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Extraits de gosho sur |
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Agama - Agon |
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En entendant
cette déclaration, le bodhisattva Daishogon
et les 80000 autres bodhisattvas
approuvèrent d'une seule voix, ayant compris que "[celui qui
n'a jamais pu entendre enseigner ce Sutra...] en définitive, ne
pourra jamais atteindre l'Éveil suprême,
même au terme d'un nombre incalculable, infini, inconcevable, d'asogi
kalpa. Ce passage établit
que, si grand que soit le désir d'une personne d'entrer dans la
Voie bouddhique, si elle récite le nom du bouddha Amida
ou suit les enseignements du Zen -
si elle s'appuie sur les sutras des périodes
Kegon, Agon, Hodo et Hannya exposés par le Bouddha
pendant les quarante et quelques années précédentes
- elle ne parviendra jamais à l'Éveil suprême, même
pendant un nombre incalculable, infini, inconcevable d'asogi
kalpa. Au cours des quarante et quelques premières années,
il [Shakyamuni] exposa successivement : le Sutra
Kegon*
dans lequel il est dit : "L'esprit, bouddha et tous les êtres
vivants n'appartiennent pas à trois catégories distinctes" ; les sutras Agama, énonçant les principes
de souffrance, non-substantialité,
impermanence, et non-moi ; le Sutra
Daijuku qui affirme que l'on ne peut dissocier le pur
de l'impur ; le Sutra Daibon
hannya qui énonce les principes d'identification mutuelle
et de non-dualité ; et les sutras Muryoju,
Kammuryoju et
Amida, qui parlent de
la renaissance sur la Terre de la
béatitude parfaite. Si, devant les images en bois ou peintes, on pose les
sutras
Agama, elles deviennent égales aux
auditeurs-shravakas. Si l’on
pose les enseignements
communs Hannya (tsukyo) exposés lors de différents
assemblées des périodes
Hodo et Hannya, ces images deviennent égales aux pratyekabuddhas.
Parmi des
sutras antérieurs au
Sutra du Lotus tels
que Kegon*,
Agama, Hodo*,
Hannya*
Jimmitsu*,
Amida, Nirvana,
Vairocana*,
Sutra Kongocho*, Soshitsuji*
et Mitsugon, parmi
tous les sutras enseignés par les Bouddhas Shakyamuni, Vairocana,
Amida,Yakushi*,
et par les divers bouddhasdes trois phases
de l'existence, le Sutra du Lotus est le plus élevé.
Les autres sont donc comparables à des grands fleuves, à
des rivières moyennes et petites, tandis que le Sutra du Lotus
est semblable au grand océan. [...] Ainsi, même si l'on réunissait
tous les divers sutras - Kegon*,
Agama,
Hodo*, Hannya*,
Nirvana, Vairocana*
et Kammuryoju
- ils ne seraient même pas l'équivalent d'un seul caractère
du Sutra du Lotus. De plus, il
y a les sutras du Hinayana, tels
que les sutras Agama,
et les divers sutras du Mahayana
des périodes Hodo et
Hannya. Parmi ces derniers, le texte sanskrit du Sutra
Vairocana*
consacre un total de 3.500 vers à la seule explication des cinq
caractères du mantra avarahakha
pour ne rien dire des vers innombrables qui décrivent les "graines",
les augustes formes et les samaya des divers bouddhas. Le Bouddha
dit aussi : "Maintenant, hommes de foi sincère... le temps
est sans limites ni bornes, cent, mille, dix mille, cent mille nayuta
asogi kalpa
depuis que j'ai en fait atteint la bodhéité." Par
cette seule affirmation, il réfute comme de grands mensonges les
mots du Sutra Kegon*
: "J'atteignis pour la première fois la bodhéité",
impliquant que Shakyamuni atteignit la bodhéité pour la
première fois en ce monde ; les sutras
Agama dans lesquels on lit : "Je parvins pour
la première fois sur la Voie" ; le Sutra Vimalakirti
dans lequel est écrit : "Pour la première fois le Bouddha
s'assit sous l'arbre de la sagesse" ; le Sutra Daijuku
dans lequel il est dit : "Seize ans se sont écoulés
[depuis que le Bouddha parvint pour la première fois à l'Éveil]" ; [...] Si l'on réfléchit à tout cela, il devient évident
que le bouddha Vairochana, dépeint
dans le Sutra Kegon*
comme étant assis sur un trône en forme de lotus et que le
Bouddha Shakyamuni décrit comme mesurant seize pieds dans les sutras
Agama, aussi bien que les autres bouddhas provisoires mentionnés
dans les sutras Hodo*, Hannya*,
Konkomyo*, Amida
et Vairocana*,
ne sont que des reflets du bouddha du chapitre Juryo* .
Le principe
d'ichinen sanzen découle
de l'implication réciproque
des dix mondes-états.
Mais les écoles Hosso et Sanron ne parlent que de huit états, ignorant qu'il y en a dix et à
plus forte raison ignorant le principe de leur implication réciproque.
Les enseignements des écoles Kusha,
Jojitsu et Ritsu
s'appuient sur les sutras Agama.
Ils ne prennent en compte que les six mondes-états,
les six conditions de vie les plus basses, ignorant tout des quatre autres
mondes-états. Ils affirment
qu'il n'y a qu'un seul bouddha dans les dix
directions et ne dévoilent pas qu'il existe un bouddha pour
chaque direction. Ils ne font évidemment pas la moindre allusion
au principe selon lequel "tous les êtres
sensitifs possèdent l'état de bouddha." Ils refusent
d'admettre que même une seule personne puisse posséder l'état
de bouddha. Vous devriez
leur demander : "Qui, parmi les disciples de Ryokan de l'école Ritsu, observe
ne serait-ce qu'un seul des préceptes énoncés dans
les sutras Saiho, Shobonen et autres ? Qui observe véritablement un seul des préceptes
enseignés dans les sutras
Agama et dans divers sutras du Mahayana
et du Hinayana ? Il ne fait
aucun doute qu'ils sont destinés à tomber dans les trois
mauvaises voies ou dans l'enfer avici.
Comme c'est regrettable pour eux ! " Un bébé
ne connaît pas la différence entre l'eau et le feu, ni entre
un médicament et un poison. Mais quand il tète le lait maternel,
il est nourri et sa vie se développe. Même sans avoir étudié
les sutras Agama
comme le fit Shariputra, même
sans comprendre le Sutra Kegon*
comme l'avait compris le bodhisattva Gedatsugatsu,
et même sans avoir appris par coeur, comme l'avait fait le bodhisattva Manjushri, tous les enseignements
sacrés exposés par le Bouddha de son vivant, en entendant
ne serait-ce qu'un seul caractère ou une seule phrase du Sutra
du Lotus, on ne peut manquer d'atteindre la bodhéité. Ainsi, chacune
de ces écoles défendit ses propres principes et développa
des notions en apparence aussi différentes que l'eau du feu. Pourtant,
essentiellement, leur perspective était la même. Parmi les enseignements sacrés exposés
par Shakyamuni de son vivant, elles plaçaient le Sutra
Kegon*
au premier rang, le Sutra du
Nirvana, au deuxième, et au troisième, le Sutra
du Lotus. Toutes ces écoles admettaient que par rapport
au sutras Agama,
Hannya*,
Vimalakirti et
Shiyaku, le Sutra du Lotus était l'expression
de la vérité, un "enseignement complet" énonçant
des principes corrects. Mais elles maintenaient que, comparé au Sutra du Nirvana,
il représentait un enseignement dont la vérité n'est
pas éternelle, un sutra incomplet contenant certains principes
erronés. On est parvenu
parfois à faire tomber la pluie même en faisant appel à
des enseignements non bouddhiques, y compris le taoïsme,
qui ne méritent même pas d'être réfutés
ici. Par conséquent, en pratiquant des enseignements bouddhiques,
même s'il ne s'agit encore que de ceux du Hinayana,
comment pourrait-on ne pas faire tomber la pluie ? A plus forte raison
si l'on s'appuie sur un texte comme le Sutra
Vairocana* qui, bien qu'inférieur aux sutras
Kegon*
et Hannya*,
est quand même un peu supérieur aux sutras
Agama [du Hinayana]
! La pluie tomba donc effectivement, mais le fait qu'elle ait été
accompagnée de vents violents indique que les principes appliqués
étaient entachés de terribles erreurs. C'est à
une époque aussi reculée, dans le lointain passé
de sanzen-jintengo, que les trois
groupes de disciples de Shakyamuni, comprenant, Mahakashyapa,
Ananda et Rahula,
eurent connaissance du Sutra du Lotus par la bouche d'un bodhisattva,
seizième fils du bouddha Daitsu.
Pourtant, trompés par des personnes mauvaises, ils finirent par
abandonner le Sutra du Lotus. Ils retombèrent dans les
enseignements des sutras Sutra
Kegon*,
Hannya*,
Daijuku ou du Nirvana
ou plus bas encore, dans ceux des sutras Vairocana*,
Jimmitsu*
ou Kammuryoju,
voire même retombèrent dans l'erreur des enseignements hinayana
des sutras Agama.
Poursuivant leur régression, ils traversèrent les états
relativement heureux de bonheur céleste
et d'humanité pour échouer
finalement dans les voies mauvaises Les sutras
Kegon*,
Agama, sutras
Hodo*, Hannya*
et Vairocana* prétendent en théorie conférer les cinq sortes de
vision mais ne les procurent pas en réalité. Le Sutra
du Lotus les confère en théorie aussi bien que de manière
concrète. Si une personne
brûlant de fièvre s'assied au bord d'un lac gelé et
y demeure un certain temps, elle sentira la fraîcheur ; mais, si
elle se repose auprès d'un petit étang, elle continuera
à souffrir comme avant. De la même manière, si une
personne d'une incroyance
incorrigible, [icchantika],
ayant commis les cinq forfaits et s'étant opposée au Dharma, tente de se rafraîchir
auprès de ce petit étang que représentent les sutras
Agama, Kegon*,
Kammuryoju et
Sutra Vairocana*,
la fièvre ardente provoquée par ses graves offenses
ne se dissipera jamais. Par contre, si cette personne s'allonge sur l'immense
pic neigeux du Sutra du Lotus,
la fièvre intense qui la brûle, due à ses cinq
forfaits, à son opposition au Dharma correct et à son
incroyance incorrigible, se dissipera instantanément. Seul le Sutra
du Nirvana contient des passages ressemblant au Sutra du
Lotus. C'est ce qui incita les maîtres
bouddhistes précédant Zhiyi*,
aussi bien en Chine du nord qu'en Chine du sud, à déclarer
à tort que le Sutra du
Lotus était inférieur au Sutra
du Nirvana. Mais si nous examinons le texte même du Sutra
du Nirvana, nous voyons que, comme dans le cas du Sutra
Muryogi, le Sutra
du Nirvana est comparé aux sutras des périodes Kegon, Agon, Hodo et Hannya,
exposés par le Bouddha pendant les premières quarante et
quelques années de son enseignement. C'est par rapport à
ces sutras précédents que le Sutra
du Nirvana se déclare supérieur. [...] Dans le
quatorzième volume du Sutra
du Nirvana, les mérites du Sutra
du Nirvana sont comparés à ceux des sutras des périodes Kegon, Agon, Hodo et Hannya,
mais on ne trouve nulle part mentionné qu'il est supérieur
au Sutra du Lotus. Il
ne faut pas s'appuyer sur les déclarations des bodhisattvas et
des maîtres mais sur celles du Bouddha. [Plus précisément
encore] cela veut dire qu'il ne faut pas s'appuyer sur les sutras
Kegon*,
Agama,
Hodo*
et Hannya*,
qui fondent les écoles Shingon,
Zen et Nembutsu,
mais avoir foi dans les sutras complets et définitifs.
Et s'appuyer sur les "sutra complets et définitifs"
signifie avoir foi dans le Sutra du Lotus. [...] Le Bouddha voulait
révéler ce principe du véhicule du Bouddha. Mais
il savait que les simples mortels, sans aucun désir de rechercher
cet enseignement, non seulement ne le croiraient pas mais s'y opposeraient.
Aussi, afin d'élargir graduellement leurs capacités, il
consacra d'abord plus de quarante années à enseigner les
sutras Kegon*,
Agama, Hodo* et
Hannya*,
pour ne révéler qu'à la fin le Sutra du Lotus.
[...] Si le Sutra mentionne les dix
directions, sans en préciser aucune, il y a à cela une
excellente raison. Car, au terme de leur vie, ceux qui croient au Sutra
du Lotus renaîtront parmi les mondes des dix
directions, auprès d'un bouddha qui enseigne le Sutra du
Lotus. Ils ne renaîtront jamais sur une Terre
pure où sont enseignés d'autres sutras comme les sutras Kegon*,
Agama, Hodo*
ou Hannya*. Les principes
d'un sutra sont contenus dans son titre. Les titres des sutras
Agama, par exemple, énoncent la conclusion
de ces sutra, le principe que rien n'est constant. Ces titres sont cent
millions de fois supérieurs aux deux caractères qui désignent
l'existence et la non-existence utilisés dans les titres des textes
non bouddhiques. [Les disciples de] quatre-vingt-quinze écoles
non bouddhiques, après avoir entendu les titres des sutras
Agama, ont abandonné leurs conceptions erronées
et ont reconnu comme une vérité le principe de l'impermanence. Les doctrines contenues dans un sutra sont exprimées
dans son titre. Le titre des sutras
Agama contient le principe de l’impermanence,
quintessence de ces sutras. Ce principe est cent, mille, dix mille fois
supérieur aux deux idéogrammes “A” et “U”
faisant partie du titre des livres des voies extérieures. Entendant
le titre des sutras
Agama, les quatre-vingt-quinze sortes de voies
extérieures rejetèrent leur attachement à l’hérésie
et se dirigèrent vers la voie de l’impermanence. Entendant
le titre des sutras Hannya*,
on s’éveille aux doctrines de la vacuité substantielle,
de la médianeté simple et de la médianeté
non-simple. Et même
si l'on rencontrait le Sutra du Lotus, il est encore plus rare
pour un simple mortel, à l'époque des Derniers
jours du Dharma, de rencontrer le véritable Pratiquant du Sutra.
Car le Pratiquant du Sutra du Lotus, qui l'enseigne à
l'époque des Derniers jours du
Dharma, dépasse encore les bouddhas et bodhisattvas apparaissant
dans les sutras des périodes Kegon, Agon, Hodo et Hannya,
et les plus de mille deux cents Honorés
du Sutra Vairocana* - qui n'ont pas enseigné le Sutra du Lotus. Mahayana désigne le Sutra du Lotus. Les sutras
Agama, quand on les compare aux écrits non
bouddhiques, sont considérés comme des sutras du Mahayana.
De même, les sutras Kegon*,
Hannya*,
Vairocana* et autres, comparés aux sutras Agama, sont considérés
comme des sutras du Mahayana ; mais ils tombent à leur tour dans la catégorie des sutras
du Hinayana, celle des sutras
d'un véhicule de moindre importance, lorsqu'on les compare au Sutra
du Lotus. Or, le pays
est en proie à de nombreux troubles ! Trouvant cela bien étrange,
j'ai entrepris d'étudier tous les sutras, et j'ai compris la raison
de cette situation. Au sein même des enseignements bouddhiques,
une grave erreur a été commise. Parmi tous les sutras, le
roi des sutras est le Sutra du Lotus, tandis que les autres sutras
- Kegon*,
Daibon,
Jimmitsu*
et Agama,
doivent avoir le rang de ministre, de serviteur ou de roturier. Quant à
l'enseignement de la fin, le Sutra
du Nirvana je ne sais pas non plus sous quelle forme il se présente
en Inde ou dans le palais du roi-dragon mais dans notre pays, il en existe
une version en quarante volumes, une version en trente-six volumes, une
version en six volumes et une version en deux volumes. De plus, il y a
les sutras Agama,
Hodo* et Hannya*,
au total pas moins de cinq ou sept mille volumes. Mais même si l'on
n'a jamais vu ou entendu aucun de ces sutras, lire ne serait-ce qu'un
seul mot, ou un seul vers du Sutra du Lotus équivaut à
lire tous ces sutras dans leur intégralité. Le très sage Grand-maître Zhiyi*
commenta les cinq caractères de Myoho Renge Kyo dans les mille
pages de son Hokke
Gengi
en dix volumes. Le point central de cet ouvrage est le suivant : les quatre-vingt,
soixante, ou quarante volumes du Sutra
Kegon* ; les quelques centaines de volumes des sutras
Agama ; les nombreux volumes
du Sutra Dajuku hodo ; les quarante ou six cents volumes du Sutra
Daibon hannya ; les quarante ou trente-six volumes du Sutra
du Nirvana, ainsi que les innombrables sutras en Inde, dans les
palais des Rois-dragons, dans
les cieux et dans les mondes des dix
directions, aussi nombreux que tous les grains de poussière
de la terre - tous ces sutras sont les serviteurs et les seconds du seul
caractère Kyo (sutra) de Myoho Renge Kyo. C'est comparable
à un grand incendie détruisant des maisons, ou bien à
un grand arbre qui, en tombant, entraîne également dans sa
chute les arbustes qui l'entourent. Il en va de même en bouddhisme.
Les tenants des sutras Kegon*,
Agama, Hoto,
Hannya*, Vairocana*
et Amida considèrent
le sutra qui fonde leur pratique comme le meilleur, sans se préoccuper
de la position de supériorité ou d'infériorité
relative des sutras. Ils disent : "Notre sutra
Amida est égal au Sutra
du Lotus" ; ou bien : "Il lui est supérieur."
Les autres adeptes d'une école
particulière, en entendant ainsi faire l'éloge de leur
sutra, y voient une raison de se réjouir. Mais, tout au contraire,
cela constitue une faute grave, et les maîtres de ces écoles
et leurs disciples tomberont, aussi rapidement qu'un jet de flèche,
dans les mauvaises voies.
A l'inverse, ceux qui disent que le Sutra du Lotus est supérieur
à tous les autres sutras ont pleinement raison de le faire. En
réalité, cela leur vaudra de grands bienfaits. Car ils disent
précisément ce qui est écrit dans le Sutra. Il [le Démon
du sixième Ciel] produit diverses émanations et, avec
elles, tantôt s'empare du corps de nos parents, tantôt du
corps du souverain de notre pays ; ou bien il se manifeste sous la forme
d'un moine respectable nous poussant à commettre de mauvaises actions
soit par la menace, soit par la flatterie. Ou encore, il se présente
comme un moine éminent ou un moine de grande sagesse, respectueux
des préceptes. Puis, les sutras
Kegon*,
sutras Agama,
ou les enseignements du Nembutsu
ou du Shingon à la main,
il s'efforce de nous faire abandonner le Sutra du Lotus et de
nous faire croire en ces autres enseignements, en rusant pour nous empêcher
de devenir bouddha. Lorsque l'on
place, devant une représentation du Bouddha sculptée ou
peinte, le Sutra des cinq
préceptes (note)
elle devient l'équivalent d'un Roi
faisant tourner la roue. Lorsque ce sont les dix
préceptes de bien que l'on place devant elle, elle devient
l'équivalent de Taishaku.
Lorsque l'on place devant elle le Shutsu-yoku-ron (note),
elle devient l'équivalent de Bonten.
Mais elle ne devient en aucun cas l'équivalent d'un Bouddha. Lorsque
l'on place un sutra Agama devant un Bouddha sculpté ou peint, il devient l'équivalent
d'une personne dans l'état d'auditeur-shravaka. Si l'on place devant
ces représentations sculptées ou peintes les sutras des enseignements communs hannya exposés dans les diverses cérémonies qui se tinrent
aux périodes Hodo et Hannya,
elles deviennent l'équivalent d'une personne dans l'état
de pratyekabuddha. Le Sutra
Trapusha traite des mondes-états
des Hommes et du Ciel.
Les sutras Agama décrivent les personnes des deux
véhicules. Le Sutra
Kegon* décrit les bodhisattvas.
Les sutras Hodo* et
Hannya*
ressemblent soit aux sutras Agama et Trapusha,
soit au Sutra Kegon*.
La seconde
catégorie est celle des maladies de l'esprit. Elles sont causées
par les trois poisons et sont de
84000 sortes différentes.
Même les deux divinités brahmaniques [Shiva
et Vishnu], les trois
ascètes, ou les six maîtres
non bouddhistes sont incapables de les guérir. Et les médicaments
prescrits par Shennong
et Huang-di sont moins efficaces encore. Dans les maladies de l'esprit elles-mêmes,
il faut distinguer entre les moins graves et les très graves. Les
84000 sortes de maladies causées par les trois
poisons qui affectent les simples mortels dans les six
voies peuvent être guéries par le bouddha des enseignements
du Hinayana et des sutras Agama,
ou par les maîtres des écoles Kusha,
Jojitsu et Ritsu. |
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