouissent en conséquence, je leur octroie à tous la prédiction (note) qu'ils obtiendront l'Éveil complet et parfait sans supérieur*."
La doctrine d’Ichinen Sanzen, 1258

En outre, attendu que les sutras provisoires furent enseignés pour préparer les hommes aux sutras définitifs (note), choisir les enseignements les plus anciens et rejeter les plus récents, est également contraire au véritable objectif des trois sutras de la Terre Pure. C’est donc un acte qui dénigre les sutras essentiels, mais aussi les sutras provisoires. C’est un enseignement erroné qui empêchera toujours les gens d’atteindre les quatre mondes-états les plus élevés (bouddha, bodhisattva, pratyekabuddha, shravaka), les faisant tomber dans les profondeurs de l’enfer des souffrances incessantes. Néanmoins, de nombreuses personnes suivent cet enseignement, tels des rameaux balancés par des vents agités, et ce moine fourbe est adoré par ses disciples autant que Taishaku est adoré par les dieux.
Traité sur la protection de la nation (Kamakura, 1259)

Le degré moyen est constitué par le meurtre d'une personne, depuis un simple mortel jusqu'à un anagamin. Un tel meurtre aura pour conséquence d'entraîner celui qui le commet dans les voies de l'enfer, des esprits faméliques* ou des animaux où il subira inévitablement les souffrances propres au degré moyen. Le meurtre de degré majeur est celui d'un parent, d'un arhat, d'une personne ayant atteint l'état de pratyekabuddha, ou bien encore d'un bodhisattva parvenu, au terme de ses efforts, à un état d'où il ne régresse plus. Pour un tel crime, on tombera dans l'enfer avici. Hommes de foi sincère, si quelqu'un venait à tuer un icchantika, un tel meurtre ne tomberait dans aucune de ces trois catégories. Hommes de foi sincère, ces divers brahmanes étaient tous des icchantika."
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

L'opinion que le Sutra du Lotus fut enseigné pour le bien des personnes des deux véhicules [auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas], et non pour les personnes dans l'état de bodhisattva, et que les mots "je n'ai pas encore révélé la vérité"(réf.) ne concernent que ces personnes des deux véhicules, était celle du Grand-maître* Tokuichi, un moine de l'école Hosso. Cette opinion fut réfutée par le Grand-maître* Saicho* qui écrivit  : "De nos jours, un amateur d'aliments de saveur inférieure a composé plusieurs volumes d'écrits falsifiés, offensant le Dharma et calomniant les personnes. Comment pourrait-il ne pas tomber en enfer  ? "(réf.) Ces critiques sévères eurent pour effet que la langue de Tokuichi se fendit en huit morceaux et qu'il mourut.
[...] Dans le Sutra Kegon*, les êtres résidant en enfer sont considérés comme capables de devenir bouddha, mais cette capacité est déniée aux auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas. Dans les sutras Hodo*, il est dit que, de la même manière que des fleurs de lotus ne peuvent pas pousser au sommet d'une montagne, les personnes dans ces deux mondes-états ne peuvent pas atteindre l'Éveil parce qu'elles ont brûlé les graines de la bodhéité. Et, dans les sutras Hannya*, nous lisons que les personnes qui ont commis les cinq forfaits peuvent atteindre la bodhéité, mais que les personnes des deux véhicules sont considérées comme en étant incapables. L'Ainsi-Venu déclare maintenant sa véritable intention - que les personnes dans ces deux états, pitoyables et abandonnées, puissent concrètement atteindre la bodhéité - démontrant ainsi la supériorité du Sutra du Lotus.
[...] Point n'est besoin d'expliquer en détail l'importance de ce passage. Il suffit de comprendre, une fois pour toutes, que même le remède du Dharma offert par les sutras Kegon*, Hodo* et Daibon ne peut pas guérir la maladie grave affligeant les personnes dans ces deux états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas. De plus, d'après les sutras exposés avant le Sutra du Lotus, même des personnes coupables, prisonnières des trois mauvaises voies, peuvent être des bodhisattvas [et sont par conséquent capables d'atteindre la bodhéité], mais cette capacité n'est pas reconnue aux personnes des deux véhicules. A cet égard, le Grand-maître* Zhanlan* déclare  : "Dans les divers sutras, il est enseigné que tous les autres êtres peuvent atteindre la bodhéité, mais absolument aucun espoir d'y parvenir n'est offert aux personnes des deux véhicules. Par conséquent [dans le Sutra du Lotus], les six états inférieurs rejoignent l'état de bodhisattva [en recevant l'assurance de parvenir à la bodhéité], et [le pouvoir du Sutra] est révélé à l'intention des personnes des deux états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas, celles qui ont le plus de mal à atteindre la bodhéité."(réf.) A vrai dire, Zhiyi* établit que l'atteinte de la bodhéité par les personnes des deux véhicules est la preuve que tous les êtres humains sans exception peuvent devenir bouddha.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ?)

Si, devant les images en bois ou peintes, on pose les sutras Agama*, elles deviennent égales aux auditeurs-shravakas. Si l’on pose les enseignements communs hannya (tsukyo) exposés lors de différents assemblées des périodes Hodo et Hannya, ces images deviennent égales aux pratyekabuddhas. Si on place des enseignements spécifiques (bekkyo) et parfaits (enkyo) prêchés pendant les périodes Kegon, Hodo et Hannya, elles deviennent alors égales aux bodhisattvas. Elles ne deviennent cependant nullement Bouddha, elles non plus.
L’ouverture des yeux des images sculptées ou peintes (Kamakura 1264)

Quatre sortes de personnes ont d'ordinaire de grandes difficultés à atteindre la bodhéité. D'abord, celles chez qui domine la tendance aux états d'auditeurs-shravakas et de pratyekabuddhas  ; en deuxième lieu, les icchantika  ; troisièmement, celles qui sont attachées à la doctrine du rien (note)  ; et quatrièmement, celles qui offensent le Dharma correct. Mais, grâce au Sutra du Lotus, toutes ces personnes sont capables d'atteindre la bodhéité. Voilà pourquoi on appelle le Sutra du Lotus Myo.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

A ce sujet, nous trouvons, parmi les paroles d'or du Bouddha, cette précieuse mise en garde : "Ce Roi-Démon du sixième Ciel et d'autres démons s'efforceront un jour de détruire mon Dharma correct. Ils seront comparables à des chasseurs déguisés en moines. Ils prendront l'apparence de personnes parvenues à l'étape de "vainqueur du courant", à l'étape "du dernier retour", aux étapes de "non-retour", d'arhat (note), de pratyekabuddha ou de bouddha, et tenteront de détruire mon Dharma correct."(réf.)
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina)

Dans les passages du Sutra du Lotus [cités plus haut], ce n'est pas à l'égard du Bouddha lui-même que s'exprime l'hostilité. Mais plutôt, comme l'explique Zhiyi* [c'est au Sutra du Lotus lui-même que s'opposent] "les divers auditeurs-shravakas, pratyekabuddhas et bodhisattvas qui ne s'attachent qu'au bouddha à l'Éveil récent (note)." (réf.) Autrement dit, tous ceux qui ne manifestent aucun désir d'entendre le Sutra du Lotus ou de croire en son enseignement, ou qui disent qu'il ne convient pas à leurs capacités, même s'ils ne le critiquent pas nommément, doivent être considérés comme des personnes éprouvant rancune et hostilité [à l'égard du Dharma].
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

On peut lire dans le Sutra Daijuku :"Il y a deux types de personnes qui sont destinées à mourir sans jamais renaître, et qui en définitive ne parviendront ni à comprendre leurs obligations ni à s'en acquitter. Ce sont d'abord les personnes dans le monde-état des auditeurs-shravakas, ensuite celles dans le monde-état des pratyekabuddhas. Celui qui tombe dans un puits profond ne peut ni obtenir de bienfaits ni faire du bien aux autres. Les personnes dans ces deux mondes-états sont ainsi. Elles tombent dans le puits du nirvana et ne peuvent faire de bien ni à elles-mêmes, ni aux autres."
[...] Or on sait, les hommes savent, le ciel et la terre savent que le Vénéré du monde n'a pas menti. Ce n'est pas seulement une ou deux personnes mais un milliard de personnes qui l'apprirent et l'entendirent. Devas, dragons, ashuras, tous les êtres dans les mondes des trois plans l'apprirent. Aussi bien que les auditeurs-shravakas,  les pratyekabuddhas, les grands bodhisattvas, venus des mondes des dix directions, des mondes de la forme et du sans forme, des six Ciels du monde du désir, des quatre continents et des cinq régions de l'Inde. Tous entendirent le Bouddha condamner les hommes des deux véhicules. Puis, chacun de ces êtres retourna dans sa terre originelle, expliquant aux habitants, l'un après l'autre, les enseignements du Bouddha du monde Saha, afin qu'il n'y ait plus un seul être dans les mondes innombrables des dix directions qui ne comprenne que les hommes tels que Mahakashyapa et Shariputra n'atteindraient jamais la bodhéité et qu'il ne fallait ni leur faire des offrandes ni les soutenir.
[...] On pourrait se demander si ce n'est pas le démon qui prit la forme du Bouddha pour enseigner, pendant les huit dernières années de sa vie, ce Sutra, [le Sutra du Lotus]. Mais, dans ce sutra le Bouddha décrit très précisément comment ses disciples dans les mondes-états d'auditeurs-shravakas et de pratyekabuddhas atteindront la bodhéité. Il révèle à quelle époque et dans quel pays ils apparaîtront, le nom qu'ils porteront, et les disciples qu'ils instruiront. Il devient donc évident qu'il y a contradiction dans les propos du Bouddha. C'est ce que certains veulent dire lorsqu'ils affirment que ses déclarations sont incohérentes. Voilà pourquoi les brahmanistes se moquent du Bouddha et le traitent de grand menteur.
[...] Cette école [Hosso] affirme : "Dans tous les enseignements du Bouddha depuis le Sutra Kegon*, exposé en premier, jusqu'aux Sutra du Lotus et du Nirvana exposés en dernier, il est établi que ceux qui ne possèdent pas de prédispositions pour devenir bouddha et ceux qui sont voués aux mondes-états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas ne pourront jamais devenir bouddha (note). Le Bouddha ne se contredit jamais. Par conséquent, s'il a un jour déclaré que ces personnes n'auront jamais accès à la bodhéité, même si le soleil et la lune tombaient sur la terre et si la terre elle-même se renversait, il ne reviendrait jamais sur cette déclaration. Dans les sutras antérieurs, il est dit que ceux qui n'ont pas de prédispositions à devenir bouddha, ou ceux qui sont prédestinés aux états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas ne pourront jamais parvenir à la bodhéité. Même les sutras du Lotus et du Nirvana n'affirment pas que ces personnes y parviendront (note)
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Ainsi, il est clair que le monde du ciel contient les dix mondes-états. On lit toujours dans le Sutra  : "Dans l'une de ses vies futures, Shariputra deviendra un bouddha du nom de Padmaprabha."(réf.) Ainsi, le monde des auditeurs-shravakas contient les dix mondes-états. Le Sutra dit  : "Les moines et les nonnes qui aspirent à devenir pratyekabuddha s'inclinent en joignant leurs mains, désireux d'entendre l'enseignement qui conduit à la vérité parfaite."(réf.) Ainsi, le monde de la bodhéité pour soi possède les dix mondes-états.
[...] En Chine, avant l'arrivée du bouddhisme, certains étaient parvenus à la vision correcte grâce au taoïsme et au confucianisme. Beaucoup de bodhisattvas et de personnes ordinaires d'une grande sagesse perçurent que le Bouddha avait planté en eux la graine de la bodhéité dans le lointain passé avant qu'ils aient entendu le Sutra du Lotus. Ils le comprirent à l'écoute des sutras du Mahayana provisoire* des périodes Kegon, Hodo et Hannya. Ils sont comparables aux pratyekabuddhas capables de percevoir l'impermanence de la vie en voyant des fleurs perdre leurs pétales ou des feuilles tomber. Ils représentent donc le type de personnes parvenues à comprendre la vérité grâce à d'autres enseignements que le Sutra du Lotus.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

La pratique du Sutra du Lotus est shakubuku, la réfutation des enseignements provisoires."(réf.) Selon ces paroles d'or, les tenants de toutes les écoles basées sur les enseignements provisoires pourront en définitive être vaincus et rallier les disciples du roi du Dharma. Le temps viendra où tous les hommes, y compris ceux des mondes des auditeurs-shravakas, des pratyekabuddhas et des bodhisattvas, prendront le chemin de la bodhéité, et le Dharma Merveilleux seul prospérera à travers tout le pays.
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples)

Il dit aussi : "Les personnes des deux véhicules, dans les mondes-états d'auditeurs-shravakas et de pratyekabuddhas, et les bodhisattvas de moindres capacités choisissent de suivre la voie des moyens provisoires, en pratiquant des méthodes qui assurent un progrès graduel sur une longue période de temps. Mais les bodhisattvas de capacités supérieures rejettent sincèrement les moyens provisoires et n'effectuent pas la pratique du progrès graduel. En accomplissant la méditation fondée sur le Sutra du Lotus, ils obtiennent ainsi toutes sortes de résultats heureux. On appelle les personnes de ce genre `personnes du Véhicule unique".
L'ainsité du Dharma Merveilleux (Sado, 1273 ? à Sairen-bo)

De même, les dieux sont d’anciens dirigeants, vénérés comme s’ils étaient encore vivants. Les divinités (deva) sont donc souverains, maîtres et parents des rois et de leurs sujets. Si ceux-ci agissent contrairement aux attentes des divinités ne seraient-ce qu’un peu, leur pays ne restera pas en paix un seul instant. S’ils vénèrent au contraire les dieux, les trois calamités et les sept désastres disparaîtront, la population sera en bonne santé et vivra une longue vie. Dans leur prochaine vie, les êtres humains, les divinités ainsi que les hommes des trois véhicules [shravakas, pratyekabuddhas et bodhisattvas] seront tous récompensés par l’état de bouddha.
Souverains de notre pays (Minobu, février, 1275)

Ceux qui sont parvenus à l'état de pratyekabuddha sont incomparablement supérieurs aux auditeurs. Ce sont des personnes dont la venue en ce monde rivalise en importance avec celle d'un bouddha. Il y a bien longtemps, en pleine période de famine, vivait un chasseur. Malgré la disette, il offrit un bol de millet à un pratyekabuddha nommé Rida. Cela lui valut de renaître riche et dans les mondes-états des hommes et du ciel pendant une durée de quatre-vingt-onze kalpa. Il renaquit en ce monde sous la forme d'Aniruddha, un disciple du Bouddha, doté de clairvoyance divine, aux capacités de discernement sans égales. Le Grand-maître* Zhanlan* commente cela ainsi  : "Un plat de millet est un don minime. Mais parce que celui qui l'offrait donnait tout ce qu'il possédait, et que celui qui le recevait était particulièrement digne de respect, l'auteur de ce don en a été récompensé par de merveilleux bienfaits."(réf.) Ce commentaire explique que, si infime que soit en apparence le don d'un peu de millet, parce qu'il fut offert à un pratyekabuddha, personne de grande valeur, cette offrande valut à son auteur de renaître vie après vie dans des conditions merveilleuses. Ensuite, on désigne du nom de bodhisattva des personnes comme Manjushri et Maitreya. Ces grands bodhisattvas sont encore infiniment plus remarquables que les pratyekabuddhas.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

On pourrait en déduire que le daimoku [le titre] de n'importe lequel des sutras Agama* contient l'enseignement de tous les bouddhas, mais en fait il ne contient que l'enseignement d'un seul bouddha, celui du Shakyamuni qui exposa les doctrines hinayana. On pourrait penser aussi que les titres des sutras Kegon*, Kammuryoju et Vairocana* contiennent les enseignements de tous les bouddhas, mais en fait, on n'y trouve ni le principe de l'atteinte de la bodhéité par les personnes des deux véhicules [auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas] ni allusion au Shakyamuni qui atteignit l'Éveil dans un passé illimité. Ils sont comme des fleurs qui s'épanouissent sans donner de fruit, comme le son du tonnerre lorsqu'il n'est pas suivi par la pluie, comme un tambour sans résonance, comme des yeux incapables de voir, comme une femme qui ne porte pas d'enfant, ou comme une personne sans vie ou sans esprit.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Le chapitre Hoben* (II) dit que la sagesse du Bouddha est bien au-delà de la compréhension des personnes des deux véhicules  : "Ni les hommes dans le monde-état des auditeurs-shravakas, ni les sages dans le monde-état de pratyekabuddha, ne peuvent la saisir." Que sont alors ces deux éléments de réalité et de sagesse  ? Simplement Namu Myoho Renge Kyo. Shakyamuni fit appel aux bodhisattvas Surgis-de-Terre, ses disciples depuis le passé illimité, pour leur transmettre ce Dharma, essence de ses enseignements.
Mise en Garde contre l'Offense au Dharma (Minobu, août 1276, au nyudo Horen)

Il existe une multitude de Terres pures dans les dix directions : il y a des terres pures où l'on enseigne la voie des auditeurs-shravakas, d'autres où l'on enseigne la voie des pratyekabuddhas, et d'autres encore où l'on enseigne la voie du bodhisattva. Ceux qui ont foi dans le Sutra du Lotus ne renaîtront jamais dans aucune de ces terres pures, mais immédiatement sur une Terre pure où le Sutra du Lotus est enseigné. Ils prendront place dans l'Assemblée, écouteront le Sutra du Lotus et deviendront bouddha.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277 ? à Myoho-ama)

Il est écrit dans le Sutra du Nirvana : "Ceux qui avanceraient une autre conception des Trois trésors, sachez bien qu'ils ne pourraient plus prendre refuge dans ces trois purs trésors ou compter sur leur protection. Ils seraient incapables d'observer le moindre précepte et pour finir, ils ne pourraient pas recueillir le fruit des auditeurs-shravakas, des pratyekabuddhas ou des bodhisattvas." (note)
Le troisième enseignement (Minobu, 1er octobre 1277, à Toki Jonin)

Si nous nous interrogeons sur les grandes causes bénéfiques créées par Aniruddha dans ses vies antérieures, nous découvrons qu'il avait été, longtemps auparavant, un chasseur se nourrissant des animaux sauvages qu'il chassait dans les montagnes. Il assurait aussi sa subsistance en cultivant du millet. Toutefois, en période de famine, il était en train de manger l'ultime bol de millet qui lui restait lorsqu'un sage, un pratyekabuddha nommé Rida, vint le trouver et lui demandai  : "Je n'ai rien mangé depuis sept jours. Pourriez-vous me donner votre repas  ? "Le chasseur lui répondit  : "Je l'ai déposé dans le récipient impur d'un simple profane, et je l'ai déjà souillé en commençant à manger." Mais le sage insista  : "Donnez-le moi quand même. Si je ne mange pas immédiatement quelque chose, je ne survivrai pas." Bien que gêné du peu de valeur de ce qu'il offrait, le chasseur lui fit don de sa nourriture. Lorsque le sage lui rendit le bol, il n'y avait laissé qu'un seul grain de millet. Mais ce grain se changea en sanglier. Le sanglier se changea en or, et l'or se transforma en cadavre. Puis le cadavre se transforma en un homme en or massif. Chaque fois que le chasseur coupait l'un des doigts de l'homme d'or pour le vendre, un nouveau doigt d'or repoussait. Si bien que pendant quatre-vingt-onze kalpa, le chasseur renaquit immensément riche, jusqu'à ce qu'il apparaisse sous sa forme présente, celle d'Aniruddha, et devienne disciple du Bouddha. Ce n'était, certes, qu'une maigre portion de millet, mais parce qu'elle avait sauvé la vie d'un sage dans un pays où régnait la famine, il obtint un merveilleux bienfait.
[...] Il est prédit (réf.) dans le Sutra du Lotus que le mari deviendrait le bouddha Komyo. Si nous voulons savoir qui étaient ces deux personnages dans leurs vies passées, nous découvrons que l'un, pour avoir offert un bol de blé cuit à un pratyekabuddha, était né par la suite sous la forme du vénérable Mahakashyapa ; et que l'autre était une femme pauvre ayant fait don d'une pièce d'or qu'elle possédait à un sculpteur façonnant des images de bouddha pour qu'il la fonde dans une statue du bouddha Vipashyin ; ce qui lui valut de devenir dans une vie suivante l'épouse de Mahakashyapa.
Réponse à Tokimitsu (Minobu, le 8 juillet 1278, à Nanjo Tokimitsu)

J'ai bien reçu un kan de pièces de monnaie seifu, un to [18 litres] de riz sec, et les autres articles. Tokusho Doji, pour avoir offert un pâté d'argile au Bouddha, renaquit sous la forme du roi Ashoka, et une vieille femme qui avait fait au Bouddha l'offrande d'un gâteau de riz, renaquit sous celle d'un pratyekabuddha (note).
Le tambour à la porte du Tonnerre (Minobu, 19e jour du 10 mois (intercalaire) 1278, à Sennichi-ama)

Le Bouddha Shakyamuni avait un oncle, le roi Dronodana, et ce roi eut un fils appelé Aniruddha. Ce prince était né avec dans la main un bol empli de riz. À peine ce riz mangé, une nouvelle portion de riz venait remplir le bol, et cela sans interruption, si bien que pas un instant le bol ne restait vide. C'est pourquoi on donna au prince enfant le surnom de Nyoi (A-volonté) et, par la grâce du Sutra du Lotus, il devint un bouddha du nom de Fumyo [Clarté universelle]. Si nous nous interrogeons sur la cause créée par lui dans une vie antérieure, nous voyons qu'en période de famine, il avait offert un plat de millet à un moine pratyekabuddha. Si l'on peut obtenir des bienfaits d'une telle importance en faisant un don à un pratyekabuddha, les bienfaits obtenus en faisant un don au Pratiquant du Sutra du Lotus sont encore infiniment plus grands, supérieurs même à ceux que l'on pourrait obtenir en faisant des offrandes à d'innombrables bouddhas.
Enseignement correspondant à l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

J'ai bien reçu d'abord cent pousses de bambou, puis vingt autres que vous m'avez fait parvenir. Il est dit dans le 7e volume du Sutra du Lotus : "Même si une personne remplissait un système majeur de mondes des Sept sortes de trésors pour en faire don au Bouddha, aux grands bodhisattvas, aux pratyekabuddhas ou aux arhats, les bienfaits que cette personne obtiendrait ne pourraient pas égaler ceux que procurent l'acceptation et la pratique de ce Sutra du Lotus, ne serait-ce que d'une strophe de quatre lignes  ! Cette dernière attitude est, de toutes, celle qui apporte le plus grand nombre de bienfaits."(réf.)
La bonne fortune inégalée (Minobu, 1l mai 1280, au seigneur Nishiyama)

Au contraire, il est dit [dans le Sutra du Lotus]  : "A ce moment-là, répondant à une question du bodhisattva Yakuo, l'Honoré du monde s'adressa aux quatre-vingt mille grands bodhisattvas désireux d'entendre le Dharma : "Yakuo, au sein de cette multitude de divinités, rois-dragons, yaksha, gandharvas*, garudas*, kimnaras*, mahoraga, parmi ces innombrables êtres, humains comme non humains, moines et nonnes, laïcs, hommes et femmes, distingues-tu ceux qui recherchent l'état d'auditeur, ceux qui recherchent l'état de pratyekabuddha, et ceux qui recherchent la voie du Bouddha  ? A ceux d'entre eux qui, en présence du Bouddha, se réjouiront, même un bref instant, d'entendre ne serait-ce qu'une phrase ou une stance du Sutra du Lotus, je prédis solennellement qu'ils parviendront, tous, sans exception, à l'Éveil suprême."(réf.) Dans les sutras provisoires, Shakyamuni enseigna les cinq préceptes pour les êtres dans l'état d'hommes, les dix préceptes de bien pour les êtres célestes ; à la divinité Bonten, les quatre bienveillances sans limites  ; au Roi-Démon, la pratique impartiale des offrandes  ; deux cent cinquante préceptes pour les moines et cinq cents pour les nonnes ; les quatre Nobles vérités aux personnes de l'état d'auditeurs-shravakas ; les douze liens de causalité aux pratyekabuddhas ; les six paramitas aux bodhisattvas. Cette méthode d'enseignement est comparable à l'eau qui prend la forme du récipient qui la contient ou à un éléphant qui se bat en utilisant seulement la force nécessaire pour vaincre son ennemi.
Comparaison du Sutra du Lotus avec les autres sutras (Minobu, le 26 mai 1280 à Toki Jonin)

Pourtant, malgré votre pauvreté, vous vous êtes préoccupé avec bienveillance du Pratiquant du Sutra du Lotus, pensant qu'il devait être assiégé par la neige au fin fond des montagnes, et qu'il devait manquer de nourriture. Si bien que vous m'avez envoyé un kan de pièces de monnaie. Votre offrande est comparable à celle de la femme pauvre qui donna à un mendiant le seul manteau que son mari et elle partageaient, ou à celle de Rida (note) qui donna le millet de sa jarre à un pratyekabuddha. Comme c'est admirable  ! Je vous écrirai encore par la suite.
Le riche Sudatta (Minobu, hiver 1280 à Nanjo Tokimitsu)

Ceux qui, par leurs dons, soutiennent le Pratiquant du Sutra du Lotus recevront les mêmes bienfaits qu'ils auraient obtenu en faisant des offrandes au Sutra lui-même. Le Grand-maître* Saicho* écrivit dans un commentaire : "Ceux qui feront son éloge accumuleront une bonne fortune aussi haute que le Mont Sumeru, et ceux qui le calomnieront tomberont dans l'enfer avici." (note) Celui qui fit don d'un humble plat de millet au pratyekabuddha devint le Tathagata Clarté-universelle (note). Celui qui offrit un pâté d'argile au Bouddha devint le roi de tout le continent de Jambudvipa (note).
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)

voir également : deux véhicules

 

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