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       Extraits de gosho sur  | 
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       abandonner 
        [le Sutra du Lotus] - 
    taiten    | 
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|   Il est en effet dans la nature 
        de ce Roi-Démon du sixième 
        Ciel de se réjouir du spectacle d'une personne prisonnière 
        des trois mauvaises voies,  
        et de se désoler d'en voir d'autres créer le karma qui conduit 
        dans les trois bonnes voies. 
        Plus encore qu'il regrette de voir certains former le karma qui les mène 
        aux trois bonnes voies,  il s'attriste d'en voir d'autres aspirer aux trois 
        véhicules. Sa haine à l'encontre de ceux qui créent 
        le karma de devenir bouddha est encore plus grande qu'envers ceux qui 
        s'efforcent d'atteindre les trois 
        véhicules,  et il saisit toutes les occasions possibles de leur 
        barrer la route. Il sait que quiconque entend ne serait-ce qu'une phrase 
        ou une stance du Sutra du Lotus atteindra immanquablement la 
        bodhéité. Cela le désespère et il imagine 
        divers stratagèmes,  il opprime et persécute les pratiquants,  
        s'efforçant de leur faire abandonner leur croyance Toutefois,  il y a une cinquantaine d'années environ 
        apparut Honen,  un homme qui s'opposa 
        ouvertement au Dharma. Il abusa tous les simples mortels en leur présentant 
        un simple caillou comme une pierre précieuse,  en les incitant à 
        jeter le véritable joyau qu'ils possédaient déjà 
        et à le remplacer par ce caillou-là. Cela correspond à 
        ce que le cinquième volume du Maka 
        Shikan  appelle "prendre des bouts de tuile et des 
        cailloux pour des joyaux brillants." Tous serrent dans leurs mains 
        un vulgaire caillou en pensant qu'il s'agit d'un joyau précieux. 
        Autrement dit,  ils abandonnent le Sutra du Lotus 
        pour réciter le nom du bouddha Amida. 
        [...] Souvenez-vous pourtant qu'abandonner le Sutra 
        du Lotus pour la pratique du Nembutsu,  
        c'est être comme un rocher qui,  lâché du sommet d'une 
        montagne,  déboule dans la vallée. [...] Ce sont des stratagèmes 
        du grand démon qui se déguise 
        en moine vénérable ou pénètre dans le coeur 
        d'un père,  d'une mère ou d'un frère pour faire obstacle 
        à notre bonheur dans la vie future. Quoi qu'ils vous disent,  et 
        quelles que soient les ruses qu'ils emploient pour vous pousser à 
        abandonner le Sutra du Lotus,  ne vous laissez 
        pas convaincre. Ils donnent peut-être l'apparence de personnes de bien,  mais je 
        vois mal comment on pourrait nier qu'ils abandonnent 
        leur propre parent pour s'allier à d'autres qui leur sont moins 
        proches. Par contre,  une personne entièrement mauvaise qui ne s'est 
        jamais engagée dans la pratique du bouddhisme ne peut pas être 
        accusée de la faute d'abandonner le Bouddha Shakyamuni. 
        Peut-être,  si les circonstances s'y prêtent,  parviendra-t-elle 
        un jour à croire en l'enseignement du Bouddha.  Ainsi,  pendant 
        d'innombrables vies,  les hommes ont été trompés,  
        plus souvent qu'il n'y a de grains de sable dans le Gange,  jusqu'à 
        abandonner leur foi dans le Sutra du Lotus pour 
        tomber dans les enseignements du 
        Mahayana provisoire*,  
        puis abandonner ces derniers pour tomber dans les enseignements 
        du Hinayana,  et finalement abandonner 
        même ceux-là pour tomber dans les enseignements et écrits 
        non bouddhiques. [...] Grâce à leur 
        observance des préceptes,  les personnes des deux 
        véhicules ont acquis plus de mérites et une sagesse 
        plus pénétrante que les personnes ordinaires dans les six 
        Voies. Comment pourraient-elles donc jamais abandonner 
        le Sutra du Lotus,  ce Sutra qui leur a permis d'atteindre la        bodhéité  ? Pourtant,  
        bien qu'ayant souvent entendu le moine Nichiren enseigner cela,  certains 
        abandonnent leur foi,  lorsqu'ils me voient comme aujourd'hui 
        confronté à de grandes difficultés. Vous,  par contre,  
        ne m'avez entendu qu'une ou deux fois,  pendant une heure ou deux,  mais 
        j'observe que,  sans abandonner,  vous restez constant 
        dans votre croyance. Cela ne peut s'expliquer seulement par des causes 
        créées en cette vie-ci. Maintenant le temps est venu 
        et les Quatre bodhisattva vont à coup sur apparaître. Moi,  
        Nichiren,  je suis le premier à l'avoir compris. On dit qu'un vol 
        de rossignol présage l'apparition de la Reine-mère de l'ouest,  
        et que le chant de la pie annonce l'arrivée d'un visiteur. De même,  
        certains présages annoncent la venue des Quatre bodhisattva. Ceux 
        qui veulent être mes disciples doivent bien comprendre cela. Aussi,  
        au risque même de votre vie,  n'abandonnez jamais 
        la foi. Ama Gozen,  
        vous n’êtes pas capable de lire ne serait-ce qu’une 
        seule phrase [du Sutra ou de mes lettres]. Et pourtant,  vous 
        avez régulièrement exprimé votre détermination 
        de ne jamais abandonner votre foi. Les maîtres 
        des diverses écoles négligent le fait que la graine de l'Éveil 
        a été plantée par le Bouddha lorsque fut exposé 
        le Sutra du Lotus par le passé. Quelle ignorance est la 
        leur  ! Ne comprenant rien au lointain passé de sanzen 
        jintengo* 
        et gohyaku jintengo*,  ils abandonnent 
        le Sutra merveilleux de l'enseignement pur et parfait et sombrent 
        à nouveau dans l'océan des souffrances 
        de la vie et de la mort.  O-ama Gozen 
        est peu sincère et manque de sérieux. Elle est également 
        indécise dans sa croyance,  y restant fidèle à certains 
        moments et la trahissant à d'autres. Lorsque Nichiren a encouru 
        la disgrâce des autorités,  elle a immédiatement abandonné 
        le Sutra du Lotus. Pourtant,  depuis longtemps,  à chaque 
        fois que nous nous sommes vus,  je lui ai enseigné que le Sutra 
        du Lotus est] "difficile à croire,  difficile à 
        comprendre". [...] Lorsque j'ai encouru la disgrâce du gouvernement,  
        999 personnes sur 1 000,  à Kamakura,  
        ont abandonné leur foi. Mais puisque le jugement 
        du monde à mon égard s'est maintenant adouci,  certaines 
        d'entre elles semblent avoir des regrets. O-ama Gozen n'en fait pas partie. Ceux qui croient 
        dans le chapitre Juryo*  
        (XVI) du Sutra du Lotus soutiennent la 
        vie des bouddhas. Un bouddha pourrait-il abandonner ceux 
        qui pratiquent précisément le Sutra qui leur a 
        permis d'atteindre l'Éveil   ? Si c'était le cas,  ce serait 
        comme si un bouddha abandonnait son propre corps. [...] 
        J'ai été attaqué à plusieurs reprises et,  
        par deux fois,  j'ai suscité la colère du gouvernement. Je 
        ne suis pas seul à avoir été victime de sanctions ; certains,  pour m'avoir rendu visite,  ont été officiellement 
        punis,  ont eu leurs terres confisquées,  ont été soit 
        démis de leurs fonctions par leurs seigneurs,  soit abandonnés 
        par leurs parents ou leurs frères. Il en a résulté 
        que même ceux qui m'avaient suivi à un moment donné 
        m'ont abandonné,  et maintenant,  personne ne me 
        suit. Les habitants 
        de ce pays sont tous,  sans aucune exception,  les disciples ou les sujets 
        du Bouddha Shakyamuni. Ainsi,  ceux qui ne peignent ni ne sculptent l'image 
        d'Amida ou d'un autre bouddha que 
        Shakyamuni,  et qui ne psalmodient pas le nom d'Amida 
        peuvent bien être des personnes mauvaises,  mais concrètement 
        ils n'ont rien fait pour rejeter le Bouddha Shakyamuni. Tandis que vénérer 
        exclusivement le bouddha Amida,  c'est 
        déjà clairement manifester son abandon 
        du Bouddha Shakyamuni. Ceux qui récitent cette vaine et stérile 
        invocation du Nembutsu,  voilà 
        les personnes véritablement mauvaises. Ce bouddha qui n'est ni 
        leur père,  ni leur mère,  ni leur souverain,  ni leur maître,  
        ils le traitent avec autant de tendresse qu'une épouse bien-aimée. 
        Dans le même temps ils abandonnent Shakyamuni,  
        notre véritable souverain,  parent et maître éveillé. 
         Vous posez 
        la question à l'envers  ! Quand on vous cite des commentaires,  vous 
        pouvez demander s'il y a des sutras pour les appuyer. Mais,  si les passages 
        des sutras sont clairs,  il n'y à rien à rechercher dans 
        les commentaires. Si vous trouviez des contradictions entre les sutras 
        et les commentaires,  suivriez-vous les commentaires en abandonnant 
        les sutra  ? [...] Mais,  si en réalité Nichiren n'était pas le 
        Pratiquant du Sutra du Lotus,  qui serait donc le défenseur 
        du Véhicule unique,  l'enseignement 
        du Sutra du Lotus  ? Est-ce des personnages comme Honen,  
        qui a déclaré qu'il fallait abandonner 
        le Sutra du Lotus  ?  C'est à 
        une époque aussi reculée,  dans le lointain passé 
        de sanzen-jintengo,  que les trois 
        groupes de disciples de Shakyamuni,  comprenant Shariputra,  
        Mahakashyapa,  Ananda 
        et Rahula,  eurent connaissance du 
        Sutra du Lotus par la bouche d'un bodhisattva,  seizième 
        fils du bouddha Daitsuchisho. Pourtant,  trompés par des personnes mauvaises,  
        ils finirent par abandonner le Sutra du Lotus. Ils retombèrent 
        dans les enseignements des sutras  
        Kegon*,  
        Hannya*,  
        Daijuku ou Nirvana 
        ou plus bas encore,  dans ceux des sutras Vairocana*,  
        Jimmitsu* 
        ou Kammuryoju,  
        voire même retombèrent dans l'erreur des enseignements hinayana 
        des sutras Agama*. 
        Poursuivant leur régression,  ils traversèrent 
        les états relativement heureux de bonheur 
        temporaire et de tranquillité 
        pour échouer finalement dans les voies 
        mauvaises [...] Comment se fait-il,  alors,  que ceux qui abandonnent 
        le Sutra du Lotus tombent dans l'enfer 
        des souffrances incessantes et doivent y demeurer pendant un nombre 
        incalculable de kalpa. La faute d'abandonner 
        sa foi dans le Sutra ne paraît pas,  sur le moment,  aussi terrible 
        que de tuer ses parents. [...] Pourtant,  ces trois groupes d'auditeurs 
        durent souffrir pendant une période égale à sanzen-jintengo,  
        et les grands bodhisattvas pendant une période égale à 
        gohyaku-jintengo,  pour avoir commis 
        la faute d'abandonner le Sutra du Lotus. Cela 
        montre combien cette faute est effroyable. [...] D'après le Grand-maître 
        Zhiyi* 
        "si quelqu'un se lie d'amitié avec une personne mauvaise,  
        il perdra l'esprit." "Esprit" désigne ici le coeur 
        qui croit au Sutra du Lotus,  tandis que "perdre" signifie 
        abandonner sa foi dans le Sutra du Lotus et 
        suivre d'autres sutras. [...] Si vous doutez d'avoir offensé le 
        Dharma dans le passé,  vous 
        ne serez pas à même de supporter les souffrances mineures 
        de l'existence. Vous pourriez alors céder face à l'opposition 
        de votre père,  et abandonner le Sutra du Lotus 
        sans l'avoir désiré.[...] Les femmes sont parfois craintives,  
        et vos épouses ont probablement abandonné. 
        Mais,  en ce qui vous concerne,  vous devez serrer les dents et ne jamais 
        faiblir dans votre foi  (note). 
        [...] Vous,  les deux frères,  êtes comparables à l'ermite 
        et à son disciple. Si l'un de vous abandonne à 
        mi-chemin,  vous ne parviendrez ni l'un ni l'autre à la bodhéité.        [...] Parmi ceux qui furent les premiers à croire en mon enseignement,  
        beaucoup ont par la suite abandonné leur foi,  
        par crainte d'être rejetés par la société. 
        [...] Du vivant de Shakyamuni,  le moine Sunakshatra eut d'abord foi en 
        l'enseignement du Bouddha. Mais par la suite,  non content de l'abandonner,  
        il s'opposa de manière si perfide au 
        Dharma que le Bouddha lui-même ne put le sauver de l'enfer des 
        souffrances incessantes."  Persévérez 
        dans votre pratique,  sans jamais l'abandonner,  jusqu'au 
        dernier instant de votre vie. Et quand viendra le temps de monter au sommet 
        de l'Éveil merveilleux,  en regardant partout autour de vous,  quelle 
        joie sera la vôtre de découvrir que l'univers entier est 
        une Terre de Bouddha éternellement 
        illuminée !  Quand j'ai subi des persécutions,  ils en ont profité 
        pour convaincre beaucoup de gens d'abandonner la foi. 
        Si,  vous aussi,  vous vous laissez abuser,  tous ceux qui,  dans la province 
        de Suruga,  semblent croire au Sutra du Lotus ou qui sont sur 
        le point d'y croire abandonneront le Sutra,  
        sans exception. [...] Ainsi,  ne vous y trompez pas. Si vous abandonnez 
        votre foi dans le Sutra du Lotus maintenant,  vous serez seulement 
        l'objet de railleries [de la part de vos ennemis]. En se prétendant 
        vos amis,  ils essaieront de vous faire vous renier,  bien 
        décidés à rire de vous plus tard et à vous 
        ridiculiser devant les autres. Laissez-les dire puis répondez : "Les conseils que vous me prodiguez ainsi devant une grande assemblée,  
        pourquoi ne vous les donnez-vous pas d'abord à vous-mêmes  ? " 
        Et cela dit,  quittez rapidement les lieux. Récemment,  
        votre frère aîné,  Uemon no Sakan,  a été 
        de nouveau déshérité par votre père. J'avais 
        dit à votre épouse,  lorsqu'elle m'a rendu visite,  qu'il 
        était certain qu'il serait une fois encore déshérité 
        et que,  puisque votre foi était des plus fragiles,  elle devait 
        se préparer au pire. Cette fois,  j'en suis sur,  vous allez abandonner 
        la pratique. [Dans ce cas, ] je n'y vois rien à redire. Seulement,  
        quand vous serez tombé en enfer,  
        ne m'en faites pas reproche à moi,  Nichiren. [...] Si vous obéissez 
        à votre père,  qui est un ennemi du Sutra du Lotus,  
        et abandonnez votre frère,  qui pratique l'enseignement du Véhicule 
        suprême,  peut-on dire que vous manifestez de la piété 
        filiale  ? Finalement [je n'ai qu'un seul conseil à vous donner] 
        décidez de vous engager totalement dans la voie du bouddhisme comme 
        le fait votre frère. Et,  si un 
        pratiquant sincère du Sutra du Lotus,  qui récite 
        son Titre même sans en connaître le sens,  se laisse intimider 
        par les savants maîtres des diverses écoles et en vient à 
        abandonner sa foi,  il est comparable au petit empereur 
        fantoche Hu-Hai,  qui prit la place 
        du prince héritier mais se laissa intimider et finalement assassiner 
        par Zhaogao. J'ai pensé : "Depuis le passé lointain,  
        j'ai peut-être déjà plusieurs fois rencontré 
        le Sutra du Lotus et pris la décision d'atteindre la bodhéité. 
        J'ai peut-être surmonté une ou deux difficultés [de 
        moindre importance],  mais,  une fois confronté à une multitude 
        de grands obstacles,  j'ai probablement abandonné. 
        Dans cette vie,  si je suis fermement résolu à ne pas reculer,  
        même devant les épreuves les plus dures,  je dois parler." De nos jours,  
        certains ont foi dans le Sutra du Lotus. La croyance des uns 
        est comme le feu,  celle des autres comme l'eau [qui coule]. Quand les 
        premiers entendent les enseignements,  ils pratiquent avec l'intensité 
        du feu,  mais le temps passant,  ils ont tendance à abandonner 
        leur foi. Avoir une foi comme l'eau [qui coule] signifie croire continuellement 
        sans jamais régresser. L’école 
        Zen proclame qu’il y a un Dharma 
        véritable autre que tous les écrits du Bouddha Shakyamuni. 
        Une pensée aussi insensée revient à abandonner 
        les enseignements de Shakyamuni et à respecter vos propres idées. 
        C’est comme tuer ses propres parents et donner une position importante 
        au fils,  ou bien à tuer son maître et prendre sa place. Mais,  voyant 
        que j'étais sans cesse en butte à des persécutions,  
        officielles ou non,  ces nouveaux croyants m'ont suivi encore un ou deux 
        ans,  mais par la suite ont abandonné,  certains 
        devenant même des ennemis du Sutra du Lotus. Il y en eut 
        qui,  extérieurement,  semblaient conserver la foi,  mais qui dans 
        leur coeur gardaient des doutes,  et d'autres qui,  intérieurement,  
        conservaient la foi,  mais concrètement abandonnèrent 
        la pratique. Quant aux adhérents 
        des autres écoles,  ils sont pour la plupart influencés par 
        les adeptes du Nembutsu et les 
        défenseurs du Shingon,  et 
        les suivent. Sans être nécessairement convaincus de la supériorité 
        de l'une de ces écoles,  ils sont ballottés entre les deux 
        et pour finir,  se laissent influencer par la plus puissante et la plus 
        grande en prenant le bouddha Amida 
        comme principal objet de dévotion. Ils abandonnent le 
        Bouddha Shakyamuni,  souverain,  maître et parent de notre monde présent. 
        Ils prient pour s'évader vers un autre monde,  à dix milliards 
        de mondes d'ici,  vers le domaine du bouddha Amida 
        qui leur est pourtant totalement étranger. [...] Ainsi,  il est 
        infiniment regrettable de voir que de nombreuses personnes,  même 
        lorsqu'elles ont eu foi un certain temps dans le Sutra du Lotus,  
        tombent en enfer en abandonnant 
        leur pratique,  sous l'influence de la société et par crainte 
        du jugement des autres. On peut aussi 
        avoir un certain degré de croyance,  mais au contact de mauvaises 
        influences,  la foi s'affaiblit. Alors,  
        soit on abandonne totalement la pratique bouddhique,  
        soit on la poursuit pendant quelques jours,  pour l'abandonner 
        pendant des mois. Autant dire que l'on est alors comparable à un 
        récipient percé qui laisse fuir l'eau. Il n'y a rien 
        d'extraordinaire dans ce que nous appelons la foi. Comme une femme chérit 
        son mari,  comme un homme donnerait sa vie pour sa femme,  comme des parents 
        n'abandonneraient jamais leurs enfants,  ou comme un enfant 
        refuserait de quitter sa mère,  nous devrions accorder notre confiance 
        au Sutra du Lotus,  à Shakyamuni,  à Taho 
        et à tous les bouddhas et bodhisattvas des dix 
        directions,  ainsi qu'aux dieux du 
        Ciel et aux divinités 
        bienveillantes,  et réciter Namu 
        Myoho Renge Kyo. Voilà en quoi consiste la foi. Mais le fait 
        le plus étonnant,  au Japon,  est que ses habitants,  nés dans 
        un pays qui a des liens avec le Bouddha Shakyamuni,  abandonnent 
        ce bouddha et,  tous sans exception,  deviennent des fidèles du bouddha 
        Amida. Ils abandonnent Shakyamuni avec qui ils ont 
        un lien profond et vénèrent le bouddha Amida 
        avec qui ils n'en ont aucun.  Ou encore,  
        il [le Démon du sixième 
        Ciel] se présente comme un moine éminent ou un moine 
        de grande sagesse,  respectueux des préceptes. Puis,  les sutras 
         Kegon*,  
         Agama*,  
        ou les enseignements du Nembutsu 
        ou du Shingon à la main,  
        il s'efforce de nous faire abandonner le Sutra du 
        Lotus et de nous faire croire en ces autres enseignements,  en rusant 
        pour nous empêcher de devenir bouddha.   | 
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| voir également : renier | |||
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