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gratitude - reconnaissance (kanjin)
 

Et en effet, le seigneur retrouva la santé. Par gratitude, il m'offrit une statue du Bouddha qu'on avait trouvée dans la mer en pêchant du poisson. Il le fit parce que sa maladie était enfin guérie, et que cette guérison était due aux Jurasetsu. Les bienfaits de son offrande rejailliront sur vous et sur votre femme.
L'Exil d'Izu (juin 1261 à Funamori Yasaburo)

Mais le reliquat du mauvais karma qui les poussait à commettre de mauvaises actions, dans leurs existences antérieures, n'a pas encore été effacé, et ils ont de nouveau tendance à commettre les dix mauvaises actions, à dénigrer les personnes méritantes et les sages, à faire preuve d'ingratitude envers leurs parents et à manquer de respect aux moines.
[...] Il est donc impératif de s'acquitter de sa dette de gratitude envers les Trois trésors. Autrefois, il y eut des sages tels que Sessen Doji, les bodhisattvas Jotai et Yakuo, et le roi Fumyo [qui tous offrirent leur vie pour exprimer leur reconnaissance]. Le premier se livra en pâture au démon, le deuxième vendit son sang et sa moelle, le troisième se brûla les bras, et le quatrième était prêt à se faire décapiter. Les simples mortels, à l'époque des Derniers jours du Dharma, tout en recevant les bienfaits des Trois trésors, négligent complètement la reconnaissance. Comment, dans ces conditions, pourraient-ils atteindre la bodhéité  ? Les sutras Shinjikan, Bommo et d'autres encore affirment que ceux qui étudient le bouddhisme et reçoivent les préceptes menant à l'Éveil parfait et immédiat doivent nécessairement s'acquitter de leur dette de reconnaissance.
[...] J'ai encore une autre raison d'éprouver la plus grande reconnaissance. Au cours de ma transmigration dans les Six voies, pendant d'innombrables kalpas, j'ai peut-être rencontré quantité de souverains, devenant leur régent ou ministre favori. S'il en est ainsi, j'ai dû recevoir fiefs, richesses et prébendes. Pas une seule fois, pourtant, je n'ai encore rencontré le souverain d'un pays dans lequel le Sutra du Lotus était répandu, ni eu la possibilité de l'entendre, de le pratiquer, et, pour cette raison même, d'être calomnié par les autres et exilé par le souverain. Il est dit dans le Sutra du Lotus  : "Quant à ce Sutra du Lotus, dans d'innombrables pays, on ne peut même pas entendre son nom, encore moins y adhérer, le recevoir, le garder, le lire ou le réciter  ! "(réf.) Les personnes qui m'ont calomnié et le souverain [qui m'a condamné à être banni] sont donc précisément ceux envers qui j'ai la plus profonde dette de reconnaissance.
[...] Celui qui veut se consacrer au bouddhisme ne doit jamais manquer de s'acquitter des quatre dettes de reconnaissance. D'après le Sutra Shinjikan, la première de ces quatre dettes est la reconnaissance due à tous les êtres vivants. Sans eux, il serait impossible de faire le voeu de sauver une multitude d'êtres vivants.
[...] La deuxième des quatre dettes de reconnaissance est celle que l'on a envers son père et sa mère. Pour naître dans les Six voies, il faut avoir des parents. En naissant dans la famille d'un meurtrier, d'un voleur, d'une personne qui transgresse les règles de bonne conduite ou qui offense le Dharma correct, même si l'on n'a pas soi-même commis ces crimes, on partage, en réalité, le karma de ceux qui en sont coupables. Pour ce qui est de mes parents dans cette vie-ci, non contents de m'avoir donné la vie, ils ont également fait de moi un Pratiquant du Sutra du Lotus. Par conséquent, j'ai envers mes parents actuels une dette bien plus grande que si j'étais né dans la famille de Bonten, de Taishaku, de l'un des quatre Rois du Ciel, ou d'un Roi faisant tourner la roue, héritant ainsi des trois mondes ou des quatre continents, et que si j'étais révéré par les quatre sortes de croyants dans les mondes-états des Hommes ou du Ciel.
[...] La troisième dette est la reconnaissance envers son souverain. C'est grâce à son souverain que l'on peut réchauffer son corps aux trois sortes de lumières célestes (note) et nourrir sa vie des cinq sortes de céréales qui poussent sur la terre.
[...] La quatrième dette est la reconnaissance à l'égard des Trois trésors.
[...] Nous pourrions bien recueillir toute l'eau des quatre grands océans pour diluer des pierres à encre, réduire en cendres tous les arbres et toutes les plantes pour en faire de l'encre, ramasser les poils de tous les animaux pour en faire des pinceaux de calligraphie, utiliser comme papier toutes les surfaces planes du monde des dix directions, et avec tout cela exprimer par écrit notre reconnaissance, comment pourrions-nous nous acquitter de la dette de reconnaissance que nous avons envers le Bouddha ?
[...] En ce qui concerne la reconnaissance due au Dharma, le Dharma est le maître de tous les bouddhas. C'est le Dharma qui rend les bouddhas dignes de respect. Celui qui désire s'acquitter de sa dette envers le Bouddha doit donc d'abord rembourser sa dette à l'égard du Dharma.
[...] Quant à la reconnaissance envers le Sangha, elle lui est due parce que c'est invariablement la communauté qui perpétue le trésor du Bouddha et le trésor du Dharma.
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

En Inde, Shakyamuni, seigneur du Dharma, exposa le principe de la piété filiale et celui de s'acquitter de ses obligations, et, en Chine, Confucius définit la manière de servir loyalement son souverain et de respecter ses parents selon les règles de la piété filiale. Une personne décidée à s'acquitter de sa dette de reconnaissance envers son maître ne devait pas hésiter à s'amputer d'un morceau de sa propre chair, ou à sacrifier son corps. Parmi ceux qui avaient conscience de la dette de gratitude contractée à l'égard de leur seigneur, on peut citer Hong Yen et Yu Jang qui s'empala sur son sabre. Et parmi ceux qui furent profondément désireux d'exprimer leur reconnaissance à leurs parents, Ding Lan fit une sculpture en bois à l'image de sa mère défunte, et Han Bo-yu pleura lorsque sa mère le battit à coups de canne. Bien que confucianisme, brahmanisme et bouddhisme diffèrent par leurs doctrines, ils enseignent tous qu'il faut donner en retour à ceux qui ont agi envers vous avec bonté, et remercier des faveurs reçues. Ainsi si j'étais le premier à avoir foi en une doctrine à laquelle ni le souverain, ni mon maître, ni mes parents, n'adhèrent, je me rendrais très certainement coupable de manquement envers eux, ne croyez-vous pas  ?
[...] Du premier voeu - que les trois mauvaises voies n'existent plus sur sa Terre (note) - jusqu'au dernier - que les bodhisattvas puissent parvenir aux trois sortes de perception (note) - tous les voeux compatissants du bouddha Amida méritent une grande reconnaissance.
[...] Dès l'instant où j'ai commencé à étudier le Dharma légué par le Bouddha Shakyamuni et entrepris de pratiquer le bouddhisme, j'ai considéré comme essentiel de bien comprendre la dette que j'avais envers les autres, et me suis fait un devoir de m'acquitter de ces dettes de reconnaissance. En ce monde, nous avons quatre dettes de reconnaissance. Celui qui le comprend mérite le nom d'être humain, celui qui ne le comprend pas n'est rien de plus qu'une bête sauvage. Pour aider mon père et ma mère dans leur prochaine vie, et pour m'acquitter de la dette de reconnaissance que j'ai envers mon pays, je suis prêt à risquer ma vie, simplement parce que je sais ce que je leur dois et pour nulle autre raison.
[...] De la même manière, si l'on comprend la véracité des enseignements bouddhiques, et si l'on connaît les souffrances du feu, du sang et du sabre, comment ne pas se désoler de voir une personne envers qui nous avons une dette de reconnaissance, sur le point de tomber dans les mauvaises voies  ?
[...] On lit dans un passage de sutra : "En renonçant à ses obligations et en accédant au nirvana, on peut véritablement s'acquitter pleinement de ses obligations."(réf.) Ainsi voyons-nous que ceux qui écartent tous les liens de reconnaissance et d'amour en cette vie pour entrer dans la Véritable voie bouddhique comprennent véritablement le sens de la reconnaissance. De plus, je connais l'importance de la reconnaissance due au souverain beaucoup mieux que vous ne la connaissez vous-même. Si vous voulez manifester une réelle reconnaissance à l'égard de votre souverain, vous devriez, du fond du coeur, lui faire des remontrances, et le conseiller sans faiblesse. Suivre ses ordres lorsqu'ils sont contraires à ce qui est juste, c'est agir comme le plus vil flagorneur et c'est le comble de la déloyauté !
Conversation entre un sage et un ignorant (1265  ? à un samouraï  ? )

Au cours de la première année de l'ère Bun'o [1260], signe cyclique kanoe-saru, le seizième jour du septième mois, à l'heure du Dragon [entre 07 et 09 heures], je remis cet ouvrage au nyudo Yadoya pour qu'il le présente à sa Seigneurie, le défunt nyudo du temple Saimyo-ji [Hojo Tokiyori]. Je n'ai agi ainsi que pour m'acquitter de ma dette de reconnaissance envers ma terre natale.
Genèse du Rissho Ankoku Ron (Kamakura, le 5 avril 1268, à Hokan-bo)

Le Bhagavat, notre père et notre mère, doté de la triple vertu de Souverain, Maître et Parent, est celui qui nous a encouragés, nous qui avons été repoussés par tous les autres bouddhas, en nous disant : "Moi seul ai le pouvoir de vous sauver." La dette de reconnaissance que nous avons à son égard est plus profonde que l'océan, plus lourde que la terre, plus vaste que le ciel. Même si nous nous arrachions les deux yeux pour les lui offrir, et même si les yeux ainsi présentés en offrande au Bouddha étaient plus nombreux que les étoiles dans le ciel... même si nous nous arrachions la peau, et même si nos peaux, ainsi étalées côte à côte par dizaines et par centaines de milliers, étaient assez nombreuses pour couvrir le ciel comme un plafond... même si, en guise d'eau, nous lui donnions nos larmes et même si nous lui offrions des fleurs pendant cent milliards kalpas... même si nous offrions au Bouddha notre chair et notre sang pendant un nombre incalculable de kalpa... même si nos corps empilés s'élevaient aussi haut qu'une montagne et même si nous avions répandu plus de sang qu'il n'y a d'eau dans l'océan, nous ne nous serions pas acquittés, si peu que ce soit, de la reconnaissance que nous devons à ce bouddha  !
[...] On dit que même une tortue s'acquitte de sa dette de reconnaissance (note). A plus forte raison, des êtres humains ne devraient-ils pas faire de même  ? En ce qui me concerne, pour m'acquitter de ma dette envers mon ancien maître Dozen-bo, j'ai voulu propager les enseignements du Bouddha au Mont Kiyosumi et conduire mon maître Dozen-bo à l'Éveil.
[...] Désormais, moi, Nichiren, je me suis acquitté de ma dette de reconnaissance à l'égard de mon maître et je suis certain que les bouddhas et les divinités bouddhiques approuveront ce que j'ai fait.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Quelle jalousie et quelle rancune doivent éprouver leurs parents  ! Même parmi les moines, rares sont ceux qui conduisent une cérémonie au jour anniversaire du décès de leur père, de leur mère ou de leur maître. Sans nul doute, les divinités Nitten, Gatten dans le ciel, et celles de la terre doivent être indignées et furieuses contre eux et penser qu'ils manquent aux règles de la piété filiale. Des personnes d'une telle ingratitude ne sont que des animaux déguisés en êtres humains. On devrait plutôt voir en elles des monstres à tête humaine.
Urabon - L'origine de la cérémonie pour les défunts (juillet 1271 à Shijo Kingo)

Les confucianistes enseignèrent tout d'abord les principes de bienséance* et de musique (note) de sorte que, quand les écrits bouddhiques furent introduits en Chine, les concepts de préceptes, méditation et sagesse-prajna (note) furent plus aisément compris. Ils décrivirent des modèles idéaux de souverain et de ministre afin d'établir clairement la distinction entre supérieur et subordonné ; ils enseignèrent un idéal de gratitude envers les parents pour faire comprendre l'importance de la piété filiale ; ils définirent un modèle de maître pour faire comprendre l'intérêt de suivre [un maître].
[...] S'ils ne s'acquittent pas de leur dette de gratitude ils se montreront inférieurs aux hommes de vertu exemplaire dont j'ai parlé plus haut et se ravaleront au rang d'animaux sans aucun sens de la reconnaissance.
[...] La tortue sauvée par Mao-Bao ne manqua pas de lui rendre service en échange d'une faveur passée (note). Par gratitude envers l'homme qui lui avait sauvé la vie, le grand poisson de l'étang de Kun-ming lui fit cadeau d'un joyau étincelant au milieu de la nuit (note). Si même de telles créatures ont su s'acquitter de leurs obligations, comment de grands sages ne le pourraient-ils pas ?
[...] Ce fut le cas de ceux qu'on appela les cinq Aînés, qui se rassemblèrent pour soutenir le roi Zhou Wu, ou les vingt-huit constellations du Ciel qui devinrent les vingt-huit généraux de l'empereur Guang Wudi de la dynastie Han postérieurs. Mais puisque de telles personnes ne savent rien du passé ou de l'avenir, elles ne peuvent aider leurs parents, leur souverain ou leur maître dans leurs vies prochaines, et de ce fait, ils ne peuvent s'acquitter de leur dette de reconnaissance. De telles personnes ne sont pas véritablement sages ou vertueuses. [...] Les hommes sages et vertueux sont issus de familles où règne la piété filiale. Par conséquent, comment ceux qui étudient le bouddhisme pourraient-ils ne pas comprendre leurs obligations et ne pas s'acquitter de leurs dettes de reconnaissance* ? Les disciples du Bouddha doivent absolument comprendre les quatre types d'obligations et savoir comment s'en acquitter.
[...] De plus, Shariputra, Mahakashyapa et les autres disciples, personnes des deux véhicules, observaient scrupuleusement les deux cent cinquante préceptes et les trois mille règles de conduite (note), pratiquaient les trois sortes de méditation*, appliquaient les enseignements des sutras agama*, et s'étaient libérés des illusions de la pensée et du désir dans le monde des trois plans. Par conséquent, ils auraient dû être exemplaires dans la compréhension de leurs obligations et l'acquittement de leurs dettes de reconnaissance. Et pourtant le Bouddha déclara qu'ils ne comprenaient pas leurs devoirs. Il dit cela parce que, quand un homme quitte ses parents et son foyer pour devenir moine, il devrait toujours conserver pour but le salut de son père et de sa mère.
[...] Le prince Ji-zha s'était juré de donner au seigneur de Xu la précieuse épée royale qu'il portait. Aussi [lorsqu'il découvrit par la suite que le seigneur de Xu était mort], il plaça l'épée sur sa tombe (note). Après avoir bu de l'eau dans une rivière, Wang Shou prit soin d'y jeter une pièce d'or (note). Hong Yen s'ouvrit le ventre pour y cacher le foie de son seigneur. Il s'agissait-là d'hommes d'une vertu exemplaire, qui voulaient s'acquitter de leurs dettes de reconnaissance.
[...] Le confucianisme enseigne la piété filiale et la reconnaissance due aux parents, mais il se limite à la vie présente. Il ne donne aucun moyen d'aider ses parents dans leur vie future par conséquent, les sages et les hommes vertueux du confucianisme ne sont des sages et des hommes vertueux qu'en théorie et non en réalité. Combien plus devraient être reconnaissants les grands sages comme Shariputra et Mahakashyapa, eux qui avaient observé scrupuleusement les deux cent cinquante préceptes et les trois mille règles de conduite (note)  ; ils avaient éliminé les illusions de la pensée et du désir et s'étaient détachés du monde des trois plans.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Les règles de la société demandent que l'on s'acquitte d'une grande dette de reconnaissance, parfois même au prix de sa propre vie.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Un voyageur du nom de Wang Shu avançait, en proie à la faim et à la fatigue, lorsqu'il vit, sur le bord du chemin, un prunier chargé de fruits. Il mangea quelques prunes et combla ainsi sa faim. Mais il se dit : "En mangeant les fruits de ce prunier, j'ai recouvré ma force et mes esprits. Il ne serait pas bon de partir sans m'acquitter de ma dette de reconnaissance." Il ôta donc un de ses vêtements et l'accrocha à une branche du prunier avant de poursuivre sa route.
[...] Or, désormais, ces auditeurs-shravakas sont devenus des bouddhas du nom de Keko, Myoso, Fumyo, par une bonne fortune totalement inattendue. Ce fut sans doute pour eux comme si le Mont Kunlun s'effondrait soudain sous leurs yeux pour leur livrer ses trésors. C'est pourquoi ils exprimèrent leur gratitude en disant  : "Cet amoncellement de joyaux sans pareil nous a été donné sans même que nous l'ayons cherché."(réf.)
[...] Dans ce passage du Sutra, après avoir entendu le chapitre Hiyu* (III)  et compris quel enseignement permet d'atteindre la bodhéité, les Quatre grands auditeurs expriment la très grande difficulté de s'acquitter de la dette de reconnaissance envers le Bouddha et le Sutra du Lotus. C'est pourquoi, pour les personnes des deux véhicules, les pratiquants de ce Sutra ont plus d'importance que leur père ou leur mère, que leur enfant chéri, que leurs propres yeux, que leur corps et leur vie même.
[...] Ainsi, il ne fait aucun doute que les personnes des deux véhicules accorderont leur protection aux pratiquants du Sutra du Lotus. Même les créatures du règne animal savent s'acquitter d'une dette de reconnaissance. Une oie sauvage appelée kari manifeste toujours sa reconnaissance à sa mère en l'assistant lorsqu'elle est sur le point de mourir.
[...] En un laps de temps aussi court, comment tous ces êtres célestes auraient-ils pu oublier les engagements pris devant le Bouddha, ou leur dette de reconnaissance à l'égard du Sutra qui leur a permis d'atteindre la bodhéité, en abandonnant les pratiquants du Sutra du Lotus  ?
[...] Leurs larmes et leur sueur se sont teintées de sang et sont tombées sur Kushinagara avec plus de violence qu'une pluie d'orage, elles ont coulé avec plus de fureur qu'un torrent puissant. Et cela pour la seule raison que le Sutra du Lotus leur ayant ouvert la voie de la bodhéité, ils tentaient de s'acquitter de leur dette de reconnaissance envers le Bouddha.
[...] Ceux qui observent les préceptes sont donc aussi rares que des tigres sur une place de marché ; les sages sont encore plus difficiles à trouver que la corne d'un kirin. En attendant l'apparition de la lune, on se contente d'une torche ; et quand les joyaux ou les véritables trésors sont inaccessibles, l'or et l'argent sont ce qu'il y a de plus précieux. On peut s'acquitter, auprès de la corneille blanche, de la dette de reconnaissance contractée envers la corneille noire (note)  ; et la dette que nous avons à l'égard d'un moine saint, nous pouvons nous en acquitter auprès d'un moine ordinaire. Par conséquent, si vous priez de tout votre coeur pour recevoir des bienfaits le plus vite possible, comment votre prière pourrait-elle rester sans réponse  ?
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Par exemple, le Bouddha Shakyamuni [à un moment donné] s'éleva dans le Ciel Trayastrimsha pour s'acquitter de sa dette de reconnaissance à l'égard de sa mère défunte.
Réponse à Nii-ama (Minobu, 16 février 1275 à Nii-ama)

Toutefois, si nos parents ou notre souverain deviennent les ennemis du Sutra du Lotus, ne pas leur obéir est un acte de piété filiale et une manière de nous acquitter de notre dette de reconnaissance à l'égard de notre pays.
Le Palais royal (Minobu, 12 avril 1275 à Shijo Kingo)

Tous les enseignements autres que "le chapitre et deux moitiés de l'enseignement fondamental" sont de nature hinayana, et erronés. Non seulement ils ne peuvent conduire à la bodhéité, mais on n'y trouve pas la vérité. Ceux qui ont foi en eux sont de faible vertu, enchaînés par l'illusion, ignorants, malheureux, solitaires et comparables à des oiseaux ou des bêtes sauvages sans reconnaissance pour l'amour de leurs parents.
[...] C'est pourquoi il fut dit pendant longtemps des personnes des deux véhicules que, parce qu'elles ne savaient pas s'acquitter de leur dette de reconnaissance, elles ne pourraient jamais atteindre la bodhéité. Car elles n'étendent pas à tout l'univers leur sens de la piété filiale.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Alors que j'envisageais la possibilité de vous rendre visite, vous m'avez fait parvenir un vêtement. Je ne m'attendais pas du tout à tant de prévenance. Parce que le Sutra du Lotus est le plus noble de tous les sutras, il est possible que j'exerce un jour plus d'influence. En ce cas, soyez assurée que je veillerai sur vos enfants, que vous soyez encore en vie ou non. Pendant mon exil à Sado, puis durant mon séjour ici, vous avez envoyé votre serviteur à mon secours. Ni dans cette vie, ni dans les vies futures, je n'oublierai ce que vous avez fait pour moi. Je ne manquerai pas de m'acquitter de ma dette de reconnaissance à votre égard.
A l'Hiver Succède Toujours le Printemps (Minobu, mai 1275, à Myoichi-Ama)

Depuis le moment où j'ai commencé à proclamer cet enseignement, j'ai consacré ma vie au Sutra du Lotus et j'ai décidé de faire connaître mon nom dans les terres pures de tous les bouddhas des dix directions. Hong Yen mourut en s'ouvrant le ventre pour y insérer le foie de son seigneur défunt, le duc Yi de Wei. Yu Jang s'empala sur son sabre pour venger le déshonneur subi par son seigneur Zhi Bo (note). Ces actes n'avaient d'autre but que de s'acquitter d'une dette de reconnaissance dans le monde profane. Si, depuis d'innombrables kalpas, les êtres humains ne cessent de transmigrer dans les Six voies sans jamais atteindre la bodhéité, c'est parce qu'ils sont avares de leur propre vie et ne la consacrent pas au Sutra du Lotus.
[...] Le bouddha Amida réside dans une région lointaine, séparée de la notre par des milliards de Terres de bouddha, et n'a pas le moindre lien avec notre monde saha. On aura beau clamer le contraire, cette affirmation n'a rien de concret. C'est comme vouloir accoupler un cheval avec une vache, ou une guenon avec un chien  ! Moi seul, Nichiren, ai conscience de cela. Si pour ménager ma vie je m'abstenais de le dire, non seulement je ne m'acquitterais pas de ma dette de reconnaissance envers mon pays mais j'agirais aussi en ennemi du Bouddha Shakyamuni. D'un autre côté, je savais depuis le début que si, abandonnant toute crainte, je disais les choses telles qu'elles étaient, je risquais la peine capitale. Et que, même si j'échappais à l'exécution, je serais certainement condamné à l'exil. Mais parce que je fais passer avant tout ma dette de reconnaissance envers le Bouddha, je ne me suis pas laissé intimider et j'ai dit ce que je savais.
Lettre au nyudo d'Ichinosawa (Minobu, le 8 mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa)

Voir mes prophéties se réaliser me remplit de joie. Mais, d'un autre côté, cela me peine profondément. Dans cette vie-ci, je n'ai commis aucun crime. Je n'ai fait qu'exprimer ma gratitude à l'égard du pays de ma naissance en m'efforçant de le sauver du désastre. Mais on n'a pas tenu compte de mes conseils. Comme je le regrette !
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Avant l'introduction du bouddhisme en Chine, les écrits des Trois Augustes et Cinq Empereurs, des Trois Rois, de Taigong wang, du Duc de Zhou, de Lao-Zi et de Confucius étaient appelés Classiques ou Canons. Ces écrits enseignaient aux hommes le comportement correct et l'importance de la gratitude envers les parents. Une distinction claire fut établie entre supérieurs et subordonnés afin que le pays soit gouverné avec sagesse. Les sujets ont obéi aux souverains [qui suivaient ces préceptes] et le ciel a répondu à leurs prières. Un enfant qui les transgressait était sanctionné pour manquement à la piété filiale et un sujet qui désobéissait était puni comme traître.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

Le Sutra Shinjikan définit l'essence de la piété filiale ainsi : "En renonçant à ses obligations et en entrant dans le nirvana, on peut véritablement s'acquitter de l'ensemble de ces obligations." Ce qui veut dire que, pour entrer dans la voie bouddhique, on quitte sa maison, même contre le souhait de ses parents, afin d'atteindre la bodhéité. Alors, on peut réellement s'acquitter de sa dette de reconnaissance envers eux.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Habitant dans ce pays, nous ne pouvons éviter l'attaque des Mongols, mais, parce que le Ciel sait que nous avons été persécutés pour avoir désiré le bien de notre pays, nous pouvons éprouver la joie de savoir que nous serons immanquablement sauvés dans notre prochaine vie. Quant à vous, vous avez même déjà une dette de reconnaissance à l'égard du pays des Mongols en cette présente vie. Si la menace d'une invasion n'était pas survenue, puisque cette année marque le treizième anniversaire de la mort du nyudo de Saimyo-ji, la chasse commémorant cette occasion aurait sûrement eu lieu sur vos terres. De plus, vous n'avez pas été envoyé à Tsukushi comme le seigneur Hojo Rokuro. Ces circonstances vous contrarient peut-être, vous et votre clan, mais ce n'est pas une punition qui vous est infligée. D'un certain point de vue, ne pourrait-on pas y voir la protection du Sutra du Lotus?
Emissaires mongols (Minobu, 1275, au nyudo Nishiyama)

Je ne connais ni la province de Tsukushi, ni l'empire mongol. Pourtant, parce que ma prédiction s'appuyait sur ma compréhension de tous les sutras, elle s'est d'ores et déjà révélée exacte. Par conséquent, si je dis que vous tomberez tous dans l'enfer avici en raison de votre ingratitude, comment mes paroles pourraient-elles se révéler fausses ?
[...] En déclarant cela, je savais que je risquais ma vie. Pourtant, je voulais exprimer ma reconnaissance envers le bodhisattva Kokuzo. Aussi, le 28ème jour du 4ème mois de la 5ème année de Kencho (1253), je l'ai publiquement déclaré pour la première fois devant une petite assemblée dont faisait partie Joen-bo, du côté sud de la salle de pratique de Dozen-bo, au temple Seicho-ji, dans le village de Tojo, de la province d'Awa.
[...] Malgré tout, parce qu'elle néglige sa dette de reconnaissance, je crains qu'elle ne tombe dans les mauvaises voies dans la vie prochaine. Pourtant, je lui suis reconnaissant de son attitude envers mes parents, et je prie donc pour la sauver de ce destin.
Moines du temple Seicho-ji (Minobu, le 11 janvier 1276 aux moines du temple Seicho-ji)

Elle [sa mère] finit par lui dire : "Si je t'ai envoyé dans ce temple de montagne, c'est pour que tu puisses t'acquitter de ta dette de reconnaissance envers ton père."
L'histoire d'Ohashi no Taro (Minobu, le 24e jour du 3e mois intercalaire de 1276 à Nanjo Tokimitsu)

Sans Shakyamuni, maître des enseignements, comment pareils bienfaits pourraient-ils apparaître aussi clairement  ? Et sans le pouvoir du Sutra merveilleux du Véhicule unique, comment de telles merveilles pourraient-elles se manifester sous nos yeux? Quel prodigieux spectacle ! On s'est demandé comment exprimer sa reconnaissance à l'égard de Nitten. Les personnes conscientes qui vécurent avant l'apparition du bouddhisme s'inclinèrent toutes devant lui ou lui présentèrent des dons, et toutes reçurent des bienfaits évidents en retour.
[...] Il est dit dans le Sutra Kegon*  : "Ceux qui ne s'acquittent pas de leur dette de reconnaissance connaîtront bien souvent une mort prématurée." Et dans le Sutra Kambutsu sokai, on lit : "C'est cela [cet oubli de ses obligations] la cause qui conduit à renaître dans l'enfer avici."
La consécration d'une statue du bouddha (Minobu, le 15 juillet 1276 à Shijo Kingo)

Que dire, alors, de personnes qui se consacrent au bouddhisme  ? Elles ne devraient assurément jamais oublier leurs dettes de reconnaissance à l'égard de leurs parents, de leurs maîtres et de leur pays.
[...] Mais pour s'acquitter de ces grandes dettes de reconnaissance, il est nécessaire d'étudier et de maîtriser les enseignements bouddhiques, afin de devenir une personne de sagesse. Sinon, ce sera comme essayer d'aider une troupe d'aveugles à traverser un pont en étant soi-même privé de la vue;
[...] Si j'ai agi ainsi, c'était dans le seul but de m'acquitter de mes dettes de reconnaissance envers mes parents, mon maître, les Trois trésors du bouddhisme et mon pays. Pour eux, j'étais prêt à donner mon corps et ma vie mais, finalement, à ce jour encore, je n'ai pas été exécuté et je suis toujours en vie.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Non seulement Ajatashatru recouvra la santé, mais il put faire mentir la prophétie selon laquelle il devait mourir le septième jour du troisième mois, et prolongea, en fait, sa vie de quarante ans. Pour exprimer sa reconnaissance, il demanda à mille arhats de retranscrire tous les enseignements du Bouddha, et tout particulièrement le Sutra du Lotus, pour les générations futures.
La Propagation par le Sage (Minobu, septembre 1276, à Shijo Kingo)

Quel dévouement au véritable Dharma  ! Quelle remarquable sagesse  ! Sa connaissance du bouddhisme est déjà sans pareille. Pourtant, sans se préoccuper ni de gloire ni de profit, il est devenu mon disciple. Il applique lui-même les mots du Sutra "nous ne sommes pas avares de notre vie". (réf.) Pour exprimer sa gratitude envers le Bouddha, il vous instruit, vous et les autres croyants et vous entraîne, vous, Matsuno à faire ces offrandes sincères. Tout cela est véritablement merveilleux.
[...] Voilà comment Sessen Doji, par le passé, n'hésita pas à sacrifier sa vie, afin d'entendre seulement la moitié d'un verset. Combien plus grande encore devrait être la reconnaissance de ceux qui ont entendu un chapitre ou tout un volume du Sutra du Lotus  !
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Mais jusqu'à présent, personne n'a perdu la vie pour défendre le Sutra du Lotus. Moi-même je suis né pour devenir un pauvre moine, incapable de m'acquitter pleinement de ma dette de reconnaissance envers mes parents et mon pays. Maintenant, je suis prêt à offrir ma tête au Sutra du Lotus et à partager les bienfaits ainsi obtenus avec mes parents, avec mes disciples et mes adeptes, exactement comme je vous l'ai toujours promis."
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Le Japon actuel est le domaine du Bouddha Shakyamuni. La divinité de la Lumière solaire, Tensho Daijin*, le grand bodhisattva Hachiman, l'empereur Jimmu et toutes les autres divinités aussi bien que le souverain du pays et les gens du peuple, tous habitent ce domaine. Par conséquent, nous, simples mortels, avons, à l'égard de ce Bouddha, trois grandes dettes de reconnaissance. La première, parce qu'il est notre souverain ; la deuxième, parce qu'il est notre maître ; et la troisième, parce qu'il est notre parent.
[...] Ceux qui connaissent leur dette de reconnaissance ou qui possèdent simplement quelque bon sens, sur deux coups qui s'abattent sur moi devraient vouloir en recevoir un à ma place.
Réponse à Yasaburo (Minobu, le 4 août 1277 à Saito Yasaburo )

Je suis convaincu que votre sincérité vous vaudra la reconnaissance du Sutra du Lotus et des dix Filles-démones.
Pas de sécurité dans le Monde des trois plans (Minobu, 13 février 1278 à Matsuno)

Moi, Nichiren, j'ai eu la chance insigne de naître sous forme humaine et j'ai pu rencontrer le bouddhisme qu'il est rare de rencontrer. Et, parmi tous les enseignements bouddhiques, j'ai rencontré le Sutra du Lotus. Lorsque je pense aux raisons de ma bonne fortune, je prends conscience de ma dette de reconnaissance envers mes parents, envers le souverain et envers tous les êtres vivants. Dans la dette de reconnaissance à l'égard nos parents, celle envers notre père pourrait être comparée au ciel, et celle envers notre mère, à la terre. Il n'est pas facile de dire envers qui des deux cette dette est la plus importante. Mais le plus difficile est de s'acquitter de l'immense reconnaissance que l'on doit à la bienveillance d'une mère.
[...] Le Sutra du Lotus étant le seul à révéler que les femmes peuvent atteindre la bodhéité, j'en ai conclu qu'il est précisément le Sutra qui permet de répondre concrètement à la bienveillance d'une mère. Pour m'acquitter de cette dette de reconnaissance, j'ai fait le voeu de rendre accessible à toutes les femmes la récitation du Titre de ce Sutra.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Parce que c'est là son ultime dessein, ceux qui adhèrent au Sutra du Lotus, ne serait-ce qu'un bref instant, agissent selon son voeu. Et ceux dont les actes correspondent au voeu du Bouddha s'acquittent de la dette de reconnaissance qu'ils ont contractée envers lui.
Questions - réponses concernant l’objet de vénération (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

Ceux qui ont l'esprit de recherche en sont venus à adhérer aux huit volumes, à un volume ou à un chapitre du Sutra du Lotus, pour exprimer la reconnaissance qu'ils doivent à leurs parents.
La tortue borgne et le bois de santal flottant (Minobu le 26 mars 1279 à la femme de Matsuno)

Cela me rappelle une histoire (réf.) : un père, inquiet pour l'avenir de son fils, battit le garçonnet avec un arc en buis parce qu'il refusait d'étudier. Sur le moment le fils haït son père pour ce qu'il faisait et détesta l'arc en buis. Mais il continua ses études et progressa  ; il parvint finalement à un grand Éveil personnel, et devint capable d'aider les autres. Rétrospectivement, [il comprit que] c'était grâce à la correction [administrée par son père] avec l'arc en buis. On dit que, par gratitude, il fit ériger un stupa en buis pour honorer la mémoire de son père.
Il en est de même pour Nichiren. Quand j'atteindrai la bodhéité, comment pourrai-je oublier ma dette de reconnaissance envers Shofu-bo  ? J'oublierai encore moins celle que j'ai à l'égard du rouleau du Sutra du Lotus [avec lequel il m'a frappé]. En pensant à cela, je ne peux retenir des larmes de gratitude.
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Il m'est impossible de m'acquitter de ma dette de reconnaissance envers Shakyamuni. Même les vingt-quatre successeurs de Shakyamuni me semblent avoir moins de chance que moi, et les bienfaits obtenus par Zhiyi* et Saicho* me paraissent inférieurs aux miens. Car maintenant, le temps est venu d'établir l'objet de vénération représentant les quatre bodhisattvas.
Sur l'établissement des Quatre Bodhisattvas (Minobu, 17 mai 1279 à Toki Jonin)

Mais, même pour un sage comme lui [Maudgalyayana], il était difficile de s'acquitter de sa dette de reconnaissance envers sa mère. Pire, en s'efforçant de le faire, il n'avait fait qu'aggraver les souffrances de cette mère.
Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13 juillet 1279  ? (1277 ou 1280)

j'ai constaté, depuis un certain temps déjà, que le pays s'engageait dans une voie profondément erronée  ; parce que j'ai voulu éviter d'être complice de la faute d'opposition au Dharma  ; parce que je craignais les avertissements du Bouddha, et parce que, connaissant mes devoirs, je désire m'acquitter de ma dette de reconnaissance envers mon pays, j'ai annoncé et fait connaître cela à tous, gouvernants et habitants.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimo to)

Lorsque l'on a foi en ce Sutra, on déborde d'un tel bonheur qu'on en pleure des larmes de joie. Il semble impossible d'exprimer toute la reconnaissance que l'on ressent envers Shakyamuni ; mais par les dons que vous me faites fréquemment parvenir au fin fond de ces montagnes vous vous acquittez de la reconnaissance que suscite en vous la bienveillance du Sutra du Lotus et du Bouddha Shakyamuni.
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Plus de trois mille volumes d'écrits non bouddhiques ne traitent pas d'autre chose ; ils ne font qu'enseigner une conduite respectueuse envers père et mère. Mais ils s'attachent uniquement à la satisfaction des parents dans la vie présente, non dans leurs vies futures. La dette de reconnaissance que nous avons envers notre père et notre mère est aussi vaste que l'océan. Si nous ne faisons rien pour les aider dans leur vie prochaine, l'aide que nous leur apportons en cette vie-ci est une goutte d'eau. Plus de cinq mille volumes d'écrits bouddhiques ne traitent de rien d'autre ; ils ne font qu'exalter les mérites de la piété filiale. On pourrait croire que les principes énoncés par le Bouddha pendant plus de quarante ans, dans la première partie de son enseignement, étaient conformes à la piété filiale, mais, puisqu'il n'avait "pas encore révélé la vérité", il s'agissait au contraire d'un manquement à la piété filiale.
Fidélité ou manquement au devoir de piété filiale (Minobu, le 8 mars 1280, à Nanjo Tokimitsu)

Tant que personne ne comprenait la cause de cette situation, il était impossible d'y remédier. Mais maintenant, moi, Nichiren, étant conscient de tout cela, j'en ai une vision d'ensemble. Pour m'acquitter de ma dette de reconnaissance envers mon pays, je m'efforce de l'expliquer. Mais cela ne fait que susciter de la haine envers moi.
Chevaux blancs et cygnes blancs (Minobu, 14 août.1280, à la dame d'Utsubusa)

Lorsque le Bouddha demanda d'une voix forte aux quatre sortes de croyants : "Qui parmi vous propagera largement Myoho Renge Kyo en ce monde Saha   ? "(réf.), chacun répondit en son coeur : "Moi, moi  ! " Le Bouddha formula à ce moment-là par trois fois la même exhortation : après sa disparition, si elles voulaient s'acquitter de leur dette de reconnaissance envers tous les bouddhas, ce serait les femmes, nonnes aussi bien que laïques, qui devraient persévérer dans la propagation du Sutra du Lotus en ce monde Saha, quelles que soient les difficultés.
Réponse à Myoho Bikuni Gozen (Minobu, 1281, à Myoho ama)

 
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