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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
Tensho Daijin / Amaterasu Omikami
 

De plus, dans le passage concernant la troisième sorte de pratiques incorrectes, celle du culte, il est dit que, à l'exception du culte rendu à Amida accompagné des deux vénérables bodhisattvas [Kannon et Seishi], rendre un culte ou faire l'éloge d'un des bouddhas, bodhisattva, divinités célestes ou divinités bienveillantes, mentionnés plus haut, doit être considéré comme une pratique incorrecte, interdite aux pratiquants du Nembutsu. Mais le Japon est la terre des dieux. Il fut créé par les augustes divinités Izanagi et Izanami, la déesse du Soleil, Amaterasu Omikami, a daigné y établir sa résidence, et la rivière Mimosuso, depuis un passé très lointain jusqu à nos jours, continue de couler. Comment une personne née dans ce pays pourrait-elle suivre une doctrine aussi erronée  ? De plus, puisque nous sommes nés sous les cieux qui abritent tout, et goûtons les bienfaits des trois corps lumineux, le soleil, la lune et les étoiles, ce serait une chose effrayante que de manquer de respect aux dieux qui gouvernent ces corps célestes.
De nouveau, dans le passage concernant la quatrième sorte de pratiques incorrectes, celle de l'invocation d'un nom, sont mentionnés certains noms de bouddha et de bodhisattva qu'un pratiquant du Nembutsu ne devrait pas invoquer. Les noms qu'il doit invoquer sont ceux du bouddha Amida et de ses deux honorables acolytes. Les noms qu'il ne doit pas invoquer sont ceux de Shakyamuni, Yakushi*, Vairocana, et autres bouddhas  ; ceux de Jizo, Fugen, Manjushri, les divinités Nitten, Gatten et des étoiles ; les divinités des sanctuaires d'Izu et de Hakone, des sanctuaires de Mishima, Kumano et Haguro  ; la déesse du Soleil Amaterasu Omikami  ; et le grand bodhisattva Hachiman. Ceux qui réciteraient ne serait-ce qu'un seul de ces noms, même s'ils récitaient le Nembutsu cent mille ou un million de fois, parce qu'ils auraient commis l'erreur d'invoquer le nom de l'un de ces bouddhas, bodhisattva, divinité du Soleil ou de la Lune ou d'autres divinités tomberaient dans l'enfer avici et ne pourraient pas renaître dans la Terre pure.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )

Ceux qui continuaient à respecter l'école du Mont Hiei furent de plus en plus rares et de moins en moins fervents, et dans tout le pays, les moines éminents de l'école du Sutra du Lotus et les enseignements Shingon furent ignorés et rejetés. Il en résulta que Tensho Daijin*, Hachiman, et les esprits des sept sanctuaires du Sanno, qui gardent et protègent le Mont Hiei, ainsi que les diverses autres divinités bienveillantes qui protègent l'ensemble du pays, ne purent plus goûter la saveur du Dharma. Leur pouvoir et leur éclat pâlirent, et ils abandonnèrent le pays.
Genèse du Rissho Ankoku Ron (Kamakura, le 5 avril 1268, à Hokan-bo)

Il faut avant tout respecter le roi de son propre pays, et ensuite seulement, celui des autres pays. La déesse du soleil, Tensho Daijin*, et le grand bodhisattva Hachiman sont les souverains originels de notre pays, des manifestations provisoires du Bouddha Shakyamuni qui apparurent sous la forme de divinités locales. Celui qui s'opposerait à ces divinités ne pourrait jamais être le souverain du Japon. Ainsi, la déesse du soleil Tensho Daijin* est vénérée sous la forme du miroir que l'on appelle Naishi-dokoro et des messagers sont envoyés par la famille impériale au bodhisattva Hachiman pour lui faire un rapport et pour recueillir ses oracles.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

La divinité du Soleil, Amaterasu Omikami fit don à Susanoo no Mikoto d'un joyau grâce auquel il obtint un garçon précieux. C'est pourquoi elle le considéra comme son propre enfant et lui donna le nom de Masaya Akatsu. Parce que moi, Nichiren, j'ai donné à votre enfant la graine pour une naissance facile, pourrais-je le considérer autrement que comme mon propre enfant  ?
L'accouchement facile d'un enfant de bonne fortune (Matsubagayatsu, le 7 mai 1271, à Nichigen-nyo, femme de Shijo Kingo)

Mais moi, Nichiren, je suis bien certain que les dix Filles-démones doivent être à ses cotés, aidant la petite fille qui vient de naître à prendre son premier bain et protégeant sa croissance. Je me réjouis de tout coeur et imagine quelle joie doit être la votre  ! J'ai respectueusement fait part de tout cela aux dix Filles-démones et à Tensho Daijin*. Je suis trop ému pour écrire une longue lettre. Je vous écrirai encore plus tard.
La naissance de Tsukimaro (8 mai 1271 à Shijo Kingo)

Pour aggraver la situation, de nouvelles écoles insensées telles que le Zen et le Jodo apparurent et s'attaquèrent elles aussi à l'école Tendai, un nombre croissant d'adeptes laïques* se convertissant à leurs doctrines erronées. Au bout du compte, même les moines considérés comme les maîtres les plus éminents de l'école Tendai s'avouèrent vaincus et prêtèrent leur soutien aux écoles erronées. Non seulement l'école Tendai, mais aussi l'école Shingon et les six écoles de Nara furent contraintes de céder leurs terres et leurs domaines aux nouvelles écoles erronées, et le Dharma correct ne fut plus propagée. Il en résulta que la déesse Tensho Daijin*, le dieu Hachiman, Sanno, divinité protectrice du Mont Hiei, et les autres divinités bienveillantes qui protègent le pays, ne pouvant plus désormais goûter la saveur du Dharma correct, abandonnèrent le pays.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Le village de Tojo, dans la province d'Awa, est un lieu isolé mais pourrait bien être considéré comme le centre du Japon, car c'est là qu'apparut Tensho Daijin*. Par le passé, elle vivait dans la province d'Ise (note). Mais, par la suite, l'empereur manifesta une foi plus grande envers le bodhisattva Hachiman et la divinité du sanctuaire Kamo, et négligea la déesse du Soleil, Tensho Daijin*  ; qui devint furieuse. A cette époque, Minamoto no Yoritomo écrivit un pacte dans lequel il s'engageait à rester fidèle à la déesse et demandait à Aoka no Kodayu de l'enchâsser dans le sanctuaire d'Ise. Probablement pour avoir ainsi satisfait la déesse, il devint shogun et régna sur tout le Japon. Il décida alors que la région de Tojo serait la demeure de Tensho Daijin*, si bien que cette déesse n'habite plus dans la province d'Ise mais peut-être dans la région de Tojo.
Réponse à Nii-ama (Minobu, 16 février 1275 à Nii-ama)

Ces Grands-patriarches du Mont Hiei sont non seulement les ennemis abjects du Bouddha Shakyamuni, du bouddha Taho et des bouddhas des dix directions, mais sont également ceux qui aveuglent les êtres vivants, bloquent l’entrée des trois mondes-états vertueux (divinités, humains, asuras), et ouvrent la voie aux trois mondes-états démoniaques (enfer, esprit faméliques, animaux). Comment les diverses divinités, protectrices du Sutra du Lotus telles que Bonten, Taishaku, Nitten, Gatten, ainsi que les quatre Rois du Ciel, pourraient-elles faire autrement que de les punir  ? Comment ces divinités peuvent-elles protéger leurs disciples  ? Comment Tensho Daijin*, dans le sanctuaire à l'intérieur du palais impérial (Naiji-dokoro) et le Grand-bodhisattva Hachiman, pourraient-ils honorer leur serment de protéger les cent générations futures de la Maison impériale ?
[...] Voyons maintenant les dirigeants du Japon : 12 divinités, dont 7 célestes et 5 terrestres régnèrent sur le Japon durant la période légendaire de la pré-histoire. Le premier de ces 7 dirigeants des cieux était Kunitokotachi no Mikoto, les 7e étant Izanagi no Mikoto et sa femme, Izanami no Mikoto. Le 1er des cinq souverains terrestres était Amaterasu Omikami, qui est la déesse du Soleil, enchâssée au Grand sanctuaire d’Ise. Elle est la fille d’Izanagi et d’Izanami. (…) Le 5e souverain terrestre, Hiko Nagisatake Ugaya Fukiaezu no Mikoto, était le fils de Hiko Hohodemi no Mikoto, le 4e souverain. Sa mère [Toyotama-Bime] était la fille de Ryujin. Ces 5 règnes des Dieux terrestres et les 7 règnes des Dieux célestes forment les 12 règnes des souverains divins.
[...] En outre, nous avons divers dieux dans environ 3000 sanctuaires du Japon, à commencer tout d’abord par la déesse Amaterasu (Tensho), le Grand bodhisattva Hachiman en deuxième place et troisièmement Sanno gongen (note) (Okuninushi no Mikato)  ; ils gardent notre pays jour et nuit et surveillent la nation matin et soir. Outre cela, il est dit que l’esprit de la déesse Amaterasu réside dans le miroir encastré (note) dans le sanctuaire Kashiko-dokoro au sein du palais impérial, et que le Grand bodhisattva Hachiman renonce à son palais pour rester dans la tête de l’empereur, afin de le protéger sans relâche. A bien considérer la protection accordée par les bouddhas et les divinités, les circonstances devraient être particulièrement favorables dans notre pays. Comment cela se fait-il donc que des souverains japonais tels qu’Antoku, les ex-empereurs Go-Toba, Tsuchimikado et Juntoku, soient attaqués par leurs propres subordonnés sur plusieurs générations, qu’ils soient tués, bannis, devenus démons en exil ou envoyés en enfer  ?
[...] Je m’étonne que la déesse Amaterasu, protectrice du Japon, n’ait pas pénétré dans les corps des quatre empereurs pour s’y substituer et de ce qui est arrivé au vœu du grand bodhisattva Hachiman de protéger les cent dirigeants du Japon.
Souverains de notre pays (Minobu, février, 1275)

La reine Maya rêva qu'elle était enceinte du soleil et donna ensuite naissance au prince Siddhartha. C'est pourquoi on donna au Bouddha dans son enfance le nom de Graine de Soleil. Le Japon [Nihon, source du soleil] est appelé ainsi parce qu'il est le pays de Tensho Daijin*, la déesse du soleil. Si l'on en croit ces exemples, le rêve d'Ennin* signifie qu'il se servit de ses deux commentaires comme de flèches dirigées contre Tensho Daijin*, contre le Grand-maître* Saicho*, contre le Bouddha Shakyamuni et contre le Sutra du Lotus.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Depuis de nombreuses années, vous pratiquez le Sutra du Lotus avec dévotion, et vous avez également fait preuve d'une foi remarquable au cours des récents événements d'Atsuhara. C'est ce que m'ont rapporté Hoku-bo, Sado-bo et bien d'autres. J'en ai informé fidèlement la divinité du Soleil, Tensho Daijin*.
Sur Itai Doshin (Minobu, septembre 1275 à 1280, à Takahashi nyudo)

L'empereur retiré d'Oki [Go-Toba] était le 82e souverain du Japon sous forme humaine. Régnant plus de deux mille ans après l'époque de l'empereur Jimmu, il était la manifestation humaine de la déesse Amaterasu. Qui aurait eu l'audace de s'opposer à un souverain tel que lui  ? En outre, de l'époque de l'empereur Kimmei (509-571) à celle de l'empereur retiré d'Oki, les divers grands principes et enseignements ésotériques du bouddhisme, en provenance de Chine, de Paekche, de Silla et de Koguryo, ont été respectés et pratiqués au Mont Hiei, dans les temples To-ji, Onjo-ji, dans les sept temples majeurs de Nara et partout ailleurs au Japon. Cela dans le but d'assurer la protection du pays et d'assurer la sécurité de son souverain.
[...] Le souverain du Japon est l'incarnation vivante de l'esprit de la déesse Amaterasu  ; c'est parce qu'il a observé les dix préceptes de bien dans des vies antérieures qu'il est devenu souverain. Y aurait-il une seule personne au sein du peuple, dans le pays entier, qui puisse le renverser  ? Imaginons par exemple un fils qui haïrait son père parce qu'il a commis une faute dont lui-même est innocent. Même si le père était effectivement coupable, le Ciel permettrait-il jamais au fils de le punir  ?
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

Pourtant, j'ai conservé courage en pensant : "Si l'enseignement du Sutra du Lotus est véridique et si les divinités Nitten et Gatten ne m'abandonnent pas, je retournerai à Kamakura et je me rendrai sur la tombe de mon père et de ma mère." Montant au sommet d'une colline, j'ai crié d'une voix sonore : "Qu'est-il advenu de vous, Bonten, Taishaku, Nitten, Gatten, et de vous, les quatre Rois du Ciel  ? Tensho Daijin* et Hachiman, avez-vous quitté le pays  ? Voulez-vous donc trahir l'engagement que vous avez pris devant le Bouddha et abandonner le Pratiquant du Sutra du Lotus  ? Même si vous ne tenez pas votre promesse, sachez bien que, quoi qu'il m'arrive, je n'aurai aucun regret. Mais vous avez prêté serment devant Shakyamuni, Taho et les bouddhas des dix directions. Si vous ne me protégez pas, si vous abandonnez Nichiren, ne faites-vous pas du Sutra du Lotus, dans lequel est dit qu'il faut "sincèrement rejeter les enseignements provisoires"(réf.), un épouvantable mensonge  ? Vous aurez trompé tous les bouddhas des dix directions et des trois phases de la vie, commis un crime encore plus grave que les mensonges éhontés de Devadatta et plus condamnable que les fourberies de Kokalika.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi, mère de Yashiro)

De plus, depuis plusieurs années, il avait été demandé aux temples du Mont Hiei, au To-ji, au Onjo-ji et aux Sept principaux temples de Nara, aussi bien qu'aux sanctuaires de Tensho Daijin*, du Grand bodhisattva Hachiman, de Sanno, Kamo et Kasuga d'offrir des prières pour la défaite des ennemis de l'empereur et pour la protection divine. Pourtant [lorsque la guerre éclata], les forces impériales furent incapables de résister plus de deux ou trois jours. Finalement, les trois empereurs retirés furent exilés respectivement sur les îles de Sado [exil de Juntoku] et d'Oki [exil de Go-Toba], et dans la province d'Awa (note) et c'est là qu'ils moururent.
[...] Au Japon, sous le règne de l'empereur Jimmu, Itsuse no Mikoto [le frère aîné de l'empereur] livra bataille à Nagasunebiko (note), chef du clan Tomi, et fut blessé à la main par une flèche. Il dit alors  : "Je suis le descendant de la déesse du Soleil (Amaterasu), et, parce que [en attaquant du nord vers le sud] j'ai envoyé des flèches dans sa direction, j'ai encouru ce châtiment." (note)
[...] Mais dans notre pays, dont la déesse suprême est Amaterasu, et dont le nom Nihon [Japon] signifie "Pays du soleil levant", ce genre de rêve [celui de lancer une flèche contre le soleil, comme le rapporte Ennin*] est tout particulièrement de mauvais augure. Et la reine Maya rêva pendant sa grossesse qu'elle allait donner naissance au soleil, et c'est pourquoi on donna parfois au Bouddha le nom de "Graine de Soleil".
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

S'il s'était trouvé un dirigeant capable parmi nous, il se serait dit : "Quelle merveille  ! Quelle clairvoyance exceptionnelle  ! Ce sont les divinités bouddhiques Tensho Daijin* et Hachiman qui ont dû concevoir, par l'intermédiaire de ce moine, le moyen de sauver le Japon." La réalité fut toute autre : les représentants du gouvernement me calomnièrent et ridiculisèrent mes messagers. Ils ignorèrent mes lettres ou les laissèrent sans réponse, et même lorsqu'ils y répondirent, ils négligèrent volontairement d'en référer au Régent. Il s'agit là d'un fait d'une extrême gravité.
[...] Moi, Nichiren, je suis le plus grand Pratiquant du Sutra du Lotus au Japon et je ne suis coupable d'aucun crime. J'ai exposé le Dharma pour éviter à tous les êtres de tomber dans l'enfer avici auquel les condamne leur opposition au Sutra du Lotus. D'ailleurs, si le grand empire mongol attaque ce pays, comment les divinités bouddhiques comme Tensho Daijin* et Hachiman pourraient-elles êtres épargnées  ? Quand le Bouddha Shakyamuni enseigna le Sutra du Lotus, le bouddha Taho, et de nombreux autres bouddhas et bodhisattva apparurent, brillant comme autant de soleils, de lunes, d'étoiles et de miroirs. En présence des innombrables bouddhas et dieux de l'Inde, de la Chine et du Japon, le vénérable Bouddha demanda à chacun d'eux de faire le serment d'assurer au Pratiquant du Sutra du Lotus une protection constante. Et chacune d'entre vous, divinités bouddhiques, avez prêté ce serment. Je ne devrais pas avoir besoin de vous le rappeler. Pourquoi n'êtes-vous pas ici, maintenant que le moment est venu d'honorer votre promesse solennelle  ? " Pour finir j'ai crié : "Si je dois être exécuté ce soir et accéder à la Terre pure du Pic du Vautour, je rapporterai immédiatement au Bouddha Shakyamuni que Tensho Daijin* et Hachiman ont trahi la promesse qu'ils lui avaient faite. Si cela vous semble insupportable, vous feriez mieux d'agir sans tarder  ! " Puis, ayant dit ce que j'avais à dire, je suis remonté à cheval.
[...] A cela je répondis : "Quoi que vous fassiez, tant que le régent Hojo Tokimune ne croira pas dans le Dharma correct, les Japonais n'y croiront pas non plus, et le pays courra à sa perte. Je suis peut-être bien insignifiant, mais je propage le Sutra du Lotus et je suis donc l'Envoyé du Bouddha Shakyamuni. Tensho Daijin* et Sho Hachiman sont respectés comme les divinités tutélaires de ce pays, mais ne sont que des divinités mineures si on les compare à Bonten et Taishaku, à Nitten et Gatten ou aux quatre grands Rois du Ciel. On dit pourtant que tuer une personne qui sert ces deux divinités est un crime aussi grave que sept meurtres et demi. C'est pour cette raison que périrent Taira no Kiyomori et l'empereur retiré Go-Toba. Ainsi, il est infiniment plus grave de me persécuter que de maltraiter les serviteurs de ces deux divinités. Je suis l'Envoyé du Bouddha Shakyamuni et devant moi Tensho Daijin et Sho Hachiman doivent joindre les mains et s'incliner avec respect. Parce que je suis le Pratiquant du Sutra du Lotus, Bonten et Taishaku marchent respectivement à ma droite et à ma gauche, et Nitten et Gatten éclairent ma route devant et derrière moi.
[...] "Je remarque que l'on tient compte de l'opinion des autres, alors que, je ne sais pourquoi, mes mises en garde sont toujours ignorées. J'aimerais cependant vous relater quelques faits historiques pour que vous puissiez y réfléchir plus tard. L'empereur Go-Toba était souverain du pays, alors que Hojo Yoshitoki n'était que l'un de ses sujets. Et pourtant il s'attaqua à l'empereur et le vainquit. Tensho Daijin*, la déesse du soleil, pourrait-elle tolérer qu'un sujet attaque son empereur alors qu'il devrait lui montrer le respect d'un fils pour son père? Le bodhisattva Hachiman accepterait-il d'aider un vassal qui se rebellerait contre son souverain  ?
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Dès lors, le bouddhisme a décliné peu à peu et les lois de la société sont devenues de plus en plus inefficaces. Tensho Daijin*, le bodhisattva Hachiman et les autres divinités protectrices qui résident au Japon depuis si longtemps ont perdu leur pouvoir, et Bonten, Taishaku et les quatre Rois du Ciel ont déserté notre pays qui est déjà au bord de la ruine. Quelle personne sensible pourrait ne pas s'en attrister et ne pas déplorer une telle situation ?
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin)

Puis, à l'époque du quatre-vingt-deuxième souverain, l'empereur retiré Go-toba, les écoles Zen et Nembutsu apparurent et se répandirent dans le pays, comme l'avait fait cet enseignement très nuisible du Shingon. Si bien que le vœu, fait par la déesse Amaterasu et le dieu Hachiman, de protéger cent souverains tout au long de cent règnes, fut rompu, et l'autorité impériale périt (note). La protection de la déesse du Soleil Amaterasu et du dieu Hachiman fit que les affaires de l'Etat en vinrent à être confiées à Gon no Tayu, Hojo Yoshitoki, dans la région de Kanto.
[...] Ces trois enseignements nuisibles se répandirent à Kanto, trouvant, dans le clan au pouvoir, des appuis surprenants. Par conséquent, les deux divinités du ciel, Bonten et Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, devinrent furieux et réprimandèrent les dirigeants en provoquant des troubles, au ciel, et des calamités, sur terre, d'une ampleur sans précédent. Puis, voyant qu'il n'était tenu aucun compte de leurs avertissements, ils ordonnèrent à un pays voisin de punir ceux qui s'opposaient au Sutra du Lotus. Ni la déesse Amaterasu ni le dieu Hachiman ne purent fournir la plus petite aide. Seul le sage Nichiren eut pleinement conscience de tout cela.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Je ne suis qu'un laïc ignorant [dites-vous dans votre lettre] mais parmi tout ce que j'ai appris de vous, un passage du deuxième volume du Sutra du Lotus me touche particulièrement. C'est celui qui dit  : "Maintenant, ce monde des trois plans [est tout entier mon domaine...] (note)." Ce passage signifie que le Japon actuel est le domaine du Bouddha Shakyamuni. La divinité de la Lumière solaire, Tensho Daijin*, le grand bodhisattva Hachiman, l'empereur Jimmu et toutes les autres divinités aussi bien que le souverain du pays et les gens du peuple, tous habitent ce domaine. Par conséquent, nous, simples mortels, avons, à l'égard de ce Bouddha, trois grandes dettes de reconnaissance. La première, parce qu'il est notre souverain ; la deuxième, parce qu'il est notre maître ; et la troisième, parce qu'il est notre parent. Parmi tous les bouddhas des dix directions, seul le Bouddha Shakyamuni est doté de ces trois vertus.
Réponse à Yasaburo (Minobu, le 4 août 1277 à Saito Yasaburo )

Les cinq caractères du Titre du Sutra du Lotus sont inscrits au centre de la Tour aux Trésors, tandis que les quatre Rois du Ciel sont assis aux quatre coins. Les bouddhas Shakyamuni et Taho, ainsi que les quatre guides des bodhisattvas Surgis de Terre, sont en haut sur le même rang. Assis au-dessous d'eux, se trouvent les bodhisattvas Fugen et Manjushri, ainsi que des auditeurs-shravakas parmi lesquels Shariputra et Maudgalyayana. A côté d'eux, se tiennent les divinités Nitten, Gatten, le Démon du sixième Ciel, le Roi-dragon et Ashura  ; Fudo et Aizen sont respectivement postés au Sud et au Nord. Le traître et cruel Devadatta et la fille du Roi-Dragon sont également présents. La démone Kishimojin apparaît avec ses dix filles qui sapent la vie des êtres dans tout l'univers. Sont également présentes les divinités tutélaires du Japon  : Tensho Daijin* et le bodhisattva Hachiman représentant les sept catégories de divinités célestes, les cinq catégories de divinités terrestres et toutes les divinités majeures et mineures en général. Puisque s'y trouvent toutes les divinités dans leur essence, elles doivent apparaître aussi dans leurs manifestations.
Le Véritable Aspect du Gohonzon (Minobu, 23 août 1277, à Dame Nichinyo)

Pendant le cinquième, sixième et septième mois de la troisième année de Jokyu (1221), la cour impériale de Kyoto mena la guerre contre le régime de Kamakura. A ce moment-là, les temples Enrakyu-ji, To-ji, Onjo-ji et les sept grands temples de Nara utilisèrent les rites les plus ésotériques du Shingon dans leurs prières aux divinités Tensho Daijin*, Hachiman et Sanno. Quarante et un moines, parmi les plus renommés, y compris l'ancien supérieur Jien de l'école Tendai, les révérends du To-ji et du Ninna-ji, ainsi que Jojuin du temple Onjo-ji, prièrent sans cesse pour la défaite de Hojo Yoshitoki.
Les Huit Vents (Minobu, 1277 à Shijo Kingo)

Je préférerais de beaucoup être persécuté par les gouvernants de ce pays en raison de ma foi dans le Sutra du Lotus et me libérer ainsi des souffrances de la naissance et de la mort. Alors, je pourrais vérifier si Tensho Daijin*, le grand bodhisattva Hachiman, les divinités Nitten et Gatten, Taishaku et Bonten honorent leur serment, prononcé devant le Bouddha. Et en tout premier lieu, je leur demanderais de protéger chacun d'entre vous.
Réponse à un croyant (Minobu, avril 1278 ; peut-être à Shijo Kingo)

Sous le règne de l'empereur Sujin, le dixième à partir de l'empereur Jimmu, des épidémies se répandirent à travers tout le Japon, coûtant la vie à plus de la moitié de la population. Mais, quand cet empereur fit vénérer par tous, dans chaque province, Tensho Daijin* et d'autres divinités, les épidémies cessèrent complètement. C'est pourquoi on lui donna le nom de Sujin. C'était avant l'introduction du bouddhisme au Japon. Les trentième, trente et unième et trente-deuxième souverains dans la lignée impériale, ainsi que beaucoup de leurs ministres, moururent de la variole et d'autres sortes d'épidémies. Des prières furent alors adressées aux mêmes divinités, mais cette fois sans effet.
Le traitement de la maladie (Minobu, 26 juin 1278 (ou 1282) à Toki Jonin)

De plus, les sutras antérieurs ou postérieurs au Sutra du Lotus sont comparés à des étoiles, des ruisseaux et des rivières, des roitelets ou des collines, alors que le Sutra du Lotus est comparé à la lune, au soleil, au grand océan, à une grande montagne ou à un grand roi. Ce ne sont pas là des interprétations personnelles mais les paroles d'or de l'Ainsi-Venu, des paroles confirmées par tous les bouddhas des dix directions. Et tous les bodhisattvas, les personnes des deux véhicules, Bonten et Taishaku, Nitten et Gatten actuellement suspendus au ciel comme des miroirs étincelants, tous ont entendu ces déclarations. Les propos tenus par les divinités Nitten et Gatten sont également inscrits dans le Sutra du Lotus. Toutes les divinités traditionnelles de l'Inde, de la Chine et du Japon étaient aussi présentes dans l'Assemblée. Aucune des divinités tutélaires du Japon, Tensho Daijin*, le grand bodhisattva Hachiman ou les divinités de Kumano (note) et Suzuka (note) n'ont contesté la véracité de tout cela.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Par exemple, lorsque le bouddhisme fut introduit au Japon, le Premier ministre Mononobe no Moriya et d'autres qui s'opposaient à sa propagation furent frappés par les épidémies, mais Soga no Umako et d'autres qui adhéraient au bouddhisme tombèrent également malades. Trois empereurs successifs, Kimmei, Bidatsu et Yomei, crurent au bouddhisme et au Bouddha Shakyamuni dans leur cœur, mais extérieurement adressèrent des prières à la déesse Amaterasu [Tensho] et aux sanctuaires de Kumano [trois sanctuaires consacrés aux divinités locales], se conformant aux rituels traditionnels du pays. Parce que leur foi dans le Bouddha et en son enseignement était faible, alors que leur foi dans les divinités était forte, ces trois souverains furent finalement entraînés par la plus forte influence, et ils moururent au cours d'épidémies de variole.trois sanctuaires consacrés aux divinités locales.
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Hojo Tokiyori et Hojo Tokimune, l'ancien et l'actuel régents, m'ont pardonné lorsqu'ils ont découvert que j'étais innocent des accusations portées contre moi. Le Régent ne punira jamais plus sans avoir vérifié la validité d'une accusation, quelle qu'elle soit. Soyez certains que rien, pas même une personne possédée par un puissant démon, ne peut vaincre Nichiren parce que Bonten, Taishaku, Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, Tensho Daijin* et Hachiman le protègent.
Sur les persécutions subies par le Bouddha (Minobu, le 1 février ou 1er octobre 1279 Shijo Kingo)

De plus, un enseignement erroné majeur, appelé Zen, et un enseignement erroné mineur, appelé Nembutsu, ont rejoint la doctrine grandement nuisible du Shingon ; et ces mauvaises écoles influencent désormais le pays tout entier. La grande déesse qui illumine les cieux, Tensho Daijin*, a perdu tout cœur à l'ouvrage et n'exerce plus ses fonctions protectrices ; le grand bodhisattva Hachiman a perdu sa force et n'est plus capable de protéger le pays. Et, pour finir, nous sommes bien près d'être conquis par un pays étranger.
[...] Dans ces circonstances, je me demande quel lien, dans les existences passées, a conduit Nichiren et ses disciples à se consacrer à la récitation du Titre du Sutra du Lotus. En y réfléchissant, il me semble qu'aujourd'hui Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, Tensho Daijin*, le grand bodhisattva Hachiman, et toutes les divinités majeures et mineures des 3 132 sanctuaires du Japon entier, sont semblables au roi Rinda du temps passé.
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso, fils de Soya Kyoshin)

Je suis de modeste origine, mais je crois au Sutra du Lotus que protègent et chérissent Shakyamuni, Taho, tous les bouddhas des dix directions, Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, les rois-dragons, Tensho Daijin* et le bodhisattva Hachiman. Ils protègent et chérissent ce Sutra comme les gens chérissent la prunelle de leurs yeux, comme les divinités célestes révèrent Taishaku, ou comme une mère aime son enfant. Par conséquent, tous ces bouddhas et ces divinités puniront ceux qui persécutent le Pratiquant du Sutra du Lotus, avec plus de sévérité encore que l'on châtierait un ennemi de ses parents ou que le gouvernement punirait des rebelles.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

Trois reines* dans la Chine antique, induisirent en erreur les rois des trois dynasties et firent perdre le trône à leurs maris respectifs. Et, de même, c'est parce que ces enseignements nuisibles se sont répandus dans le pays tout entier en ôtant au Sutra du Lotus la place qui lui revient que les souverains Antoku, Takahira et d'autres furent abandonnés par Tensho Daijin* et par le grand bodhisattva Hachiman. Ils moururent noyés dans la mer ou exilés sur des îles lointaines après avoir été chassés du trône par des familles au service de la cour depuis de nombreuses générations, tout cela parce que les divinités célestes avaient cessé de les protéger.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimo to)

Mais puisque Tensho Daijin* et Hachiman s'en sont allés, comment les autres divinités pourraient-elles demeurer dans leurs temples  ? Même si elles n'avaient aucune envie de partir, comment pourraient-elles rester un jour de plus quand je leur reproche de ne pas tenir leur promesse  ? Un homme peut voler et vivre sans problème où il le veut, tant que personne ne le sait. Mais s'il est accusé publiquement d'être un voleur par quelqu'un qui le connaît, il est forcé de fuir immédiatement. De la même manière, parce que j'ai connaissance de leur serment, les divinités sont forcées d'abandonner leurs temples. Contrairement à ce que croit le peuple cette terre est désormais habitée par des démons. Comme c'est pitoyable  !
Lettre à Niike (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Puisque le Sutra du Lotus possède des vertus si merveilleuses, comment une personne qui pratique ce Sutra pourrait-elle être abandonnée par la déesse du Soleil Tensho Daijin*, par le grand bodhisattva Hachiman, ou par le grand bodhisattva Fuji Sengen? Comme c'est rassurant !
Réponse à la mère du seigneur d'Ueno (Minobu, octobre 1280 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

 

 

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