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Extraits de gosho sur |
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pratyekabuddha |
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Au début du chapitre Maîtres du Dharma* , il est écrit : "Cette vaste multitude, les innombrables devas*, rois dragons, yakshas*, gandharvas*, asuras*, garudas*, kimnaras*, mahoragas*,
humains et non-humains, ainsi que les bhiksu* et bhiksuni*, upasaka* et upasika*,
ceux qui sont en quête de l'état d'auditeur-shravaka*,
en quête de l'état de pratyekabuddha*,
en quête de la Voie de bouddha? Ces êtres de toutes espèces qui, face à l'Éveillé,
entendent ne serait-ce qu'une stance ou un verset du Sutra du Lotus
du Dharma Merveilleux et qui, ne serait-ce qu'un instant, s'en réjouissent
en conséquence, je leur octroie à tous la prédiction (note) qu'ils obtiendront l'Éveil complet et parfait
sans supérieur*." En outre,
attendu que les sutras provisoires furent enseignés pour préparer
les hommes aux sutras définitifs (note),
choisir les enseignements les plus anciens et rejeter les plus récents,
est également contraire au véritable objectif des trois
sutras de la Terre Pure. C’est donc un acte qui dénigre
les sutras essentiels, mais aussi les sutras provisoires. C’est
un enseignement erroné qui empêchera toujours les gens d’atteindre
les quatre mondes-états les plus élevés (bouddha, bodhisattva, pratyekabuddha, shravaka),
les faisant tomber dans les profondeurs de l’enfer
des souffrances incessantes. Néanmoins, de nombreuses personnes
suivent cet enseignement, tels des rameaux balancés par des vents
agités, et ce moine fourbe est adoré par ses disciples autant
que Taishaku est adoré
par les dieux. Le degré moyen est constitué par le meurtre d'une personne,
depuis un simple mortel jusqu'à un anagamin.
Un tel meurtre aura pour conséquence d'entraîner celui
qui le commet dans les voies de l'enfer, des esprits
faméliques* ou des animaux où il subira inévitablement les souffrances
propres au degré moyen. Le meurtre de degré majeur est
celui d'un parent, d'un arhat,
d'une personne ayant atteint l'état de pratyekabuddha, ou bien encore d'un bodhisattva parvenu, au terme de ses efforts, à
un état d'où il ne régresse plus. Pour un tel crime,
on tombera dans l'enfer avici. Hommes
de foi sincère, si quelqu'un venait à tuer un icchantika,
un tel meurtre ne tomberait dans aucune de ces trois catégories.
Hommes de foi sincère, ces divers brahmanes étaient tous
des icchantika." L'opinion que le Sutra du Lotus fut enseigné pour
le bien des personnes des deux véhicules [auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas],
et non pour les personnes dans l'état de bodhisattva,
et que les mots "je n'ai pas encore révélé
la vérité"(réf.) ne concernent que ces personnes des deux
véhicules, était celle du Grand-maître* Tokuichi,
un moine de l'école Hosso.
Cette opinion fut réfutée par le Grand-maître* Saicho* qui écrivit : "De nos jours, un amateur d'aliments
de saveur inférieure a
composé plusieurs volumes d'écrits falsifiés, offensant
le Dharma et calomniant les personnes. Comment pourrait-il ne pas
tomber en enfer ? "(réf.) Ces critiques
sévères eurent pour effet que la langue de Tokuichi se fendit en huit morceaux et qu'il mourut.
[...] Dans le Sutra Kegon*, les êtres résidant en enfer sont considérés comme capables de devenir bouddha, mais cette capacité est déniée aux auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas. Dans les sutras Hodo*, il est dit que, de la même manière que des fleurs de lotus ne peuvent pas pousser au sommet d'une montagne, les personnes dans ces deux mondes-états ne peuvent pas atteindre l'Éveil parce qu'elles ont brûlé les graines de la bodhéité. Et, dans les sutras Hannya*, nous lisons que les personnes qui ont commis les cinq forfaits peuvent atteindre la bodhéité, mais que les personnes des deux véhicules sont considérées comme en étant incapables. L'Ainsi-Venu déclare maintenant sa véritable intention - que les personnes dans ces deux états, pitoyables et abandonnées, puissent concrètement atteindre la bodhéité - démontrant ainsi la supériorité du Sutra du Lotus. [...] Point n'est besoin d'expliquer en détail l'importance de ce passage. Il suffit de comprendre, une fois pour toutes, que même le remède du Dharma offert par les sutras Kegon*, Hodo* et Daibon ne peut pas guérir la maladie grave affligeant les personnes dans ces deux états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas. De plus, d'après les sutras exposés avant le Sutra du Lotus, même des personnes coupables, prisonnières des trois mauvaises voies, peuvent être des bodhisattvas [et sont par conséquent capables d'atteindre la bodhéité], mais cette capacité n'est pas reconnue aux personnes des deux véhicules. A cet égard, le Grand-maître* Zhanlan* déclare : "Dans les divers sutras, il est enseigné que tous les autres êtres peuvent atteindre la bodhéité, mais absolument aucun espoir d'y parvenir n'est offert aux personnes des deux véhicules. Par conséquent [dans le Sutra du Lotus], les six états inférieurs rejoignent l'état de bodhisattva [en recevant l'assurance de parvenir à la bodhéité], et [le pouvoir du Sutra] est révélé à l'intention des personnes des deux états d'auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas, celles qui ont le plus de mal à atteindre la bodhéité."(réf.) A vrai dire, Zhiyi* établit que l'atteinte de la bodhéité par les personnes des deux véhicules est la preuve que tous les êtres humains sans exception peuvent devenir bouddha. Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ?) Si, devant les images en bois ou peintes, on pose les sutras Agama*,
elles deviennent égales aux auditeurs-shravakas.
Si l’on pose les enseignements
communs hannya (tsukyo) exposés lors de différents
assemblées des périodes Hodo et Hannya, ces images deviennent égales aux pratyekabuddhas.
Si on place des enseignements
spécifiques (bekkyo) et parfaits (enkyo) prêchés
pendant les périodes Kegon, Hodo et Hannya, elles deviennent alors égales aux bodhisattvas.
Elles ne deviennent cependant nullement Bouddha, elles non plus. Quatre
sortes de personnes ont d'ordinaire de grandes difficultés à
atteindre la bodhéité. D'abord, celles chez qui domine
la tendance aux états d'auditeurs-shravakas et de pratyekabuddhas ; en deuxième lieu, les icchantika ; troisièmement, celles qui sont attachées à la doctrine
du rien (note) ; et quatrièmement, celles qui offensent
le Dharma correct. Mais, grâce au Sutra du Lotus,
toutes ces personnes sont capables d'atteindre la bodhéité.
Voilà pourquoi on appelle le Sutra du Lotus Myo. A ce sujet, nous trouvons, parmi les paroles d'or du Bouddha, cette
précieuse mise en garde : "Ce Roi-Démon
du sixième Ciel et d'autres démons s'efforceront un
jour de détruire mon Dharma correct. Ils seront comparables à des chasseurs déguisés
en moines. Ils prendront l'apparence de personnes parvenues à
l'étape de "vainqueur du courant", à l'étape
"du dernier retour", aux étapes de "non-retour",
d'arhat (note),
de pratyekabuddha ou de bouddha,
et tenteront de détruire
mon Dharma correct."(réf.) Dans les passages du Sutra du Lotus [cités plus haut],
ce n'est pas à l'égard du Bouddha lui-même que s'exprime
l'hostilité. Mais plutôt, comme l'explique Zhiyi* [c'est au Sutra du Lotus lui-même que s'opposent]
"les divers auditeurs-shravakas, pratyekabuddhas et bodhisattvas
qui ne s'attachent qu'au bouddha à l'Éveil récent (note)." (réf.) Autrement dit, tous ceux qui ne manifestent aucun désir d'entendre
le Sutra du Lotus ou de croire en son enseignement, ou qui
disent qu'il ne convient pas à leurs capacités, même
s'ils ne le critiquent pas nommément, doivent être considérés
comme des personnes éprouvant rancune et hostilité [à
l'égard du Dharma]. On peut lire
dans le Sutra Daijuku :"Il y a deux types de personnes qui sont destinées à
mourir sans jamais renaître, et qui en définitive ne parviendront
ni à comprendre leurs obligations ni à s'en acquitter. Ce
sont d'abord les personnes dans le monde-état des auditeurs-shravakas,
ensuite celles dans le monde-état des pratyekabuddhas.
Celui qui tombe dans un puits profond ne peut ni obtenir de bienfaits ni faire du bien aux autres. Les personnes dans ces deux mondes-états sont ainsi. Elles tombent dans le puits du nirvana et ne peuvent faire
de bien ni à elles-mêmes, ni aux autres." Ainsi, il est clair que le monde du
ciel contient les dix mondes-états.
On lit toujours dans le Sutra : "Dans l'une de ses
vies futures, Shariputra deviendra
un bouddha du nom de Padmaprabha."(réf.) Ainsi, le monde des auditeurs-shravakas contient les dix mondes-états.
Le Sutra dit : "Les moines et les nonnes qui aspirent
à devenir pratyekabuddha s'inclinent en joignant leurs mains, désireux d'entendre l'enseignement
qui conduit à la vérité parfaite."(réf.) Ainsi, le monde de la bodhéité pour soi possède
les dix mondes-états. La pratique
du Sutra du Lotus est shakubuku,
la réfutation des enseignements
provisoires."(réf.) Selon ces paroles d'or, les tenants de toutes les écoles basées
sur les enseignements provisoires pourront en définitive être vaincus et rallier les disciples
du roi du Dharma. Le temps viendra où tous les hommes, y compris
ceux des mondes des auditeurs-shravakas,
des pratyekabuddhas et des bodhisattvas, prendront
le chemin de la bodhéité,
et le Dharma Merveilleux seul
prospérera à travers tout le pays. Il dit aussi : "Les personnes des deux
véhicules, dans les mondes-états d'auditeurs-shravakas et de pratyekabuddhas,
et les bodhisattvas de moindres capacités choisissent de suivre
la voie des moyens provisoires, en pratiquant des méthodes qui
assurent un progrès graduel sur une longue période de temps.
Mais les bodhisattvas de capacités supérieures rejettent
sincèrement les moyens provisoires et n'effectuent pas la pratique
du progrès graduel. En accomplissant la méditation fondée sur le Sutra du Lotus, ils obtiennent ainsi toutes
sortes de résultats heureux. On appelle les personnes de ce genre
`personnes du Véhicule unique". De même,
les dieux sont d’anciens dirigeants, vénérés
comme s’ils étaient encore vivants. Les divinités
(deva) sont donc souverains,
maîtres et parents des rois et de leurs sujets. Si ceux-ci agissent
contrairement aux attentes des divinités ne seraient-ce qu’un
peu, leur pays ne restera pas en paix un seul instant. S’ils vénèrent
au contraire les dieux, les trois
calamités et les sept
désastres disparaîtront, la population sera en bonne
santé et vivra une longue vie. Dans leur prochaine vie, les êtres
humains, les divinités ainsi que les hommes des trois
véhicules [shravakas, pratyekabuddhas et bodhisattvas]
seront tous récompensés par l’état de bouddha. Ceux qui
sont parvenus à l'état de pratyekabuddha sont incomparablement supérieurs aux auditeurs. Ce sont des personnes
dont la venue en ce monde rivalise en importance avec celle d'un bouddha.
Il y a bien longtemps, en pleine période de famine, vivait un
chasseur. Malgré la disette, il offrit un bol de millet à
un pratyekabuddha nommé Rida. Cela lui valut de renaître
riche et dans les mondes-états des hommes et du ciel pendant une durée de quatre-vingt-onze kalpa.
Il renaquit en ce monde sous la forme d'Aniruddha,
un disciple du Bouddha, doté de clairvoyance divine, aux capacités
de discernement sans égales. Le Grand-maître* Zhanlan* commente cela ainsi : "Un plat de millet est un don minime.
Mais parce que celui qui l'offrait donnait tout ce qu'il possédait,
et que celui qui le recevait était particulièrement digne
de respect, l'auteur de ce don en a été récompensé
par de merveilleux bienfaits."(réf.) Ce commentaire
explique que, si infime que soit en apparence le don d'un peu de millet,
parce qu'il fut offert à un pratyekabuddha,
personne de grande valeur, cette offrande valut à son auteur de renaître vie après vie dans
des conditions merveilleuses. Ensuite,
on désigne du nom de bodhisattva des personnes comme Manjushri et Maitreya. Ces grands bodhisattvas
sont encore infiniment plus remarquables que les pratyekabuddhas. On pourrait en déduire
que le daimoku [le titre] de n'importe lequel des sutras Agama* contient l'enseignement de tous les bouddhas, mais en fait il ne contient
que l'enseignement d'un seul bouddha, celui du Shakyamuni qui exposa
les doctrines hinayana. On pourrait
penser aussi que les titres des sutras Kegon*, Kammuryoju et Vairocana* contiennent
les enseignements de tous les bouddhas, mais en fait, on n'y trouve
ni le principe de l'atteinte de la bodhéité par les personnes
des deux véhicules [auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas] ni allusion
au Shakyamuni qui atteignit l'Éveil dans un passé
illimité. Ils sont comme des fleurs qui s'épanouissent
sans donner de fruit, comme le son du tonnerre lorsqu'il n'est pas suivi
par la pluie, comme un tambour sans résonance, comme des yeux
incapables de voir, comme une femme qui ne porte pas d'enfant, ou comme
une personne sans vie ou sans esprit. Le chapitre Hoben* (II) dit
que la sagesse du Bouddha est bien au-delà de la compréhension
des personnes des deux véhicules : "Ni les hommes dans le monde-état des auditeurs-shravakas,
ni les sages dans le monde-état de pratyekabuddha,
ne peuvent la saisir." Que sont
alors ces deux éléments de réalité et
de sagesse ? Simplement Namu
Myoho Renge Kyo. Shakyamuni fit appel aux bodhisattvas Surgis-de-Terre, ses disciples depuis le passé illimité,
pour leur transmettre ce Dharma, essence de ses enseignements. Il existe
une multitude de Terres pures dans les dix
directions : il y a des terres pures où l'on enseigne la voie
des auditeurs-shravakas, d'autres
où l'on enseigne la voie des pratyekabuddhas,
et d'autres encore où l'on enseigne la voie du bodhisattva.
Ceux qui ont foi dans le Sutra du Lotus ne renaîtront jamais
dans aucune de ces terres pures, mais immédiatement sur une Terre
pure où le Sutra du Lotus est enseigné. Ils
prendront place dans l'Assemblée, écouteront le Sutra
du Lotus et deviendront bouddha. Il est écrit dans le Sutra
du Nirvana : "Ceux qui avanceraient une autre conception
des Trois trésors, sachez
bien qu'ils ne pourraient plus prendre refuge dans ces trois purs trésors
ou compter sur leur protection. Ils seraient incapables d'observer le
moindre précepte et
pour finir, ils ne pourraient pas recueillir le fruit des auditeurs-shravakas,
des pratyekabuddhas ou des bodhisattvas." (note) Si nous
nous interrogeons sur les grandes causes bénéfiques créées
par Aniruddha dans ses vies
antérieures, nous découvrons qu'il avait été,
longtemps auparavant, un chasseur se nourrissant des animaux sauvages
qu'il chassait dans les montagnes. Il assurait aussi sa subsistance
en cultivant du millet. Toutefois, en période de famine, il était
en train de manger l'ultime bol de millet qui lui restait lorsqu'un
sage, un pratyekabuddha nommé Rida, vint le trouver et lui demandai : "Je n'ai rien mangé depuis sept jours. Pourriez-vous me
donner votre repas ? "Le chasseur lui répondit : "Je l'ai déposé dans le récipient impur d'un
simple profane, et je l'ai déjà souillé en commençant
à manger." Mais le sage insista : "Donnez-le moi
quand même. Si je ne mange pas immédiatement quelque chose,
je ne survivrai pas." Bien que gêné du peu de valeur
de ce qu'il offrait, le chasseur lui fit don de sa nourriture. Lorsque
le sage lui rendit le bol, il n'y avait laissé qu'un seul grain
de millet. Mais ce grain se changea en sanglier. Le sanglier se changea
en or, et l'or se transforma en cadavre. Puis le cadavre se transforma
en un homme en or massif. Chaque fois que le chasseur coupait l'un des
doigts de l'homme d'or pour le vendre, un nouveau doigt d'or repoussait.
Si bien que pendant quatre-vingt-onze kalpa,
le chasseur renaquit immensément riche, jusqu'à ce qu'il
apparaisse sous sa forme présente, celle d'Aniruddha,
et devienne disciple du Bouddha. Ce n'était, certes, qu'une maigre
portion de millet, mais parce qu'elle avait sauvé la vie d'un
sage dans un pays où régnait la famine, il obtint un merveilleux
bienfait. J'ai bien reçu un kan de pièces de monnaie
seifu, un to [18 litres] de riz sec, et les autres articles. Tokusho
Doji, pour avoir offert un pâté d'argile au Bouddha,
renaquit sous la forme du roi Ashoka,
et une vieille femme qui avait fait au Bouddha l'offrande d'un gâteau de riz, renaquit sous celle d'un pratyekabuddha (note). Le Bouddha
Shakyamuni avait un oncle, le roi Dronodana,
et ce roi eut un fils appelé Aniruddha.
Ce prince était né avec dans la main un bol empli de riz.
À peine ce riz mangé, une nouvelle portion de riz venait
remplir le bol, et cela sans interruption, si bien que pas un instant
le bol ne restait vide. C'est pourquoi on donna au prince enfant le
surnom de Nyoi (A-volonté) et, par la grâce du Sutra
du Lotus, il devint un bouddha du nom de Fumyo [Clarté universelle]. Si nous nous interrogeons sur la cause
créée par lui dans une vie antérieure, nous voyons
qu'en période de famine, il avait offert un plat de millet à
un moine pratyekabuddha. Si l'on
peut obtenir des bienfaits d'une telle importance en faisant un don
à un pratyekabuddha,
les bienfaits obtenus en faisant un don au Pratiquant du Sutra du Lotus sont encore infiniment plus grands, supérieurs
même à ceux que l'on pourrait obtenir en faisant des offrandes à d'innombrables bouddhas. J'ai bien reçu d'abord
cent pousses de bambou, puis vingt autres que vous m'avez fait parvenir.
Il est dit dans le 7e volume du Sutra du Lotus : "Même
si une personne remplissait un système
majeur de mondes des Sept sortes
de trésors pour en faire don au Bouddha, aux grands bodhisattvas,
aux pratyekabuddhas ou aux arhats,
les bienfaits que cette personne
obtiendrait ne pourraient pas égaler ceux que procurent l'acceptation
et la pratique de ce Sutra du Lotus, ne serait-ce que d'une
strophe de quatre lignes ! Cette dernière attitude est,
de toutes, celle qui apporte le plus grand nombre de bienfaits."(réf.) Au contraire,
il est dit [dans le Sutra du Lotus] : "A ce moment-là,
répondant à une question du bodhisattva Yakuo,
l'Honoré du monde s'adressa
aux quatre-vingt mille grands bodhisattvas
désireux d'entendre le Dharma : "Yakuo,
au sein de cette multitude de divinités, rois-dragons, yaksha, gandharvas*, garudas*, kimnaras*, mahoraga, parmi ces innombrables
êtres, humains comme non humains,
moines et nonnes, laïcs, hommes et femmes, distingues-tu ceux qui
recherchent l'état d'auditeur, ceux qui recherchent l'état
de pratyekabuddha, et ceux qui
recherchent la voie du Bouddha ? A ceux d'entre eux qui, en présence
du Bouddha, se réjouiront, même un bref instant, d'entendre
ne serait-ce qu'une phrase ou une stance du Sutra du Lotus,
je prédis solennellement qu'ils parviendront, tous, sans exception,
à l'Éveil suprême."(réf.) Dans les sutras provisoires,
Shakyamuni enseigna les cinq préceptes pour les êtres dans l'état
d'hommes, les dix préceptes
de bien pour les êtres célestes ; à la divinité Bonten, les quatre
bienveillances sans limites ; au Roi-Démon,
la pratique impartiale des offrandes ; deux cent cinquante préceptes pour les moines et cinq cents pour les nonnes ; les quatre Nobles
vérités aux personnes de l'état d'auditeurs-shravakas ; les douze liens de causalité aux pratyekabuddhas ; les six paramitas aux bodhisattvas.
Cette méthode d'enseignement est comparable à l'eau qui
prend la forme du récipient qui la contient ou à un éléphant
qui se bat en utilisant seulement la force nécessaire pour vaincre
son ennemi. Pourtant, malgré votre
pauvreté, vous vous êtes préoccupé avec bienveillance
du Pratiquant du Sutra du Lotus, pensant qu'il devait être
assiégé par la neige au fin fond des montagnes, et qu'il
devait manquer de nourriture. Si bien que vous m'avez envoyé
un kan de pièces de monnaie.
Votre offrande est comparable
à celle de la femme pauvre qui donna à un mendiant le
seul manteau que son mari et elle partageaient, ou à celle de Rida (note) qui donna le millet de sa jarre à un pratyekabuddha.
Comme c'est admirable ! Je vous écrirai encore par la suite. Ceux qui,
par leurs dons, soutiennent le Pratiquant du Sutra du Lotus recevront les mêmes bienfaits qu'ils auraient obtenu en faisant des offrandes au Sutra lui-même. Le Grand-maître* Saicho* écrivit dans un commentaire : "Ceux qui feront son éloge accumuleront une bonne
fortune aussi haute que le Mont Sumeru, et ceux qui le calomnieront tomberont dans l'enfer avici." (note) Celui qui
fit don d'un humble plat de millet au pratyekabuddha devint le Tathagata Clarté-universelle (note). Celui qui offrit un pâté
d'argile au Bouddha devint le roi de tout le continent de Jambudvipa (note). |
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voir également : deux véhicules | |||
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