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Extraits de gosho sur

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Jambudvipa


Le Hokke Gengi indique  : “Que l’on parle de trois mille ou que l’on parle du monde des dharmas, il s’agit de synonymes du Sutra du Lotus”. Dans le Sutra, il est dit  : “faites en la vaste propagation dans le Jambudvipa”. Le Jambudvipa, c’est le ciel et la terre. C’est le père et la mère. Il dit encore : “C’est le bon remède pour les maux des hommes du Jambudvipa”. Le bon remède, c’est le ciel et la terre. C’est le père et la mère. Ainsi, alors que notre corps est tel quel la substance du Lotus, nous, êtres, pensons que le Sutra du Lotus est un élément d’un autre pays, d’un royaume différent. Nous pensons que le ciel, la terre, l’eau et le feu sont ailleurs, dans d’autres lieux. Nous abandonnons ainsi notre précieux et noble corps et, en outre, en l’offensant, tombons dans les mauvais lieux.
Les douze liens causaux (1256 )

Dans le Sutra Ninno*, le Bouddha s'adresse ainsi au roi Prasenajit : "Grand roi, la région où l'on suit mes enseignements s'étend aujourd'hui sur cent milliards de mondes Sumeru [planètes] éclairés par cent milliards de soleils et de lunes. Chacun de ces mondes Sumeru comprend quatre grands continents. En Jambudvipa, l'empire du Sud, on trouve seize grands pays, cinq cents de taille moyenne, et dix mille petits. Dans ces pays, sept sortes de calamités effrayantes peuvent se déclarer. Tous les gouvernants de ces pays admettent qu'il s'agit bien de calamités.
[...] Dans un autre passage du même sutra, le Bouddha dit encore  : "Par le passé, je fus le roi d'un grand État sur ce continent de Jambudvipa. Je m'appelais Senyo et j'aimais et vénérais les écrits du Mahayana. Mon coeur était pur et bon et ne montrait aucune trace de méchanceté, ni de jalousie ou d'avarice.
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

On peut se demander quel enseignement doit suivre le Japon pour que ses habitants se libèrent des souffrances de la naissance et de la mort. A cet égard on lit dans le Sutra du Lotus  : "Après la disparition du Bouddha, je propagerai largement le Sutra à travers tout le continent de Jambudvipa, sans jamais laisser son flot tarir."(réf.) Le passage indique que le Sutra du Lotus convient parfaitement aux habitants de Jambudvipa, le continent du Sud. Le bodhisattva Maitreya déclara  : "A l'Est se trouve un petit pays que les aptitudes de ses habitants prédisposent exclusivement aux enseignements du Mahayana (note)." Selon ce passage de traité, à l'Est du Jambudvipa, se trouve un petit pays que les capacités de ses habitants rendent particulièrement aptes à recevoir le Sutra du Mahayana définitif*. Dans son commentaire, Seng-zhao indique  : "Ce sutra est lié à un petit pays du Nord-Est."(réf.) Le Sutra du Lotus a donc un lien avec un pays du Nord-Est.
Encouragements à une personne malade (décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

En ce monde qui est le nôtre, la vie humaine ne dépasse pas cent ans. Quand nous prenons la peine d'y penser, elle n'est qu'un rêve dans un rêve. Même dans le ciel où il n'y a ni pensée ni absence de pensée, et où la vie dure 80000 ans, personne n'échappe à la loi de l'impermanence ; et dans le Ciel Trayastrimsha également, où la vie dure 1000 ans, on est finalement balayé par les vents du changement et de la décrépitude. Combien plus triste encore est le sort des êtres humains, sur ce continent du Jambudvipa, dont la vie est plus fugitive que la rosée, plus fragile que la feuille du plantain, plus évanescente qu'une bulle ou de l'écume  !
Conversation entre un sage et un ignorant   2 (1265 ? à un samouraï ? ) 

Le chapitre Yakuo* (XXIII) contient dix images, la première étant la comparaison avec le grand océan. J'expliquerai d'abord sommairement cette image. Jambudvipa, le continent du sud, compte 2500 rivières ; Godaniya, le continent de l'ouest, en compte 5000. L'ensemble des quatre continents totalise 25900 rivières. Certains de ces cours d'eau sont longs de quarante lieues, d'autres de cent lieues, quelques uns seulement d'une lieue, d'une demi-lieue ou de quelques brasses. Mais aucun d'eux n'égale en profondeur le grand océan.
[...]
Il est dit encore, plus loin dans le chapitre Yakuo* (XXIII)  : "Après ma disparition, dans la cinquième période de cinq cents ans, propagez largement le Sutra du Lotus à travers tout le Jambudvipa, et ne laissez jamais son flot tarir."(réf.) Ce passage du Sutra, exhortant à une large propagation dans tout le Jambudvipa deux mille ans après la disparition du Bouddha Shakyamuni, justifie la troisième comparaison avec la lune.
L'essentiel du chapitre Yakuo (1265-  ? peut-être à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Devadatta était le fils aîné du roi Dronodana et le neveu du roi Shuddhodana. Il était ainsi le cousin du Bouddha Shakyamuni et également le frère aîné du vénérable Ananda. Sa position dans le Jambudvipa n'était donc en rien celle d'une personne de basse condition.
[...] Au sud du monde, dans le Jambudvipa, il y a 2.500 rivières et chacune d'elle est sinueuse. Elles sont sinueuses comme l'esprit des femmes du Jambudvipa. Mais il y a une rivière appelée la Shabaya dont le cours est aussi droit qu'une corde tendue et va se jeter directement dans la mer vers l'ouest. Une femme qui a foi dans le Sutra du Lotus est comme cette rivière, elle ira directement vers la Terre pure de l'Ouest (note). Telle est la vertu du seul caractère Myo.
Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu)

Lorsque le soleil se lève dans le ciel à l'est, le ciel tout entier du Jambudvipa au sud s'illumine, tant est puissante la lumière qui émane du soleil, alors que la faible lueur émanant d'une luciole serait bien incapable d'éclairer l'ensemble d'un pays.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

En étudiant le Sutra du Lotus, on y lit diverses prédictions  : Shariputra deviendra l'Ainsi-Venu "Fleur lumineuse"*; Mahakashyapa, l'Ainsi-Venu "Lumière éclatante"*; Subhuti, l'Ainsi-Venu "Forme merveilleuse"*Katyayana, l'Ainsi-Venu "Lumière d'or de Jambunada"*; Maudgalyayana, le bouddha "Parfum de bois de santal de Tamalapattra"*; Purna, l'Ainsi-Venu "Dharma brillant"* ; Ananda, le bouddha "Roi sage et tout-puissant des mers et des montagnes"*; Rahula, l'Ainsi-Venu "Qui foule les fleurs des sept trésors"*; les cinq cents et sept cents arhats, les Ainsi-Venus "Lumière universelle"* (réf.) ;
[...] On trouve dans les Montagnes neigeuses un arbre géant aux racines innombrables. On l'appelle l'arbre de Yakushi* et il est le plus noble de tous les arbres qui poussent sur le continent de Jambudvipa. Il est haut de 168 000 yojana. La floraison et la fructification de tous les autres arbres dépendent des racines, des branches, des fleurs et des fruits de cet arbre-là. Cet arbre est donc une métaphore qui illustre la nature de bouddha* , et les divers autres arbres et plantes figurent tous les êtres sensitifs du monde.
[...] Les six maîtres non bouddhistes s'allièrent pour calomnier le Bouddha auprès du roi Ajatashatru et du roi Prasenajit en disant : "Sur tout le continent de Jambudvipa, il n'y a pas d'homme plus malfaisant que Gautama. Partout où il se trouve, les trois calamités et les sept désastres apparaissent. Comme les rivières innombrables se jettent toutes dans le grand océan et comme toutes sortes d'arbres se regroupent sur les hautes montagnes, une multitude d'hommes mauvais se rassemble autour de Gautama. Mahakashyapa, Shariputra, Maudgalyayana et Subhuti en sont des exemples.
[...]2 On lit dans le neuvième volume du Sutra du Nirvana : "Hommes de foi sincère, il y a des gens que l'on appelle icchantika, [personnes d'une incroyance incorrigible]. Ils font semblant d'être des arhats, vivent en des lieux déserts et dénigrent les sutras du Mahayana. En les voyant, les hommes ordinaires les prennent tous pour de véritables arhats et parlent d'eux comme de grands bodhisattvas." Il y est dit aussi : "A ce moment-là, ce Sutra sera propagé sur tout le continent de Jambudvipa. A cette époque, il y aura des mauvais moines qui amputeront le Sutra, brisant son unité, en détruisant "la couleur, le parfum et le goût" du Dharma correct [qu'il contient].
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Le fait que nous soyons nés ensemble, en cette époque impure des Derniers jours du Dharma, dans ce pays, le Japon, sur le continent du Sud, le Jambudvipa  ; que nous récitions d'une même voix Namu Myoho Renge Kyo, ce Dharma qui est la raison ultime de la venue en ce monde de tous les bouddhas ; que nous gardions avec sincérité cette foi en notre cœur, qu'elle imprègne nos corps et dirige nos mains - tout cela n'est-il pas le résultat de liens karmiques créés par le passé ?
Réponse à Sairen-bo (Sado, le 13 avril 1272, à Sairenbo Nichijo)

Devadatta était le petit-fils du roi Simhahanu, le fils du roi Dronodana, oncle du Bouddha Shakyamuni, et le frère aîné du vénérable Ananda. Sa mère était une fille du riche Suprabuddha. Il était donc membre de la famille d'un roi faisant-tourner-la-roue et appartenait à la noblesse du continent du sud, le Jambudvipa.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

"Conflit" désigne bien les désordres intérieurs actuels et l'invasion imminente par la mer de l'ouest. A ce moment, les mille mondes jaillis de terre apparaîtront et établiront dans ce pays le Honzon originel dans tout le Jambudvipa avec, comme assistant, le vénéré Shakya de la doctrine originelle. Cet objet de dévotion n'est jamais apparu en Inde ou en Chine. Le temps n'était pas venu, quand le prince Shotoku, au Japon, construisit le temple Shitenno-ji, de sorte qu'il ne put prendre, comme objet de vénération, qu'une statue d'Amida, un bouddha d'un autre monde.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Et dans le septième volume, évoquant de nouveau l'époque d'"après sa disparition", quand la situation sera "pire encore", le Bouddha déclare : "Dans la cinquième période de cinq cents ans après ma disparition, propagez largement [le Sutra du Lotus] à travers tout le Jambudvipa."(réf.)
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Au chapitre Conduite originelle du bodhisattva Yakuo (XXIII Yakuo) : « Dans les cinq cents dernières années après le parinirvana de l'Ainsi-Venu, tu le divulgueras largement dans le continent Jambudvipa sans permettre qu'il s'interrompe. [...] C'est que ce Sutra est un remède efficace pour les maladies des hommes du continent Jambudvipa. »
dénigrent le Dharma. Parmi toutes les maladies, la plus grave est l'offense au Sutra du Lotus. Parmi tous les remèdes, le meilleur est la vénération du Sutra du Lotus du Dharma Merveilleux. Ce Jambudvipa a en longueur et en largeur sept mille lieues* et renferme huit myriades de pays. S'il ne faisait pas propager dans le monde actuel le Sutra du Lotus qui n'a pas été répandu au cours des deux mille années du Dharma Correct et du Dharma Formel, le Vénéré Shakyamuni serait un grand menteur, le témoignage du bouddha Taho* ne serait que des bulles d'air, la langue tirée par les bouddhas du Corps fractionné dans les dix directions pour appuyer ce témoignage n'aurait pas plus de valeur que les [feuilles des] bananiers [flétries par l'hiver].
[...] A l'époque du Dharma Final on enseigne tout ensemble le Mahayana et le Hinayana, les doctrines provisoire (gonkyo) et définitive (jikkyo), exotérique et ésotérique (mikkyo), mais on n'accède pas à la Voie; dans le Jambudvipa tout entier on dénigre le Dharma. Contre cette cause de discordance il n'est que le Sutra du Lotus du Dharma Merveilleux. Comme au chapitre du Bodhisattva Fukyo* (XX, Fukyo), mes disciples sont en condition concordante (jun-en); le Japon est en condition discordante (gyaku-en). (note)
Traité sur l'essentiel du Lotus (Minobu, le 29 juin 1974, à Toki Jonin)

Il est dit, au chapitre Yakuo* (XXIII) du septième volume du Sutra du Lotus : "Ce Sutra est un bon remède pour les maladies de tous les habitants du Jambudvipa [de l'humanité tout entière]. Si une personne malade peut entendre ce Sutra, sa maladie guérira et elle ne souffrira ni de la vieillesse ni de la mort."
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274 ? à Sammi-bo)

Supposons, par exemple, que tous les habitants du Japon, de Chine, des seize grands royaumes, des cinq cents états moyens et des dix mille petites provinces constituant les cinq régions de l'Inde soient atteints de cécité - et même que soient pareillement aveugles tous les êtres vivants du continent de Jambudvipa, des quatre continents, des six Ciels du monde du désir et de la totalité d'un système majeur de mondes. Si un grand médecin était capable de rendre simultanément la vue à tous ces êtres, cet acte constituerait une seule pratique méritoire. Il faut accumuler cent actions vertueuses de ce genre pour obtenir l'un des trente-deux traits traits caractéristiques d'un bouddha.
[...] Le Bouddha fit une autre prédiction, en disant : "Cent ans après ma disparition, un grand roi du nom d'Ashoka apparaîtra. Il règnera sur un tiers du continent Jambudvipa et fera ériger 84000 stupas pour honorer mes reliques." Cette affirmation suscita également des doutes mais elle se révéla exacte ; et dès lors, les gens se mirent à avoir foi.
[...] Apparemment, de nos jours, il n'existe pas, dans le Japon entier, de personne plus mauvaise que moi, Nichiren. Parmi les cent, mille, dix mille, cent mille personnes des quatre congrégations qui peuplent les soixante-six provinces et les deux îles proches (note) de notre pays, tous me haïssent, qu'ils soient de haute comme de basse condition. Au cours des plus de sept cents ans écoulés depuis l'introduction du bouddhisme au Japon, personne n'a jamais été à ce point détesté pour sa fidélité au Sutra du Lotus. Je n'ai jamais entendu parler d'un cas semblable en Inde ou en Chine, et je ne crois pas non plus qu'il ait pu exister. Je suis donc l'être le plus haï de tout le continent du Jambudvipa.
doutes mais elle se révéla exacte ; et dès lors, les gens se mirent à avoir foi.
[...] J'ai voulu faire savoir aux gens que des événements d'une gravité sans précédent étaient sur le point de se produire en ce monde du Jambudvipa. J'ai donc rédigé un ouvrage, le Rissho Ankoku ron et l'ai présenté à sa seigneurie le nyudo de Saimyo-ji.
[...] Au Japon, de nos jours, le souverain, ses ministres et les gens du peuple commettent des fautes plus graves qu'on n'en vît jamais en Inde, en Chine ou n'importe où ailleurs sur tout le continent du Jambudvipa, en plus de 2 220 ans depuis la disparition du Bouddha. C'est comme si tous ceux qui, dans les mondes des dix directions, sont coupables de l'un ou l'autre des cinq forfaits, s'étaient rassemblés en un seul lieu.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Il ne fait aucun doute que l'époque actuelle correspond bien à la cinquième période de cinq cents ans décrite dans le Sutra Daijuku, celle où "le Dharma pur sera obscurci et perdu". Mais le Dharma qui doit apparaître après la disparition du Dharma pur est le Grand Dharma pur de Namu Myoho Renge Kyo, coeur même du Sutra du Lotus. C'est lui qui se propagera sur tout le continent du Jambudvipa, dans ses 80000 pays, parmi ses 80000 rois, leurs ministres et leurs sujets.
[...] Aujourd'hui, les présentes attaques des Mongols se produisent pour les mêmes raisons. Même si l'on rassemblait autant de soldats qu'on en peut trouver dans les cinq régions de l'Inde, et si l'on construisait une forteresse  [Tetsusshi] dans la montagne de la Roue de fer  [qui marque les frontières du Jambudvipa], cela ne servirait à rien. Toute la population du Japon subira inévitablement le désastre de la guerre.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Toutes les sortes de pierres sont d'une valeur inférieure à l'or, mais l'or peut être de qualité différente. Celui que l'on trouve dans le monde des hommes n'est jamais supérieur à l'or extrait de la rivière Jambu. Mais l'or provenant de la rivière Jambu a lui-même moins de valeur que l'or accumulé au Ciel de Brahma.
[...] Les bienfaits obtenus en ouvrant les yeux ne serait-ce que d'une seule personne aveugle sont inestimables. Comment décrire alors l'immensité des bienfaits qu'on acquiert en ouvrant les yeux de tous les Japonais, et, plus encore, en donnant la vue à tous les êtres humains du Jambudvipa et des trois autres continents de la Terre  ?
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

Les maladies seront trop graves et ces médicaments trop faibles. Ce sera l'époque où le bodhisattva Jogyo fera son apparition dans le monde pour révéler à tous les êtres vivants du Jambudvipa, les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo.
[...] À ce moment précis, de grands démons, venus de tous les mondes des dix directions, empliront le Jambudvipa et s'empareront des Quatre sortes de croyants, les incitant à blesser leurs parents ou à tuer leurs propres frères et soeurs.
[...] De plus, le Sutra du Lotus se décrit lui-même comme "le remède bénéfique pour toutes les maladies de tous les habitants de Jambudvipa." (réf.) Les habitants de notre monde, le continent de Jambudvipa, sont malades, mais le Sutra du Lotus est le médicament qui leur convient.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

Dans les sutras bouddhiques, il est dit que, au cours du kalpa du déclin, deux soleils, trois soleils, ou même sept soleils brilleront ensemble, mais ils doivent apparaître dans la journée [pas dans la nuit]. Et si le soleil apparaissait la nuit dans notre propre région [le continent de Jambudvipa au Sud] que se passerait-il alors dans les trois autres régions de l'Est, de l'Ouest et du Nord ?
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Un grand mal est toujours présage d'un grand bien. Si le Jambudvipa tout entier sombre dans le chaos, il ne fait plus aucun doute que [le Sutra] "se répandra largement sur tout le continent du Jambudvipa."
Le kalpa de déclin (Minobu, peu après 1276, à un membre du clan du défunt nyudo Takahashi Rokuro Hyoe)

Question : en observant le Japon d'aujourd'hui, on voit les cinq impuretés de plus en plus fortes, querelles et conflits éclater sans cesse (note), et la colère et la jalousie dominer l'esprit des êtres humains. Dans un tel pays et à une telle époque, quel sutra faut-il propager ? Réponse : C'est dans ce pays, qu' il faut propager le Sutra du Lotus. Car il est dit dans le Sutra même : "Je répandrai largement ce Sutra à travers tout le Jambudvipa sans jamais le laisser périr."(réf.)
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277 ? à Myoho-ama)

Le roi Bimbisara était un roi sage et le plus grand bienfaiteur du Bouddha sur tout le continent de Jambudvipa. De plus, il régnait sur le royaume du Magadha, État dans lequel le Bouddha avait l'intention d'enseigner le Sutra du Lotus. Puisque ce roi et le Bouddha étaient ainsi en accord, il semblait certain que le Sutra du Lotus serait exposé dans le royaume du Magadha.
La protection de Bonten et de Taishaku (Minobu, 15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu)

Le bouddhisme est sanctionné par la victoire ou la défaite, tandis que la vie sociale est régie par le principe de la récompense ou de la punition. C'est pourquoi l'on appelle le Bouddha "le guide suprême du monde"(réf.), et le roi "celui qui gouverne en toute liberté"*. On appelle l'Inde le pays de la lune (note) et notre pays, celui du soleil levant. Parmi les 80000 pays qui forment le continent du Jambudvipa, l'Inde est l'un des plus grands et le Japon l'un des plus petits. Mais, pour ce qui est de l'importance suggérée par leur nom, le Japon vient en premier et l'Inde en second.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

Or, les habitants du Japon, de nos jours, semblent incapables d'accorder plus de respect au Bouddha Shakyamuni qu'au bouddha Amida, d'avoir plus de croyance dans le Sutra du Lotus que dans le Nembutsu. Ce sont donc des personnes mauvaises qui n'ont de la vertu que l'apparence. Et parmi les personnes mauvaises, ce sont les pires opposants au Dharma, les icchantika les plus effroyables de tout le Jambudvipa. Le Bouddha Shakyamuni prédit, dans le deuxième volume du Sutra du Lotus : "Après leur mort, ils tomberont dans l'enfer avici."
Réponse à Yasaburo (Minobu, le 4 août 1277 à Saito Yasaburo )

Parmi mes disciples, les moines deviendront les maîtres des empereurs et des empereurs retirés, tandis que les laïcs auront rang de ministres de la Gauche et de la Droite. Et de plus, chacun, sur tout le continent du Jambudvipa, en viendra à croire en cet enseignement. Quel bonheur  ! Quel bonheur !
Réponse aux disciples (Minobu le 21 mars 1278, aux croyants vivant à Kamakura)

Ainsi, chacun des rois des quatre-vingt-quatre mille pays du Jambudvipa est appelé grand roi dans son pays. Mais, lorsqu'on les compare à des rois-faisant-tourner-la roue, on les appelle des petits rois. De même, chaque roi des six Ciels du monde des désirs, et des quatre ciels de la méditation, peut être appelé indifféremment grand roi ou petit roi [selon la personne à qui il est comparé] ; mais le roi Daibonten, qui réside au sommet du monde de la forme, est l'un des grands rois qu'il est impossible d'appeler roitelet.
Le tambour à la porte du Tonnerre (Minobu, 19e jour du 10 mois (intercalaire) 1278, à Sennichi-ama)

Le Bouddha - sans doute ravi de l'extraordinaire sincérité avec laquelle Fugen s'était engagé à propager le Sutra du Lotus à travers tout le Jambudvipa - lui exprima pour cela son admiration, avec plus de chaleur encore qu'il n'en avait manifesté précédemment en faisant l'éloge des bodhisattvas de haut rang.
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Le Bouddha Shakyamuni, héritier du roi Suddhodana, fut un grand roi respecté dans les 84.210 provinces du monde. Tous les rois du Jambudvipa s'inclinèrent devant lui et il eut des milliards de sujets. Pourtant, à l'âge de dix-neuf ans, il quitta le palais de son père le roi Suddhodana et se retira sur le Mont Dandaka [où il pratiqua les austérités] pendant douze ans.
Plus la source est lointaine, plus le courant est long (Minobu, le 15 septembre 1278, à Shijo Kingo)

Le Bouddha révéla l'élixir d'immortalité  : les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. De plus, il enseigna que ces cinq caractères sont "le remède capable de guérir les maladies de tous les êtres du Jambudvipa."(réf.) Votre mari est un habitant du Japon, pays qui fait partie du Jambudvipa, et il souffre en ce moment d'une maladie du corps. Pourtant, le passage du Sutra établit clairement qu'il est un remède pour tous les maux. Ce Sutra du Lotus est le plus grand de tous les remèdes.
Un remède bénéfique pour tous les maux (Minobu, 1278 à Myoshin-ama)

Cent ans après la mort du Bouddha, vécut en Inde un roi connu sous le nom d'Ashoka. Son autorité s'étendait sur un quart des 84000 états qui composent le continent Jambudvipa. Il avait le soutien des rois-dragons et le pouvoir de convoquer les esprits pour les mettre à son service. Avec soixante mille arhats pour maîtres, il fit vœu d'ériger 84000 stupas de pierre, et s'engagea à faire don de dix milliards de pièces d'or au Bouddha.
[...] Nichiren est un habitant du Japon. Le continent du sud, le Jambudvipa, s'étend sur 7000 yojana et comprend 84000 pays. Parmi ceux-ci, on compte 16 pays de grande taille, 500 pays de taille moyenne, 10000 pays de petite taille et une infinité de pays minuscules éparpillés comme des grains de millet. L'Inde est un pays de grande taille, constitué par 5 régions. Au milieu de l'océan, à l'est de l'Inde, se trouve une petite île, ce pays que l'on appelle le Japon. Il est situé à plus de 100000 ri à l'est du centre de l'Inde.
Enseignement correspondant à l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Autrefois un grand roi nommé Rinda, souverain sage, gouvernait tout le Jambudvipa. Et de quoi vivait donc ce roi  ? Il se développait en écoutant le hennissement de chevaux blancs. Ce son avait la propriété d'apporter repos et paix à son corps et à son esprit, lui permettant ainsi de bien gouverner son royaume.
[...] Pour la cérémonie des funérailles qui a eu lieu le 3e mois de cette année, vous m'avez fait parvenir de nombreux gamoku. Cela m'a permis de nourrir plus d'une centaine de personnes dans cet ermitage de montagne. Du matin jusqu'au soir, nous avons pu réciter et étudier le Sutra du Lotus. En cette époque mauvaise des Derniers jours du Dharma, cela constitue la pratique bouddhique la plus importante sur tout le continent du Jambudvipa. Quelle joie ce doit être pour l'esprit de nos ancêtres défunts  !
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso, fils de Soya Kyoshin)

Le pays appelé Japon fait partie du Jambudvipa, au sud du Mont Sumeru. Le Jambudvipa mesure sept mille yojana de long sur sept mille de large. Il comprend 84 000 pays, nommément, les cinq régions de l'Inde, seize royaumes principaux, cinq cents royaumes de taille moyenne, et dix mille royaumes moins importants, ainsi que d'innombrables pays plus petits, éparpillés comme des grains de millet, et des îles comme autant de grains de poussière. Toutes ces terres sont posées sur le grand océan comme des feuilles tombées, flottant, ici ou là, sur un étang. Notre pays, le Japon, est une petite île sur la mer immense. Il fut, à un moment donné, si petit qu'il n'était plus visible à marée haute - ne devenant à peine visible qu'à marée basse - jusqu'au moment où les deux divinités [Izanagi et Izanami] l'agrandirent pour lui donner sa taille actuelle.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

La raison en est que "rien, dans la totalité d'un système majeur de mondes, n'a autant de valeur qu'un seul être vivant", (réf.) ce qui signifie que tous les joyaux et trésors contenus dans un système majeur de mondes ne peuvent remplacer une seule vie. L'enfer est promis à celui qui tue une simple fourmi, pour ne rien dire de ceux qui tuent des poissons ou des oiseaux  ! Ceux qui coupent une seule tige d'herbe verte tomberont en enfer. A plus forte raison ceux qui découpent des cadavres ! Toutefois, alors que ces préceptes font du meurtre un crime d'une extrême gravité, il est dit que mettre à mort un ennemi du Sutra du Lotus est un acte extrêmement méritoire. Et si tel est le cas, comment pourrait-on faire des dons et offrir son soutien à une personne de ce genre  ? C'est pour cela que le roi Sen'yo* fit exécuter cinq cents maîtres brahmanes, que le moine Kakutoku fit mettre à mort d'innombrables opposants au Dharma correct, et que le grand roi Ashoka condamna à mort 108000 non bouddhistes. Ces rois étaient considérés comme les plus valeureux de tout le Jambudvipa, et ce moine comme le plus sage parmi ceux observant les préceptes. Le roi Sen'yo renaquit par la suite sous la forme du Bouddha Shakyamuni ; le moine Kakutoku sous celle du bouddha Kashyapa, et le grand roi Ashoka fut reconnu comme ayant atteint la Voie.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimoto)

Sur tout le continent du Jambudvipa, on n'a encore jamais vu de monastère ou de pagode présentant l'image du Bouddha Shakyamuni du chapitre Juryo* (XVI) du Sutra du Lotus. Comment cette image pourrait-elle ne pas apparaître maintenant  ? Il serait trop long d'expliquer cela ici, je n'en dirai donc pas plus.
La bonne fortune inégalée (Minobu, 1l mai 1280, au seigneur Nishiyama)

vous dites : "J'ai récité une fois le Sutra du Lotus dans sa totalité, trente fois les chapitres Hoben* (II) et Jigage, trois cents fois le Jigage et cinquante mille fois le daimoku, Namu Myoho Renge Kyo." Et vous ajoutez : "Je me souviens avec reconnaissance du voyage de mille lieues, à travers montagnes et rivières, que moi, votre disciple, j'ai effectué pour recevoir de vous le daimoku du Dharma Merveilleux, et comment moins de trente jours plus tard la vie de mon père est arrivée à son terme." Vous dites encore : "Même si, malheureusement, il ne reste plus de son corps que des os blanchis dans le jardin de rosée (note) du Jambudvipa, et même s'il n'est plus que poussière indissociable de la terre, je suis persuadée que, sur le Pic du Vautour, son esprit connaît l'épanouissement de l'Éveil."
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu, 14 août.1280, à la dame d'Utsubusa)

Il y eut autrefois un roi nommé Rinda qui régnait sur le continent du sud, le Jambudvipa. De quoi se nourrissait ce roi  ? Du hennissement des chevaux blancs. En entendant le hennissement de chevaux blancs, il rajeunissait, son teint devenait éclatant, il avait l'esprit vigoureux
Réponse à la mère du seigneur d'Ueno (Minobu, octobre 1280 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Le Bouddha, étant véritablement respectable, ne mesure pas la sincérité en fonction de l'importance des dons. Par le passé, un garçonnet, du nom de Tokusho Doji, fit don d'un pâté d'argile au Bouddha et renaquit sous la forme du roi Ashoka qui régna sur la totalité du Jambudvipa.
Réponse à la dame Onichi (Minobu, 1280, à Onichi-nyo)

Celui qui offrit un pâté d'argile au Bouddha devint le roi de tout le continent de Jambudvipa (note). On aura beau multiplier les actions méritoires, si elles bénéficient à des imposteurs, elles ne pourront qu'aggraver le mal et ne produiront aucun bien. En revanche, même une personne ignorante du Dharma bouddhique et ne possédant que peu de choses, obtiendra un grand bienfait si elle fait un don à ceux qui défendent la vérité.
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)

 

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