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Extraits de gosho sur |
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opposition
(offense) au Dharma - dénigrer (calomnier) le Dharma, le Sutra
du Lotus |
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Il n’existe
pas de Dharma du bouddha en dehors de ces douze liens
causaux qui sont
le Sutra du Lotus. Le savoir est se connaître. Ne pas le
savoir revient à offenser le Dharma. C’est ce que signifie
“Si certains, sans y prêter foi, calomnient ce Sutra,
ils briseront alors l’ensemble des graines de bodhéité de ce monde.”(réf.)
Il n’existe pas de bouddha, il n’y a pas de Sutra
du Lotus ailleurs et séparément de nous. [...]
Aussi, ceux qui ne croient pas dans le Sutra du Lotus
et l’offensent, tournent le dos à tous les bouddhas,
tournent le dos à toutes les divinités, se détournent
de leurs parents, s’opposent au souverain et au
maître. Ils s’opposent aux montagnes, s’opposent
aux océans. Ils s’opposent au soleil et
à la lune, s’opposent par conséquent
à toutes les choses. En
naissant dans la famille d'un meurtrier, d'un voleur, d'une personne
qui transgresse les règles de bonne conduite ou qui offense
le Dharma correct, même si l'on n'a pas soi-même
commis ces crimes, on partage, en réalité, le karma de ceux
qui en sont coupables. Par contre,
dans les Trois périodes,
aux époques du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers
jours du Dharma, il ne faut jamais faire d'offrandes à
des personnes qui s'opposent au Sutra du Lotus, qu'elles
observent les préceptes, les transgressent ou les ignorent totalement.
Si des offrandes sont faites à ceux qui s'opposent au Sutra
du Lotus, inévitablement les trois
calamités et les sept
désastres frapperont le pays et ceux qui font ces dons tomberont
dans la grande citadelle de l'enfer avici. Ignorer
la suprématie [du Sutra du Lotus] et prétendre
que d'autres sutras le valent, c'est commettre la pire de toutes les offenses
au Dharma un crime majeur, de la plus grande gravité.
Aucune comparaison ne peut en donner une juste image. Les bouddhas, en
dépit de tous leurs pouvoirs magiques de transformation, ne finiraient
jamais d'en décrire les conséquences, et toute la sagesse
des bodhisattvas serait incapable d'en évaluer l'énormité.
Ainsi, il est écrit dans le chapitre Hiyu* (III)
du Sutra du Lotus : "Un kalpa
ne suffirait pas pour expliquer toute la gravité de cette faute."
Ce passage signifie que l'on pourrait s'efforcer de décrire pendant
tout un kalpa la faute d'une
personne s'opposant, ne serait-ce qu'une fois, au Sutra du Lotus,
sans jamais parvenir à en mesurer l'importance. Celui qui
ne tient pas compte des avertissements de ce Sutra, n'est-ce
pas, concrètement, comme s'il coupait la langue des bouddhas
et trompait les personnes de mérite et les sages ? Cette offense
est vraiment effrayante. Ainsi, dans le deuxième volume, il est
dit : "Celui qui refuse d'avoir foi en ce Sutra et, au
contraire, s'y oppose, détruit immédiatement les
graines qui permettent de devenir bouddha en ce monde."(réf.)
Le sens de ce passage est que, si l'on s'oppose ne serait-ce qu'à
un vers ou une phrase de ce Sutra, on se rend coupable
d'un crime aussi grave que le meurtre de tous les bouddhas des dix
directions dans les trois phases
de la vie. Si la foi
d'une personne est pure, même si elle n'a aucune connaissance du
bouddhisme ou ne possède que des capacités médiocres,
elle doit être considérée comme une personne dont
les vues sont correctes. Tandis que, même s'il a quelque connaissance
du bouddhisme, celui qui n'a pas la foi est, en réalité,
semblable à ceux qui offensent le Dharma et aux
icchantika. [...] Quatre sortes
de personnes ont d'ordinaire de grandes difficultés à atteindre
la bodhéité. D'abord, celles chez qui domine la tendance
aux états d'auditeurs-shravakas
et de pratyekabuddhas ; en
deuxième lieu, les icchantika ; troisièmement, celles qui sont attachées à la doctrine
du rien (note) ; et, quatrièmement, celles qui offensent le Dharma correct.
Mais, grâce au Sutra du Lotus, toutes ces personnes sont
capables d'atteindre la bodhéité. Toutefois,
si nous étudions de plus près le bouddhisme, nous voyons
qu'il y a des distinctions à établir entre Mahayana
et Hinayana, enseignements
provisoires et définitifs,
ou entre divers enseignements en fonction de l'ordre dans lequel ils ont
été exposés. Ceux qui se trompent sur ces points
tomberont dans des conceptions erronées et même s'ils pratiquent
le bouddhisme, leur offense est plus grave que les dix
mauvaises actions ou les cinq
forfaits. C'est pourquoi ceux qui préfèrent au monde
profane la recherche de la Voie
bouddhique devraient avant tout bien comprendre [ces critères
d'évaluation]. Sinon, ils connaîtront le même sort
que le moine Kugan et d'autres personnes
ayant offensé le Dharma. Tous ceux qui, dans tous les mondes des dix
directions, ont commis l'une ou l'autre des dix
mauvaises actions, des cinq
forfaits, qui ont commis la lourde offense de s'opposer
au Dharma correct ou d'autres crimes graves et qui ont été
chassés de ces mondes par les divers bouddhas, ont été
rassemblés ici, sur cette terre saha,
par le Bouddha Shakyamuni. Ces gens, ayant expié leurs crimes après
être tombés dans les trois
mauvaises voies et dans l'enfer avici, ont pu renaître
dans les mondes des hommes et le
monde du ciel. Mais, parce
que certains vestiges de leurs crimes demeurent, ils sont facilement
enclins à dénigrer le Dharma correct et
à parler avec mépris de personnes de sagesse, commettant
ainsi de nouvelles offenses au Dharma. [...] Ainsi, le Sutra
du Nirvana, enseigné par Shakyamuni aux derniers
instants de sa vie dans le bosquet de shala,
prédit l'apparition de personnes effrayantes qui commettront des
fautes plus graves que les dix mauvaises actions ou les cinq
forfaits, ceux que l'on appelle des icchantika
qui s'opposent au Dharma. Nous y lisons aussi que ces
personnes ne se trouveront nulle part ailleurs que parmi les sages qui
observent les deux cent cinquante
préceptes, ceux qui revêtent la triple
robe du moine bouddhiste et portent le bol
à aumônes. Dans les passages
du Sutra du Lotus [cités plus haut], ce n'est pas à
l'égard du Bouddha lui-même que s'exprime l'hostilité.
Mais plutôt, comme l'explique Zhiyi
[c'est au Sutra du Lotus lui-même que s'opposent]
"les divers auditeurs-shravakas,
pratyekabuddhas et bodhisattvas
qui ne s'attachent qu'au bouddha à l'Éveil récent
(note)." (réf.)
Autrement dit, tous ceux qui ne manifestent aucun désir
d'entendre le Sutra du Lotus ou de croire en son enseignement,
ou qui disent qu'il ne convient pas à leurs capacités, même
s'ils ne le critiquent pas nommément, doivent être considérés
comme des personnes éprouvant rancune et hostilité
[à l'égard du Dharma]. Ceux qui doutent
du Sutra du Lotus et s'y opposent "détruisent
immédiatement la graine de la bodhéité en ce monde."(réf.)
Parce qu'ils se privent de la possibilité d'atteindre la bodhéité,
ils ne partagent pas l'héritage ultime de la foi. Bouddha Shakyamuni
apparut en ce monde Saha et entreprit
de l'enseigner. Mais le Roi-Démon
du sixième Ciel, manifestation de l'obscurité
fondamentale, s'est emparé de nombreuses personnes, les poussant
à haïr le Bouddha et à s'opposer à son
enseignement. A l'aube des
Derniers jours du Dharma, les personnes mauvaises qui calomnieraient
le Dharma rempliraient la terre ; le Bouddha rejeta donc l'offre
solennelle, préférant faire appel aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Il leur confia Namu Myoho
Renge Kyo pour le salut de l'humanité toute entière.
Dans le chapitre Yujutsu*
(XV), le bodhisattva Maitreya
demande au Bouddha Shakyamuni : "Nous croyons qu'il n'est pas un seul
des enseignements du Bouddha qui soit mensonger, quels que soient ceux
à qui il s'adresse, et nous savons que sa sagesse pénètre
tout. Mais si, après votre mort, des bodhisattvas encore peu avancés
dans leur foi entendent dire que les bodhisattvas Surgis-de-Terre sont les disciples primordiaux du Bouddha, ils refuseront
de le croire et commettront peut-être la grave faute de calomnier
le Dharma du vénérable Bouddha ! [...] "L'enfant malade" mentionné dans
le Sutra du Nirvana
représente ceux qui calomnient le Sutra du Lotus
à l'époque des Derniers jours du Dharma. Et la phrase du
Bouddha : "Et maintenant je laisse ce bon remède ici"
s'adresse spécifiquement à ceux qui "pensent que ce
remède n'a pas bon goût malgré sa belle couleur et
son parfum exquis". Ceux qui adhèrent
au Hinayana rejettent le Mahayana,
et ceux qui adhèrent aux enseignements
provisoires attaquent les enseignements justes, jusqu'à ce
que le pays soit empli de personnes qui offensent le Dharma. Dans ce mauvais
pays, le dirigeant, ses ministres, et le peuple dans
son ensemble, tous calomnient
le Dharma correct. Ils se sont opposés au véritable
enseignement du Bouddha et révèrent des mauvais
moines et des doctrines erronées. Il y a de
graves fautes de toutes sortes : les dix
mauvaises actions, les quatre
transgressions majeures, les six
fautes principales, les huit
fautes majeures, les dix fautes
majeures, les cinq forfaits
condamnant à l'enfer avici, ainsi que l'opposition
au Dharma correct et l'incroyance
incorrigible. Mais maintenant,
nous sommes entrés dans l'époque
des Derniers jours du Dharma et les remèdes proposés
par ces écoles ne guérissent plus les maladies des hommes.
De plus, tous les Japonais sont devenus des icchantika
qui commettent de graves offenses au Dharma. Le Japon
regorge de personnes dont le crime est pire que d'avoir tué père
ou mère, fomenté une rébellion ou fait couler le
sang du Bouddha. Puis le Bouddha
fit cette déclaration extraordinaire : "Il ne faudra pas propager
[le Dharma] dans les premiers mille ans qui suivront ma disparition, à
l'époque du Dharma correct ni pendant les mille ans de l'époque
du Dharma formel. Au début de l'époque des Derniers
jours du Dharma, le monde entier sera empli de moines qui s'opposeront
au Dharma. C'est pourquoi les divinités
célestes se mettront en colère, des comètes
traverseront le ciel et des séismes
secoueront la terre comme de grandes vagues. Le roi Virudhaka
qui tua des disciples du Bouddha, mourut brûlé lors d'une
beuverie à bord d'un bateau ; et Devadatta
qui avait offensé le Bouddha, tomba vivant dans
les flammes de l'enfer avici. Les grands
événements ne sont pas annoncés par de petits présages.
Un grand mal est toujours suivi d'un grand bien. Puisque les plus grandes
oppositions au Dharma prévalent à travers tout
le pays, le Grand Dharma suprême se répandra sans aucun doute.
Le Bouddha
Shakyamuni lui-même tira une langue qui n'avait jamais dit le moindre
mensonge jusqu'à ce qu'elle atteigne le ciel
Akanishtha. Il déclara que dans la cinquième
période de cinq cents ans [après sa disparition], au
moment où les enseignements bouddhiques seraient sur le point de
disparaître, le bodhisattva Jogyo
apparaîtrait avec les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo,
et les administrerait, comme un remède bénéfique
à des lépreux, aux icchantika
et à ceux qui s'opposent au Dharma. Il y a divers
degrés d'opposition au Dharma. Même parmi ceux qui
croient dans les enseignements du Sutra du Lotus et les pratiquent,
rares sont ceux qui les respectent totalement, par la pensée comme
par l'action. Mais ceux qui ont commis des offenses mineures envers le
Dharma bouddhique ne recevront pas de graves rétributions. La force
de leur foi efface leurs fautes aussi aisément qu'une inondation
éteint un petit feu. Parce que
Devadatta blessa le Bouddha,
la terre s'entrouvrit et l'engloutit vivant. La gravité
d'une offense dépend de la qualité de celui qu'elle
touche. [...] Aujourd'hui,
au Japon, partout on entend déclarer : "Je crois au Sutra
du Lotus." "Moi aussi, je crois au Sutra du Lotus."
A entendre tous ces gens parler, on pourrait penser qu'il n'y a pas une
seule personne qui s'oppose au Dharma. Mais le passage
du Sutra que je viens de citer indique que, à l'époque
des Derniers jours du Dharma, ceux
qui s'opposeront au Dharma seront assez nombreux pour occuper toutes les
terres des dix directions,
tandis que ceux qui croiront dans le Dharma correct seront
aussi peu nombreux que les grains de sable pouvant tenir sur un ongle.
Ce que disent les gens d'aujourd'hui et ce que dit le Sutra est
aussi différent que le feu de l'eau. Les gens, de nos jours, au
Japon, disent que seul Nichiren s'oppose au Dharma. Mais
le Sutra dit qu'il y aura plus d'opposants au Dharma
que la terre entière ne peut en contenir. J'ai exposé
le Dharma pour éviter à tous les êtes de tomber dans
l'enfer avici
auquel les condamne leur opposition au Sutra du Lotus. Mais il [le
Bouddha] savait que les simples mortels, sans aucun désir de rechercher
cet enseignement, non seulement ne le croiraient pas mais s'y
opposeraient. Aussi, afin d'élargir graduellement leurs
capacités, il consacra d'abord plus de quarante années à
enseigner les sutras Kegon*,
Agama*,
Hodo*
et Hannya*,
pour ne révéler qu'à la fin le Sutra du Lotus. Car en décrivant
les cinq étapes de la pratique
à l'intention de ceux qui vivraient après la disparition
du Bouddha, le Sutra mentionne ceux qui [en entendant ce Sutra]
"sans s'y opposer, sans le dénigrer, éprouvent
au contraire un sentiment de joie."(réf.)
En particulier,
parmi les quarante-huit vœux mentionnés
par le moine Hozo dans le Sutra Muryoju, que Shandao
aussi bien que Honen révèrent,
le dix-huitième vœu est "Si je devais atteindre la bodhéité
(...) à la seule exception de ceux qui commettent les cinq
forfaits ou qui s'opposent au Dharma correct".
Cela signifie certainement que, même si le voeu originel du bouddha
Amida se réalise, et permet
à une personne de renaître dans la Terre
pure, ceux qui s'opposent au Dharma correct ne pourront
pas renaître sur la terre du bouddha Amida.
Or, dans le deuxième volume du Sutra du Lotus, on lit
: "Ceux qui refusent d'avoir foi en ce Sutra et au contraire
s'y opposent (...) après leur mort, tomberont dans l'enfer avici." Si maître
et disciple prient avec des esprits différents, leurs prières
seront aussi futiles que d'essayer d'allumer un feu sur de l'eau. Même
s'ils prient d'un même coeur, leurs prières ne seront pas
exaucées s'ils ont pendant longtemps calomnié le
véritable bouddhisme en adhérant à des enseignements
inférieurs. Finalement, tous deux iront à leur perte. Même
parmi ceux qui adhèrent au Sutra du Lotus et le respectent
à la lettre, certains éprouvent du ressentiment à
l'égard du Pratiquant
du Sutra du Lotus, soit par avidité, colère ou
ignorance, soit pour des raisons profanes, ou en raison de l'un ou l'autre
de ses actes. Bien que de telles personnes croient au Sutra du Lotus,
elles n'obtiendront pas le bienfait de la foi,
mais recevront au contraire une rétribution négative. Cela
s'explique ainsi : si un fils désobéit à son père
et à sa mère, il agit de manière contraire à
la piété filiale, sauf s'ils complotaient une rébellion.
Même si un père vole à son fils une épouse
adorée, ou si une mère vole à sa fille son époux
chéri, si le fils ou la fille s'écartent, si peu que ce
soit, du chemin de la piété filiale, ils créeront
des causes qui leur vaudront d'être abandonnés par le Ciel
en cette vie, et de tomber dans l'enfer avici dans la vie suivante.
Encore plus grave est le fait de s'opposer à un bon dirigeant,
qui est supérieur à un père ou à une mère.
Et il est encore plus grave de s'opposer à un maître profane,
qui est cent mille milliards de fois supérieur à ses parents
ou à son souverain. Quelle n'est donc pas la gravité de
l'offense qui consiste à s'opposer à un maître bouddhiste
qui a abandonné le monde séculier ! Plus terrible
encore est le crime qui consiste à s'opposer à celui qui
propage le Sutra du Lotus ! Lorsque l'on
étudie le Sutra du Lotus, il y a trois points qu'il faut
comprendre. Le premier concerne ceux qui s'opposent au Dharma.
Les moines Agramati* et Kugan,
le savant-maître Vimalamitra*
et le brahmane Daiman* en sont des exemples.
Ils n'avaient, pour vêtir leur corps, que la triple
robe, n'élevaient qu'un seul bol
à aumônes à hauteur de leurs yeux, et observaient
scrupuleusement les deux cent cinquante préceptes.
Mais ils étaient en fait des ennemis du Mahayana
et, pour finir, tombèrent dans la grande citadelle de l'enfer avici. Quand j’observe
attentivement l’aspect du monde, je vois des hommes, affirmant avoir
foi en ce Sutra et tenant dans leurs mains les rouleaux du Sutra,
s’opposer pourtant à son cœur et ne
pouvant ainsi échapper aux mauvaises
voies. Mais
qu'est-ce en réalité que l'opposition au Dharma correct ? Quand les non bouddhistes calomnient le bouddhisme, quand
les adeptes du Hinayana attaquent
le Mahayana, quand les adeptes
du Mahayana provisoire*
dénigrent le Mahayana définitif*,
ou quand le Mahayana définitif*
cherche à s'allier avec le Mahayana
provisoire*
- en définitive, chaque fois que ce qui est supérieur est
désigné comme inférieur - de tels actes sont contraires
au Dharma, et peuvent être appelés "opposition
au Dharma correct". |
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voir également : opposition au Dharma | |||