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Extraits de gosho sur |
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arhat
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arakan
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Dans
le Sutra du Lotus, il est dit : “Les bodhisattvas,
entendant ce Dharma seront tous débarrassés des rets du
doute. Les mille deux cents arhats
aussi, pourront véritablement devenir Bouddha (note)”. (réf.)
Quatre vingt mille bodhisattvas et
mille deux cents arhats,
tous assis alignés, écoutèrent, entendirent et se
réjouirent. Dans le même
sutra [Ninno*], on lit encore : "Quand je regarde les trois
phases, avec les cinq sortes de
vision, je vois que tous les souverains du pays sont parvenus à
la position d'empereur ou de roi parce qu'ils ont servi cinq cents bouddhas
dans des existences passées. Et c'est pourquoi les divers sages
et arhats
naissent dans leur pays et contribuent au bien-être de la société.
Mais si la bonne fortune de ces
souverains s'épuise, alors tous les sages les abandonneront et
s'en iront. Le croyant
laïque avisé répondit : "Les cinq
forfaits sont : tuer son père, tuer sa mère, tuer un
arhat,
verser le sang d'un bouddha, et rompre l'unité de la communauté
bouddhique. Quant aux Dix actions mauvaises, elles consistent en trois
actions corporelles, quatre actions verbales et trois actions mentales. Le Bouddha
entra dans le parinirvana au milieu
de la nuit du quinzième jour du deuxième mois de l'année,
sous le signe cyclique mizunoe-saru
[949 av. notre ère]. Ensuite, pendant environ 90 jours d'été,
ou de la période qui va du huitième jour du quatrième
mois jusqu'au quinzième jour du septième mois de la même
année, mille arhats se réunirent dans la salle du Premier
concile et transcrivirent tous les sutras. A ce sujet,
nous trouvons, parmi les paroles d'or du Bouddha, cette précieuse
mise en garde : "Ce Roi-Démon
du sixième Ciel et d'autres démons s'efforceront un
jour de détruire mon Dharma correct. Ils seront comparables à
des chasseurs déguisés en moines. Ils prendront l'apparence
de personnes parvenues à l'étape de "vainqueur du courant",
à l'étape "du dernier retour", aux étapes
de "non-retour", d'arhat,
(note),
de pratyekabuddha ou de bouddha,
et tenteront de détruire mon
Dharma correct."(réf.) Par exemple Shariputra,
bien qu'il soit parvenu à l'étape d'arhat,
se laissait parfois emporter par la colère. Pilindavasta,
bien que s'étant libéré des illusions
de la pensée et du désir, faisait encore preuve d'arrogance,
et Nanda, bien que s'étant
libéré des désirs sexuels, continuait à rechercher
le contact des femmes. Dans le même
sutra [Vimalakirti], on
lit aussi : "Nobles auditeurs-shravakas,
je vais vous donner un exemple. Les tiges et les fleurs de lotus ou de nénuphar ne pousseront jamais dans des plaines ou sur des
plateaux. Mais à basse altitude, dans les champs boueux et humides,
voilà où vous verrez pousser ces fleurs." Il est dit
aussi : "Celui qui est déjà devenu un arhat et qui est parvenu au niveau de vérité correspondant au
stade d'arhats ne pourra jamais concevoir le désir d'atteindre la bodhéité
ni prendre conscience de l'état de bouddha en lui-même. Il
est semblable à un homme qui, ayant détruit les cinq organes
des sens, ne pourra plus jamais goûter aux cinq plaisirs qui leur
correspondent." Pour avoir
tué son père et manqué d'assassiner sa mère,
le roi Ajatashatru fut acclamé
par les six ministres royaux. Quand Devadatta
tua un arhat et fit couler le sang
du Bouddha, Kokalika et plusieurs
autres en furent ravis. Nichiren est comme un père et une mère
pour le clan gouvernant ; il est l'égal d'un bouddha ou d'un arhat pour cette époque. Le roi Kanishka vécut plus de quatre cents ans après la disparition du Bouddha
et gouverna à sa guise le royaume de Gandhara.
Il rassembla autour de lui cinq cents arhats
et leur rendit hommage, et il permit ainsi la compilation du Daibibasha Ron* en deux cents fascicules. Pensez-vous qu'existent aussi en nous les personnes des deux véhicules qui devinrent arhats en détruisant leurs illusions, Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, les quatre Rois qui font tourner la roue, les grandes flammes de l'enfer avici ? Est-ce que tout cela existe en nous ? Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin) On verse des
larmes dans la joie comme dans la peine. Les larmes expriment notre émotion
devant les bienfaits comme devant l'infortune. Les mille arhats pleurèrent en souvenir du Bouddha disparu, et c'est en larmes que
le bodhisattva Manjushri récita
Myoho Renge Kyo. Parmi les mille arhats,
le vénérable Ananda lui répondit en larmes : "Ainsi
ai-je entendu". Après quoi les larmes de tous les autres
tombèrent sur leur ancre et ils écrivirent Myoho
Renge Kyo suivi de "Ainsi ai-je entendu". Le Sutra du
Lotus dit : "On verra, dans cette époque mauvaise, des moines
[aux conceptions erronées...]. On verra aussi des moines vêtus
de haillons, habiter la forêt et vivre retirés... Ils enseigneront
le Dharma à des laïcs
en robe blanche, et seront respectés et vénérés
par le monde comme des arhats dotés des six pouvoirs mystiques.
[...] Sans cesse, ils iront parmi les gens du peuple à seule fin
de nous calomnier. Ils s'adresseront aux souverains, aux hauts dignitaires,
aux brahmanes et aux grands bienfaiteurs
du bouddhisme ainsi qu'aux autres moines, nous calomniant et nous accusant. Le Bouddha dit : "De même, mon Véritable
Enseignement ne sera pas détruit par les personnes démoniaques,
les non-croyants et les démons, mais par les préceptes de
ces maîtres qui portent toujours leurs robes de bouddhas ou d'arhats
aux six pouvoirs mystiques, ceux-là
même qui suivent à la lettre la pratique de la mendicité
en tendant leur bol
à aumônes, et par ces grands-prêtres vénérés
par la population, comme si de grands vents faisaient ployer l’herbe
et les arbres." Le Bouddha
prédit encore : "Quatre cents ans après mon trépas,
règnera un grand roi du nom de Kanishka.
Il rassemblera cinq cents arhats qui compileront un ouvrage intitulé Daibibasha Ron*." Cette prédiction se réalisa elle aussi. Le Maître
de doctrine*
Gunaprabha refusa de s'incliner
devant le bodhisattva Maitreya
et le Brahmane-Grande-Arrogance se fabriqua une chaire dont les pieds
étaient sculptés à l'image des quatre sages. Mahadeva,
bien que simple mortel, prétendit être parvenu au stade d'arhat et le savant-maître Vimalamitra*se
proclama le plus grand sage des cinq régions de l'Inde. Toutes
ces personnes, pour avoir commis la faute d'arrogance, sont tombées
dans l'enfer avici.
Ainsi, même
des grands sages [tels que Kannon et Dommukatsu]
ne furent pas autorisés à enseigner le Sutra du Lotus,
et même des arhats
ayant obtenu le fruit de l'émancipation
[comme Shariputra et Purna]
ne surent pas toujours évaluer correctement la capacité
des gens. A partir de ces exemples, vous imaginez bien à quel point
les érudits de notre époque troublée sont incapables
d'y parvenir. Le roi Ajatashatru
souffrit d'une grave infection pour avoir commis les cinq
forfaits et s'être opposé au Sutra du Lotus.
Mais ses pustules disparurent instantanément lorsque la lumière
produite par la méditation
du Bouddha, aussi bienveillante que la lune
(note), éclaira son corps. Et,
malgré la prédiction qu'il ne restait au roi que vingt et
un jours à vivre, sa vie fut prolongée de quarante ans.
Profondément reconnaissant, il accorda son plein soutien à
mille arhats pour
qu'ils recueillent par écrit les enseignements d'or du Bouddha,
permettant ainsi la propagation du bouddhisme dans les périodes
du Dharma correct, du Dharma formel,
et des Derniers jours du Dharma. Dans la cité
de Varanasi,
vécut un homme extrêmement mauvais du nom d'Ajita.
Il était tombé amoureux de sa propre mère et, pour
faire d'elle sa femme, il avait tué son père. Quand un arhat,
qui avait été le maître de son père, lui fit
des remontrances, il tua cet arhat,
et quand sa mère voulut prendre un autre homme pour mari, il tua
cet homme et sa mère aussi. Ainsi, il avait commis trois des cinq
forfaits. Tant que Maudgalyayana
resta un simple mortel, il n'en eut pas conscience et n' avait donc aucune
raison d'en souffrir. Mais lorsque, une fois devenu disciple du Bouddha,
il parvint au stade d'arhat
et acquit la vision divine, il aperçut
sa mère dans le monde des esprits
faméliques*.
Le Bouddha
annonça à Mahakashyapa : "Après mon entrée dans le nirvana..., ce Démon
du sixième Ciel et d'autres démons essaieront immanquablement
de détruire mon Dharma correct... Il prendra la forme d'un arhat ou d'un bouddha. Le Roi-Démon, bien que toujours esclave de ses
désirs, prendra l'apparence d'une personne libérée
des désirs, et tentera de détruire le Dharma correct que
j'ai enseigné." Non seulement
Ajatashatru recouvra la santé,
mais il put faire mentir la prophétie selon laquelle il devait
mourir le septième jour du troisième mois, et prolongea,
en fait, sa vie de quarante ans. Pour exprimer sa reconnaissance, il demanda
à mille arhats de retranscrire tous les enseignements du Bouddha, et tout particulièrement
le Sutra du Lotus, pour les générations
futures. Quant aux
préceptes du Hinayana,
les Deux cent cinquante préceptes
furent exposés pour les divinités du Ciel par le grand arhat
Purna ; mais Vimalakirti le réprimanda en lui disant : "Vous ne devriez pas mettre
des aliments impurs dans un récipient précieux." Shariputra,
Maudgalyayana, Mahakashyapa étaient de grands arhats
ayant acquis les trois formes de clairvoyance et les six
pouvoirs mystiques. De plus, ils étaient des bodhisattvas qui,
en écoutant le Sutra du Lotus, étaient parvenus
à la première*
des dix étapes de développement* et à la première étape
de stabilisation, où l'on perçoit que rien ne naît
ni ne s'éteint. Pourtant, même eux se sentirent incapables
d'endurer les grandes persécutions qui attendent celui qui propage
le Sutra du Lotus dans ce monde
Saha à l'époque des Derniers
jours du Dharma, et reculèrent devant cette tâche. Le Bouddha
avait déjà enseigné pendant quarante-deux ans lorsqu'il
exposa le Sutra du Lotus dans lequel il déclare : "L'Honoré du monde, ayant exposé ses doctrines depuis
longtemps, doit maintenant révéler la vérité."(réf.) Après avoir entendu et compris le sens de ces paroles du Bouddha,
et l'ensemble des mille deux cents arhats,
les douze mille auditeurs-shravakas,
Maitreya et l'ensemble des quatre-vingt
mille bodhisattva, Bonten,
Taishaku
et tous les milliards d'êtres célestes,
le roi Ajatashatru et d'autres rois
en nombre incalculable déclarèrent : "Depuis bien des
années, nous avons souvent écouté l'Honoré
du monde enseigner, mais jamais encore nous ne l'avions entendu exposer
un Dharma si profond et si merveilleux ! " Cent ans après
la mort du Bouddha, vécut en Inde un roi connu sous le nom d'Ashoka.
Son autorité s'étendait sur un quart des 84000 états qui composent le continent Jambudvipa.
Il avait le soutien des rois-dragons et le pouvoir de convoquer les esprits pour les mettre à son service.
Avec soixante mille arhats pour maîtres, il fit vœu d'ériger 84000 stupa de pierre,
et s'engagea à faire don de dix milliards de pièces d'or
au Bouddha. lus tard, à l'âge de treize ans, Shariputra
et lui allèrent ensemble rendre visite au Bouddha Shakyamuni et
devinrent ses disciples. Dès lors, Maudgalyayana
parvint à se libérer des illusions
de la pensée et à progresser jusqu'à la première
étape de la sagesse
(note) ; puis il se détacha
des illusions du désir et devint un arhat,
obtenant de ce fait les Trois pouvoirs de perception et les six
pouvoirs mystiques. Maudgalyayana
se rendit en un instant auprès du Bouddha et lui présenta
sa requête désespérée. «Je suis né
dans une famille de brahmanes, dit-il, mais je suis devenu par la suite
un disciple du Bouddha. Parvenu à l'état d'arhat, je me
suis libéré du cycle des renaissances dans le monde
des trois plans, et j'ai acquis
les Trois Pouvoirs de perception et les six
pouvoirs mystiques qui sont l'apanage des arhats.
Mais maintenant, lorsque j'essaye de sauver ma propre mère des
grandes souffrances qui l'accablent, je ne fais que provoquer chez elle
une agonie encore plus grande. Le vénérable Maudgalyayana sauva sa mère du monde de l'avidité,
mais il ne put la conduire que jusqu'aux mondes des Hommes
et du Ciel, sans pouvoir la mettre
sur la voie qui mène à la bodhéité.
Le Bouddha Shakyamuni, à l'âge de trente ans, enseigna le Dharma à son père,
le roi Shuddhodana, lui permettant
ainsi de parvenir à la plus haute des quatre
étapes de l'Éveil. Et à l'âge de trente-huit ans,
il permit à sa mère, la reine Maya,
d'accéder au stade d'arhat. Il est dit
dans le 7e volume du Sutra du Lotus : "Même si une
personne remplissait un système
majeur de mondes des Sept sortes
de trésors pour en faire don au Bouddha, aux grands bodhisattvas,
aux pratyekabuddhas ou aux arhats,
les bienfaits que cette personne
obtiendrait ne pourraient pas égaler ceux que procurent l'acceptation
et la pratique de ce Sutra du Lotus, ne serait-ce que d'une strophe
de quatre lignes ! D'un commun accord, ils invitèrent le vénérable
Ananda à
prendre place sur le siège le plus élevé. Ils levèrent
les yeux vers lui avec autant de respect qu'ils en avaient manifesté
au Bouddha, et prirent place eux-mêmes sur des sièges un
peu plus bas. Puis, le bodhisattva Manjushri
récita Namu Myoho Renge Kyo,
et le vénérable Ananda
répondit : Nyoze gamon, "Ainsi ai-je entendu". Alors,
les 999 autres grands arhats
trempèrent tous leur pinceau dans l'encre et écrivirent
les mots prononcés. Le Sutra
du Nirvana mentionne également des personnes incapables
d'atteindre la bodhéité même avec le Sutra du
Lotus, les appelant icchantika,
personnes d'une incroyance incorrigible, qui prennent l'apparence d'arhats ou de grands bodhisattvas. Ils sont comparables à l'eau troublée
qui, bien qu'originellement pure, ne reflète pas le clair de lune. La tante de
Shakyamuni, la nonne Mahaprajapati,
bien que femme elle aussi, parvint au stade d'arhats
et acquit le nom d'auditeur-shravaka.
Elle s'engagea ainsi sur une voie qui ne pourrait jamais conduire à
la bodhéité (note) [...] Pourtant, la voie qui mène à la bodhéité
lui était interdite et son nom fut cité comme celui d'une
personne à jamais incapable de devenir bouddha - ce qui fut sans
doute pour elle désespérant. |
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