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Extraits de gosho sur |
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Kannon - Kanzeon |
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Qu'il est pénible
de les voir inutilement encourager de telles croyances erronées.
Il en résulte que, du souverain au plus humble paysan, tout le
monde croit qu'il n'existe pas de sutra valables en dehors des trois
sutras de la Terre pure, et qu'il n'y a aucun autre bouddha que
le bouddha Amida et ses deux parèdres
[Kannon et Seishi]. Le bouddha Amida et les divers autres bouddhas ont fait le voeu de bienveillance.
Pour cette raison et peut-être avec une certaine honte (note) ils ont fait leur apparition
en ce monde Saha, le bouddha Amida proclamant ses quarante-huit voeux et le bouddha Yakushi*,
ses douze grands voeux. Avalokitesvara (Kanzeon), ainsi que d'autres bodhisattvas venus d'autres terres ont
fait de même. Mais comme
il est devenu évident que le Bouddha Shakyamuni atteignit l'Éveil
dans le passé illimité, il est certain que les bodhisattvas
Nikko et Gakko, acolytes du bouddha Yakushi* de l'Est, les bodhisattvas Kannon et Seishi, acolytes du bouddha Amida de l'ouest, ainsi que les disciples de tous les bouddhas des mondes des
dix directions et les grands bodhisattvas, disciples du bouddha Vairocana* mentionnés dans les sutras Vairocana* et Kongocho*,
tous sont les disciples du Bouddha Shakyamuni. Le vénérable Mahakashyapa qui vit sur le Mont Keisoku [Kukkutapada] ; Manjushri
qui vit sur le Mont Shoryo [Clarté et douceur] ; le bodhisattva Jizo qui réside dans le monde Kharadiya et Kannon qui vit sur le Mont Potalaka ; le bodhisattva Maitreya qui réside au Ciel Tushita ; Nanda et les innombrables autres rois-dragons et rois asura qui vivent au fond des mers ; Taishaku qui réside au Ciel Trayastrimsha ; Bonten qui se trouve au Ciel Akanishta ; Makeishura qui vit dans le sixième
Ciel, les quatre Rois du Ciel,
qui se trouvent sur les pentes du Mont Sumeru ; Nitten, Gatten et les multitudes d'étoiles apparaissant devant nos yeux et brillant
au-dessus de nos têtes ; les divinités des fleuves et des
cours d'eau, et les divinités de la montagne : tous faisaient
partie de l'honorable Assemblée quand fut exposé le Sutra du Lotus. Ceux qui atteignirent la bodhéité
grâce à l'enseignement
essentiel* sont incomparablement plus nombreux que ceux qui l'atteignirent grâce
à l'enseignement théorique*.
Les premiers sont comparables à l'océan et les seconds
à une goutte d'eau, les uns à une grande montagne et les
autres à un grain de poussière. De plus, un bodhisattva
de l'enseignement essentiel est de loin supérieur à
tous les bodhisattvas de l'enseignement
théorique, qu'il s'agisse de Manjushri,
de Kannon ou de tout autre dans
l'univers. La différence entre eux est encore plus grande qu'entre Taishaku et un singe. Le bodhisattva Yakuo apparut sous la forme du Grand-maître* Zhiyi*,
le bodhisattva Kanzeon prit celle
du Grand-maître* Huisi,
et le bodhisattva Maitreya prit
l'apparence de Fudaichi. Le vénérable
Shakyamuni, en présence du bouddha Taho et de tous les autres bouddhas qui étaient ses émanations venus des dix directions,
a laissé un grand médicament, les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo pour les hommes qui vivraient à l'époque
des Derniers jours du Dharma.
Il refusa de transmettre ces caractères à Hoe, Kudokurin, Kongosatta, Fugen, Mahjushri, Yakuo et Kannon et encore moins à Mahakasyapa,
ou toute autre personne des deux véhicules.
Par contre, quatre grands bodhisattvas, au nombre desquels Jogyo, avaient été
les disciples du Bouddha Shakyamuni depuis le passé de gohyaku
jintengo*, sans avoir
jamais oublié un seul instant le Bouddha. Shakyamuni les convoqua
et leur transmit ces caractères de Myoho Renge Kyo. Après quoi, le Bouddha
Shakyamuni ôta sa robe couverte de poussière, ouvrit la Tour aux Trésors et s'assit
à côté du bouddha Taho.
Ce fut comme si le soleil et la lune apparaissaient côte à
côte dans un ciel bleu, ou comme si Taishaku et le Roi né par le sommet
du crâne prenaient place ensemble dans le Palais de la Bonne
Loi. Manjushri et les bodhisattvas
de ce monde, aussi bien que Kannon et les bodhisattvas des autres mondes, se rassemblèrent dans
l'espace ouvert des dix directions comme autant d'étoiles peuplant le ciel. Les trente-trois
manifestations du bodhisattva Myoon* et les trente-trois manifestations du bodhisattva Kannon constituent des preuves supplémentaires. Car, comme il est dit
dans le commentaire de Zhanlan* : "S'ils n'avaient pas obtenu le pouvoir mystérieux de la parfaite
liberté d'action donné par la méditation sur le Sutra
du Lotus, comment pourraient-ils se manifester en ces trente-trois
corps différents ? "(réf.) Des bodhisattvas
tels que Manjushri, vivant
dans le Monde doré, le bodhisattva Maitreya,
dans le palais du Ciel Tushita, Kannon sur le Mont Potalaka et Yakuo, qui avait été
le disciple du bouddha Nichigatsu
Jomyotoku, tous exprimèrent leur désir de propager
[la foi en] ce honzon de l'époque des Derniers
jours du Dharma mais le Bouddha a refusé. Tous ces bodhisattvas
étaient connus pour leur sagesse et leurs profondes connaissances,
mais ils n'avaient entendu l'enseignement du Sutra du Lotus que depuis peu de temps [et la compréhension qu'ils en avaient
était donc encore limitée]. Ainsi, ils ne seraient pas
capables d'endurer les grandes persécutions de l'époque
des Derniers jours du Dharma. Quand le bodhisattva Jogyo sortit
de terre, d'autres bodhisattvas comme Maitreya, Manjushri, Kanzeon et Yakuo, bien que libérés
des premiers quarante et unième et quarante-deuxième niveaux
d'ignorance, n'avaient pas totalement éliminé le niveau
le plus profond, celui de l'obscurité
fondamentale. Par conséquent on pourrait les qualifier d'ignorants
qui ne comprirent pas que le bodhisattva Jogyo était apparu pour propager largement Namu
Myoho Renge Kyo, principe caché entre les lignes du chapitre Juryo* (XVI), à l'époque des Derniers
jours du Dharma Le bodhisattva Kanzeon, sur le Mont Potalaka,
fut un bon ami bouddhique pour Zenzai
Doji ; mais si le bodhisattva lui enseigna les deux doctrines des enseignements spécifique
et global, il ne lui révéla pas l'enseignement pur
et parfait du Sutra du Lotus. Mais le coeur des enseignements sacrés en quatre vingt-mille
corbeilles, et l'oeil même du Sutra du Lotus, les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, il ne les confia pas à Mahakashyapa ou à Ananda,
et ne les transmit pas non plus aux grands bodhisattvas Manjushri, Fugen, Kannon, Maitreya, Jizo ou Nagarjuna. Ces grands bodhisattvas
l'auraient souhaité et lui en firent la requête, mais le
Bouddha n'y consentit pas. [De plus le Sutra du Lotus affirme] que le Pratiquant de ce Sutra sera protégé par les innombrables
bodhisattvas Surgis-de-Terre, les
bodhisattvas Manjushri et Kannon, Bonten, Taishaku,
les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel et les dix Filles-démones. Il
n'y a donc pas d'autre moyen d'atteindre la bodhéité
que de pratiquer le Sutra du Lotus, car c'est le seul écrit
qui dévoile la vérité du passé comme de
l'avenir. Les enseignements
des huit et neuf écoles (note) diffèrent les uns des autres, mais, d'un point de vue général,
nous voyons que, dans la majorité des cas, les fondateurs et
maîtres de ces écoles ont récité le nom du
bouddha Amida. Viennent ensuite,
par ordre d'importance, ceux qui récitèrent le nom du
bodhisattva Kannon, ceux qui invoquèrent
le nom du Bouddha Shakyamuni, suivis par ceux qui psalmodièrent
le nom de Vairocana, de Yakushi* ou d'un autre bouddha. Mais, pour une raison quelconque, aucun d'eux
n'a jamais récité le Titre du Sutra du Lotus,
le coeur même et l'essence de l'enseignement dispensé par
le Bouddha tout au long de sa vie. Dans ces conditions, comment
pourrait-on croire que le bouddha Amida prit la forme d'un moine, et apparut en rêve à Shandao pour lui confirmer la véracité de ses commentaires ? Le bouddha Amida n'était-il
pas présent lorsque le Sutra du Lotus fut enseigné
et n'a-t-il pas tiré la langue [comme tous les autres pour témoigner
de la véracité du Sutra ? ] [Ses deux disciples] les
bodhisattvas Kannon et Seishi n'étaient-ils pas présents eux aussi ? [L'erreur
de Shandao est évidente.]
De même, il apparaît clairement que le rêve d'Ennin* était un présage de malheur. Les bodhisattvas Yakuo, Yakujo, Kannon et Seishi,
quant à eux, furent les envoyés du Bouddha pour les deux
mille ans des époques du Dharma
correct et du Dharma formel. Leur
mission étant terminée, ils ne sont plus à même
de procurer des bienfaits aux êtres humains, comme ils le firent
en ces époques lointaines. Observez donc simplement ce qu'il advient
lorsqu'on leur offre des prières aujourd'hui ! Pas la moindre
de ces prières n'est exaucée. Maintenant, à notre
époque, celle des Derniers jours
du Dharma,
c'est aux bodhisattvas Jogyo, Muhengyo et aux autres que nous devons nous adresser. Le chapitre Kanzeon bosatsu* (XXV) est appelé aussi chapitre
Fumon. La première partie décrit les mérites de
ceux qui ont foi dans le bodhisattva Kanzeon - d'où le titre de chapitre Kanzeon.
La dernière partie décrit les mérites de ceux qui
pratiquent le Sutra du Lotus comme le fait le bodhisattva Kanzeon - d'où le titre de chapitre Fumon (Porte universelle). Parmi
ceux qui propagent ce Sutra dans les Derniers
jours du Dharma, qui peut se comparer à Shariputra, Mahakashyapa, Kannon, Myoon*, Manjushri et Yakuo ? Shariputra et Mahakashyapa,
personnes des deux véhicules,
avaient détruit toutes les illusions de la pensée et du désir, se libérant ainsi des six voies. Les autres, tous
bodhisattvas, avaient vaincu les quarante
et une illusions. Ils étaient aussi près de la perfection
que la lune, à la saison des moissons, la veille de la pleine
lune. Néanmoins, le Bouddha Shakyamuni ne voulut confier la mission de propagation à aucune de ces personnes, préférant
en donner la responsabilité aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Ces bodhisattvas Surgis
de Terre sont donc ceux qui s'étaient forgé une
foi inaltérable. Même le prince Shotoku (note),
lorsqu'il fit construire l'ancien temple Shitenno-ji,
le premier temple bouddhique au Japon, prit pour objet de culte le bouddha Amida accompagné de bodhisattva
comme Kannon, en y ajoutant des
images des quatre Rois du Ciel.
Le Grand-maître* Saicho* fit construire l'Enryaku-ji,
mais il fit enchâsser dans le bâtiment principal une image
du bouddha Yakushi* du royaume
de l'Est comme objet de culte. Il ne prit pas pour objet de vénération
le Bouddha Éveillé depuis un passé illimité et
ceux qui n'ont jamais cessé depuis lors d'être auprès
de lui. Je n'ai jamais entendu parler d'un objet de vénération
de ce genre dans aucun des sept temples
principaux de Nara ni dans aucun des temples de province. De plus, toutes les personnes des deux
véhicules, tous les bodhisattvas, le bodhisattva Maitreya dans la cour intérieure du Ciel Tushita,
le bodhisattva Jizo sur le Mont Kharadiya, le bodhisattva Kanzeon sur le Mont Potakala, et le bodhisattva Manjushri sur le Mont Shoryo [clair et frais] - chacun d'eux, suivi de son cortège
- tous gardent et protègent les pratiquants du Sutra du Lotus,
ce qui est déjà assez rassurant. Mais ce n'est pas tout : les bouddhas Shakyamuni, Taho et
les bouddhas des dix directions viendront de leur propre gré veiller sur les pratiquants du Sutra
du Lotus, à toute heure du jour et de la nuit. |
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