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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
arhat - arakan
 

Dans le Sutra du Lotus, il est dit  : “Les bodhisattvas, entendant ce Dharma seront tous débarrassés des rets du doute. Les mille deux cents arhats aussi, pourront véritablement devenir Bouddha (note)”. (réf.) Quatre vingt mille bodhisattvas et mille deux cents arhats, tous assis alignés, écoutèrent, entendirent et se réjouirent.
Renjo sho (1255)

Dans le même sutra [Ninno*], on lit encore : "Quand je regarde les trois phases, avec les cinq sortes de vision, je vois que tous les souverains du pays sont parvenus à la position d'empereur ou de roi parce qu'ils ont servi cinq cents bouddhas dans des existences passées. Et c'est pourquoi les divers sages et arhats naissent dans leur pays et contribuent au bien-être de la société. Mais si la bonne fortune de ces souverains s'épuise, alors tous les sages les abandonneront et s'en iront.
Dans le Sutra du Lotus il est dit : "Dans cet âge mauvais, il y aura des moines aux vues erronées et aux cœurs serviles et faux qui prétendront être parvenus à un stade qu'ils n'ont pas atteint, avec un cœur plein d'orgueil et de suffisance. On verra encore des moines retirés dans la forêt, vêtus de robes misérables, proclamer dans leur retraite qu'ils pratiquent la Véritable voie, tout en méprisant et en regardant de haut le reste de l'humanité. Avides de profit et de nourriture, ils enseigneront le Dharma à des laïcs en robe blanche et seront respectés et vénérés du monde comme s'ils étaient des arhats dotés des six pouvoirs mystiques. [...] Tout en portant la robe de moine, ils erreront en quête d'offrandes avançant à pas feutrés comme des chasseurs à l'affut. Ils seront comme des chats qui guettent une souris. Et ils répéteront sans cesse : "J'ai atteint le stade d'arhat ! " Extérieurement, ils paraîtront sages et bons, mais en eux-mêmes ils entretiendront avidité et jalousie.
[...] Le degré moyen est constitué par le meurtre d'une personne, depuis un simple mortel jusqu'à un anagamin. Un tel meurtre aura pour conséquence d'entraîner celui qui le commet dans les voies de l'enfer, des esprits faméliques* ou des animaux où il subira inévitablement les souffrances propres au degré moyen. Le meurtre de degré majeur est celui d'un parent, d'un arhat, d'une personne ayant atteint l'état de pratyekabuddha, ou bien encore d'un bodhisattva parvenu, au terme de ses efforts, à un état d'où il ne régresse plus. Pour un tel crime, on tombera dansl'enfer avici.
Rissho Ankoku ron (Kamakura, juillet 1260)

Le croyant laïque avisé répondit : "Les cinq forfaits sont : tuer son père, tuer sa mère, tuer un arhat, verser le sang d'un bouddha, et rompre l'unité de la communauté bouddhique. Quant aux Dix actions mauvaises, elles consistent en trois actions corporelles, quatre actions verbales et trois actions mentales.
[...] Mais soudain, lorsque le Sutra du Lotus fut exposé, il fut prédit que Shariputra deviendrait Tathagata Fleur-lumineuse, que Maudgalyayana deviendrait l'Ainsi-venu Tamalapattra Parfum-de-santal, qu'Ananda deviendrait le bouddha Roi-tout-puissant, Montagne et Océan de sagesse, que Rahula deviendrait Tathagata Foulant-les fleurs-des-sept-trésors, que les cinq cents arhats deviendraient les Ainsi-venus Eclat-universel, et que les deux mille auditeurs-shravakas deviendraient les Ainsi-venus Forme-précieuse.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265   ? à un samouraï   ? )

Le Bouddha entra dans le parinirvana au milieu de la nuit du quinzième jour du deuxième mois de l'année, sous le signe cyclique mizunoe-saru [949 av. notre ère]. Ensuite, pendant environ 90 jours d'été, ou de la période qui va du huitième jour du quatrième mois jusqu'au quinzième jour du septième mois de la même année, mille arhats se réunirent dans la salle du Premier concile et transcrivirent tous les sutras.
[...] Lorsque le prince héritier Ajatashatru eut bel et bien tué son père, Devadatta guetta les déplacements du Bouddha et avec une grosse pierre réussit à le blesser et à faire couler son sang. De plus, il battit à mort la nonne Utpalavarna qui était parvenue au stade d'arhats. Il commit ainsi trois des cinq forfaits.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme à Amatsu)

A ce sujet, nous trouvons, parmi les paroles d'or du Bouddha, cette précieuse mise en garde : "Ce Roi-Démon du sixième Ciel et d'autres démons s'efforceront un jour de détruire mon Dharma correct. Ils seront comparables à des chasseurs déguisés en moines. Ils prendront l'apparence de personnes parvenues à l'étape de "vainqueur du courant", à l'étape "du dernier retour", aux étapes de "non-retour", d'arhat, (note), de pratyekabuddha ou de bouddha, et tenteront de détruire mon Dharma correct."(réf.)
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina)

Par exemple Shariputra, bien qu'il soit parvenu à l'étape d'arhat, se laissait parfois emporter par la colère. Pilindavasta, bien que s'étant libéré des illusions de la pensée et du désir, faisait encore preuve d'arrogance, et Nanda, bien que s'étant libéré des désirs sexuels, continuait à rechercher le contact des femmes.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270à Joken-bo et Gijo-bo)

Dans le même sutra [Vimalakirti], on lit aussi : "Nobles auditeurs-shravakas, je vais vous donner un exemple. Les tiges et les fleurs de lotus ou de nénuphar ne pousseront jamais dans des plaines ou sur des plateaux. Mais à basse altitude, dans les champs boueux et humides, voilà où vous verrez pousser ces fleurs." Il est dit aussi : "Celui qui est déjà devenu un arhat et qui est parvenu au niveau de vérité correspondant au stade d'arhats ne pourra jamais concevoir le désir d'atteindre la bodhéité ni prendre conscience de l'état de bouddha en lui-même. Il est semblable à un homme qui, ayant détruit les cinq organes des sens, ne pourra plus jamais goûter aux cinq plaisirs qui leur correspondent."
[...] Il est dit dans le Sutra Shuryogon : "Si une personne qui a commis les cinq forfaits entend parler de cette puissante méditation (note) et que naît en elle le désir de parvenir à l'Éveil suprême, alors, contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle sera en mesure d'atteindre la bodhéité. Mais, Honoré du monde, un arhat qui a anéanti tous les désirs est comme un vase brisé. Il ne sera jamais capable de recevoir et de conserver cette méditation."
[...] Le même passage [du Sutra du Lotus] dit : "Dans cette époque mauvaise, il y aura des moines aux conceptions erronées, flatteurs et malveillants" (note), et "Ils prêcheront le Dharma à des laïcs en robe blanche et seront respectés et vénérés dans le monde comme des arhats dotés des six pouvoirs mystiques." (note)
[...] Comment aurait-on pu exécuter des tableaux et des statues les représentant et les vénérer comme des objets de culte  ? C'est entièrement grâce au Sutra du Lotus que ces arhats sont révérés. Sans ce Sutra, ces gens dans le monde-état d'auditeurs-shravakas seraient comme poissons sans eau, singes sans arbre, nourrisson privé du sein, ou un peuple sans dirigeant.
[...] Au chapitre qui traite de la croyance (réf.) et la compréhension dans le Sutra du Lotus, les quatre grands auditeurs-shravakas [Maudgalyayana, Mahakashyapa, Katyayana et Subhuti] du Bouddha ont proclamé  : "Nous sommes maintenant véritablement parvenus à l'état de shomon (note) car nous avons entendu sho [la voix] du Bouddha et nous voulons mon [la faire entendre] à tous les êtres. Nous sommes désormais devenus de véritables arhats  ; partout dans les divers mondes, nous recevons des offrandes de toutes les divinités, de tous les hommes, de tous les démons et de Bonten.
[...] Ou bien l'on verra des moines vêtus de haillons, habiter la forêt et vivre retirés, prétendant pratiquer la voie authentique et méprisant et regardant de haut le reste de l'humanité. Avides de profit et de nourriture, ils enseigneront le Dharma à des laïcs en robes blanches et seront respectés et révérés par le monde comme des arhats dotés des six pouvoirs mystiques. Ces hommes malfaisants, constamment préoccupés par les affaires mondaines, se feront passer pour de pieux ermites dans la forêt et prendront plaisir à critiquer nos fautes... Sans cesse, ils iront parmi les gens du peuple, en s'efforçant ainsi de nous calomnier. Ils s'adresseront aux souverains, aux hauts dignitaires, aux brahmanes et aux grands bienfaiteurs du bouddhisme ainsi qu'aux autres moines, nous calomniant et disant du mal de nous en ces termes : "Ce sont des hommes aux vues erronées qui professent des principes non bouddhiques ! "
[...] On lit dans le neuvième volume du Sutra du Nirvana  : "Hommes de foi sincère, il y a des gens que l'on appelle icchantika, [personnes d'une incroyance incorrigible]. Ils font semblant d'être des arhats, vivent en des lieux déserts et dénigrent les sutras du Mahayana. En les voyant, les hommes ordinaires les prennent tous pour de véritables arhats et parlent d'eux comme de grands bodhisattvas."
[...] Il est dit dans le Sutra Hatsunaion en six volumes (réf.) : "Il y a aussi des icchantika qui ont l'apparence d'arhats mais qui commettent de mauvaises actions. Il y a aussi des arhats qui ont l'apparence d'icchantika mais qui font preuve d'un coeur plein de sollicitude. Les icchantika qui ont l'apparence d'arhats passent leur temps à calomnier les sutras du Mahayana auprès du peuple. De leur côté, les arhats qui ont l'apparence d'icchantika sont critiques à l'égard des personnes dans le monde-état d'auditeurs-shravakas et vont partout propager les principes du Mahayana. Ils s'adressent aux personnes ordinaires en leur disant : "Vous et moi sommes tous des bodhisattvas. Pourquoi  ? Parce que chacun de nous, sans exception, possède l'état de bouddha." Mais les hommes les prendront sans doute pour des icchantika."
Dans le Sutra du Nirvana, il est dit : "Après ma disparition... [lorsque la période des jours du Dharma correct sera achevée et] quand les hommes seront entrés dans la période du Dharma formel, on verra des moines qui, en apparence, respecteront les préceptes. Mais c'est à peine s'ils liront ou réciteront les sutras, et ils préféreront rechercher avec avidité toutes sortes d'aliments et de boissons pour satisfaire leur corps. Tous en portant la robe de moine, ils seront comme des chasseurs, épiant et traquant leur proie. Ils seront comme un chat qui rode en quête de souris. Et, sans cesse, ils répéteront : "J'ai atteint le stade d'arhat ! " Extérieurement, ils auront l'air sages et bons, mais au fond d'eux-mêmes ils éprouveront convoitise* et jalousie. [Et quand on leur demandera de prêcher le Dharma, ] ils refuseront, comme des brahmanes qui ont fait voeu de silence. Ce ne sont pas de véritables moines - ils n'en ont que l'apparence. Dominés par leurs conceptions erronées, ils s'opposent au Dharma correct."
[...] Désignent-ils les moines du Onjo-ji qui ont consacré leur corps au Dharma et qui pourtant portent des cottes de mailles et des armes  ? Ces hommes ne ressemblent pas aux moines vivant dans la forêt "vêtus de haillons et vivant retirés" qui sont décrits dans le Sutra, pas plus qu'ils ne semblent appartenir à la catégorie de ceux qui sont "respectés et révérés par le monde comme des arhats dotés des six pouvoirs mystiques.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Pour avoir tué son père et manqué d'assassiner sa mère, le roi Ajatashatru fut acclamé par les six ministres royaux. Quand Devadatta tua un arhat et fit couler le sang du Bouddha, Kokalika et plusieurs autres en furent ravis. Nichiren est comme un père et une mère pour le clan gouvernant ; il est l'égal d'un bouddha ou d'un arhat pour cette époque.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Le roi Kanishka vécut plus de quatre cents ans après la disparition du Bouddha et gouverna à sa guise le royaume de Gandhara. Il rassembla autour de lui cinq cents arhats et leur rendit hommage, et il permit ainsi la compilation du Daibibasha Ron* en deux cents fascicules.
La voix pure et portant loin (Sado - Ichinosawa, septembre 1272, à Shijo Kingo)

Pensez-vous qu'existent aussi en nous les personnes des deux véhicules qui devinrent arhats en détruisant leurs illusions, Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, les quatre Rois qui font tourner la roue, les grandes flammes de l'enfer avici  ? Est-ce que tout cela existe en nous  ? Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

On verse des larmes dans la joie comme dans la peine. Les larmes expriment notre émotion devant les bienfaits comme devant l'infortune. Les mille arhats pleurèrent en souvenir du Bouddha disparu, et c'est en larmes que le bodhisattva Manjushri récita Myoho Renge Kyo. Parmi les mille arhats, le vénérable Ananda lui répondit en larmes : "Ainsi ai-je entendu". Après quoi les larmes de tous les autres tombèrent sur leur ancre et ils écrivirent Myoho Renge Kyo suivi de "Ainsi ai-je entendu".
La véritable réalité de la vie (Sado - Ichinosawa, mai 1273 à Sairen-bo)

Le Sutra du Lotus dit : "On verra, dans cette époque mauvaise, des moines [aux conceptions erronées...]. On verra aussi des moines vêtus de haillons, habiter la forêt et vivre retirés... Ils enseigneront le Dharma à des laïcs en robe blanche, et seront respectés et vénérés par le monde comme des arhats dotés des six pouvoirs mystiques. [...] Sans cesse, ils iront parmi les gens du peuple à seule fin de nous calomnier. Ils s'adresseront aux souverains, aux hauts dignitaires, aux brahmanes et aux grands bienfaiteurs du bouddhisme ainsi qu'aux autres moines, nous calomniant et nous accusant.
Dans le Sutra Dainehan, il est dit : "Il est des gens que l'on appelle icchantika. Ils font semblant d'être des arhats, vivent en des lieux déserts et dénigrent les sutras du Mahayana. En les voyant, les personnes ordinaires les prennent tous pour de véritables arhats et parlent d'eux comme de grands bodhisattvas."
Et dans le Sutra Hatsunaion, il est dit : "Il y a aussi des icchantikaqui ont l'apparence d'arhat [mais qui commettent de mauvaises actions]." Lorsque je regarde le Japon d'aujourd'hui dans le brillant miroir [des textes du Sutra], toute ombre est dissipée. "Des moines vêtus de haillons, habiter la forêt et vivre retirés... " Qui sont ces moines  ? Ces moines" respectés et vénérés par le monde comme des arhats dotés des six pouvoirs mystiques", qui sont-ils  ? "En les voyant, les personnes ordinaires les prennent tous pour de véritables arhats et parlent d'eux comme de grands bodhisattvas." A qui cela fait-il allusion  ? Et qui sont ces moines dont il est dit : "En apparence ils respecteront les préceptes, mais c'est à peine s'ils liront ou réciteront les sutras"  ? Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Le Bouddha dit : "De même, mon Véritable Enseignement ne sera pas détruit par les personnes démoniaques, les non-croyants et les démons, mais par les préceptes de ces maîtres qui portent toujours leurs robes de bouddhas ou d'arhats aux six pouvoirs mystiques, ceux-là même qui suivent à la lettre la pratique de la mendicité en tendant leur bol à aumônes, et par ces grands-prêtres vénérés par la population, comme si de grands vents faisaient ployer l’herbe et les arbres."
Shinkoku-o (Minobu, février 1275)

Le Bouddha prédit encore : "Quatre cents ans après mon trépas, règnera un grand roi du nom de Kanishka. Il rassemblera cinq cents arhats qui compileront un ouvrage intitulé Daibibasha Ron*." Cette prédiction se réalisa elle aussi.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Le Maître de doctrine* Gunaprabha refusa de s'incliner devant le bodhisattva Maitreya et le Brahmane-Grande-Arrogance se fabriqua une chaire dont les pieds étaient sculptés à l'image des quatre sages. Mahadeva, bien que simple mortel, prétendit être parvenu au stade d'arhat et le savant-maître Vimalamitra*se proclama le plus grand sage des cinq régions de l'Inde. Toutes ces personnes, pour avoir commis la faute d'arrogance, sont tombées dans l'enfer avici.
[...] Il faut lire les passages du Sutra du Nirvana qui parlent de faire son devoir "au risque de perdre la vie" et qui disent plus loin : "Il y a des personnes appelées icchantika qui se donnent l'apparence d'arhat, vivent dans des lieux reculés, et dénigrent les sutras du Mahayana. Ils passent pour de véritables arhats aux yeux de nombreux hommes ordinaires ou pour de grands bodhisattvas." Au sujet de la troisième catégorie de Grand Ennemis, il est dit dans le Sutra du Lotus : "...ou l'on verra des moines habiter la forêt, vêtus de haillons et vivre retirés et ils seront respectés et révérés de par le monde comme s'ils étaient des arhats dotés de six pouvoirs mystiques.".
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Ainsi, même des grands sages [tels que Kannon et Dommukatsu] ne furent pas autorisés à enseigner le Sutra du Lotus, et même des arhats ayant obtenu le fruit de l'émancipation [comme Shariputra et Purna] ne surent pas toujours évaluer correctement la capacité des gens. A partir de ces exemples, vous imaginez bien à quel point les érudits de notre époque troublée sont incapables d'y parvenir.
La prière pour la pluie des trois maîtres du Tripitaka (Minobu, 22 juin 1275 au nyudo Nishiyama)

Le roi Ajatashatru souffrit d'une grave infection pour avoir commis les cinq forfaits et s'être opposé au Sutra du Lotus. Mais ses pustules disparurent instantanément lorsque la lumière produite par la méditation du Bouddha, aussi bienveillante que la lune (note), éclaira son corps. Et, malgré la prédiction qu'il ne restait au roi que vingt et un jours à vivre, sa vie fut prolongée de quarante ans. Profondément reconnaissant, il accorda son plein soutien à mille arhats pour qu'ils recueillent par écrit les enseignements d'or du Bouddha, permettant ainsi la propagation du bouddhisme dans les périodes du Dharma correct, du Dharma formel, et des Derniers jours du Dharma.
La Guérison des Maladies Karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Dans la cité de Varanasi, vécut un homme extrêmement mauvais du nom d'Ajita. Il était tombé amoureux de sa propre mère et, pour faire d'elle sa femme, il avait tué son père. Quand un arhat, qui avait été le maître de son père, lui fit des remontrances, il tua cet arhat, et quand sa mère voulut prendre un autre homme pour mari, il tua cet homme et sa mère aussi. Ainsi, il avait commis trois des cinq forfaits.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi, mère de Yashiro)

Tant que Maudgalyayana resta un simple mortel, il n'en eut pas conscience et n' avait donc aucune raison d'en souffrir. Mais lorsque, une fois devenu disciple du Bouddha, il parvint au stade d'arhat et acquit la vision divine, il aperçut sa mère dans le monde des esprits faméliques*.
La consécration d'une statue du bouddha (Minobu, le 15 juillet 1276 à Shijo Kingo)

Le Bouddha annonça à Mahakashyapa  : "Après mon entrée dans le nirvana..., ce Démon du sixième Ciel et d'autres démons essaieront immanquablement de détruire mon Dharma correct... Il prendra la forme d'un arhat ou d'un bouddha. Le Roi-Démon, bien que toujours esclave de ses désirs, prendra l'apparence d'une personne libérée des désirs, et tentera de détruire le Dharma correct que j'ai enseigné."
[...] Pendant huit ans, Ananda, Manjushri, et les autres ont écouté les innombrables principes du Sutra du Lotus, sans omettre une seule phrase, un seul vers, un seul mot. Pourtant, après la mort du Bouddha, au moment de la compilation de ses enseignements, lorsque les 999 arhats prirent leur pinceau et le trempèrent dans l'encre, ils écrivirent tout d'abord les mots Myoho-Renge-Kyo, après quoi, ils ont récité les mots "Ainsi ai-je entendu".
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Non seulement Ajatashatru recouvra la santé, mais il put faire mentir la prophétie selon laquelle il devait mourir le septième jour du troisième mois, et prolongea, en fait, sa vie de quarante ans. Pour exprimer sa reconnaissance, il demanda à mille arhats de retranscrire tous les enseignements du Bouddha, et tout particulièrement le Sutra du Lotus, pour les générations futures.
La Propagation par le Sage (Minobu, septembre 1276, à Shijo Kingo)

Quant aux préceptes du Hinayana, les Deux cent cinquante préceptes furent exposés pour les divinités du Ciel par le grand arhat Purna ; mais Vimalakirti le réprimanda en lui disant : "Vous ne devriez pas mettre des aliments impurs dans un récipient précieux."
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Shariputra, Maudgalyayana, Mahakashyapa étaient de grands arhats ayant acquis les trois formes de clairvoyance et les six pouvoirs mystiques. De plus, ils étaient des bodhisattvas qui, en écoutant le Sutra du Lotus, étaient parvenus à la première* des dix étapes de développement* et à la première étape de stabilisation, où l'on perçoit que rien ne naît ni ne s'éteint. Pourtant, même eux se sentirent incapables d'endurer les grandes persécutions qui attendent celui qui propage le Sutra du Lotus dans ce monde Saha à l'époque des Derniers jours du Dharma, et reculèrent devant cette tâche.
Mise en garde contre l'attachement à son domaine (Minobu, juillet 1277, à Shijo Kingo)

Le Bouddha avait déjà enseigné pendant quarante-deux ans lorsqu'il exposa le Sutra du Lotus dans lequel il déclare  : "L'Honoré du monde, ayant exposé ses doctrines depuis longtemps, doit maintenant révéler la vérité."(réf.) Après avoir entendu et compris le sens de ces paroles du Bouddha, et l'ensemble des mille deux cents arhats, les douze mille auditeurs-shravakas, Maitreya et l'ensemble des quatre-vingt mille bodhisattva, Bonten, Taishaku et tous les milliards d'êtres célestes, le roi Ajatashatru et d'autres rois en nombre incalculable déclarèrent : "Depuis bien des années, nous avons souvent écouté l'Honoré du monde enseigner, mais jamais encore nous ne l'avions entendu exposer un Dharma si profond et si merveilleux ! "
[...] Le troisième groupe est composé de moines vivant dans des lieux retirés. Ils offriront toutes les apparences de personnes de vertu. Ils ne posséderont que la triple robe prescrite par la règle et un bol à aumônes, et vivront isolés, dans la paix des forêts et des montagnes. Tous leur voueront le même respect qu'aux arhats qui vécurent à l'époque du Bouddha Shakyamuni, et les vénéreront comme des bouddhas. En voyant un moine qui lit et pratique le Sutra du Lotus tel qu'il fut enseigné, ils éprouveront haine et jalousie à son égard, le traiteront d'ignare ou qualifieront ses conceptions de gravement erronées ; ils le diront totalement dénué de bienveillance, et prétendront qu'il enseigne une doctrine non bouddhique. Et comme ces moines bénéficieront de la considération et de la confiance du souverain, tous, jusqu'aux personnes des plus basses conditions, leur feront des offrandes comme s'ils étaient des bouddhas.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? ou 1271, 1276, 1281, 1282 à Myoho-ama)

Cent ans après la mort du Bouddha, vécut en Inde un roi connu sous le nom d'Ashoka. Son autorité s'étendait sur un quart des 84000 états qui composent le continent Jambudvipa. Il avait le soutien des rois-dragons et le pouvoir de convoquer les esprits pour les mettre à son service. Avec soixante mille arhats pour maîtres, il fit vœu d'ériger 84000 stupa de pierre, et s'engagea à faire don de dix milliards de pièces d'or au Bouddha.
L'enseignement selon l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

lus tard, à l'âge de treize ans, Shariputra et lui allèrent ensemble rendre visite au Bouddha Shakyamuni et devinrent ses disciples. Dès lors, Maudgalyayana parvint à se libérer des illusions de la pensée et à progresser jusqu'à la première étape de la sagesse (note)  ; puis il se détacha des illusions du désir et devint un arhat, obtenant de ce fait les Trois pouvoirs de perception et les six pouvoirs mystiques. Maudgalyayana se rendit en un instant auprès du Bouddha et lui présenta sa requête désespérée. «Je suis né dans une famille de brahmanes, dit-il, mais je suis devenu par la suite un disciple du Bouddha. Parvenu à l'état d'arhat, je me suis libéré du cycle des renaissances dans le monde des trois plans, et j'ai acquis les Trois Pouvoirs de perception et les six pouvoirs mystiques qui sont l'apanage des arhats. Mais maintenant, lorsque j'essaye de sauver ma propre mère des grandes souffrances qui l'accablent, je ne fais que provoquer chez elle une agonie encore plus grande.
Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13 juillet 1279 (1277 ou 1280), à la grand-mère de Jibu-bo Nichii

Le vénérable Maudgalyayana sauva sa mère du monde de l'avidité, mais il ne put la conduire que jusqu'aux mondes des Hommes et du Ciel, sans pouvoir la mettre sur la voie qui mène à la bodhéité. Le Bouddha Shakyamuni, à l'âge de trente ans, enseigna le Dharma à son père, le roi Shuddhodana, lui permettant ainsi de parvenir à la plus haute des quatre étapes de l'Éveil. Et à l'âge de trente-huit ans, il permit à sa mère, la reine Maya, d'accéder au stade d'arhat.
Fidélité ou manquement au devoir de piété filiale (Minobu, le 8 mars 1280, à Nanjo Tokimitsu)

Il est dit dans le 7e volume du Sutra du Lotus : "Même si une personne remplissait un système majeur de mondes des Sept sortes de trésors pour en faire don au Bouddha, aux grands bodhisattvas, aux pratyekabuddhas ou aux arhats, les bienfaits que cette personne obtiendrait ne pourraient pas égaler ceux que procurent l'acceptation et la pratique de ce Sutra du Lotus, ne serait-ce que d'une strophe de quatre lignes !
[...] Voilà le sens de ce passage du Sutra du Lotus et des commentaires de Zhiyi* et de Zhanlan* : recevoir et garder, protéger et croire, ne serait-ce qu'une strophe du Sutra du Lotus, est encore plus bénéfique que de faire des dons à tous les êtres vivants, des offrandes aux arhats, ou même d'offrir à tous les bouddhas assez des Sept sortes de trésors pour emplir la totalité d'un système majeur de mondes.
La bonne fortune inégalée (Minobu, 1l mai 1280, au seigneur Nishiyama)

D'un commun accord, ils invitèrent le vénérable Ananda à prendre place sur le siège le plus élevé. Ils levèrent les yeux vers lui avec autant de respect qu'ils en avaient manifesté au Bouddha, et prirent place eux-mêmes sur des sièges un peu plus bas. Puis, le bodhisattva Manjushri récita Namu Myoho Renge Kyo, et le vénérable Ananda répondit : Nyoze gamon, "Ainsi ai-je entendu". Alors, les 999 autres grands arhats trempèrent tous leur pinceau dans l'encre et écrivirent les mots prononcés.
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu, le 14 août 1280, à la dame d'Utsubusa)

Le Sutra du Nirvana mentionne également des personnes incapables d'atteindre la bodhéité même avec le Sutra du Lotus, les appelant icchantika, personnes d'une incroyance incorrigible, qui prennent l'apparence d'arhats ou de grands bodhisattvas. Ils sont comparables à l'eau troublée qui, bien qu'originellement pure, ne reflète pas le clair de lune.
Sur le Bodhisattva Hachiman (Minobu, 12e mois 1280, à Nichigen-nyo)

La tante de Shakyamuni, la nonne Mahaprajapati, bien que femme elle aussi, parvint au stade d'arhats et acquit le nom d'auditeur-shravaka. Elle s'engagea ainsi sur une voie qui ne pourrait jamais conduire à la bodhéité (note) [...] Pourtant, la voie qui mène à la bodhéité lui était interdite et son nom fut cité comme celui d'une personne à jamais incapable de devenir bouddha - ce qui fut sans doute pour elle désespérant.
Réponse à Myoho Bikuni Gozen (Minobu, 1281, à Myoho ama)

 

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