Et, de plus,
il [Honen] qualifie tous les moines sages des trois pays (note),
ainsi que tous les disciples des bouddhas
des dix directions, de bande de brigands et les insulte. Par cela, il tourne le dos aux passages des trois
sutras de la Terre pure, sutras de sa propre école, qui contiennent
le serment d'Amida de sauver tous
les êtres humains, "sauf ceux qui commettent les cinq
forfaits ou calomnient le
Dharma correct".
[...] Mais, à cause de cet ouvrage de Honen,
le Senchaku Shu, le Bouddha Shakyamuni est oublié et l'on
vénère Amida, bouddha
de la Terre de l'Ouest. On ignore
la transmission du Dharma du Vénérable Bouddha et l'on négligeYakushi*, bouddha de la région
de l'Est. On se concentre exclusivement sur les trois
sutras en quatre volumes des écrits de la Terre
pure, et l'ensemble des autres enseignements merveilleux exposés
par Shakyamuni durant les cinq périodes de son enseignement est rejeté. Si les temples ne sont pas consacrés
à Amida, les gens n'ont plus
aucun désir de leur faire des offrandes ou d'honorer les bouddhas ; dès que des moines ne récitent
pas le Nembutsu, personne ne veut
leur faire de dons. Il s'ensuit que les temples du Bouddha tombent en
ruine, et c'est à peine si l'on voit une mince colonne de fumée
s'élever au-dessus des tuiles moussues de leur toit ; les habitations
des moines sont vides et délabrées, leurs jardins sont livrés
à la rosée.
[...] Cependant, tous les hommes, sans exception, croient en ses mensonges
et vénèrent, son Senchaku Shu. Par conséquent,
ils révèrent les trois
sutras de la Terre pure et rejettent tous les autres sutras. Ils ne
respectent qu'un bouddha, Amida,
de la Terre de la béatitude
parfaite, et oublient les autres bouddhas. En réalité,
un homme tel que Honen est le pire
ennemi des bouddhas et des sutras, ainsi que l'adversaire des moines sages
comme des hommes et des femmes ordinaires.
Rissho Ankoku ron (Kamakura,
juillet 1260)
Toutefois, dans les cinquante et
quelques années écoulées depuis l'ère de Kennin (1201-1203) jusqu'à nos jours, les moines Dainichi et Kakuan ont propagé les
enseignements de l'école Zen,
rejetant les divers sutras et postulant le principe d'un véritable
enseignement transmis en dehors des écrits bouddhiques, tandis
que Honen et Ryukan ont fondé l'école Jodo,
contredisant les enseignements du Mahayana
définitif* et fondant des écoles s'appuyant sur des enseignements
provisoires. En réalité, ils jettent des joyaux pour
ramasser des pierres, ils quittent la terre ferme pour monter dans les
airs. De telles personnes ignorent tout de l'ordre de propagation. Le
Bouddha avait mis en garde contre des gens de leur espèce en
disant : "Il vaut mieux affronter des éléphants sauvages
que rencontrer un mauvais ami."(réf.)
L'enseignement,
les capacités, le temps et le pays (Izu,
10 février 1262 ? )
Il y a une cinquantaine d'années
environ apparut Honen, un homme
qui s'opposa ouvertement au Dharma. Il abusa tous les simples mortels
en leur présentant un simple caillou comme une pierre précieuse,
en les incitant à jeter le véritable joyau qu'ils possédaient
déjà et à le remplacer par ce caillou-là.
Cela correspond à ce que le cinquième volume du Maka
Shikan appelle "prendre des bouts de tuile et
des cailloux pour des joyaux brillants."
[...] Si les membres de votre famille sont des adeptes du Nembutsu,
ils vous conseillent probablement de le pratiquer. Cela se comprend
aisément puisqu'eux-mêmes ont foi en cet enseignement.
Mais considérez-les comme des personnes qui se sont laissé
tromper par Honen et ses disciples,
serviteurs du démon.
[...] Moi, Nichiren, je connais des
enseignements comme ceux de Honen et de Shandao depuis l'âge de dix-sept ou dix-huit ans. Et les discours tenus
de nos jours ne sont pas plus convaincants.
Encouragements
à une personne malade (décembre
1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)
Ainsi, Genshin*,
l'administrateur des moines, déclare
: "Les enseignements et les pratiques qui mènent à
la renaissance dans la Terre de la
béatitude parfaite sont les yeux et les pieds de ceux qui vivent
en notre époque impure."(réf.) L'éminent moine Honen rassembla
les passages les plus importants des divers sutras et propagea la doctrine
de la dévotion exclusive à la pratique du Nembutsu.
En particulier, les voeux originels du bouddha Amida surpassent, en valeur
et en importance, ceux de tous les autres bouddhas. Du premier voeu -
que les trois mauvaises voies n'existent plus sur sa Terre (note) - jusqu'au dernier - que les bodhisattvas puissent parvenir aux trois
sortes de perception (note) - tous les voeux compatissants du bouddha Amida méritent une grande reconnaissance.
[...] Et si nous comprenons bien ce que cela signifie, nous voyons qu'une personne,
seulement pour avoir refusé la foi, ne peut éviter de renaître
dans l'enfer avici. C'est encore bien
plus vrai pour quelqu'un comme l'éminent moine Honen,
le fondateur de l'école Nembutsu,
qui exhorta les gens à rejeter le Sutra du Lotus en faveur
du Nembutsu ! Dans les cinq
mille ou sept mille volumes de sutra, où, je vous le demande, peut-on
trouver le moindre passage incitant à rejeter le Sutra du Lotus ?
[...] Nulle part,
dans les cinq mille ou sept mille volumes de sutra répertoriés
dans L'inventaire de Kaiyuan, nous ne trouvons un seul passage des écritures qui désapprouve
le Sutra du Lotus et conseille à quiconque de le rejeter
ou de l'écarter, ni aucun passage qui dise qu'il faut l'inclure
dans les pratiques incorrectes et l'abandonner. Vous feriez bien de trouver
quelque passage de sutra fiable, afin de sauver Shandao et Honen des tourments qu'ils endurent
dans l'enfer avici.
[...] Nous devrions remarquer que Honen, de l'école de la Terre pure,
dit qu'il faut "rejeter, refermer, ignorer et abandonner" le Sutra du Lotus en faveur du Nembutsu.
Et Shandao, dans ses écrits,
appelle le Sutra du Lotus une "pratique incorrecte"
affirmant que "pas une personne sur mille"(réf.) ne peut être sauvée par lui, impliquant ainsi que, sur mille
personnes qui ont foi en lui, pas une seule ne parviendra à la
bodhéité.
Conversation
entre un sage et un ignorant (1265
? à un samouraï ? )
A l'époque de l'empereur retiré Go-Toba,
à l'ère Kennin [1201-1204],
deux hommes apparurent, Honen et Dainichi, qui eurent l'arrogance de se croire plus sages que tous les autres. Leurs corps étaient
possédés par les esprits maléfiques, et ils allèrent
dans tout le pays égarer les hommes de haute comme de basse condition,
jusqu'à ce que tout le monde pratique le Nembutsu ou rejoigne en toute hâte l'école Zen.
Ceux qui continuaient à respecter l'école du Mont Hiei furent de plus en plus rares et de moins en moins fervents,
et dans tout le pays, les moines éminents de l'école du Sutra du Lotus et les enseignements Shingon furent ignorés et rejetés.
Genèse
du Rissho Ankoku Ron (Kamakura,
le 5 avril 1268, à Hokan-bo)
Les nombreuses erreurs de l'école Jodo sont imputables à Tanluan, Daochuo et Shandao, qui entraînèrent
quantité de personnes dans des croyances erronées. Au
Japon, Honen adhéra à
leur enseignement et non seulement exhorta chacun à croire dans
le Nembutsu, mais s'efforça
de faire disparaître toutes les autres écoles bouddhiques
de l'empire. Parce que les trois mille moines du Mont Hiei, ainsi que ceux des temples Kofuku-ji, Todai-ji et d'autres temples
de Nara - en fait, tous ceux des huit écoles bouddhiques
- tentèrent de mettre un terme à cela, les empereurs,
l'un après l'autre, promulguèrent des édits, et
le shogunat décréta
des interdictions pour tenter d'arrêter la propagation de cet
enseignement, mais en vain. Au contraire, ce mouvement se répandit
de plus en plus, au point que l'empereur, l'empereur retiré,
et le peuple dans son ensemble finirent par s'y convertir.
[...] Parce que les gens de notre époque, en particulier,
ont pris les principes erronés de Shandao et de Honen pour l'enseignement
correct, et les trois sutras de
la Terre pure comme guide, sur dix temples qu'ils font construire,
huit ou neuf ont comme objet de vénération des statues
du bouddha Amida. Et le lieu de
culte attaché à la résidence de dizaines, de centaines,
de milliers de croyants laïques aussi bien que de moines est consacré
au bouddha Amida. De plus, parmi
les milliers ou dizaines de milliers d'images sculptées ou peintes
du Bouddha que l'on trouve dans les demeures de nos jours, la plupart
représentent le bouddha Amida.
[...]
Quant à ceux qui ont foi dans l'enseignement erroné de Shandao,
de Honen et des
maîtres bouddhistes de notre époque, considérant le
bouddha Amida comme leur objet de
culte et se consacrant exclusivement à l'invocation de son nom,
il ne me semble pas que, même au terme de nombreuses vies, au cours
d'innombrables kalpas,
ils puissent corriger leurs conceptions erronées et se convertir
à l'enseignement du Bouddha Shakyamuni et du Sutra du Lotus.
Le savant maître
Chan-wou-wei (Kamakura,
1270 à Joken-bo et Gijo-bo)
Le quinze du deuxième mois est le jour anniversaire de la mort du Vénéré Shakyamuni; à partir de ce mois jusqu'au douzième mois, le quinze est consacré au rappel de la mort du père compatissant des trois plans. Ces Shandao, Honen, Yôkwan, pareils à Devadatta, ont fixé cette date comme anniversaire du bouddha Amida.
Traité sur l'essentiel du Lotus (Minobu, le 29 juin 1974, à Toki Jonin)
Ceux qu'égarent
de mauvais amis tels que Honen, Kukai* et d'autres ennemis du Sutra du Lotus, et qui croient dans les
sutras Amida ou Vairocana* s'enfoncent
toujours plus dans les flammes ou sombrent de plus en plus profondément
dans l'eau.
Enfer
et bodhéité (Minobu, 11 juillet 1274 à
la mère de Nanjo Tokimitsu)
Honen,
au Japon, donne l'interprétation suivante. Selon lui, le Sutra
du Lotus, le Sutra Kegon*,
le Sutra Vairocana* et divers
autres sutras du Hinayana,
ainsi que les enseignements des écoles Tendai,
Shingon et Ritsu qui se sont répandus au Japon aujourd'hui, représentent
au Dharma pur des deux mille ans des périodes du Dharma correct
et du Dharma formel mentionnés
dans le Sutra Daijuku.
Mais, dès que le monde sera entré dans l'époque des Derniers jours du Dharma, ces enseignements
perdront toute validité. Même si certains continuent à
les pratiquer, aucun d'eux ne parviendra à échapper aux
souffrances de la vie et de la mort. [C'est pourquoi Nagarjuna,
dans] le Jujubibasha Ron et le moine Tan-luan appellent ces enseignements : "la voie
de la pratique difficile"
[...] Honen déclara que ceux qui se préoccupent de leur
bonheur dans la vie prochaine devraient retirer leur soutien aux temples
du Mont Hiei, aux temples To-ji
et Honjo-ji ainsi qu'aux sept grands
temples principaux de Nara, à
tous les temples et monastères de l'archipel du Japon, et qu'ils
devraient s'emparer des rizières et des champs appartenant à
ces temples afin de les offrir aux temples où se pratique le Nembutsu.
Il affirmait que ceux qui le feraient pourraient immanquablement atteindre
l'Éveil. C'est ainsi qu'il exhortait chacun à réciter Namu
Amida Butsu.
[...] Au Japon, deux cents ans environ après l'entrée dans
l'époque des Derniers jours du
Dharma, sous le règne de l'empereur retiré Go-Toba,
vécut un homme du nom de Honen. S'adressant aux
moines aussi bien qu'aux laïcs, il déclara : "Les enseignements
bouddhiques varient en fonction des capacités des hommes à
diverses époques. Le Sutra du Lotus, le Sutra
Vairocana*, les doctrines
des huit ou neuf écoles telles Tendai
ou Shingon, tous les enseignements
exposés par le Bouddha de son vivant, Mahayana
et Hinayana, exotériques
et ésotériques, provisoires
ou définitifs, aussi bien
que les écoles qui s'appuient sur eux, furent tous conçus
pour les personnes de capacités et de sagesse supérieures
qui vécurent pendant les deux mille ans des époques du Dharma
correct et du Dharma formel. Depuis
que nous sommes entrés dans l'époque des Derniers
jours du Dharma, quels que soient les efforts fournis dans la pratique
de tels enseignements, ils n'apportent plus aucun bienfait. De plus, si
on mélange de telles pratiques avec la récitation du Nembutsu adressée au bouddha Amida,
même le Nembutsu deviendra
inefficace et ne nous permettra pas de renaître sur la Terre
pure. "Ce n'est pas là une interprétation qui m'est
personnelle [à moi Honen]. Le bodhisattva Nagarjuna et le maître du Dharma Tanluan ont rangé tous deux ces pratiques dans la Voie
de la pratique difficile. Daochuo les a rejetées en disant que jamais une seule personne n'a atteint
l'Éveil grâce à elles et Shandao a affirmé qu'elles n'ont pas le pouvoir de sauver une personne
sur mille.
[...] De plus, même des personnes qui n'étaient pas disciples
de Honen se mirent à réciter le Nembutsu plus volontiers que les louanges de n'importe quel autre bouddha, ayant
constamment comme un refrain à la bouche et comme une préoccupation
en tête le nom du bouddha Amida,
tant et si bien que chaque habitant du Japon semblait devenu disciple
du moine Honen.
Au cours des cinquante dernières années, tous les habitants
du pays, à l'intérieur des quatre mers, sans aucune exception,
sont devenus des disciples de Honen.
Et comme chacun est devenu disciple de Honen,
cela signifie que chaque habitant du Japon est une personne qui s'oppose
au Dharma. Si, par exemple, mille enfants se réunissaient pour
tuer ensemble un seul de leurs parents, ces mille personnes commettraient
en même temps l'un des cinq
forfaits. Et si l'une d'elles pour cela tombait dans l'enfer avici,
comment les autres pourraient-elles échapper au même sort ? Finalement, il semblerait que Honen,
par esprit de vengeance pour avoir été condamné à
l'exil, se soit changé en un mauvais esprit qui s'empara des gouvernants,
posséda les moines du Mont Hiei
et du Honjo-ji qui l'avaient auparavant persécuté, lui et ses disciples ; il poussa certains moines à fomenter une rébellion, d'autres
à commettre diverses mauvaises actions.
Le choix en fonction
du temps (Minobu,
10 juin 1275 ; adressé à Yui)
Les moines
du Nembutsu se réunirent
à nouveau pour délibérer : "Nichiren, l'ennemi
du bouddha Amida, qui calomnie
le moine Shandao et le saint Honen a été exilé
sur notre île pour avoir encouru la disgrâce des autorités.
Allons-nous accepter qu'il soit gracié et qu'il retourne chez
lui vivant ? "
[...] Une ou deux
personnes peuvent commettre des erreurs, mais se pourrait-il que tant
de gens aient commis tant de fautes ensemble ? C'est entièrement
dû au fait que le pays regorge de moines du Shingon,
qui suivent la doctrine héritée de Kukai*, Ennin* et Enchin ; de moines du Nembutsu,
successeurs de Shandao et de Honen ; de successeurs de Bodhidharma et autres patriarches du Zen. C'est
pourquoi les divinités bouddhiques Bonten, Taishaku, les quatre
grands Rois du Ciel et les autres divinités les ont punis,
fidèles à leur serment de protéger le Sutra
du Lotus et de briser en sept morceaux la tête de ceux qui
s'y opposent.
[...] Devons-nous en conclure
que Nichiren n'est pas véritablement le Pratiquant du Sutra
du Lotus ? " Je répondrai en disant : "Si ce
n'est pas Nichiren, qui d'autre désignerez-vous comme le Pratiquant
du Sutra du Lotus ? Honen,
qui a encouragé le peuple à abandonner ce Sutra ? Kukai*,
qui a accusé Shakyamuni d'être encore dans l'obscurité ?
Sur le comportement
du Bouddha (Minobu,
1276, à Konichi-ama)
Mais toutes les femmes du Japon ont été abusées
par des moines comme Shandao en Chine, ou Genshin*, Eikan et Honen au Japon, si bien que pas une d'elles dans le pays entier ne récite Namu Myoho Renge Kyo, [l'invocation]
qu'elles devraient pourtant révérer plus que tout. Elles
ne récitent que Namu Amida
Butsu une fois, dix fois, cent mille milliards de fois, trente mille
ou cent mille fois par jour. Leur vie durant, à chaque heure
de la journée et de la nuit, elles ne font rien d'autre.
Le sutra permettant
véritablement d'honorer sa dette (Minobu,
le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)
L’école Jodo, un des enseignements du Mahayana
provisoire*,
selon les habiles moines Shandao et Honen, proclamait que : (1) Les
gens du peuple auront des difficultés à comprendre la plupart
des sutras, à l’exception des trois
sutras de la Terre Pure, nommément les sutras Muryoju, Kammuryoju et Amida. (2) Les masses avaient été tout à fait capables de
comprendre le bouddhisme pendant les périodes du Dharma
correct (Shoho) et la période du Dharma
formel (Zoho) (3) Les gens de la période de la fin
du Dharma (mappo) sont destinés à avoir une intelligence
limitée et auront de la difficulté à comprendre le
bouddhisme. C’est pourquoi le Nembutsu devra être répandu.
Questions
- réponses concernant l’objet de vénération (Minobu,
septembre 1278 à
Joken-bo)
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