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Extraits de gosho sur

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aide - aider - assistance


Le Grand-maître Zhanlan* ne dit-il pas : "Une phrase, même une seule, si elle est gravée dans le coeur d'un homme, l'aidera sans aucun doute à atteindre l'autre rive  ? Réfléchir sur une phrase et la mettre en pratique, c'est exercer la navigation."
Un vaisseau pour traverser l'océan des souffrances (Kamakura, 28 avril 1261, à Shiiji Shiro)

Aujourd'hui, à l'époque des Derniers jours du Dharma, vous êtes né pour devenir un capitaine de bateau du nom de Yasaburo et prendre pitié de moi. Vous êtes un homme, et peut-être avez-vous trouvé naturel d'agir ainsi, mais votre femme aurait pu être moins désireuse de me venir en aide. Pourtant, elle m'a donné à manger, elle m'a apporté de l'eau pour me laver les mains et les pieds, et m'a traité avec beaucoup de sollicitude.
[...]
Il est donc tout à fait possible que vous et votre femme soyez apparus ici en tant que réincarnation du vénérable Bouddha Shakyamuni afin de me venir en aide.
L'Exil d'Izu (juin 1261 à Funamori Yasaburo)

Moi, Nichiren, je n'observe pas les préceptes concernant le corps. Et mon coeur n'est pas non plus exempt des trois poisons. Mais, parce que je crois moi-même au Sutra du Lotus, et que j'aide également les autres à créer un lien avec lui, je pensais que peut-être la société me traiterait avec quelque douceur. Sans doute parce que le monde est entré dans l'époque des Derniers jours du Dharma, même des moines ayant femme et enfants ont des adeptes, aussi bien que des moines mangeant poisson et volaille. Je n'ai ni femme ni enfants et ne mange ni poisson ni volaille. La seule chose que l'on puisse me reprocher est de propager le Sutra du Lotus.
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

En ce monde, nous avons quatre dettes de reconnaissance. Celui qui le comprend mérite le nom d'être humain, celui qui ne le comprend pas n'est rien de plus qu'une bête sauvage. Pour aider mon père et ma mère dans leur prochaine vie, et pour m'acquitter de la dette de reconnaissance que j'ai envers mon pays, je suis prêt à risquer ma vie, simplement parce que je sais ce que je leur dois et pour nulle autre raison.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 (  ? ) à un samouraï (  ? )

Dans le Sutra Muryogi, le Bouddha déclare  : "En plus de quarante années, je n'ai pas encore révélé la vérité."(réf.) Et dans le Sutra du Nirvana  : "L'Ainsi-venu ne dit pas de contre-vérités, mais si je savais qu'en affirmant des choses fausses je pourrais aider les êtres humains à obtenir les bienfaits du Dharma, alors, pour leur bien, j'adopterais la conduite la mieux adaptée et je prononcerais de telles affirmations à titre d'expédient provisoire."
L'essentiel du chapitre Yakuo (1265-  ? peut-être à la mère de Nanjo Tokimitsu)

Déjà, plus de la moitié de la population avait été frappée de mort. Les gouvernants, ne sachant plus que faire, cherchèrent de l'aide auprès de ceux qui connaissaient les écrits bouddhiques aussi bien que non bouddhiques, et leur demandèrent d'offrir des prières. Ces dernières n'eurent cependant pas le moindre effet. Tout au contraire, famine et épidémie firent rage de plus belle.
Genèse du Rissho Ankoku Ron (Kamakura, le 5 avril 1268, à Hokan-bo)

Même si l'on emploie des mots sévères, si nos paroles aident la personne à qui elles s'adressent, en réalité on peut les considérer comme des paroles justes et douces. Inversement, même si l'on emploie des mots doux, si nos paroles nuisent aux personnes à qui elles s'adressent, ce sont en réalité des paroles mensongères et brutales.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Maudgalyayana ne parvint pas à faire accéder sa mère à la bodhéité. Car lui-même n'était pas encore pratiquant du Sutra du Lotus et ne pouvait donc pas aider sa mère à devenir bouddha. [...] Les esprits faméliques* dévoreurs du Dharma ont renoncé au monde pour propager le bouddhisme, seulement parce qu'ils pensent que, s'ils enseignent le Dharma, les gens les respecteront. Cherchant la gloire et la fortune en ce monde, ils passent toute leur vie à s'efforcer d'être supérieurs aux autres en tout. Vivant de cette manière, ils ne cherchent pas à aider les personnes ordinaires ni même leurs propres parents. On appelle les personnes de ce genre "esprits faméliques* dévoreurs du Dharma" ou les parasites du Dharma.
Urabon - L'origine de la cérémonie pour les défunts (juillet 1271 à Shijo Kingo)

Parce que moi, Nichiren, je propage cet enseignement à la place de ces quatre-vingts myriades de millions de nayuta de bodhisattva, je demande à ces bodhisattvas de m'accorder leur aide et leur protection.
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

Mais puisque de telles personnes [vingt-huit généraux de l'empereur Guang-wu] ne savent rien du passé ou de l'avenir, elles ne peuvent aider leurs parents, leur souverain ou leur maître dans leurs vies prochaines, et de ce fait, ils ne peuvent s'acquitter de leur dette de reconnaissance. De telles personnes ne sont pas véritablement sages ou vertueuses.
[...] Ma capacité à comprendre le Sutra du Lotus est infime, comparée à celle de Zhiyi* et de Saicho*. Mais par ma persévérance face aux persécutions et par la profondeur de mon désir d'aider les autres, je crois que je pourrais les stupéfier.
[...] Si, à une telle époque, les Trois grands ennemis annoncés dans le Sutra du Lotus n'apparaissaient pas, qui pourrait avoir foi dans les paroles du Bouddha  ? Sans Nichiren, qui pourrait aider les prophéties du Bouddha concernant le Pratiquant du Sutra du Lotus à se réaliser  ? [...] Même si le Pratiquant du Sutra du Lotus se présentait sous la forme d'un singe plutôt que sous forme humaine, s'il faisait savoir qu'il était Pratiquant du Sutra du Lotus, je suis certain que les divinités se précipiteraient à son aide pour honorer la promesse faite au Bouddha.
[...] Les enseignements des sutras diffèrent souvent d'un volume à l'autre et doivent être replacés dans leur ordre de succession dans le temps. Parce qu'il est difficile d'évaluer leurs qualités, je citerai d'autres passages afin d'aider les ignorants à comprendre
[...] Le confucianisme enseigne la piété filiale et la reconnaissance due aux parents, mais il se limite à la vie présente. Il ne donne aucun moyen d'aider ses parents dans leur vie future par conséquent, les sages et les hommes vertueux du confucianisme ne sont des sages et des hommes vertueux qu'en théorie et non en réalité. Seul le bouddhisme a le pouvoir de les aider dans leurs vies futures, c'est donc la Véritable voie des sages et des hommes vertueux.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Quand le Bouddha Shakyamuni, notre maître originel, apparut en ce monde pour enseigner le Sutra du Lotus, tels des ombres et des échos, les bouddhas et les bodhisattvas sont venus des autres mondes pour l'aider à exposer son enseignement. Il n'est pas impossible que maintenant, au Japon, ils apparaissent ici, envoyés par Shakyamuni, Taho et les autres bouddhas des dix directions afin de m'assister dans mes efforts pour propager l'enseignement.
[...] Vous pourrez demander : "Nichiren et moi sommes-nous, oui ou non, depuis le passé illimité, liés par l'engagement de maître et disciple  ? Ai-je été envoyé, oui ou non, par le Bouddha Shakyamuni afin de l'aider dans ses efforts pour propager l'enseignement  ? " Et quand les bouddhas vous répondront "Tout à fait ! ", peut-être alors en serez-vous totalement convaincu.
Réponse à Sairen-bo
(
Sado, le 13 avril 1272, à Sairenbo Nichijo)

En tant que pratiquant du Sutra du Lotus, vous avez subi de graves persécutions, mais vous m'êtes quand même venu en aide. Dans le chapitre Hosshi* (X), [le Bouddha déclare] : "J'enverrai des moines, des nonnes, des laïcs hommes et femmes pour faire des offrandes à celui qui enseigne le Sutra du Lotus et entendre l'enseignement du Dharma." Si vous n'êtes pas l'un de ces laïcs, à qui d'autre ce passage pourrait-il s'appliquer  ? Vous avez non seulement entendu le Dharma mais vous avez eu foi en lui et vous l'avez suivi depuis sans vous en écarter.
Les Désirs Mènent à l'Éveil (à Shijo Kingo, mars 1272)

Que dire alors de grands bodhisattvas originellement dotés d'une grande compassion et s'étant solennellement engagés à prendre sur eux-mêmes les souffrances des autres  ? Même sans les exhortations du Bouddha, ils ne pourraient en aucun cas abandonner le pratiquant du Sutra du Lotus. De plus, c'est grâce au Sutra du Lotus que ces bodhisattvas atteignirent la bodhéité, et le Bouddha les exhorta précisément à ce sujet, leur demandant de prêter serment devant lui. Il ne fait donc aucun doute qu'ils apporteront leur aide à ceux qui pratiquent le Sutra.
[...]
Même les créatures du règne animal savent s'acquitter d'une dette de reconnaissance. Une oie sauvage appelée kari manifeste toujours sa reconnaissance à sa mère en l'assistant lorsqu'elle est sur le point de mourir.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Parce que le Dharma fut exposé par le Bouddha primordial, il fut confié à ses disciples primordiaux."(réf.) Le bodhisattva Manjushri est un disciple du bouddha Fudo, qui réside dans un monde doré, à l'Est. Le bodhisattava Kannon est un disciple du bouddha Amida, à l'ouest. Le bodhisattva Yakuo*, un disciple du bouddha Nichigatsu Jomyotoku. Le bodhisattva Fugen est un disciple du bouddha Hoi. Ils vinrent en ce monde pour aider le Bouddha Shakyamuni à transmettre la doctrine aux hommes de son époque. C'étaient des bodhisattvas des enseignements provisoires et théoriques*.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

En arrivant ici en exil, je pensais que personne ne viendrait jamais me rendre visite. Mais il n'y a pas moins de sept ou huit personnes qui m'accompagnent, et, sans votre aide et votre soutien, comment aurions-nous pu nous nourrir  ? Je suis convaincu que s'il en est ainsi, c'est parce que les paroles du Sutra du Lotus ont pénétré dans votre corps pour vous pousser à nous venir en aide.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Le lotus qui pousse dans l'eau est une plante à deux variétés, l'une rose et l'autre blanche. Au sens figuré, on utilise le lotus comme une métaphore. Elle nous aide à clarifier le difficile concept de Myoho Renge. C'est le sens du commentaire du Grand-maître Zhiyi* quand il dit que grâce à cette image, le Dharma Merveilleux, difficile à saisir, devient plus facile à comprendre. [...] Puisque certaines personnes à l'esprit engourdi sont incapables de comprendre le lotus de la nature essentielle des phénomènes, un lotus ordinaire est introduit comme métaphore, afin des les aider. [...] Ce qu'il y a d'admirable ici, en définitive, c'est que le Dharma et l'image qui le symbolise se ressemblent. S'ils ne se ressemblaient pas, en quoi l'image aiderait-elle à comprendre  ?
L'essence du Dharma Merveilleux (Sado-Ichinosawa 1273-  ? à Sairen-bo)

Moi, Nichiren, je ne suis pas le bodhisattva Jogyo mais, sans doute grâce à son aide, je comprends tout cela et je l'enseigne depuis plus de vingt ans. Une personne décidée à propager cet enseignement rencontrera inévitablement des difficultés
Réponse à Nii-ama (Minobu, 16 février 1275 à Nii-ama)

Le Grand-maître Saicho* étudia les enseignements Tendai et Shingon pendant quinze ans au Japon, par lui-même. Il possédait de manière innée des capacités de compréhension merveilleuses, et, sans l'aide d'un maître, s'éveilla à la vérité. Mais, pour dissiper les doutes des autres, il se rendit en Chine où il reçut l'enseignement des écoles Tiantai et Shingon.
[...] Observez bien ce qui va se passer ! Quand des dizaines de milliers de bateaux de guerre viendront du grand empire mongol pour attaquer le Japon, tous, depuis le souverain jusqu'à la multitude des gens du peuple japonais, abandonneront les temples bouddhiques et les sanctuaires du shintoïsme, et réciteront à l'unisson Namu Myoho Renge Kyo, Namu Myoho Renge Kyo. Ils joindront les mains et diront : "Moine Nichiren, moine Nichiren, venez à notre aide ! "
[...] Celui qui pratique le Sutra du Lotus comme le Bouddha l'enseigne est supérieur à Bonten et plus respectable que Taishaku. Avec l'aide des démons ashura, il peut soulever le Mont Sumeru et, avec les dragons à son service, il peut assécher le grand océan.
[...] Si le Bouddha Shakyamuni de la Terre pure du Pic du Vautour, le bouddha Taho du monde du Trésor de pureté, les bouddhas des dix directions, émanations du Bouddha Shakyamuni, les bodhisattvas Surgis-de-Terre, Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, ne m'accordent pas, de manière visible ou invisible, leur aide et leur protection, ils ne connaîtront plus un seul jour, plus une seule heure de paix ou de sécurité.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Si l'offense au Dharma commise par un croyant est bénigne, pardonnez-lui et aidez-le à obtenir des bienfaits. Si cette offense est grave, incitez-le à renforcer sa pratique pour qu'il puisse expier.
Les Remparts de la Foi (Minobu, 3 septembre 1275, à Sennichi-ama)

Si j'adresse des remontrances aux moines du Nembutsu, aux adeptes du Zen et aux maîtres du Shingon, et même au souverain du pays et à d'autres personnages influents qui, tous, me poursuivent de leur grande haine, c'est dans le but de les aider. Et plus ils me haïssent plus j'éprouve de pitié envers eux. Comment pourrais-je alors ignorer ceux qui, ne serait-ce qu'un jour, m'ont manifesté leur soutien   ? [...] Par conséquent, comment pourriez-vous ne pas recouvrer la santé  ? Mais si vous nourrissez des doutes, je n'aurai pas le pouvoir de vous aider.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudu Takahashi Rokuru Hyoe)

En permettant à un autre de subsister, on obtient trois sortes de bienfaits. D'abord, on soutient sa propre vie. Deuxièmement, le visage prend des couleurs. Troisièmement, on gagne en énergie.
"On soutient sa propre vie" signifie naître dans les mondes-états des Hommes ou du Ciel et obtenir la rétribution karmique d'une grande longévité. En atteignant la bodhéité, vous devenez un Ainsi-Venu sous l'aspect du Corps du Dharma*, dont le corps est aussi vaste que l'espace.
[...] On appelle juste celui qui suit la doctrine d'un bon maître. Et on appelle sage celui qui parvient à la vérité par lui-même, sans l'aide d'un maître. En Inde, en Chine et au Japon, depuis la disparition du Bouddha, il y eut deux sages : Zhiyi* et Saicho*. Ces deux hommes méritent pleinement le titre de sages. On peut également les appeler des justes, car le Grand-maître Zhiyi* pratiqua les principes enseignés par Huisi ; en ce sens, il fut un juste. [...] De même, le Grand-maître Saicho reçut, de ses maîtres Dao-sui et Sing-man, les principes de la méditation shikan, et les grands préceptes de l'Éveil parfait. Cela fait de lui un juste. Mais, avant même d'aller en Chine, alors qu'il était encore au Japon, il avait déjà compris et maîtrisé tous les principes de shingon et de shikan sans l'aide d'aucun maître et il avait compris que la sagesse de l'école Tendai surpassait celle des Six et Sept écoles. Cela fait de lui un sage.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu Shonin)

Mais parce que nous vivons à une époque où les conseils sont totalement ignorés, je me suis retiré ici dans les montagnes. Dans ces circonstances, je suis extrêmement préoccupé par votre sort et celui des autres, mais je ne peux pas faire grand-chose pour vous aider. Jour et nuit, je prie le Sutra du Lotus pour vous. De votre côté, n'épargnez pas non plus vos efforts et priez en renforçant toujours plus votre foi. Ce n'est pas que ma détermination à vous sauver soit faible mais c'est plutôt que pour chacun l'élément décisif sera la force ou la faiblesse de sa propre foi. En définitive, j'ai bien peur que tous les dirigeants du Japon soient faits prisonniers. Quelle terrible perspective ! L'histoire d'Ohashi no Taro (Minobu, le 24e jour du 3e mois intercalaire de 1276 à Nanjo Tokimitsu)

J'avais donc décidé, quoi qu'il m'arrive, de ne jamais conserver de rancune contre personne. Cette détermination a peut-être agi comme une sorte de prière car maintenant je suis sain et sauf, et j'ai survécu aux diverses persécutions. Quelle aide m'a permis de ne pas mourir de faim sur l'île de Sado et de réciter, jusqu'à ce jour, le Sutra du Lotus dans ces montagnes  ? La vôtre. Et si l'on se demande qui vous a permis d'offrir une telle aide, il faut admettre que c'est votre seigneur le nyudo Ema. Même s'il n'avait pas conscience de m'aider, ce qu'il a fait équivaut incontestablement à une sorte de prière en ma faveur. Et du même coup, cette prière de votre seigneur est devenue une prière pour vous.
La consécration d'une statue du bouddha (Minobu, le 15 juillet 1276 à Shijo Kingo)

Que dire, alors, de personnes qui se consacrent au bouddhisme  ? Elles ne devraient assurément jamais oublier leurs dettes de reconnaissance à l'égard de leurs parents, de leurs maîtres et de leur pays. Mais pour s'acquitter de ces grandes dettes de reconnaissance, il est nécessaire d'étudier et de maîtriser les enseignements bouddhiques, afin de devenir une personne de sagesse. Sinon, ce sera comme essayer d'aider une troupe d'aveugles à traverser un pont en étant soi-même privé de la vue ; et si celui qui tient la barre est incapable de déterminer la direction du vent, comment son bateau pourrait-il transporter les marchands vers la montagne aux trésors  ? [...] Par exemple, même une personne dotée d'une grande force ne peut pas rompre une corde épaisse à mains nues. Mais, à l'aided'un petit couteau, même une personne sans grande force peut facilement y arriver. Même une personne dotée d'une grande force ne peut briser la pierre dure avec une épée émoussée. Mais avec une épée acérée, même une personne sans grande force peut y arriver.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Il y a certes des gens qui désirent m'aider, mais nombre d'entre eux manquent de volonté, tandis que d'autres, quoique fortement convaincus, sont incapables d'agir en accord avec leurs intentions. Ainsi, vous faites partie des rares personnes dont l'action s'accorde avec la détermination. Votre foi est plus solide que celle des autres, et c'est grâce à votre soutien que j'ai pu survivre.
La Propagation par le Sage (Minobu, septembre 1276, à Shijo Kingo)

Devadatta contribua plus qu'aucun autre à prouver la validité des enseignements de Shakyamuni. A notre époque aussi, ce ne sont pas nos amis mais nos ennemis qui nous aident à nous développer et à nous perfectionner. C'est une évidence. Comment le gouvernement de Kamakura aurait-il pu prospérer et établir sa domination sur tout le Japon si Wadai Yoshimori et l'ex-empereur Go-Toba ne s'étaient opposés à lui  ? En ce sens, ses opposants furent les meilleurs amis de ce gouvernement. Pour moi, mes meilleurs amis, ceux qui m'aident à devenir bouddha, sont Hei no Saemon et le régent Hojo Tokimune, aussi bien que Tojo Kagenobu et les moines Ryokan, Doryu et DoAmidabutsu. Je leur suis reconnaissant quand je pense que, sans eux, je n'aurais pu prouver que je suis le Pratiquant du Sutra du Lotus.
[...] Sur ces entrefaites, un navire atteignit l'île de Sado le 18 février, apportant la nouvelle que des combats avaient éclaté à Kamakura et même à Kyoto, causant des souffrances indescriptibles ! Rokuro Zaemon et ses hommes embarquèrent la nuit même sur des bateaux rapides pour Kamakura. Il vint me saluer avant son départ et me dit en joignant respectueusement les mains : "Aidez-moi ! J'ai douté de l'exactitude des paroles, ô combien respectables, que vous avez prononcées le 16 janvier au départ de Tsukahara, mais elles se sont vérifiées en moins de trente jours. L'attaque des Mongols est à peu près certaine, et il est non moins certain que les adeptes du Nembutsu sont promis à l'enfer des souffrances incessantes. Jamais plus je ne réciterai l'invocation du Nembutsu."
[...] L'empereur Go-Toba était souverain du pays, alors que Hojo Yoshitoki [second régent] n'était que l'un de ses sujets. Et pourtant il s'attaqua à l'empereur et le vainquit. Tensho Daijin*, la déesse du Soleil, pourrait-elle tolérer qu'un sujet attaque son empereur alors qu'il devrait lui montrer le respect d'un fils pour son père  ? Le bodhisattva Hachiman accepterait-il d'aider un vassal qui se rebellerait contre son souverain  ? Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Alors que le deuxième souverain de la dynastie Qin [Ying Huhai] avait plongé son peuple dans l'amertume avait plongé son peuple dans l'amertume, Chang-Liang apparut pour rétablir l'ordre et rendre la vie plus douce. Ces hommes vécurent avant l'introduction du bouddhisme mais l'aide qu'ils apportèrent au peuple fait d'eux les envoyés du Bouddha Shakyamuni. Et bien que les tenants des classiques non bouddhiques l'ignorent, la sagesse de tels personnages est essentiellement celle du bouddhisme.
Le kalpa de déclin (Minobu, peu après 1276)

Le Bouddha Shakyamuni se demandait si même les bodhisattvas Fugen et Manjushri auraient la force de propager le Sutra du Lotus à l'époque des Derniers jours du Dharma. C'est pourquoi il a confié les cinq caractère de Myoho Renge Kyo à Jogyo et aux trois autres guides de la multitude des bodhisattvas Surgis-de-Terre. Quand je réfléchis à tout cela, je me demande si ce n'est pas le bodhisattva Jogyo qui est entré dans votre corps, afin de m'aider, moi Nichiren, dans la propagation. Ou peut-être est-ce un effet de la bienveillance du Bouddha Shakyamuni.
[...] Ne participez plus à aucune réunion. La nuit, soyez vigilant. Soyez en bons termes avec les gardiens de nuit (note) et demandez-leur leur aide. Vous devriez toujours rester en leur compagnie. Si vous n'êtes pas à nouveau expulsé par votre seigneur, il y neuf chances sur dix pour que les samouraïs de votre clan essaient d'attenter à votre vie.
Mise en garde contre l'attachement à son domaine (Minobu, juillet 1277, à Shijo Kingo)

On dit qu'il est rare de pouvoir naître sous forme humaine et qu'il est difficile de croire au Sutra du Lotus. Soyez convaincu que Shakyamuni, Taho et les bouddhas des dix directions se rassembleront tous et entreront dans votre corps pour vous aider.
Réponse à Yasaburo (Minobu, le 4 août 1277 à Saito Yasaburo )

Le Démon du sixième Ciel savait probablement cela. Et il a possédé les autres membres de votre clan, en les poussant à inventer un énorme mensonge (note) afin de vous empêcher de faire des offrandes au Sutra du Lotus. Pourtant, grâce à la profondeur de votre foi, les dix Filles-démones ont dû vous venir en aide et provoquer la maladie de votre seigneur. Il ne vous traite pas en ennemi mais parce que, en une occasion, il a mal agi à votre égard en croyant ce qu'ils avaient dit, il est tombé gravement malade et sa maladie persiste.
Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo)

Au moment même où je commençais à penser que c'était un karma immuable [celui de mourir à ce moment-là] vous m'avez envoyé un excellent remède. Depuis que je le prends, la douleur a considérablement diminué et n'a plus qu'un centième de son ancienne intensité. Je me demande si c'est le Bouddha Shakyamuni qui est entré dans votre corps pour venir à mon aide.
Les deux sortes de maladies (Minobu, le 26 juin 1278, à Shijo Kingo

Si, afin d'y répondre, nous décidons de suivre les principes énoncés dans des écrits non bouddhiques tels que les Trois Registres et les Cinq Canons ou le Classique de la piété filiale, nous pourrons sauver notre mère en cette vie-ci mais nous ne lui serons d'aucune aide dans ses vies futures. Il est possible, de cette manière, de la soutenir physiquement mais non de l'aider spirituellement.
[...] Il avait beau avoir dans sa maison une salle consacrée au culte du bouddha Amida, ce bouddha n'est d'aucune aideaux ennemis du Sutra du Lotus. Au contraire, des personnes de ce genre sont des ennemis du bouddha Amida.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Bien qu'il n'en soit pas digne, Nichiren propage le Sutra du Lotus ; c'est pourquoi les démons ont bataillé pour le priver de nourriture. Convaincu de cela, je ne me plains pas, mais je crois que je n'ai pu survivre, cette fois-ci, que parce que le Bouddha Shakyamuni vous a envoyé pour m'aider.
Le général Tigre de pierre (Minobu, 22 octobre 1278 à Shijo Kingo)

Pendant ces vingt-sept ans, les divinités bouddhiques qui avaient fait voeu de protéger le Pratiquant du Sutra du Lotus - Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel - firent peu de chose pour aider Nichiren. Mais maintenant, elles réalisent avec terreur que si elles n'honorent pas le serment qu'elles prononcèrent en présence du Bouddha, elles tomberont dans l'enfer avici. Par conséquent, elles s'empressent à présent de tenir leur promesse en punissant ceux qui ont attaqué le Pratiquant du Sutra du Lotus.
Sur les persécutions subies par le Bouddha (Minobu, le 1 février ou 1er octobre 1279 Shijo Kingo)

Cela me rappelle une histoire (réf.) : un père, inquiet pour l'avenir de son fils, battit le garçonnet avec un arc en buis parce qu'il refusait d'étudier. Sur le moment le fils haït son père pour ce qu'il faisait et détesta l'arc en buis. Mais il continua ses études et progressa  ; il parvint finalement à un grand Éveil personnel, et devint capable d'aider les autres. Rétrospectivement, [il comprit que] c'était grâce à la correction [administrée par son père] avec l'arc en buis. On dit que, par gratitude, il fit ériger un stupa en buis pour honorer la mémoire de son père.
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Tous les êtres humains se préoccupent de leur vie future, mais les moines et les nonnes qui devraient, en principe, s'en préoccuper encore plus que quiconque, en réalité, éludent cette question de la renaissance sur la Terre pure, et agissent comme des intermédiaires pour aider les gens à s'accommoder de la vie présente. Les sages et les personnes de vertu ne se lassent pas de répéter qu'ils ont la vérité et sont supérieurs aux autres, qu'ils sont les héritiers d'un certain fondateur et que chacun dans son domaine, fait autorité. Ils accordent une énorme importance à leur renommée, à leurs profits personnels, et n'éprouvent guère le désir de rechercher avec sérieux la Voie.
L'enseignement selon l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

On lit dans le chapitre Jinriki* (XXI)  : "Comme la lumière du soleil et de la lune dissipe l'obscurité, cette personne, en oeuvrant dans le monde, délivrera tous les êtres de l'obscurité." Dans ce passage, on trouve le caractère "Nin" (cette personne)  ; de qui s'agit-il selon vous  ? Je suis convaincu, pour ma part, que cela désigne la réincarnation du bodhisattva Jogyo. Il est dit dans le Sutra : "Après ma disparition, il faudra croire en ce Sutra et le pratiquer. Les personnes qui le feront, assurément et sans le moindre doute, seront sur la voie qui mène à la bodhéité."(réf.) Il est certain que vous aidez vous aussi le bodhisattva Jogyo dans ses efforts de propagation.
Cette personne, en oeuvrant dans le monde (Minobu, le 3 décembre 1279 à Ikegami Munenaka)

Je pourrais parler de vous à Shijo Kingo mais, tandis que certains préfèrent qu'on s'adresse à eux par un intermédiaire, d'autres peuvent penser que cela traduit un manque de sérieux de la part de la personne conIl est très difficile de sonder l'esprit de quelqu'un d'autre. J'ai rencontré cette difficulté en maintes occasions. Shijo Kingo est de ceux qui se sentiraient offensés si la requête venait de tout autre que la personne directement concernée ; donc, s'agissant de lui, il n'est pas souhaitable que j'intercède. Demandez-lui assistance vous-même, de manière franche et sincère, sans intermédiaire.
Sur la possibilitéde prolonger sa vie (Minobu, 1279 à Myojo, femme de Toki Jonin)

Ils s'attachent uniquement à la satisfaction des parents dans la vie présente, non dans leurs vies futures. La dette de reconnaissance que nous avons envers notre père et notre mère est aussi vaste que l'océan. Si nous ne faisons rien pour les aider dans leur vie prochaine, l'aide que nous leur apportons en cette vie-ci est une goutte d'eau.
Fidélité ou manquement au devoir de piété filiale (Minobu, le 8 mars 1280, à Nanjo Tokimitsu)

Quels enseignements méritent la plus haute place  ? Ceux de Kukai*, Ennin*, Enchin* et Annen, ou ceux de Nichiren  ? Si, parmi les principes que j'avance, il en est un sur cent, un sur mille, qui s'accorde avec le Dharma correct, pourquoi les divinités ne viennent-elles pas à mon aide  ? Et si les enseignements de Kukai* et des autres sont erronés, tous les habitants du Japon subiront la rétribution de naître aveugles (note). Les êtres célestes n'éprouveront-ils pas alors la plus grande pitié pour eux  ? Le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (Minobu, 1280   ? , à Myoichinyo)

 
voir également : soutenir, secours, soulager

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