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Extraits de gosho sur |
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trois calamités et sept désastres |
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Sinon, ils ne pourront
échapper à la responsabilité à laquelle fait
allusion le Daiju kyo : "Supposez qu’un roi, voyant que mon Dharma est sur le point
d’être détruit, l’abandonne sans essayer de le
défendre, trois mauvais présages se réaliseront dans
son pays. A sa mort, il tombera dans un terrible enfer." Et le Ninno*
kyo dit : "Quand le mérite accumulé par la
bonne conduite du roi est épuisé (…), sept
désastres survendront inévitablement." Si les choses
arrivent telles qu’elles sont prédites dans ces passages,
vous devriez avant tout vérifier la cause de cette série
de désastres. Ou bien vous feriez mieux d’examiner et d’étudier
assidûment le passage du Ninno*
kyo : "Quand un pays est dans le désordre, les démons
se multiplient d’abord en rampant ; à mesure que les démons
se multiplient, tout le peuple est affligé." Aujourd’hui
nous avons à faire à des démons sauvages et tout
le peuple est dans l’affliction. Selon les écritures, des
désordres surviendront inévitablement dans le pays. On lit encore : "Quand je regarde les trois phases, avec les cinq
sortes de vision, je vois que tous les souverains du pays sont parvenus
à la position d'empereur ou de roi parce qu'ils ont servi cinq
cents bouddhas dans des existences passées. Et c'est pourquoi
les divers sages et arhats naissent dans leur pays et contribuent au bien-être de la société.
Mais si la bonne fortune de ces
souverains s'épuise, alors tous les sages les abandonneront et
s'en iront. Une fois les sages partis, les sept
désastres se produiront immanquablement." A l'époque du Dharma
formel, en ne soutenant pas ceux qui ignorent les préceptes,
il faut faire des offrandes à ceux qui vont au delà des
préceptes. Et dans les dix mille ans et plus de l'époque
des Derniers jours du Dharma,
il faut offrir à ceux qui n'observent aucun précepte les
mêmes dons que l'on offrirait au Bouddha. Par contre,
dans les trois périodes,
aux époques du Dharma correct,
du Dharma
formel et des Derniers jours
du Dharma,
il ne faut jamais faire d'offrandes à des personnes qui s'opposent
au Sutra du Lotus, qu'elles observent les préceptes,
les transgressent ou les ignorent totalement. Si des offrandes sont
faites à ceux qui s'opposent au Sutra du Lotus, inévitablement
les trois calamités et les sept désastres frapperont le pays et ceux qui font ces dons tomberont dans la grande
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[...] Les différentes sortes de désastres et de calamités énumérées dans le Sutra Konkomyo* se sont produites l'une après l'autre. Seule la calamité
de "l'invasion et le saccage du pays par des brigands et pillards
étrangers" doit encore se concrétiser. C'est le seul
fléau qui ne se soit pas encore manifesté. Et des sept
désastres énumérés dans le Sutra
Ninno*, six nous frappent maintenant de plein fouet. Seul l'un
d'eux n'est pas encore apparu, le désastre qui prend la forme
"des ennemis venus des quatre coins et envahissant le pays". La lettre que j'ai méditée en 1260 et que j'ai intitulée Rissho Ankoku ron (Sur l'établissement de l'enseignement correct pour la paix dans le pays) a été adressée par l'entremise de Yadoya nyudo à feu Saimyoji dono*. La conclusion de cette lettre est que la croyance en l'enseignement mauvais des doctrines Nembutsu, Shingon, Zen et Ritsu a fait naître d'incessantes calamités en ce monde
et a, en outre, été cause que ce pays est menacé par un pays étranger; voilà ce que j'ai pensé. Ainsi, lorsque le Grand-maître* Saicho* enseigna le Sutra du Lotus, le Grand Bodhisattva Hachiman lui fit don d'une robe pourpre, et quand le moine Kuya récita le Sutra du Lotus, la grande divinité
du sanctuaire Matsuo fut protégée
du vent froid. Pour cette
raison, lorsqu'on prie pour que "les sept
désastres disparaissent et les sept bienfaits apparaissent
immédiatement"(réf.),
ce sutra, le Sutra du Lotus, est le plus efficace de tous.
Car il promet de "goûter la paix et la sécurité
en cette vie."(réf.) Et lorsque l'on offre des prières pour éviter
les désastres de l'invasion étrangère et des luttes
intestines, rien ne peut surpasser ce Sutra merveilleux, parce qu'il
assure que les personnes qui auront foi en lui seront protégées
"jusqu'à cent yojana à la ronde, afin qu'elles ne subissent ni déclin ni dommage."(réf.) Mais la
manière dont les prières sont offertes à notre
époque est exactement l'inverse de ce qu'elle devrait être. De plus, les six
maîtres non bouddhistes s'allièrent pour calomnier le Bouddha auprès du roi Ajatashatru et du roi Prasenajit en disant : "Sur tout le continent de Jambudvipa,
il n'y a pas d'homme plus malfaisant que Gautama.
Partout où il se trouve, les trois
calamités et les sept
désastres apparaissent. Comme les rivières innombrables
se jettent toutes dans le grand océan et comme toutes sortes d'arbres
se regroupent sur les hautes montagnes, une multitude d'hommes mauvais
se rassemble autour de Gautama. Mahakashyapa, Shariputra, Maudgalyayana et Subhuti en sont des exemples. Tous ceux qui sont nés sous forme humaine
devraient faire passer avant tout la loyauté envers le souverain
et la piété filiale. Mais ces hommes ont été
à tel point trompés par Gautama qu'ils méprisent les conseils de leurs parents, abandonnent leur
famille et, en négligeant les décrets du roi, partent vivre
en forêt dans les montagnes. On devrait les bannir de ce pays. C'est
parce qu'ils restent présents que nous connaissons des désastres cosmiques et que beaucoup d'événements anormaux
se produisent sur la terre." Il est
dit dans le Sutra Ninno* : "Lorsque le sage se retire, les sept
désastres se produisent immanquablement." Et dans le Sutra Konkomyo* : "Les trente-trois divinités
célestes se déchaînent parce que le roi laisse
proliférer le mal." Nichiren n'est peut-être pas un
sage, mais il en est l'égal puisqu'il garde en son coeur le Sutra
du Lotus exactement comme le Bouddha l'a enseigné. De plus,
parce qu'il a depuis longtemps compris les événements
de ce monde, toutes ses prédictions écrites se sont vérifiées,
sans exception. Vous n'avez donc aucune raison de douter de ce qu'il
vous dit concernant votre avenir. Le monde Saha que Shakyamuni révéla
dans le chapitre Juryo* (XVI) est
la terre éternelle et pure, épargnée par les trois
calamités et non soumise aux quatre
cycles de kalpa. En ce monde, le Bouddha est éternel, il
transcende la naissance et la mort ; et ses disciples, tout comme lui,
sont éternels. Car les trois
mille mondes et les trois domaines de différenciation (san seken)
se trouvent à l'intérieur de nos propres vies : Le Bouddha
ne révéla pas cette vérité dans les quatorze
premiers chapitres du Sutra du Lotus parce que le temps n'était
pas encore venu et qu'il ne pensait pas ses disciples déjà
aptes à saisir la vérité. Nous sommes à l'époque des conflits,
celle où le Dharma pur a disparu. De plus, dans ce mauvais
pays, le dirigeant, ses ministres, et le peuple dans son ensemble,
tous calomnient le Dharma correct. Ils se sont opposés au véritable enseignement
du Bouddha et révèrent des mauvais moines et des doctrines
erronées. C'est pourquoi les démons ont furieusement
envahi le pays, provoquant un déchaînement constant des trois calamités et
des sept désastres. C'est,
en vérité, une période bien malheureuse pour
vivre en ce pays. Pourtant, le Bouddha m'a ordonné de naître
à cette époque, et il me serait impossible de transgresser
sa volonté. Avoir suscité la colère des autorités du pays en
raison de ma fidélité au Sutra du Lotus est,
à mes yeux, la plus grande des bonnes
fortunes. C'est comme troquer des bouts de tuiles et des cailloux
contre de l'or et de l'argent. Et pourtant
je m'attriste en pensant à la phrase du Sutra
Ninno* : "Une fois les sages partis, immanquablement, les sept désastres se produiront."
Grandes sécheresses et grands soulèvements armés
sont au nombre de ces sept désastres. Il est
dit dans le Sutra Saishoo : "Parce que des hommes mauvais sont respectés et honorés,
et parce que des hommes bons subissent des punitions, on constate des
anomalies dans le cours des étoiles et des constellations, et
les vents et les pluies ne suivent plus le rythme habituel des saisons." Il est dit dans le Sutra
du Nirvana : "Si un sage est persécuté,
le pays qu'il habite sera attaqué par des pays étrangers."
On trouve, dans le sutra Sutra
Ninno* un passage similaire. Si l'on m'attaque moi, Nichiren,
de grandes calamités se produiront ; elles tomberont du ciel comme
un déluge de pluie, elles jailliront de terre comme un geyser,
elles s'abattront comme d'immenses vagues déferlant des quatre
directions. Si la horde des moines, comme un troupeau de sauterelles,
véritable fléau pour ce pays, et si les ministres qui
les soutiennent continuent à calomnier et à accuser Nichiren
encore et encore, la gravité de ces désastres ne fera
qu'augmenter. Nichiren est la personne la plus contrariante du Japon. Voici
pourquoi : il proclame que, parce que les hommes vénèrent Amida, Vairocana, Yakushi et d'autres bouddhas,
plus encore que leurs parents et seigneurs, les trois
calamités et les sept
désastres se déchaînent avec plus de violence
qu'auparavant, et les désastres naturels n'ont jamais été
plus terrifiants. Je ne cesse de leur rappeler que non seulement ils
courront à leur propre perte et détruiront le pays en
cette vie, mais aussi qu'ils tomberont dans les profondeurs de l'enfer au cours de leur vie prochaine. C'est ce qui m'a valu cette persécution. Il est dit dans le Shuryogonkyo* : «Tantôt on verra deux soleils, tantôt deux lunes.» Le Daijukkyo* dit : « Il arrivera cette calamité que le soleil et la lune perdront leur éclat.» Le Konkomyo* dit : «De nombreuses comètes apparaîtront; deux soleils se montreront à côté l'un de l'autre; leur éclat sera faible et instable.» . Le Daijukkyo* dit : « Si le Dharma bouddhique subit vraiment une éclipse ... le soleil et la lune ne montreront plus leur lumière.» Le Ninno* kyo* dit : « Le soleil et la lune perdront leur cours, les saisons viendront à contretemps; il apparaîtra tantôt un soleil rouge, tantôt un soleil noir, tantôt deux, trois, quatre, cinq soleils, ou bien le soleil s'éclipsera et il n'y aura plus de lumière, ou bien le cercle du soleil se multipliera en deux, trois, quatre, cinq cercles concentriques.» Ces calamités solaires et lunaires constituent les calamités les plus redoutables parmi les sept, les vingt-neuf, les innombrables malheurs [annoncés par le sutra] (note) Question. — Quelle est la cause qui provoque ces calamités grandes ou petites? Réponse. — Il est dit dans le Saishookyo* : « On voit que les gens qui n'observent pas le Dharma sont véritablement aimés et vénérés, et que ceux qui pratiquent le Dharma Merveilleux sont exposés à la souffrance et aux poursuites des autorités comme s'ils étaient des criminels. » Le Sutra du Lotus, le Sutra
du Nirvana, le Sutra Konkomyo* disent : « Quand les mauvais sont aimés et respectés et que les bons sont poursuivis par les autorités, le cours des étoiles, le vent et la pluie ne se conforment plus au temps.» Le Daijukkyo* dit : « Une véritable éclipse du Dharma bouddhique ... est causée, par exemple, par un mauvais roi qui commet des actes mauvais, par des mauvais moines qui offensent mon Dharma Correct. » Le Ninnokyo* dit : « Quand les saints s'en vont, il naît certainement sept malheurs », et aussi : « Lorsque sans Dharma ni discipline on en arrive à arrêter un moine comme s'il était soumis aux lois d'emprisonnement, la ruine du Dharma est proche » L’idéogramme
de la femme se lit "s’appuyer". Comme la glycine s’appuie
sur le pin, comme la femme s’appuie sur l’homme, considérez
Messire Saemon comme votre maître vous guidant vers le Sutra
de la Fleur du Dharma. Les calamités de vos trente-trois ans
se transformeront en trente-trois ans de bonheur. C’est ce que signifie
"les sept désastres s’effaceront et les sept bonheurs apparaîtront". Vous
êtes jeune. Votre bonheur s’accumulera. Au début de l'époque des Derniers
jours du Dharma,
le monde entier sera empli de moines qui s'opposeront
au Dharma. C'est pourquoi les divinités
célestes se mettront en colère, des comètes traverseront le ciel et des séismes secoueront la terre comme de grandes vagues. D'innombrables désastres
et calamités surviendront ensemble, tels que sécheresse,
incendies, inondations, typhons, épidémies, famine et
guerres. Dans le monde entier chacun ira revêtu d'une armure,
et avec arc et bâton à la main, mais, parce que aucun des
bouddhas, bodhisattva et divinités
bienveillantes ne seront plus là pour les protéger,
tous les hommes mourront et tomberont comme une pluie dans l'enfer avici. De même,
les dieux sont d’anciens dirigeants, vénérés
comme s’ils étaient encore vivants. Les divinités
(deva) sont donc souverains,
maîtres et parents des rois et de leurs sujets. Si ceux-ci agissent
contrairement aux attentes des divinités ne seraient-ce qu’un
peu, leur pays ne restera pas en paix un seul instant. S’ils vénèrent
au contraire les dieux, les trois
calamités et les sept
désastres disparaîtront, la population sera en bonne
santé et vivra une longue vie. Dans leur prochaine vie, les êtres
humains, les divinités ainsi que les hommes des trois
véhicules [shravakas, pratyekabuddhas et bodhisattvas]
seront tous récompensés par l’état de bouddha. Je suis très heureux que vous
m'ayez informé en détail de l'incendie [qui a détruit
le temple Gokuraku-ji]. Les
incendies sont mentionnés dans le Sutra
Ninno* comme le troisième des sept
désastres, et dans le Sutra du Lotus comme le premier
des sept désastres. Aucun sabre
ne peut couper l'air, aucun feu ne peut brûler l'eau. Aucun feu
ne peut non plus détruire les saints, les personnes de mérite,
ni celles qui sont dotées de bonne
fortune ou de sagesse. En Inde, il y eut une cité fortifiée
appelée Rajagriha. On
disait qu'elle comptait 900.000 habitations et qu'elle avait été
sept fois détruite par des incendies. Voyant toute la population
prête à quitter la ville, le Grand Roi s'attristait sans
savoir que faire. C'est alors qu'un sage le conseilla en disant : "La
destruction par le feu, l'un des sept
désastres, se produit quand un sage quitte le pays et quand la bonne fortune du roi est épuisée. Pourtant, ces incendies répétés
ont détruit les maisons du peuple mais n'ont jamais atteint le
palais royal. Cela indique que la faute n'en incombe pas au roi mais
au peuple. Par conséquent, si vous appelez les maisons de votre
peuple "Palais royal", le dieu du feu répugnera à
les incendier." Dans le Sutra Ninno* sont
mentionnés d'innombrables désastres mineurs, vingt-neuf
sortes de désastres moyens, et sept
sortes de grands désastres. Ce sutra a pour titre "Roi
bienveillant" mais il est aussi appelé "Miroir
du Ciel et de la Terre". Et il a la fonction d'un miroir du
ciel et de la terre dans lequel se reflète clairement l'image
du souverain d'un pays. Il est dit encore dans ce sutra : "Lorsque
les sages s'en sont allés, immanquablement, les sept désastres apparaissent." Il faut
comprendre, d'après cela, qu'il y a un grand sage dans notre
pays et que le souverain n'a pas foi en son enseignement. Le grand tremblement de terre et l'apparition
de l'énorme comète à notre époque sont des calamités provoquées
par la colère du ciel, parce que le souverain du pays hait Nichiren
et s'allie avec les moines du Zen,
du Nembutsu et du Shingon qui prêchent des doctrines menant le pays à sa destruction. L’actuelle condition du Japon démontre
que nous sommes confrontés en particulier à deux calamités : les troubles intérieurs et l’invasion étrangère.
En examinant les causes de ces grands fléaux à la lumière
de l’immense ensemble de sutras, je suis persuadé qu’il
y a au Japon de sérieux problèmes tant au niveau des lois
mondaines que des enseignements du Bouddha. Surpris par le grand tremblement
de terre dans la première année de l’ère
Shoka [1257],
ainsi que par l’immense comète de la première année de l’ère de Bun’ei
(1264), j’ai consulté tous les textes sacrés bouddhiques.
Ils annoncent que les deux calamités à n’avoir jamais
sévi au le Japon surviendront sous la forme de troubles internes
et d’une invasion étrangère, tous deux provoqués
par les illusions véhiculées par le Hinayana et les enseignements
du Mahayana provisoire* du Shingon,
du Zen, de Jodo et de Ritsu qui détruisent
le Vrai Dharma du Sutra
du Lotus. Des phénomènes
étranges dans le ciel effrayent les gens et des calamités sur la terre les troublent. Lorsque le Bouddha voulut enseigner le Sutra
du Lotus, il fit apparaître et
cinq et six présages. Parmi eux, le présage des tremblements
de terre indique que la terre a tremblé de six manières
différentes. Parce que Ajatashatru était conseillé par de tels maîtres non bouddhistes
et par ces ministres, il rejeta le bouddhisme. Et pour cette raison,
dans le royaume de Magadha, des
phénomènes étranges apparurent dans le ciel et
des calamités sévirent
sur la terre, typhons, sécheresses, famines et épidémies
se succédant sans cesse. De plus, ce royaume fut attaqué
par un pays étranger. Et à tout cela vint s'ajouter cette
maladie qui couvrait le corps du roi de boutons purulents. Il y avait sur le Mont Koya deux temples principaux : le
temple d'origine (note) et le Dembo-in. Le temple d'origine,
qui comprend la grande pagode, fut fondé par Kukai* et il est consacré au bouddha Dainichi du Monde de la Matrice*. Le Dembo-in fut fondé par Shokaku-bo et il est consacré au bouddha Dainichi du Monde de Diamant. Ces
deux temples, Onjo-ji [au pied
du Mont Hiei] et Enrakyu-ji [au sommet du Mont Hiei] se battaient
jour et nuit. Est-ce l'accumulation des mensonges qui provoqua l'apparition
au Japon de ces deux calamités [ces temples ennemis du Mont Koya
et du Mont Hiei] ? Le Bouddha a déclaré : "Après mon trépas, dans les Derniers
jours du Dharma, beaucoup observeront pieusement les cinq
pratiques ascétiques comme Devadatta.
Ils persuaderont un roi mauvais d'agir contre la personne d'une sagesse
inégalée. Ils la calomnieront, la battront, la feront
exiler, voire essaieront de la tuer. Dans cette période, des
catastrophes naturelles telles que typhons, famines et épidémies,
encore plus graves que celles que nous connaissons aujourd'hui, apparaîtront,
et ces calamités se poursuivront sur des années. Il y
aura aussi des invasions étrangères." C'est ce que
dit le dixième volume du Sutra
Shugo. Lorsqu'ils
apprirent cette invasion, les chefs militaires du Dazaifu,
Shoni Sukeyoshi et Otomo Yoriyasu s'enfuirent, et leurs soldats qui
restèrent furent capturés sans difficulté. Bien
que les forces mongoles se soient retirés, le pays semblait trop
faible pour pouvoir résister à une nouvelle attaque. On peut
lire dans le Sutra Ninno* : "Quand un sage s'en va, sept désastres se produisent immanquablement."
Le Sutra Saisho-o dit : "Parce que des personnes mauvaises sont respectées
et des personnes justes persécutées, des pillards viendront
d'autres contrées et le peuple connaîtra morts et désordres."
Si ces paroles du Bouddha sont exactes, des personnes mauvaises existent
bel et bien dans ce pays, et les gouvernants les favorisent et les respectent
alors qu'ils persécutent un homme juste. A l'âge
de huit ans, le prince Shotoku déclara : "Ceux qui, à l'époque des Derniers
jours du Dharma,
vénéreront l'image du Bouddha Shakyamuni, le sage des
pays de l'Ouest, pourront écarter les calamités, et accumuleront
de la bonne fortune. Ceux qui
la mépriseront provoqueront des désastres,
et leur vie sera écourtée." Ces trois
enseignements nuisibles se répandirent à Kanto, trouvant,
dans le clan au pouvoir, des appuis surprenants. Par conséquent,
les deux divinités du ciel, Bonten et Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, devinrent
furieux et réprimandèrent les dirigeants en provoquant
des troubles, au ciel, et des calamités, sur terre, d'une ampleur
sans précédent. Puis, voyant qu'il n'était tenu
aucun compte de leurs avertissements, ils ordonnèrent à
un pays voisin de punir ceux qui s'opposaient au Sutra du Lotus.
Ni la déesse Amaterasu ni le dieu Hachiman ne purent
fournir la plus petite aide. Seul le sage Nichiren eut pleinement conscience
de tout cela. Aux périodes
du Dharma correct et du Dharma
formel, si le monde n'a pas sombré dans le déclin,
c'est parce que des sages et des personnes vertueuses sont souvent apparus
et que les divinités ont protégé le peuple. Mais à l'époque des Derniers jours du Dharma,
les gens sont devenus si avides que les disputes ne cessent d'éclater,
entre souverain et sujet, parent et enfant, frères aîné
et cadet, et plus encore entre personnes qui n'ont aucun lien. Par conséquent,
les divinités abandonnent le pays et les trois
calamités et les sept
désastres se produisent l'un après l'autre, jusqu'à
ce que, un, deux, trois, quatre, cinq, six ou sept soleils apparaissent
dans le ciel (note). Les plantes se dessèchent
et meurent et les rivières, grandes et petites, s'assèchent,
la terre devient comme du charbon et la mer, comme de l'huile bouillante.
Finalement, des flammes emplissent l'atmosphère, s'élevant
de l'enfer avici jusqu'au Ciel
de Brahma. Quand ces désastres se produiront le monde sera
parvenu au terme du déclin. Le souverain, à son tour, persécute
le Pratiquant du Sutra du Lotus, soit parce qu'il prête
foi aux calomnies, soit parce qu'il se range à l'avis de la majorité ; parce qu'il a du mal à abandonner les enseignements respectés
par les souverains du passé, ou parce qu'il est simplement stupide
et ignorant, ou encore parce qu'il a en aversion le Pratiquant du Sutra
du Lotus. C'est pourquoi les divinités qui protègent
le véritable enseignement - Bonten, Taishaku, les divinités
du Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel - punissent
le pays, et les trois calamités et des sept désastres frappent avec une force sans précédent. D'où les
épidémies de cette année ou de l'année dernière,
ou les événement de l'ère Shoka [1259]. Grâce à l'accumulation de bonne
fortune liée à l'observance des préceptes dans des vies antérieures, même si le peuple, à
l'époque, ne fit que peu d'efforts en direction de la bonté,
le pays fut encore bien gouverné et les gens bénéficièrent
d'une grande longévité. Puis vint
l'époque des souverains humains. Pendant les vingt-neuf premiers
règnes, la force obtenue par l'observance des préceptes
dans des vies antérieures commença à s'affaiblir.
Gouverner devint difficile et, pour la première fois, le pays
fut confronté aux trois
calamités et des sept
désastres. Mais, furent alors introduits de Chine, les textes
décrivant les principes selon lesquels avaient gouverné
les Trois Augustes et Cinq Empereurs de l'Antiquité. Grâce à l'utilisation de ces textes
et aux prières adressées aux divinités, les calamités
et les désastres qui accablaient le pays purent être maîtrisés. Qu'en est-il
maintenant du pays où l'on s'oppose au Dharma ? Les personnes
vivant dans un pays dont les habitants s'opposent au Dharma seront,
toutes sans exception, condamnées à tomber dans la grande
citadelle de l'enfer avici.
De même que tous les cours d'eau se jettent dans le grand océan,
tous les malheurs possibles s'abattront sur ce pays et se multiplieront
comme les plantes et les arbres prolifèrent en montagne. Les trois calamités frapperont, mois après mois, et les sept
désastres apparaîtront, jour après jour. La
famine se déclarera et le pays sera la proie des esprits
faméliques*.
Partout, les épidémies se succéderont, et le pays
se changera en état d'enfer. La guerre y éclatera, et
il deviendra le domaine des ashuras.
Ignorant leur lien de parenté, frères et sœurs se
prendront mutuellement pour mari et femme, et le pays deviendra le domaine
de l'animalité. En pareil
cas, ce n'est pas après la mort que l'on tombe dans les trois
mauvaises voies, mais, de son vivant, on voit tomber le pays dans
lequel on vit dans les quatre états les plus bas. Puisque
le Sutra du Lotus possède des vertus si merveilleuses,
comment une personne qui pratique ce Sutra pourrait-elle être
abandonnée par la déesse du Soleil Tensho
Daijin*, par le grand
bodhisattva Hachiman, ou par
le grand bodhisattva Fuji Sengen? Comme c'est rassurant ! À
l'inverse, si un pays s'oppose à ce Sutra, son peuple aura beau
offrir des prières sincères, il connaîtra inévitablement
les sept désastres.
Il est certain qu'il sera détruit et envahi par un pays étranger,
comme un bateau pris par la tempête au beau milieu de l'océan,
ou comme les plantes et les arbres se dessèchent en temps de
grande sécheresse. |
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