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Extraits de gosho sur |
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amidisme |
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Pourtant,
les maîtres bouddhistes, à notre époque, en s'adressant
aux habitants du Japon, ne leur enseignent que les préceptes du
Hinayana ou s'efforcent d'en faire
des adeptes exclusifs du Nembutsu.
Cela ressemble à "mettre des aliments avariés dans
un vase précieux". (réf) Si les membres de votre famille sont des adeptes du Nembutsu,
ils vous conseillent probablement de le pratiquer. Cela se comprend aisément
puisqu'eux-mêmes ont foi en cet enseignement. Mais considérez-les
comme des personnes qui se sont laissé tromper par Honen
et ses disciples, serviteurs du démon. Au chapitre
Hoben*
(II),
dans le premier volume du Sutra du Lotus, le Bouddha déclare
: "En rejetant sincèrement les enseignements
provisoires, j'enseignerai exclusivement la Voie
suprême."(réf.) Ce passage indique qu'il faut honnêtement rejeter les principes
exposés par le Bouddha dans les divers sutras enseignés
au cours des quarante-deux années précédentes, nommément
les doctrines du Nembutsu,
du Shingon, du Zen
et du Ritsu, auxquelles vous avez
fait allusion. Mais de nos
jours, les moines aussi bien que les laïcs, les nobles aussi bien
que les gens du peuple, tous respectent les personnes, et non le Dharma.
Ils laissent leur coeur être le maître et ne s'appuient pas
sur les sutras. Par conséquent, ils adoptent les enseignements
provisoires du Nembutsu
et rejettent le Sutra merveilleux du Mahayana,
ou utilisent les principes erronés du Shingon pour dénigrer le Dharma correct, l'enseignement du Véhicule
unique. Moi, Nichiren, suis le fils d'une famille de chandala,
né sur le littoral de Kataumi,
dans le village Tojo, de la province d'Awa,
et je n'ai ni pouvoir ni vertus exceptionnelles. J'ai pensé : "Comment
pourrais-je arrêter la propagation du Nembutsu alors même que les réfutations des temples
de Nara et du Mont Hiei et les
puissantes interdictions des empereurs n'y sont pas parvenues ? Mais,
en utilisant les sutras comme un clair miroir et en conservant comme outil
de divination les principes de Zhiyi*
et de Saicho, j'ai réfuté
ces enseignements pendant ces dix-sept dernières années,
depuis la cinquième année de l'ère Kencho
(1253) (note) jusqu'à maintenant, la septième année de l'ère Bun'ei (1270). Et il semble désormais évident que la propagation
du Nembutsu au Japon a presque
entièrement cessé. Même si, par la bouche, certains
n'ont pas cessé de psalmodier le Nembutsu,
je crois que, dans leur coeur, ils en sont venus à penser que ce
n'est pas la voie qui leur permettra de se libérer du cycle des souffrances de la vie et de la mort. Dans le cas
des sutras Daijuku, Hannya*,
Konkomyo*, et Amida,
le Bouddha, pour condamner l'idéal hinayana
des personnes des deux véhicules,
décrivit les Terres pures des
dix directions pour donner
aux bodhisattvas et aux simples mortels le désir d'y parvenir.
Il amena ainsi les personnes des deux
véhicules à abandonner l'idéal du Hinayana.
Il est dit
dans un passage du Sutra Hatsunaion : "Dans les temps à venir, certains se feront moines, porteront
le kasaya et, se retirant du monde, donneront toutes les apparences d'étudier
ma doctrine. Mais sans courage ni sérieux dans leur pratique, ils
insulteront les sutras du Mahayana. Sachez bien qu'il s'agira de ceux qui de nos jours pratiquent des religions
erronées.". Les lecteurs de ce passage devraient s'interroger
profondément sur leur propre pratique. Le Bouddha affirme ici que
ceux qui, à notre époque, se font moines et sombrent dans
l'insouciance et la paresse furent des disciples des six
maîtres non bouddhistes du temps du Bouddha. Les disciples de
Honen, qui se disent adeptes de l'école
du Nembutsu, non seulement éloignent
leurs adeptes du Sutra du Lotus en leur disant de "le rejeter,
le fermer, l'ignorer et l'abandonner", mais leur conseillent d'invoquer
uniquement le nom d'Amida, un bouddha
mentionné dans les enseignements
provisoires. On peut bien
dire d'un caillou que c'est une pierre précieuse, mais cela n'en
fait pas pour autant une pierre précieuse. On peut bien dire d'une
pierre précieuse qu'elle est un caillou, elle n'en reste pas moins
une pierre précieuse. A notre époque, les doctrines du Nembutsu et des autres écoles basées sur les sutras
provisoires sont toutes comme des cailloux. Les gens peuvent bien
dire que l'enseignement du Nembutsu est l'égal
du Sutra du Lotus, cela ne le rend pas tel pour autant. Et ils
peuvent décrier le Sutra du Lotus, cela n'a pas plus d'effet
sur lui que l'appellation de caillou n'en a sur une pierre précieuse. Tanluan
et Dao-cho ont prétendu qu'aucune
pratique, à l'exception du Nembutsu,
ne correspondait aux capacités des gens. Ces théories mensongères
sont très répandues dans les enseignements erronés
des écoles qui s'appuient
sur les sutras provisoires. La mort que toutes ces personnes ont connue
n'a rien d'enviable. Même
si vous mettez ces volumes du Sutra du Lotus sur votre tête
ou si vous les suspendez à votre cou avant de vous enfuir vers
les montagnes du nord, il n'en restera pas moins vrai que pendant de nombreuses
années vous avez soutenu les adeptes du Nembutsu,
que vous avez vous-même récité le Nembutsu,
et que cela fait de vous l'ennemi du Bouddha Shakyamuni et du Sutra
du Lotus. Si, à ce moment-là, il vous faut mourir,
n'en tenez pas rigueur au Sutra du Lotus. [...] Mais, quoi que
l'on vous dise, ne laissez jamais ouvrir ces volumes du Sutra par aucun
moine du Nembutsu, du Shingon
ou par ceux qui observent les préceptes.
Et ne leur faites pas confiance, même si certains se disent disciples
de Nichiren, s'ils ne vous en apportent pas une preuve établie
de ma main. Une personne
qui propage le Sutra du Lotus est le père et la mère
de tous les habitants du Japon. Car, comme l'a dit le Grand-maître Guanding* : "Permettre à quelqu'un qui offense le Dharma de se libérer du mal, c'est remplir à son égard
la fonction de parent." Par conséquent, moi, Nichiren, je
suis le père et la mère de l'actuel empereur, le maître
et le seigneur des adeptes du Nembutsu,
du Zen et des moines du Shingon. Comme il est regrettable que des émissaires mongols
innocents aient été décapités, et non les
moines du Nembutsu, du Shingon,
du Zen et du Ritsu,
qui sont pourtant les véritables ennemis de notre pays ! De plus, je
n'ai pas répondu à votre lettre précédente.
Cela n'était aucunement dans l'intention d'être distant avec
vous. Si j'adresse des remontrances aux moines du Nembutsu,
aux adeptes du Zen et aux maîtres
du Shingon, et même au souverain
du pays et à d'autres personnages influents qui, tous, me poursuivent
de leur grande haine, c'est dans le but de les aider. Et plus ils me haïssent
plus j'éprouve de pitié envers eux. Sachez bien
que les adeptes du Nembutsu, ceux
qui observent les préceptes,
et les maîtres du Shingon - en fait tous ceux qui refusent de réciter Namu
Myoho Renge Kyo - doivent être considérés comme
des ennemis du Sutra du Lotus, si attentivement qu'ils lisent
le Sutra. Lorsque l'on ne connaît pas son ennemi, on se
laisse tromper par lui. Le moine Shandao,
en Chine, dans sa jeunesse, rencontra un moine appelé Ming-cheng,
originaire du Mizhou, qui lui enseigna le
Sutra du Lotus. Plus tard pourtant, il rencontra Daochuo,
et délaissa le Sutra du Lotus pour accorder toute sa confiance
au Sutra Kammuryoju.
Il écrivit même un commentaire sur ce sutra, affirmant que,
par le Sutra du Lotus, pas une personne sur mille ne peut être
sauvée, alors que toutes sans exception peuvent l'être par
la pratique du Nembutsu [en renaissant
dans le paradis de la Terre pure].
Il adressa des prières au bouddha Amida pour qu'il lui confirme si son enseignement était bien en accord
avec la volonté du Bouddha. Il écrit dans ses commentaires : "Chaque nuit dans un rêve, un moine m'apparaissait et me dictait
ce que je devais écrire" ; et plus loin : "Par
conséquent ce commentaire devra être considéré
avec autant de respect que le sutra lui-même." Il dit aussi
[d'un autre ouvrage qu'il avait écrit] : "Le Kannen Homon
(réf.) devra être vénéré au même titre qu'un
sutra." Ceux qu'égarent
de mauvais
amis tels que Honen,
Kukai*
et d'autres ennemis du Sutra du Lotus, et qui croient dans les
sutras Amida
ou Dainichi s'enfoncent
toujours plus dans les flammes ou sombrent de plus en plus profondément
dans l'eau. Comment pourraient-ils échapper aux souffrances ? Ces passages
de sutra et de commentaires doivent nous permettre de bien le comprendre : au Japon, les enseignements du Shingon,
du Zen, du Ritsu
et du Nembutsu, fondés
sur d'autres écrits que le Sutra du Lotus, se répandent
partout, dans les montagnes, de monastère en monastère,
de temple en temple, à la cour comme à la campagne, dans
les régions proches aussi bien que lointaines. Mais ils ne correspondent
pas au pays ou ne répondent pas aux véritables intentions
du Bouddha, et ne permettent pas de se libérer des souffrances
de la naissance et de la mort. Les sutras
montrent clairement que la pratique du Nembutsu conduit à l'enfer de souffrances
incessantes, mais, parce que les gens n'en ont pas conscience, ils pensent
que ce sont là des inventions de Nichiren. Comme le dit le proverbe,
les hommes ne peuvent voir ni leurs cils, pourtant si proches, ni le ciel
dans le lointain. L'enseignement
du Nembutsu est totalement incapable
de conduire une femme au salut ; au contraire, il la précipitera
inévitablement en enfer. Je me suis demandé de quelle manière
on pouvait répondre à la bonté de sa mère.
Réciter le nom du bouddha Amida
est la cause qui la fera tomber dans l'enfer avici. Cette invocation ne fait pas partie des cinq
forfaits, mais elle est encore plus grave. Assassiner son père
et sa mère détruit leur corps physique mais ne les condamne
pas à l'enfer avici dans leur
vie prochaine. Parce que
ma prédiction était ainsi vérifiée, les croyants
du Nembutsu, les maîtres
du Shingon et d'autres en éprouvèrent
du ressentiment à mon égard et voulurent attenter à
ma vie. Les adeptes
du Nembutsu proclament que "pas
une personne sur mille"(réf.) et que "pas une seule personne sur cent n'a jamais atteint la bodhéité"(réf.) grâce à un autre enseignement que le leur, en ajoutant
que, par rapport au Nembutsu,
le Sutra du Lotus est trop élevé, trop difficile
à comprendre pour être pratiqué et qu'il devrait par
conséquent être rejeté. le Démon
du sixième Ciel, ... se présente comme un moine éminent
ou un moine de grande sagesse, respectueux des préceptes. Puis,
les sutras Kegon*,
Agama*
ou les enseignements du Nembutsu
ou du Shingon à la main,
il s'efforce de nous faire abandonner le Sutra du Lotus et de
nous faire croire en ces autres enseignements, en rusant pour nous empêcher
de devenir bouddha. |
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Voir également : Amida, Nembutsu, Honen | |||