|
Extraits de gosho sur |
|
|
Shariputra |
|||
Ceux qui se réclament de Shariputra observent la lune du haut du Pic
du Vautour (note) tandis que ceux qui adhèrent aux traditions d'Haklenayasha transmettent les enseignements du Mont Kukkutapada.
Comment, alors, quelqu'un peut-il dire que les doctrines de Shakyamuni
sont méprisées ou que les Trois
trésors du bouddhisme sont négligés ? Si une telle affirmation s'appuie sur la moindre preuve, j'aimerais
bien l'entendre précisément." Devadatta tua la nonne Utpalavarna qui était parvenue à l'état d'arhat ; et le vénérable Kokalika répandit de faux bruits sur Shariputra,
connu pour sa sagesse sans pareille. Cela fut encore bien pis lorsque
les cinq impuretés se
répandirent de plus en plus dans le monde ! Et maintenant,
à l'époque des Derniers
jours du Dharma,
la haine et la jalousie seront encore plus terribles à l'encontre
de ceux qui croient, si peu que ce soit, au Sutra du Lotus. Le vénérable Shariputra voulut enseigner la méditation
sur l'impureté du corps à un forgeron et la maîtrise
de la respiration à un blanchisseur. Au terme de 90 jours, ces
disciples n'avaient toujours pas acquis la plus petit notion de l'enseignement
du Bouddha. Au contraire, ils élaborèrent des conceptions
erronées et devinrent des personnes d'une incroyance incorrigible
(icchantika). Le Bouddha
enseigna la méditation sur la maîtrise de la respiration
à un forgeron et la méditation sur l'impureté du
corps à un blanchisseur et ils parvinrent immédiatement
à l'Éveil. Si même Shariputra,
considéré comme le premier en sagesse, ne parvenait pas
à comprendre les capacités des personnes à qui
il enseignait, combien plus difficile encore doit être cette compréhension
pour les maîtres ordinaires en cette époque des Derniers
jours du Dharma ! Des maîtres ordinaires ne pouvant pas comprendre les capacités
devraient enseigner à leurs disciples exclusivement le Sutra
du Lotus. Naturellement, l'intensité
de la foi est moindre et la joie
a considérablement diminué ; elle n'est plus comparable
qu'aux vagues notions qui peuvent se former dans l'esprit d'un enfant
de deux ou trois ans, ou aux perceptions d'une vache ou d'un cheval,
incapables de distinguer ce qui précède de ce qui suit.
Et pourtant, les bienfaits obtenus
par cette cinquantième personne sont cent, mille, dix mille, cent mille fois supérieurs à
ceux que peuvent obtenir, en étudiant d'autres sutras, des personnes
naturellement dotées d'excellentes capacités et d'une
sagesse supérieure, comme Shariputra, Maudgalyayana, Manjushri,
capables de réciter par cœur l'intégralité
du texte des divers sutras. L'ésoteriste
répondit : "J'ai la tête dure, je suis stupide et je
manque de connaissances. Néanmoins, j'aimerais citer un ou deux
passages, et m'efforcer de dissiper votre ignorance. Les enseignements
exotériques sont ceux qui furent exposés, à la demande
de Shariputra et d'autres disciples,
par un bouddha sous l'aspect du Corps
M/anifesté (note). Le moine Sunakshatra observait les deux cent cinquante préceptes,
maîtrisait les quatre niveaux
de méditation, avait mémorisé les douze
procédés de sutra ; et Devadatta connaissait parfaitement les 60 000 enseignements non bouddhiques, les
80000 enseignements bouddhiques et pouvait manifester 18 pouvoirs
surnaturels. Mais parce qu'ils avaient des connaissances et pas
la foi, on dit qu'ils sont maintenant dans la grande citadelle de l'enfer avici. Par contre, Mahakashyapa et Shariputra manquaient de
connaissances mais ils avaient la foi et c'est pourquoi le Bouddha leur
prédit qu'ils deviendraient des bouddhas appelés Lumière-éclatante
et Fleur-lumineuse. Mais, parce que
certains vestiges de leurs crimes demeurent, ils sont facilement enclins
à dénigrer le Dharma
correct et à parler avec mépris de personnes de sagesse,
commettant ainsi de nouvelles offenses au Dharma. Par exemple Shariputra,
bien qu'il soit parvenu à l'étape d'arhat,
se laissait parfois emporter par la colère. Tous les malfaiteurs du monde, motivés par l'appât du gain
et des dons, se sont rassemblés autour de lui et se sont mis
à le suivre. Ils ne commettent aucune bonne action mais, en utilisant
des pouvoirs occultes, ils attirent à eux des gens comme Mahakashyapa, Shariputra et Maudgalyayana." En étudiant
le Sutra du Lotus, on y lit diverses prédictions : Shariputra deviendra l'Ainsi-Venu "Fleur lumineuse"*; Mahakashyapa,
l'Ainsi-Venu "Lumière éclatante"*; Il serait
totalement impossible, j'en suis persuadé, que de grands auditeurs-shravakas,
tels que Shariputra et Maudgalyayana,
abandonnent jamais une personne, quelle qu'elle soit, qui a respecté
l'un des enseignements sacrés exposés de son vivant par le Bouddha. Mais ils éprouvent
sans doute une certaine rancune envers les divers sutras enseignés
avant le Sutra du Lotus, car on y trouve à leur encontre
quelques remontrances sévères : "Au coeur de l'enseignement
du Bouddha... ils sont comme des graines qui ne pourront plus germer."(réf.) On lit toujours dans le Sutra : "Dans l'une de ses
vies futures, Shariputra deviendra
un bouddha du nom de Padmaprabha."(réf.) Toutes sortes de personnes mauvaises, dans l'attente de
profits et d'aumônes, se sont regroupées autour de lui et
sont devenues ses adeptes. [Ce sont des gens qui ne pratiquent pas le
bien mais qui se servent, au contraire, de formules magiques et de sortilèges
pour attirer des hommes tels que] Mahakashyapa, Shariputra et Maudgalyayana."
Voilà qui illustre bien le sens du passage : "Puisque
haines et jalousies abondent déjà du vivant du Bouddha". Quand arriva la prédication des huit chapitres de la doctrine des états terrestres* du Sutra du Lotus, ils entendirent le Dharma qu'ils n'avaient jamais entendu. Ces êtres devinrent alors des disciples. Dès le Parc aux Cerfs, Shariputra, Maudgalyayana et autres furent des disciples qui ressentirent pour la première fois la production d'Éveil. Certains de ses disciples comme Mahakashyapa, Ananda, Shariputra, Maudgalyayana, et d'innombrables
autres se battirent en première ligne, du vivant du Bouddha,
mettant les ennemis en fuite, les tuant, les blessant, ou éprouvant
du plaisir à se battre. Puisque les plus grandes oppositions
au Dharma prévalent à travers tout le pays, le Grand
Dharma suprême se répandra sans aucun doute. Quel regret
pourriez-vous encore conserver ? Même si vous n'êtes
pas le vénérable Mahakashyapa,
vous devriez sauter de joie ! Même si vous n'êtes pas Shariputra, vous devriez vous
lever et danser ! Au degré
supérieur se trouvent les auditeurs-shravakas.
Les auditeurs-shravakas sont ceux qui, comme Shariputra ou Mahakashyapa, non contents
d'observer les deux cent cinquante préceptes et de pratiquer
la méditation libre de
toute illusion, ont profondément médité sur la souffrance, la non-substantialité,
la non-permanence et le
non-soi. Ils ont éliminé toutes les illusions de la pensée et du désir liées au monde des trois
plans, et peuvent se déplacer tout à fait librement
dans l'eau ou le feu. Le
Bouddha Shakyamuni s'adressa à Shariputra et à Maitreya, leur enseigna
le Sutra Vairocana* en l'appelant Sutra du Lotus et
en omettant l'enseignement des mudra et des mantra dharani*,
n'exposant ainsi que la théorie. De plus,
si le Bouddha n'était pas apparu en ce monde, alors, dans tout
le système de mondes majeur,
à l'exception de Shariputra et de Mahakashyapa, tous les
êtres humains auraient sombré dans les trois
mauvaises voies. Nichiren
considère que cela se produisit parce que Shubhakarasimha* était à l'origine un pratiquant du Sutra du Lotus ; mais quand il lut le Sutra Vairocana* il déclara
que ce dernier lui était supérieur. De même, ce
n'est pas pour avoir commis les cinq
forfaits ou les dix
mauvaises actions que Shariputra, Maudgalyayana et d'autres
furent condamnés à errer dans les mauvaises
voies pendant la durée de sanzen-jintengo ou de gohyaku-jintengo. Pas
davantage pour avoir commis l'une de huit
actions rebelles. Ce fut parce qu'ils rencontrèrent une
personne à l'influence néfaste, et rejetèrent
le Sutra du Lotus pour croire aux enseignements
provisoires. "Ils
seront respectés et révérés comme des ahrats dotés des six pouvoirs mystiques."(réf.) Ce passage décrit les ennemis du Sutra du Lotus.
Il indique que le dirigeant du pays respectera des hommes qui, tout
en observant rigoureusement les Deux
cent cinquante préceptes, et tout en paraissant comparables
à Mahakashyapa et à Shariputra, s'efforceront
d'éliminer le Pratiquant du Sutra du Lotus. A ces persécutions
qui se produisirent longtemps avant que le Bouddha n'enseigne le Sutra
du Lotus s'en ajoutèrent d'autres plus tard, lorsqu'il exposa
le Sutra lui-même. [Ce furent les doutes (note) qui s'élevèrent
lorsque Shakyamuni révéla que] pendant quarante et quelques
années, Shariputra, Maudgalyayana et les grands
bodhisattvas avaient été en fait de Grands
ennemis s'opposant à la propagation du Sutra du Lotus (note). Shariputra et Maudgalyayana subirent de graves persécutions (note). Kalodayin fut enseveli sous
du crottin de cheval. Le Bouddha fut contraint de survivre pendant 90
jours, tout un été, en mangeant du fourrage pour chevaux.
Il s'agit de l'une des neuf grandes
épreuves du Bouddha. Shariputra, Maudgalyayana, Mahakashyapa étaient de grands arhats ayant acquis les trois formes de clairvoyance et les six
pouvoirs mystiques. De plus, ils étaient des bodhisattvas
qui, en écoutant le Sutra
du Lotus, étaient parvenus à la première* des dix étapes
de développement* et à la première* des dix étapes de
sécurité*, où
l'on perçoit que rien ne naît ni ne s'éteint. Pourtant,
même eux se sentirent incapables d'endurer les grandes persécutions
qui attendent celui qui propage le Sutra du Lotus dans ce monde
saha à l'époque des Derniers
jours du Dharma,
et reculèrent devant cette tâche. A ce moment-là, tous ceux qui avaient entendu les enseignements
exposés par le Bouddha pendant plus de quarante ans - Shariputra, Maudgalyayana et les douze
mille auditeurs-shravakas - Manjushri, Maitreya et les autres quatre-vingt
mille bodhisattva ; les milliards de rois-faisant-tourner-la-roue ; un nombre incalculable d'êtres célestes tels que Bonten et Taishaku - tous s'écrièrent
à propos des enseignements qu'ils avaient reçus auparavant : "Nous nous désolions de penser que nous n'obtiendrions jamais
la sagesse incommensurable de l'Ainsi-Venu."(réf.) Mais après
avoir entendu le Bouddha enseigner le Sutra du Lotus, ils se
réjouirent en disant : "Nous avons obtenu le joyau suprême
sans même l'avoir recherché ! "(réf.) Les cinq
caractères du Titre du Sutra
du Lotus sont inscrits au centre de la Tour
aux Trésors, tandis que les quatre Rois du Ciel sont assis aux quatre coins. Les bouddhas Shakyamuni
et Taho, ainsi que les quatre guides
des bodhisattvas Surgis de Terre,
sont en haut sur le même rang. Assis au-dessous d'eux, se trouvent
les bodhisattvas Fugen et Manjushri, ainsi que des auditeurs-shravakas parmi lesquels Shariputra et Maudgalyayana. Parmi
ceux qui propagent ce Sutra dans les Derniers
jours du Dharma, qui peut se comparer à Shariputra, Mahakashyapa, Kannon, Myoon*, Manjushri et Yakuo ? Shariputra et Mahakashyapa,
personnes des deux véhicules,
avaient détruit toutes les illusions de la pensée et du désir, se libérant ainsi des six voies. Les autres, tous
bodhisattvas, avaient vaincu les quarante
et une illusions. Ils étaient aussi près de la perfection
que la lune, à la saison des moissons, la veille de la pleine
lune. Néanmoins, le Bouddha Shakyamuni ne voulut confier la mission de propagation à aucune de ces personnes, préférant
en donner la responsabilité aux bodhisattvas Surgis
de Terre. Ainsi,
pour atteindre la bodhéité, Shariputra pratiqua les austérités
de bodhisattva pendant soixante kalpa,
mais il finit par céder devant les obstacles et retomba dans
les voies des deux véhicules. Concernant l'origine des cérémonies
appelées urabon : il y
eut, parmi les disciples du Bouddha, un homme du nom de vénérable Maudgalyayana. Sa maîtrise
sans égale des pouvoirs transcendantaux le mettait, parmi les
disciples, sur le même plan que Shariputra,
sans égal par la sagesse. Tous deux étaient comparables
au soleil et à la lune côte à côte au-dessus
du Mont Sumeru, ou aux ministres de la Gauche et de la Droite,
au service d'un grand roi. L’Éveillé enseigna que celui qui faisait l’offrande
à Kasyapa, Shariputra ou Maudgalyayana avant le Sutra du Lotus, tomberait dans les trois
mauvaises voies, car leur cœur était alors inférieur
au cœur des chiens ou des renards. Ces quatre
grands auditeurs gardaient les deux cent cinquante préceptes
comme un diamant. Ils montraient les trois mille maintiens dignes des
moines aussi brillamment que la lune lorsqu’elle est pleine. Pourtant,
l’Éveillé parla d’eux de cette manière critique
tant qu’ils ne gardèrent pas le Sutra de la fleur du
Dharma. Au roi Myoshogon,
attaché à des conceptions erronées, aussi bien
qu'à Shariputra dont
la compréhension était correcte, il fut prédit
en toute impartialité qu'ils atteindraient la bodhéité.
Car comme il est dit dans le passage cité précédemment : "Il n'en est pas un seul qui ne puisse atteindre la bodhéité." Il ne leur restait plus que cinq mesures de riz, assez pour leur permettre
de survivre pendant cinq jours. A ce moment-là, cinq hommes - Mahakashyapa, Shariputra, Ananda, Rahula et le Bouddha Shakyamuni - vinrent l'un après l'autre demander
l'aumône, et les cinq mesures de riz leur furent données.
A dater de ce jour, Sudatta devint l'homme le plus riche de toute l'Inde,
et il fit construire le monastère Jetavana.
Vous devriez comprendre, d'après cet exemple, toutes les situations
semblables. |
|||
|
Retour au dictionnaire |