|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| les ignorants | |||
| gosho Conversation entre un Sage et un Ignorant. Les maîtres ordinaires ne pouvant pas comprendre les capacités 
        devraient enseigner à leurs disciples exclusivement le Sutra 
          du Lotus. Question : Que penser alors du passage de ce Sutra disant qu'il ne faut 
            pas l'enseigner aux ignorants (note)  ?            Réponse  : La compréhension 
            des capacités n'est possible que lorsque c'est une personne sage 
            qui enseigne. Mais,  même si l'on comprend les capacités 
            de ses auditeurs,  il faut enseigner exclusivement le Sutra du Lotus à ceux qui s'opposent au 
              Dharma,  afin qu'ils puissent créer avec lui un lien,  
                même d'opposition.  A cet égard,  il faut agir comme 
                  le bodhisattva Fukyo. Si l'on s'adresse 
                à des personnes à qui l'on reconnaît la capacité 
                de devenir des sages,  il faut leur enseigner d'abord le Hinayana,  
                  puis le  Mahayana provisoire* et,  pour finir,  le Mahayana définitif*. 
                  Mais si l'on s'adresse à des personnes ignorantes de moindres 
                  capacités,  il faut,  avant tout,  leur enseigner le Mahayana 
                    définitif*. 
                  Car,  ainsi,  qu'elles choisissent de croire ou de s'y opposer,  elles 
                  recevront de même la graine de l'Éveil. Il n'est pas rare,  de nos jours,  d'entendre affirmer que seule une 
          personne dotée d'une sagesse supérieure,  et s'exerçant 
          sans relâche à la pratique de la méditation,  
          a la capacité de recevoir des bienfaits du Sutra du Lotus,  
          et de voir dissuader des personnes dont la sagesse est limitée 
          de même essayer. Mais c'est le fait d'une grande ignorance,  une 
          idée tout à fait erronée. Le Sutra du Lotus enseigne que tous les êtres humains,  quels qu'ils soient,  peuvent 
          entrer dans la Voie du Bouddha. Par conséquent,  les personnes 
          de facultés et de capacités supérieures devraient 
          naturellement se consacrer à la méditation sur l'esprit et les dharmas. Mais 
          pour les personnes de facultés et de capacités moindres,  
      l'important est seulement d'avoir une foi sincère. Même un ignorant        peut reconnaître les mauvaises actions pour ce qu'elles sont et 
          s'abstenir de les commettre. C'est comme éteindre un feu avec 
          de l'eau. Mais,  en pensant que toutes les bonnes actions se valent,  
          les gens accomplissent des gestes de petite bonté sans comprendre 
      qu'ils commettent du même coup un grand mal. Malheureusement,  les ignorants pensent que ces rajouts 
          sont des passages de sutra authentiques. Ils sont comparables à 
          des aveugles qui,  si on leur disait qu'une étoile est plus brillante 
          que le soleil et que la lune,  accepteraient la chose comme un fait. 
          Quand quelqu'un dit : "Le fondateur de ma doctrine était 
          un sage vertueux des temps anciens tandis que Nichiren n'est qu'un ignorant        de l'époque des Derniers jours 
          du Dharma",  les insensés auront tendance à le 
      croire. Question. — Comment justifier que c'est le temps  de Nichiren qui est  exactement intéressé ? Réponse. — «Il y aura des ignorants / 
          pour nous calomnier,  nous insulter, /
      nous agresser par le sabre et le bâton » Question  : Il est dit,  dans le deuxième volume du Sutra du 
          Lotus : "N'enseignez pas ce Sutra lorsque vous vous 
          trouvez parmi des ignorants."(réf.) Dans le quatrième 
          volume,  on lit  : "Il ne faut pas donner cet écrit ou le 
          transmettre à la légère."(réf.)  Et plus loin,  dans le cinquième volume  : "Ce Sutra 
          du Lotus est la resserre secrète de tous les bouddhas. Parmi 
          tous les sutras,  il occupe la place la plus élevée. Il 
          faut le conserver pendant la longue nuit,  et ne jamais l'enseigner à 
          la légère."(réf.) Tous ces passages du Sutra n'indiquent-ils pas qu'il 
          ne faut pas l'enseigner à ceux qui n'ont pas la capacité 
      de le comprendre ? Après avoir réfléchi sur les raisons 
        qui provoquent de cette crise,  j’ai essayé de les dénoncer 
        au prix de ma vie afin de sauver mon pays et lui rendre ce dont je lui 
        suis redevable. Toutefois,  les ignorants ont l’habitude de respecter 
        les gens d’un lointain passé tout en offensant ceux qui sont 
        présents,  ou encore de délaisser les paroles d’une 
      seule personne préférant suivre les opinions de la majorité. Même 
          un ignorant peut obtenir des bienfaits en servant une personne qui enseigne 
          ce Sutra. Même un démon ou un animal,  s'il enseignait ne 
          serait-ce qu'un vers ou une phrase du Sutra du Lotus,  devrait 
      être respecté comme on respecterait le Bouddha. Les lettrés bouddhistes,  de nos jours, ignorant ce passage de commentaires,  
          voudraient placer au même niveau les ignorants de l'époque 
          des Derniers jours du Dharma et les deux sages Huisi  et Zhiyi*. 
      Ils commettent une erreur extrêmement grave ! Tant qu'un ignorant lit le Sutra du Lotus et qu'un lettré disserte sur son sens,  aucune critique ne s'élève et rien 
          ne vient déranger le calme du pays. Mais quand un sage apparaît 
          et expose le Sutra du Lotus exactement comme le Bouddha l'a 
          enseigné,  des clameurs s'élèvent dans le pays entier,  
          et ce sage est en butte à des persécutions encore plus 
          grandes que celles subies par le Bouddha de son vivant. Mais - 
          est-ce dû à l'apparence de Nichiren qui est celle d'un ignorant,  ou en raison d'un quelconque karma créé par 
          le passé -,  lorsque je cite les affirmations "parmi ces 
          sutras le Sutra du Lotus est le plus élevé"(réf.)  ; "parmi 
          tous les sutras que j'ai enseignés,  que j'enseigne et que j'enseignerai,  
          ce Sutra du Lotus est le plus difficile à croire et 
          le plus difficile à comprendre"(réf.)  ; et "Je suis la seule personne qui puisse sauver et protéger 
          les autres"(réf.) je tiens cela pour les paroles d'or du Bouddha lui-même. Ces phrases 
      que je prononce ne sont aucunement les miennes. Ainsi,  même ceux qui récitent 
        le Sutra du Lotus,  comme ceux qui pratiquent le Shingon,  
        ceux qui observent les préceptes,  
        les sages aussi bien que les ignorants - tous considèrent les 
        autres pratiques comme secondaires et la récitation du Nembutsu comme essentielle. Ils croient qu'il n'existe pas d'autre façon 
        d'expier leurs fautes que de réciter le nom du Bouddha Amida. De nos 
          jours,  la plupart des gens,  sages aussi bien qu'ignorants,  vous diront 
          que le grand bodhisattva Hachiman est une émanation du bouddha Amida,  
      et cette affirmation n'est pas sans fondement. La forme 
          que prend l'enseignement du Sutra du Lotus se modifie cependant 
          en fonction des capacités des gens,  du temps,  du pays,  et des 
          personnes qui le propagent. Or même des bodhisattvas parvenus 
          à l'étape de togaku 
          semblent ignorer ce fait. Comment alors de simples mortels de l'époque 
          des Derniers jours du Dharma pourraient-ils le comprendre ! De manière 
          générale,  il existe trois sortes de messagers. Les premiers 
          sont d'une extrême intelligence ; les deuxièmes,  ni particulièrement 
          intelligents ni particulièrement ignorants ; les troisièmes, ignorants mais totalement dignes de confiance. Parmi ces 
      trois sortes de messagers,  les premiers ne commettront aucune erreur 
      en transmettant le message du Bouddha. Les messagers de la deuxième 
      catégorie,  dotés d'une certaine intelligence qui reste 
      cependant inférieure à celle des premiers,  ajouteront 
      au message de leur seigneur des paroles de leur cru. Cela fait d'eux 
      la pire sorte de messager possible. Ceux de la troisième sorte,  
      étant d'une ignorance extrême,  ne se permettront pas d'introduire 
      des propos personnels et,  en raison de leur grande honnêteté,  
      transmettront le message de leur seigneur sans le trahir. [...] Les Quatre 
          rangs de saints de l'Inde peuvent être comparés à 
          la première sorte de messagers (note)  ; les maîtres de 
          Chine,  à la deuxième,  et les personnes ignorantes mais 
          honnêtes parmi les simples mortels vivant à l'époque 
          des Derniers jours du Dharma,  
          peuvent être comparées à la troisième. 
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| voir également ignorance | |||