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Extraits de gosho sur |
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Tensho Daijin / Amaterasu Omikami |
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De plus,
dans le passage concernant la troisième sorte de pratiques incorrectes,
celle du culte, il est dit que, à l'exception du culte rendu à Amida accompagné des deux
vénérables bodhisattvas [Kannon et Seishi], rendre un culte ou faire
l'éloge d'un des bouddhas, bodhisattva, divinités célestes
ou divinités bienveillantes, mentionnés plus haut, doit
être considéré comme une pratique incorrecte, interdite
aux pratiquants du Nembutsu. Mais
le Japon est la terre des dieux. Il fut créé par les augustes
divinités Izanagi et Izanami,
la déesse du Soleil, Amaterasu
Omikami, a daigné y établir sa résidence, et
la rivière Mimosuso, depuis
un passé très lointain jusqu à nos jours, continue
de couler. Comment une personne née dans ce pays pourrait-elle
suivre une doctrine aussi erronée ? De plus, puisque nous
sommes nés sous les cieux qui abritent tout, et goûtons les
bienfaits des trois corps lumineux, le soleil, la lune et les étoiles,
ce serait une chose effrayante que de manquer de respect aux dieux qui
gouvernent ces corps célestes. Ceux qui continuaient à respecter l'école du Mont Hiei furent de plus en plus rares et de moins en moins fervents,
et dans tout le pays, les moines éminents de l'école du Sutra du Lotus et les enseignements Shingon furent ignorés et rejetés. Il en résulta
que Tensho Daijin*, Hachiman,
et les esprits des sept sanctuaires du Sanno, qui gardent et protègent
le Mont Hiei, ainsi que les diverses autres divinités bienveillantes qui protègent l'ensemble du pays, ne purent plus goûter
la saveur du Dharma. Leur pouvoir
et leur éclat pâlirent, et ils abandonnèrent le
pays. Il faut avant tout respecter le roi de son propre pays, et ensuite
seulement, celui des autres pays. La déesse du soleil, Tensho
Daijin*, et le
grand bodhisattva Hachiman sont
les souverains originels de notre pays, des manifestations provisoires
du Bouddha Shakyamuni qui apparurent sous la forme de divinités
locales. Celui qui s'opposerait à ces divinités ne pourrait
jamais être le souverain du Japon. Ainsi, la déesse du
soleil Tensho
Daijin* est vénérée
sous la forme du miroir que l'on appelle Naishi-dokoro et des messagers sont envoyés par la famille impériale
au bodhisattva Hachiman pour
lui faire un rapport et pour recueillir ses oracles. La divinité
du Soleil, Amaterasu Omikami fit
don à Susanoo no Mikoto d'un joyau grâce
auquel il obtint un garçon précieux. C'est pourquoi elle
le considéra comme son propre enfant et lui donna le nom de Masaya
Akatsu. Parce que moi, Nichiren, j'ai donné à votre
enfant la graine pour une naissance facile, pourrais-je le considérer
autrement que comme mon propre enfant ? Mais moi, Nichiren,
je suis bien certain que les dix Filles-démones doivent être
à ses cotés, aidant la petite fille qui vient de naître
à prendre son premier bain et protégeant sa croissance.
Je me réjouis de tout coeur et imagine quelle joie doit être
la votre ! J'ai respectueusement fait part de tout cela aux dix
Filles-démones et à Tensho
Daijin*. Je suis trop
ému pour écrire une longue lettre. Je vous écrirai
encore plus tard. Pour aggraver
la situation, de nouvelles écoles insensées telles que le Zen et le Jodo apparurent et s'attaquèrent elles aussi à l'école
Tendai, un nombre croissant d'adeptes
laïques* se convertissant à leurs doctrines erronées.
Au bout du compte, même les moines considérés comme
les maîtres les plus éminents de l'école Tendai
s'avouèrent vaincus et prêtèrent leur soutien aux
écoles erronées. Non seulement l'école Tendai,
mais aussi l'école Shingon et les six écoles de Nara
furent contraintes de céder leurs terres et leurs domaines aux
nouvelles écoles erronées, et le Dharma correct ne fut plus
propagée. Il en résulta que la déesse Tensho Daijin*, le dieu Hachiman, Sanno, divinité protectrice du Mont Hiei, et les autres divinités
bienveillantes qui protègent le pays, ne pouvant plus désormais
goûter la saveur du Dharma correct, abandonnèrent le pays. Le village
de Tojo, dans la province d'Awa,
est un lieu isolé mais pourrait bien être considéré
comme le centre du Japon, car c'est là qu'apparut Tensho
Daijin*. Par le passé,
elle vivait dans la province d'Ise (note). Mais, par la suite, l'empereur
manifesta une foi plus grande envers le bodhisattva Hachiman et la divinité du sanctuaire Kamo, et négligea la déesse
du Soleil, Tensho Daijin* ; qui devint
furieuse. A cette époque, Minamoto
no Yoritomo écrivit un pacte dans lequel il s'engageait à
rester fidèle à la déesse et demandait à
Aoka no Kodayu de l'enchâsser dans le sanctuaire d'Ise. Probablement
pour avoir ainsi satisfait la déesse, il devint shogun et régna sur tout le Japon. Il décida alors que la région
de Tojo serait la demeure de Tensho
Daijin*, si bien que
cette déesse n'habite plus dans la province d'Ise mais peut-être
dans la région de Tojo. Ces Grands-patriarches du Mont Hiei sont non seulement les ennemis abjects du Bouddha Shakyamuni,
du bouddha Taho et des bouddhas des dix directions, mais sont également ceux qui aveuglent
les êtres vivants, bloquent l’entrée des trois mondes-états vertueux (divinités, humains, asuras),
et ouvrent la voie aux trois mondes-états démoniaques (enfer, esprit faméliques, animaux). Comment
les diverses divinités, protectrices du Sutra du Lotus telles que Bonten, Taishaku, Nitten, Gatten,
ainsi que les quatre
Rois du Ciel, pourraient-elles faire autrement que de les punir ? Comment ces divinités peuvent-elles protéger leurs disciples ? Comment Tensho
Daijin*, dans
le sanctuaire à l'intérieur du palais impérial (Naiji-dokoro)
et le Grand-bodhisattva Hachiman,
pourraient-ils honorer leur serment de protéger les cent générations
futures de la Maison impériale ? La reine Maya rêva qu'elle était
enceinte du soleil et donna ensuite naissance au prince Siddhartha.
C'est pourquoi on donna au Bouddha dans son enfance le nom de Graine
de Soleil. Le Japon [Nihon, source du soleil] est appelé ainsi
parce qu'il est le pays de Tensho
Daijin*, la déesse
du soleil. Si l'on en croit ces exemples, le rêve d'Ennin* signifie qu'il se servit de ses deux commentaires comme de flèches
dirigées contre Tensho Daijin*, contre le Grand-maître* Saicho*,
contre le Bouddha Shakyamuni et contre le Sutra du Lotus. Depuis
de nombreuses années, vous pratiquez le Sutra du Lotus avec dévotion, et vous avez également fait preuve d'une
foi remarquable au cours des récents événements
d'Atsuhara. C'est ce que m'ont rapporté Hoku-bo, Sado-bo et
bien d'autres. J'en ai informé fidèlement la divinité
du Soleil, Tensho Daijin*. L'empereur
retiré d'Oki [Go-Toba]
était le 82e souverain du Japon sous forme humaine. Régnant plus de deux mille ans après
l'époque de l'empereur Jimmu,
il était la manifestation humaine de la déesse Amaterasu.
Qui aurait eu l'audace de s'opposer à un souverain tel que lui ? En outre, de l'époque de l'empereur Kimmei (509-571) à celle de l'empereur
retiré d'Oki, les divers grands principes et enseignements
ésotériques du bouddhisme, en provenance de Chine,
de Paekche, de Silla et de Koguryo, ont été
respectés et pratiqués au Mont Hiei, dans les temples To-ji, Onjo-ji, dans les sept
temples majeurs de Nara et partout ailleurs au Japon. Cela dans
le but d'assurer la protection du pays et d'assurer la sécurité
de son souverain. Pourtant,
j'ai conservé courage en pensant : "Si l'enseignement du Sutra du Lotus est véridique et si les divinités Nitten et Gatten ne m'abandonnent pas, je retournerai à Kamakura et je me rendrai sur la tombe de mon père et de ma mère."
Montant au sommet d'une colline, j'ai crié d'une voix sonore : "Qu'est-il advenu de vous, Bonten, Taishaku, Nitten, Gatten, et de vous, les quatre
Rois du Ciel ? Tensho Daijin* et Hachiman,
avez-vous quitté le pays ? Voulez-vous donc trahir l'engagement
que vous avez pris devant le Bouddha et abandonner le Pratiquant du Sutra du Lotus ? Même si vous ne tenez pas votre
promesse, sachez bien que, quoi qu'il m'arrive, je n'aurai aucun regret.
Mais vous avez prêté serment devant Shakyamuni, Taho et les bouddhas des dix directions.
Si vous ne me protégez pas, si vous abandonnez Nichiren, ne faites-vous
pas du Sutra du Lotus, dans lequel est dit qu'il faut "sincèrement
rejeter les enseignements provisoires"(réf.), un épouvantable mensonge ? Vous aurez trompé tous
les bouddhas des dix directions et des trois phases de la vie,
commis un crime encore plus grave que les mensonges éhontés
de Devadatta et plus condamnable
que les fourberies de Kokalika. De plus, depuis plusieurs années, il avait été
demandé aux temples du Mont Hiei,
au To-ji, au Onjo-ji et aux Sept principaux temples de Nara,
aussi bien qu'aux sanctuaires de Tensho
Daijin*, du Grand bodhisattva Hachiman, de Sanno, Kamo et Kasuga d'offrir des prières pour la défaite des ennemis de l'empereur
et pour la protection divine. Pourtant [lorsque la guerre éclata],
les forces impériales furent incapables de résister plus
de deux ou trois jours. Finalement, les trois empereurs retirés
furent exilés respectivement sur les îles de Sado [exil de Juntoku] et d'Oki [exil
de Go-Toba], et dans la province
d'Awa (note) et c'est là qu'ils moururent. S'il s'était
trouvé un dirigeant capable parmi nous, il se serait dit : "Quelle
merveille ! Quelle clairvoyance exceptionnelle ! Ce sont les
divinités bouddhiques Tensho
Daijin* et Hachiman qui ont dû concevoir, par l'intermédiaire de ce moine,
le moyen de sauver le Japon." La réalité fut toute
autre : les représentants du gouvernement me calomnièrent
et ridiculisèrent mes messagers. Ils ignorèrent mes lettres
ou les laissèrent sans réponse, et même lorsqu'ils
y répondirent, ils négligèrent volontairement d'en
référer au Régent.
Il s'agit là d'un fait d'une extrême gravité. Dès
lors, le bouddhisme a décliné peu à peu et les
lois de la société sont devenues de plus en plus inefficaces. Tensho Daijin*, le bodhisattva Hachiman et les autres divinités
protectrices qui résident au Japon depuis si longtemps ont
perdu leur pouvoir, et Bonten, Taishaku et les quatre
Rois du Ciel ont déserté notre pays qui est déjà
au bord de la ruine. Quelle personne sensible pourrait ne pas s'en attrister
et ne pas déplorer une telle situation ? Puis, à
l'époque du quatre-vingt-deuxième souverain, l'empereur
retiré Go-toba, les écoles Zen et Nembutsu apparurent et se répandirent dans le pays, comme l'avait fait
cet enseignement très nuisible du Shingon. Si bien que le vœu,
fait par la déesse Amaterasu et le dieu Hachiman, de protéger
cent souverains tout au long de cent règnes, fut rompu, et l'autorité
impériale périt (note). La protection de la déesse
du Soleil Amaterasu et du dieu Hachiman fit que les affaires
de l'Etat en vinrent à être confiées à Gon
no Tayu, Hojo Yoshitoki, dans la région de Kanto. Je ne suis qu'un laïc ignorant [dites-vous dans votre lettre] mais
parmi tout ce que j'ai appris de vous, un passage du deuxième
volume du Sutra du Lotus me touche particulièrement.
C'est celui qui dit : "Maintenant, ce monde des trois
plans [est tout entier mon domaine...] (note)." Ce passage
signifie que le Japon actuel est le domaine du Bouddha Shakyamuni. La
divinité de la Lumière solaire, Tensho
Daijin*, le grand bodhisattva Hachiman, l'empereur Jimmu et toutes les autres divinités aussi bien que le souverain
du pays et les gens du peuple, tous habitent ce domaine. Par conséquent,
nous, simples mortels, avons, à l'égard de ce Bouddha,
trois grandes dettes de reconnaissance. La première, parce qu'il
est notre souverain ; la deuxième, parce qu'il est notre maître ; et la troisième, parce qu'il est notre parent. Parmi tous les bouddhas des dix directions,
seul le Bouddha Shakyamuni est doté de ces trois
vertus. Les cinq
caractères du Titre du Sutra
du Lotus sont inscrits au centre de la Tour
aux Trésors, tandis que les quatre Rois du Ciel sont assis aux quatre coins. Les bouddhas Shakyamuni
et Taho, ainsi que les quatre guides
des bodhisattvas Surgis de Terre,
sont en haut sur le même rang. Assis au-dessous d'eux, se trouvent
les bodhisattvas Fugen et Manjushri, ainsi que des auditeurs-shravakas parmi lesquels Shariputra et Maudgalyayana. A côté
d'eux, se tiennent les divinités Nitten, Gatten, le Démon
du sixième Ciel, le Roi-dragon et Ashura ; Fudo et Aizen sont respectivement postés
au Sud et au Nord. Le traître et cruel Devadatta et la fille du Roi-Dragon sont
également présents. La démone Kishimojin apparaît avec ses dix filles qui sapent la vie des êtres dans tout l'univers. Sont également
présentes les divinités tutélaires du Japon : Tensho Daijin* et le bodhisattva Hachiman représentant
les sept catégories de divinités célestes, les
cinq catégories de divinités
terrestres et toutes les divinités majeures et mineures en
général. Puisque s'y trouvent toutes les divinités
dans leur essence, elles doivent apparaître aussi dans leurs manifestations. Pendant
le cinquième, sixième et septième mois de la
troisième année de Jokyu (1221), la cour impériale
de Kyoto mena la guerre contre le régime de Kamakura.
A ce moment-là, les temples Enrakyu-ji, To-ji, Onjo-ji et les sept grands temples de Nara utilisèrent les rites les plus ésotériques du Shingon dans leurs prières
aux divinités Tensho Daijin*, Hachiman et Sanno. Quarante et un moines,
parmi les plus renommés, y compris l'ancien supérieur Jien de l'école Tendai,
les révérends du To-ji et du Ninna-ji, ainsi que Jojuin
du temple Onjo-ji, prièrent
sans cesse pour la défaite de Hojo
Yoshitoki. Je préférerais
de beaucoup être persécuté par les gouvernants de
ce pays en raison de ma foi dans le Sutra du Lotus et me libérer
ainsi des souffrances de la naissance et de la mort. Alors,
je pourrais vérifier si Tensho
Daijin*, le grand bodhisattva Hachiman, les divinités Nitten et Gatten, Taishaku et Bonten honorent leur serment, prononcé devant le Bouddha. Et en tout
premier lieu, je leur demanderais de protéger chacun d'entre
vous. Sous le règne de l'empereur Sujin, le dixième à partir de l'empereur Jimmu,
des épidémies se répandirent à travers tout
le Japon, coûtant la vie à plus de la moitié de
la population. Mais, quand cet empereur fit vénérer par
tous, dans chaque province, Tensho
Daijin* et d'autres divinités,
les épidémies cessèrent complètement. C'est
pourquoi on lui donna le nom de Sujin. C'était avant l'introduction
du bouddhisme au Japon. Les trentième, trente et unième
et trente-deuxième souverains dans la lignée impériale,
ainsi que beaucoup de leurs ministres, moururent de la variole et d'autres
sortes d'épidémies. Des prières furent alors adressées
aux mêmes divinités, mais cette fois sans effet. De plus,
les sutras antérieurs ou postérieurs au Sutra du Lotus sont comparés
à des étoiles, des ruisseaux et des rivières, des
roitelets ou des collines, alors que le Sutra du Lotus est
comparé à la lune, au soleil, au grand océan, à
une grande montagne ou à un grand roi. Ce ne sont
pas là des interprétations personnelles mais les paroles
d'or de l'Ainsi-Venu, des paroles
confirmées par tous les bouddhas
des dix directions. Et tous les bodhisattvas, les personnes des deux véhicules, Bonten et Taishaku, Nitten et Gatten actuellement suspendus
au ciel comme des miroirs étincelants, tous ont entendu ces déclarations.
Les propos tenus par les divinités Nitten et Gatten sont également
inscrits dans le Sutra du Lotus. Toutes les divinités
traditionnelles de l'Inde, de la Chine et du Japon étaient aussi
présentes dans l'Assemblée.
Aucune des divinités tutélaires du Japon, Tensho
Daijin*, le grand bodhisattva Hachiman ou les divinités
de Kumano (note) et Suzuka (note) n'ont contesté la véracité
de tout cela. Par exemple,
lorsque le bouddhisme fut introduit au Japon, le Premier ministre Mononobe
no Moriya et d'autres qui s'opposaient à sa propagation furent
frappés par les épidémies, mais Soga
no Umako et d'autres qui adhéraient au bouddhisme tombèrent
également malades. Trois empereurs successifs, Kimmei, Bidatsu et Yomei, crurent au bouddhisme
et au Bouddha Shakyamuni dans leur cœur, mais extérieurement
adressèrent des prières à la déesse Amaterasu [Tensho] et aux sanctuaires de
Kumano [trois sanctuaires consacrés aux divinités locales],
se conformant aux rituels traditionnels du pays. Parce que leur foi
dans le Bouddha et en son enseignement était faible, alors que
leur foi dans les divinités était forte, ces trois souverains
furent finalement entraînés par la plus forte influence,
et ils moururent au cours d'épidémies de variole.trois
sanctuaires consacrés aux divinités locales. Hojo Tokiyori et Hojo Tokimune, l'ancien et
l'actuel régents, m'ont
pardonné lorsqu'ils ont découvert que j'étais innocent
des accusations portées contre moi. Le Régent ne punira
jamais plus sans avoir vérifié la validité d'une
accusation, quelle qu'elle soit. Soyez certains que rien, pas même
une personne possédée par un puissant démon, ne
peut vaincre Nichiren parce que Bonten, Taishaku, Nitten, Gatten et les quatre
Rois du Ciel, Tensho Daijin* et Hachiman le protègent. De plus,
un enseignement erroné majeur, appelé Zen,
et un enseignement erroné mineur, appelé Nembutsu,
ont rejoint la doctrine grandement nuisible du Shingon ; et ces mauvaises écoles influencent désormais le pays
tout entier. La grande déesse qui illumine les cieux, Tensho
Daijin*, a perdu tout
cœur à l'ouvrage et n'exerce plus ses fonctions protectrices ; le grand bodhisattva Hachiman a perdu sa force et n'est plus capable de protéger le pays. Et,
pour finir, nous sommes bien près d'être conquis par un
pays étranger. Je suis de modeste origine, mais je crois au Sutra du
Lotus que protègent et chérissent Shakyamuni, Taho,
tous les bouddhas des dix directions, Bonten, Taishaku,
les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, les rois-dragons, Tensho
Daijin* et le bodhisattva Hachiman. Ils protègent
et chérissent ce Sutra comme les gens chérissent la prunelle
de leurs yeux, comme les divinités célestes révèrent Taishaku, ou comme une mère
aime son enfant. Par conséquent, tous ces bouddhas et ces divinités puniront ceux qui persécutent le Pratiquant
du Sutra du Lotus, avec plus de sévérité
encore que l'on châtierait un ennemi de ses parents ou que le
gouvernement punirait des rebelles. Trois
reines* dans la Chine antique, induisirent en erreur les rois des trois
dynasties et firent perdre le trône à leurs maris respectifs.
Et, de même, c'est parce que ces enseignements nuisibles se sont
répandus dans le pays tout entier en ôtant au Sutra
du Lotus la place qui lui revient que les souverains Antoku, Takahira et d'autres furent abandonnés par Tensho
Daijin* et par le grand
bodhisattva Hachiman. Ils moururent
noyés dans la mer ou exilés sur des îles lointaines
après avoir été chassés du trône par
des familles au service de la cour depuis de nombreuses générations,
tout cela parce que les divinités
célestes avaient cessé de les protéger. Mais puisque Tensho Daijin* et Hachiman s'en sont allés, comment les autres divinités pourraient-elles
demeurer dans leurs temples ? Même si elles n'avaient aucune
envie de partir, comment pourraient-elles rester un jour de plus quand
je leur reproche de ne pas tenir leur promesse ? Un homme peut
voler et vivre sans problème où il le veut, tant que
personne ne le sait. Mais s'il est accusé publiquement d'être
un voleur par quelqu'un qui le connaît, il est forcé
de fuir immédiatement. De la même manière, parce
que j'ai connaissance de leur serment, les divinités sont forcées
d'abandonner leurs temples. Contrairement à ce que croit le
peuple cette terre est désormais habitée par des démons.
Comme c'est pitoyable ! Puisque
le Sutra du Lotus possède des vertus si merveilleuses,
comment une personne qui pratique ce Sutra pourrait-elle être
abandonnée par la déesse du Soleil Tensho
Daijin*, par le grand
bodhisattva Hachiman, ou par
le grand bodhisattva Fuji Sengen? Comme c'est rassurant ! |
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