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opposition (offense) au Dharma - dénigrer (calomnier) le Dharma, le Sutra du Lotus


attitude envers ceux qui s'opposent au Dharma

Après avoir puni Mononobe no Moriya pour son opposition au bouddhisme, le prince Shotoku entreprit de construire des temples et des pagodes au Japon. Depuis cette époque, du souverain suprême aux masses innombrables, tous ont vénéré les statues du Bouddha et ont attentivement étudié les écrits bouddhiques.
[...] Depuis que j'étudie le bouddhisme, j'ai fréquemment réfléchi à ce problème, et j'en conclus qu'écarter ceux qui s'opposent au Dharma et respecter les moines qui suivent la voie correcte est la meilleure façon d'assurer la stabilité à l'intérieur du pays et la paix dans le monde entier.
[...] Je n'ai certainement pas l'intention de supprimer les enfants du Bouddha. La seule chose que je réprouve, c'est l'offense le Dharma. Dans les enseignements des bouddhas précédant Shakyamuni, les moines qui s'opposaient au Dharma étaient passibles de mort. Mais, selon les sutras exposés depuis sa venue, il suffit d'empêcher que des moines de ce genre reçoivent des offrandes. Si, aujourd'hui, l'ensemble des Quatre sortes de croyants à l'intérieur des quatre mers et des dix mille pays cessait simplement de faire des offrandes aux mauvais moines pour, au contraire, se consacrer à ce qui est correct, comment de nouveaux fléaux pourraient-ils survenir et comment pourrions-nous être confrontés à des désastres  ? "
[...] D'après le Sutra du Lotus, ceux qui calomnient les écrits du Mahayana commettent une faute plus grave que les cinq forfaits. C'est pourquoi ils tomberont dans la grande forteresse de l'enfer avici et ne pourront espérer en sortir avant d'innombrables kalpas. Selon le Sutra du Nirvana, il est autorisé de faire des dons à quelqu'un qui a commis une des cinq forfaits, mais pas à ceux qui s'opposent au Dharma, celui qui tue, ne serait-ce qu'une fourmi, tombera dans l'une des trois mauvaises voies, mais celui qui contribue à empêcher l'opposition au Dharma atteindra l'état de non régression.
[...] En fait, les opposants au Dharma et leurs complices sont si nombreux qu'on ne peut les compter. Ne sont-ils pas des destructeurs du Bouddha   ? Ne sont-ils pas des destructeurs du Dharma  ? Ne sont-ils pas des destructeurs du Sangha  ?
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

[...] La méthode à employer pour traiter les blasphèmateurs du vrai Dharma est également enseignée dans les sutras. Le Sutra du Nirvana déclare : "Le Bouddha a enseigné que vous devriez faire des dons à tous, sauf à ceux… qui commettent la grave faute de dénigrer le vrai Dharma (…) Tout le monde fera votre éloge et vous admirera si vous faites l’aumône à tous sauf aux icchantika, ceux qui sont dépourvus de la nature de bouddha, et qui calomnient le vrai Dharma."
Sainan Koki Yurai - La cause des désastres (Kamakura, février 1260)

De même que le grand océan "rejette les cadavres", la pratique du Sutra du Lotus permet de rejeter à tout jamais les oppositions au Dharma et l'incroyance incorrigible des icchantika.
La même saveur salée (1261   ? )

[...] Mais l'époque de shakubuku est une époque bien différente. C'est un temps où l'on voit surgir, ici et là, comme autant d'orchidées ou de chrysanthèmes, de très nombreux sutra et traités ; un temps où les diverses écoles sont renommées et réunissent des adeptes nombreux, où le vrai et le faux se côtoient, et où Mahayana et Hinayana polémiquent pour prouver leur propre supériorité. En pareille époque, il faut mettre de côté toute autre préoccupation et consacrer toute son énergie à réfuter l'opposition au Dharma. [...] Quand il y a, dans le pays, des écoles fondées sur des enseignements provisoires, ou des gens qui s'opposent au Dharma, alors, il est temps de mettre tout le reste de côté et de s'employer à réfuter les oppositions au Dharma.
[...] Il faudrait seulement pratiquer shakubuku, et si l'on en a la capacité, se servir de son influence et de son autorité pour éliminer l'opposition au Dharma, et de sa connaissance des enseignements pour réfuter les principes erronés.
[...] Il est dit, dans le troisième volume du Sutra du Nirvana : "Si même un bon moine voit quelqu'un s'opposer au Dharma et n'y prête pas attention, s'abstenant de le réprimander, de le chasser ou de le punir pour son offense, alors ce moine est l'ennemi du bouddhisme. Mais s'il fait tout pour chasser la personne qui s'oppose au Dharma, la réprimander ou la punir, alors, il est mon disciple et il comprend véritablement mes enseignements."
[...] Ayant donc décidé de ne pas encourir le reproche de trahir le bouddhisme, même lorsque cela m'a attiré la haine des autres, j'ai consacré ma vie au Bouddha Shakyamuni et au Sutra du Lotus, éprouvant de la compassion pour tous les êtres vivants et réfutant l'opposition au Dharma.
[...] D'innombrables moines, coupables d'avoir transgressé les préceptes, éprouvaient un profond ressentiment à l'encontre de ce dévot et l'attaquèrent, mais le roi Utoku, décidé à protéger le Dharma correct, lutta contre ces opposants.
[...] Mais si, à l'époque actuelle, une personne pratiquait shoju, elle tomberait sans aucun doute dans les mauvaises voies avec ceux qui s'opposent au Véritable Dharma.
[...] Si un pratiquant du bouddhisme néglige de réprimander des personnes mauvaises qui s'opposent au Dharma, et s'absorbe totalement dans la méditation et la contemplation, sans s'efforcer de faire la distinction entre les principes corrects et erronés, les enseignements provisoires et définitifs, tout en présentant cette attitude comme un modèle de bienveillance, alors il tombera en enfer en compagnie de ceux qui agissent mal.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265   ? à un samouraï   ? )

Pourtant, le Bouddha Shakyamuni fit sa venue dans notre monde saha paré du titre de Nonin [le Persévérant]. On l'appelle ainsi parce qu'il ne réprimande pas les simples mortels pour leurs offenses au Dharma, mais fait preuve de patience à leur égard.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Certains moines enseignent le Dharma de diverses manières, mais ils ne sont pas capables de pousser le rugissement du lion" et de réfuter les personnes mauvaises qui dénigrent le Dharma. Les moines de ce genre ne peuvent rien pour leur propre bien ni pour celui des autres hommes. Il faut savoir qu'ils sont en réalité des fainéants et des paresseux. Même s'ils observent rigoureusement les préceptes et se comportent de manière irréprochable, vous devez comprendre qu'ils sont incapables [de protéger le Dharma]
[...] Guanding* commente cela ainsi : "Ceux qui détruisent le Dharma bouddhique ou l'obscurcissent sont des ennemis du Dharma. Si [sachant qu'une personne s'oppose au Dharma] on reste amical à son égard, sans avoir la bienveillance de la corriger, on est en fait son ennemi. Mais celui qui la réprimande et la corrige comprend et défend le Dharma, en véritable disciple du Bouddha. Il libère de son erreur la personne qui offense le Dharma et agit ainsi comme un parent à son égard. Réprimander l'offense au Dharma, c'est être disciple du Bouddha. Mais ne pas chasser ceux qui l'offensent, c'est être ennemi du Dharma bouddhique. [...] Celui qui libère de son erreur la personne qui offense le Dharma agit comme un parent à son égard."
[...] Dans le Guketsu, Zhanlan commente ce passage ainsi : "A propos des deux méthodes de propagation de l'enseignement du Bouddha, il est écrit dans le Sutra du Nirvana : "Portez des sabres et des bâtons" et dans le troisième volume il est dit que les défenseurs du Dharma correct n'ont pas besoin d'observer les cinq préceptes ou de respecter les règles de la conduite correcte... Et plus loin, il y est relaté que le roi Sen'yo mit à mort ceux qui s'opposaient au Dharma. On lit encore : "Le nouveau médecin, [sachant que le médicament que les gens avaient utilisé était du poison] leur interdit de le prendre en disant : "Quiconque prendra encore de ce médicament, sera décapité." (note) Tous ces passages décrivent la méthode de shakubuku, face à ceux qui s'opposent au Dharma. [...] Mais à une époque où abondent les personnes aux vues erronées et ceux qui s'opposent au Dharma, c'est shakubuku qui s'impose, comme il est dit dans le chapitre Fukyo* (XX).
[...] Dans le Sutra du Nirvana, il est dit : "Si un bon moine voit quelqu'un s'opposer au Dharma et n'en tient pas compte, ne lui en fait pas reproche, ne le chasse ni ne le punit pour son offense, ce moine est un ennemi du Dharma bouddhique. Mais s'il le chasse, le réprimande avec vigueur ou le punit, alors il est mon disciple et comprend véritablement mes enseignements."
[...] Comme le dit Guanding*, "si l'on reste amical à l'égard d'une personne [qui s'oppose au Dharma] sans avoir la bienveillance de la corriger, on est, en réalité, son ennemi."
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Il faut s'écarter de ceux dont les principes sont erronés ou nuisibles, et se rapprocher de ceux dont l'enseignement est correct et bienveillant. Même si la vertu d'un maître est vantée par-delà les quatre océans, même si sa sagesse semble aussi brillante que le soleil et la lune, s'il s'oppose au Sutra du Lotus, il faut admettre que son enseignement est nuisible et erroné, et il ne faut pas l'approcher. Il est écrit dans un sutra : "Si une personne s'oppose au Dharma, il ne faut pas rester en sa compagnie. Être proche d'elle et vivre avec elle, c'est se condamner à tomber dans l'enfer avici."(réf.) [...] Pour finir, les maîtres pernicieux qui propagent des enseignements erronés et nuisibles sont les religieux qui, à notre époque, s'opposent au Sutra du Lotus. Il est dit dans le Sutra du Nirvana : "Bodhisattva, ce ne sont pas les éléphants sauvages qui sont le plus à craindre, ce sont les mauvais amis ! Si vous mourez tués par un éléphant sauvage, vous ne tomberez pas dans les trois mauvaises voies. Mais si vous mourez en suivant un mauvais ami, vous êtes assurés d'y tomber." Et dans le Sutra du Lotus on lit : "En cette époque mauvaise, il y aura des moines à la sagesse frelatée et au cœur plein de ruse et de fausseté."(réf.)
[...] Quoi qu'il en soit, réfutez comme moi l'opposition au Dharma des adeptes des diverses écoles et amenez-les à rejeter ce qui est erroné et à croire en ce qui est correct.
Réponse à Sairen-bo (Sado, le 13 avril 1272, à Sairenbo Nichijo)

Le Grand-maître Guanding* écrivit  : "Ceux qui détruisent le Dharma bouddhique ou l'obscurcissent sont des ennemis de ce Dharma. Se prétendre l'ami d'une personne sans avoir la bienveillance de la corriger, c'est, en réalité, être son ennemi."(réf.) Et il ajoute  : "Permettre à une personne qui s'oppose au Dharma de corriger son erreur, c'est se comporter à son égard comme un parent."(réf.)
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Notre époque correspond à la leur [celle des rois Sen'yo et Utoku]. Si les gouvernants tenaient compte des propos de Nichiren, ils seraient comparables à ces deux rois. Or, non seulement ils refusent de m'entendre, mais ils s'allient avec les ennemis du Sutra du Lotus, si bien que le pays entier attaque Nichiren. Tous, du souverain aux personnes de la plus basse condition, commettent des offenses au Dharma plus graves encore que les cinq forfaits. Vous aussi, vous êtes au service du souverain. Même si, au fond du cœur, vous êtes du côté de Nichiren, physiquement vous devez obéir aux ordres de votre seigneur ; il vous était donc extrêmement difficile de ne pas vous rendre coupable du même crime [d'opposition au Dharma]. Malgré cela, vous avez fait connaître cet enseignement à votre seigneur et vous l'avez exhorté à l'adopter. Voilà qui est vraiment admirable ! Même s'il n'a pas immédiatement adhéré, vous n'êtes pas devenu complice du même crime d'opposition au Dharma.
Faire connaître cet enseignement à votre seigneur (Minobu, 9e mois de 1274 à Shijo Kingo)

A notre époque mauvaise et impure des Derniers jours du Dharma, tous s'opposent au Dharma et commettent les cinq forfaits. Chez des personnes de ce genre, il faut planter pour la première fois la graine de la bodhéité grâce à Namu Myoho Renge Kyo, principe caché dans les profondeurs du chapitre Juryo* (XVI) coeur de l'enseignement essentiel*.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274   ? à Sammi-bo)


Question : Si le Grand Dharma est enseigné à des personnes qui n'ont pas la capacité de la comprendre, les insensés s'y opposeront certainement et tomberont ainsi dans les mauvaises voies. Ne devrait-on pas le reprocher à celui qui l'aura enseignée  ? Réponse : Quelqu'un construit pour les autres une route. Si certains s'y perdent, est-ce la faute du constructeur de la route  ? Un bon médecin donne un médicament à un malade. Si le malade refuse de le prendre et meurt, est-ce la faute du médecin  ?
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Quel que soit l'homme que vous épousiez, s'il s'oppose au Sutra du Lotus, vous ne devez pas le suivre.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

Shakyamuni déclare dans le Sutra du Nirvana : "Si même un bon moine, voyant une personne détruire le Dharma, la laisse faire sans la réprimander, sans la chasser ni la punir pour son offense, il faut considérer ce moine comme un traître au Dharma bouddhique. Mais s'il marque sévèrement sa réprobation, chasse ou punit la personne qui offense le Dharma, alors, il est mon disciple et un auditeur-shravaka" C'est cette mise en garde qui me pousse à m'élever ouvertement contre l'offense au Dharma, malgré les persécutions auxquelles cela m'expose, par crainte de devenir un ennemi du Dharma bouddhique si je ne le faisais pas.
[...] Toutefois, les oppositions au Dharma peuvent être graves ou légères, et il est des cas où il est préférable de les ignorer plutôt que de les dénoncer. Les adeptes des écoles Shingon et Tendai s'opposent au Sutra du Lotus et devraient être réfutés. Mais sans une grande sagesse, il est très difficile de faire la distinction entre leurs doctrines et celle que Nichiren propage. Il est parfois préférable d'éviter d'intervenir, comme je l'ai fait dans le Rissho Ankoku ron.
[...] Que l'on reproche ou non à une personne son offense, il est difficile d'empêcher quiconque de commettre une faute grave. Mais si nous voyons et entendons une personne offenser le Dharma, et la laissons faire sans rien dire, alors qu'elle pourrait être sauvée, c'est comme si nous détruisions nos magnifiques capacités de voir et d'entendre, et c'est agir avec le plus grand manque de bienveillance.
[...] Guanding* écrivit  : "Si vous vous liez d'amitié avec une personne sans avoir la bienveillance de la corriger, vous êtes, en fait, son ennemi."(réf.) Les conséquences de cette faute sont extrêmement difficiles à effacer. Le plus important est de toujours renforcer votre désir de sauver les autres de leur propre tendance à offenser le Dharma. Quand les fautes d'une personne sont mineures, elle a parfois besoin d'être réprimandée, mais, dans certaines circonstances cela n'est pas nécessaire, car elle sera peut-être capable de corriger ses fautes elle-même. Quand c'est nécessaire, reprochez à une personne d'agir en opposition au Dharma bouddhique, afin qu'elle puisse, aussi bien que vous-même, échapper aux conséquences de cette faute.
[...] Il y a de nombreux exemples d'oppositions au Dharma parmi les disciples et adeptes de Nichiren. Vous avez sans doute entendu parler du nyudo d'Ichinosawa. Dans son coeur, il est disciple de Nichiren, mais en apparence, il reste adepte de l'école Nembutsu. Je m'inquiète donc beaucoup pour sa vie future, et je lui ai offert les dix volumes du Sutra du Lotus (note).
Les Remparts de la Foi (Minobu, 3 septembre 1275, à Sennichi-ama)

Mais le Bouddha ne nous a-t-il pas mis en garde  ? "Si connaissant cela [l'opposition au Dharma], par crainte pour votre propre vie vous hésitez encore et ne faites pas connaître [la vérité] aux autres, vous serez non seulement mon ennemi mais l'ennemi mortel de tous les êtres vivants, et vous tomberez inévitablement dans la grande citadelle de l'enfer avici." (note) J'ai hésité et me suis demandé que faire. Si je parlais de tout cela, qu'adviendrait-il de moi  ? Ma propre sécurité m'importait peu, mais si mes parents, mes frères ou ne serait-ce qu'une personne sur mille ou dix mille me suivait, eux aussi seraient inévitablement haïs par le souverain comme par les personnes ordinaires. Et face à tant de haine, sans une compréhension approfondie du bouddhisme, ils auraient bien du mal à endurer de pareilles épreuves. Après s'être imaginé qu'ils obtiendraient paix et sécurité en pratiquant le Dharma du Bouddha, ils découvriraient, en réalité, que la pratique de cet enseignement les mettait en présence de grandes difficultés. Ils s'opposeraient alors à ce Dharma, la prenant pour un enseignement erroné, et cela les conduirait à tomber dans les mauvaises voies.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudu Takahashi Rokuru Hyoe)

Lorsque certains s'opposent au Dharma, si personne ne s'avance pour exposer leur erreur, le gouvernement se maintiendra pendant un certain temps en place et le pays ne connaîtra pas de désordres. [...] Mais la situation aujourd'hui est bien plus grave. Ceux qui s'opposent au Dharma emplissent le pays, et moi, Nichiren, je les attaque, fermement décidé à défendre ce qui est juste et correct.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Dans le Sutra du Nirvana, Shakyamuni affirma : "Si un moine, même vertueux, voit quelqu'un s'opposer au Dharma et ne s'en soucie pas, négligeant de lui faire des reproches, de le chasser ou de le punir pour son offense, alors ce moine trahit le bouddhisme. Mais s'il réprimande durement celui qui s'oppose au Dharma, le chasse ou le punit, alors il est mon disciple et quelqu'un qui comprend véritablement mes enseignements." N'oubliez jamais cette exhortation à ne pas laisser les autres s'opposer au bouddhisme.
Mise en Garde contre l'Offense au Dharma (Minobu, août 1276, au nyudo Horen)

Certains ont peut-être eu la chance de naître sous forme humaine, et même de renoncer à la vie profane pour se consacrer à la recherche de la vérité. Mais, s'ils n'étudient pas le Dharma bouddhique et ne réfutent pas ceux qui s'y opposent, perdant leur temps dans l'oisiveté et les bavardages, ils ne sont que des animaux déguisés en moines.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

On pourrait encore objecter : "Plutôt que de s'entêter à enseigner aux gens le Sutra du Lotus même lorsqu'il ne convient pas à leurs capacités, ce qui les conduit à s'y opposer et les précipite donc dans les mauvaises voies, ne vaudrait-il pas mieux leur enseigner le Nembutsu, pour lequel ils ont des affinités, et éveiller ainsi graduellement leur esprit de recherche  ? Si, étant incapable de procurer des bienfaits aux autres, on les amène de surcroît à commettre des oppositions qui les font tomber en enfer, on n'agit pas comme un pratiquant du Sutra du Lotus, mais plutôt comme une personne aux vues erronées.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277   ? )

Il est dit dans le Sutra du Nirvana : "Si même un bon moine voit quelqu'un s'opposer au Dharma sans en tenir compte, omettant de le lui reprocher, de l'expulser ou de le punir pour son offense, alors ce moine trahit le bouddhisme.
[...] Si sachant qu'une personne s'oppose au Dharma on reste amical à son égard, sans avoir la bienveillance de la corriger, on est en fait son ennemi. Mais celui qui réprimande et corrige une telle personne comprend et défend le Dharma (...) il libère de son erreur la personne qui offense le Dharma, et agit ainsi comme un parent à son égard."(réf.)
[...] Si, pour ma [Shijo Kingo] part, sachant mon seigneur en danger, dans cette vie-ci comme dans la suivante, je m'abstenais de le lui dire, par crainte des samouraïs de mon rang, ou du monde en général, ne serais-je pas autant que vous coupable d'opposition au Dharma  ? [...] Quant à l'ordre que vous me donnez de m'engager par écrit [à renier ma foi dans le Sutra du Lotus], vous ne pouvez imaginer à quel point il me peine. Si moi, Yorimoto, suivant la tendance la plus répandue à notre époque, celle de l'opposition au Dharma bouddhique, je faisais par écrit un tel serment, vous seriez immédiatement exposé à la punition du Sutra du Lotus.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Parce que moi, Nichiren, j'ai constaté, depuis un certain temps déjà, que le pays s'engageait dans une voie profondément erronée ; parce que j'ai voulu éviter d'être complice de la faute d'opposition au Dharma ; parce que je craignais les avertissements du Bouddha, et parce que, connaissant mes devoirs, je désire m'acquitter de ma dette de reconnaissance envers mon pays, j'ai annoncé et fait connaître cela à tous, gouvernants et habitants.
[...] C'est pour cela que le roi Sen'yo fit exécuter cinq cents maîtres brahmanes, que le moine Kakutoku fit mettre à mort d'innombrables opposants au Dharma correct, et que le grand roi Ashoka condamna à mort 108000 non bouddhistes. Ces rois étaient considérés comme les plus valeureux de tout le Jambudvipa, et ce moine comme le plus sage parmi ceux observant les préceptes. Le roi Sen'yo renaquit par la suite sous la forme du Bouddha Shakyamuni ; le moine Kakutoku sous celle du bouddha Kashyapa, et le grand roi Ashoka fut reconnu comme ayant atteint la Voie.
[...] Qu'il est tragique de naître dans un pays dont les habitants s'opposent au véritable Dharma et s'exposent à de si grandes souffrances ! Il nous est peut-être possible de ne pas commettre nous-mêmes des oppositions au Dharma. Mais comment éviter les rétributions négatives qu'entraîne le fait d'appartenir à une famille ou de vivre dans un pays qui s'y opposent  ? Si vous voulez échapper aux sanctions qu'encourent ceux dont certains parents s'opposent au Dharma bouddhique, parlez de tout cela à vos parents ou à vos frères. Peut-être vous détesteront-ils, mais peut-être aussi accorderont-ils du crédit à vos paroles. Si vous voulez aussi échapper aux conséquences funestes dues au fait de vivre dans un pays dont les habitants s'opposent au Dharma, vous devez présenter des remontrances au souverain, même si cela peut vous valoir la condamnation à mort ou l'exil.
[...] Le Grand-maître Huisi écrivit : "Si l'on voit un ennemi du Sutra du Lotus s'y opposer sans lui en faire reproche, on devient soi-même une personne qui s'oppose au Dharma et on tombera dans l'enfer avici."(réf.)
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280)

Les bouddhas comme les divinités n’acceptent aucunement l’offrande des offenseurs du Dharma. A plus forte raison, comment, en tant qu’homme, pourrait-on la recevoir  ? [...] Ainsi, les divinités bienfaisantes, pleurant les offenses au Dharma du pays, sont montées aux cieux. Les “personnes au cœur souillé“ sont les hommes qui ne gardent pas le Sutra de la fleur du Dharma. Le cinquième rouleau de ce sutra indique ceci. L’offrande des offenseurs du Dharma est justement le “plomb en fusion“.
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

A considérer la gravité des rétributions négatives encourues par ceux qui s'opposent au Sutra du Lotus, on peut imaginer l'immensité des bienfaits obtenus par ceux qui se consacrent à sa pratique. Par exemple si quelqu'un tuait ses parents, il aurait beau faire par ailleurs quantité de bonnes actions, le ciel ne reconnaîtrait jamais ses efforts. Mais si quelqu'un brisait un ennemi du Sutra du Lotus, quand bien même il s'agirait de ses propres parents, ce crime grave deviendrait la cause d'un grand bien.
Réponse à Jibu-bo (Minobu, le 22 août 1281, à Jibu-bo Nichii)

voir également : opposition au Dharma

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