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Extraits de gosho sur |
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la transmission du Dharma |
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Mais,
à cause de cet ouvrage de Honen,
le Senchaku Shu, le Bouddha Shakyamuni est oublié et l'on
vénère Amida, bouddha
de la terre de l'Ouest. On ignore la transmission du
Dharma du Vénérable Bouddha et l'on néglige Yakushi*,
bouddha de la région de l'Est. On se concentre exclusivement sur
les trois sutras en quatre volumes des écrits de la Terre
pure, et l'ensemble des autres enseignements merveilleux exposés
par Shakyamuni durant les cinq périodes
de son enseignement est rejeté. [...] Il y a aussi ceux qui commettent
les Quatre délits graves
ou les cinq forfaits, et qui,
tout en ayant conscience d'avoir commis de graves fautes, ne ressentent
jamais ni frayeur ni repentir dans leur coeur ou qui, du moins, n'en font
rien voir ; qui ne montrent aucun désir de protéger le Dharma
correct ni d'en assurer la transmission pour l'éternité,
mais la décrient et la rabaissent par des paroles mensongères. C'est une
grossière erreur que de parler de vingt-huit patriarches. C'est
la première de toutes les erreurs de l'école Zen : La raison
pour laquelle Hui-neng dresse la
liste de vingt-huit patriarches, dans son Traité de l'Ordination,
est que, lorsqu'il décida de compter Bodhidharma comme le premier
patriarche du Zen chinois, il trouva que trop de temps s'était
écoulé entre l'époque d'Aryasimha et celle de Bodhidharma.
Il introduisit donc arbitrairement le nom de trois maîtres Zen pour
combler l'intervalle, afin de faire accroire que le Dharma s'était
transmis d'Inde en Chine sans rupture ni irrégularité
dans la lignée des successeurs. Ce ne fut qu'une supercherie destinée
à faire croire à la respectabilité des enseignements
du Zen. Cette ruse fut conçue il y a très longtemps en Chine : C'est pourquoi il est dit, dans le onzième volume du Hochu
: "Dans notre école [Tiantai ],
nous reconnaissons la transmission par vingt-trois patriarches.
Comment pourrait-il y avoir la moindre erreur dans cette façon
de voir ? Pour ce qui est de l'allégation qu'il y eut vingt-huit
patriarches, nous ne trouvons aucune traduction qui puisse appuyer cette
opinion : Récemment, les moines Zen ont même produit, afin
de les distribuer à leurs disciples, des pierres gravées
et des gravures sur bois, chacune comportant un vers tiré d'un
texte sacré, représentant les sept bouddha et les vingt-huit
patriarches. Hélas ! Il ne peut y avoir de faux plus grossiers
! Si des personnes intelligentes ont quelque pouvoir, elles devraient
faire tous leurs efforts pour corriger de tels abus ! " Laissons de
côté pour l'instant la deuxième partie du Sutra, la
révélation. Dans
la partie suivante, celle de la transmission, avec les
trois déclarations
du chapitre Hoto* (XI),
le Bouddha confie la tâche
de la propagation à l'Assemblée
réunie au Pic du Vautour,
présente à la Cérémonie
dans les Airs. La
transmission orale indique : “Le Bouddha devient même
une herbe, même un arbre”. Le sens de cette phrase est que
le vénéré Shakyamuni du chapitre “Durée
de la vie” peut devenir un végétal. Dans le sutra,
il est affirmé : “Les pouvoirs transcendantaux sublimes, mystérieux
et secrets de l’Ainsi-Venu”.
Il ne peut se faire que le monde des
dharma ne soit pas le corps de l’Ainsi-Venu Shakyamuni. La révélation
principielle de l’originel
exprime la mort et se manifeste sous la forme du Dharma Merveilleux. La prédiction concernant "kosen-rufu" serait-elle un mensonge ? Nichiren n'est-il pas le Pratiquant du Sutra du Lotus ? Serait-il possible que [les disciples shomon] protègent les grands menteurs qui rabaissent le Sutra du Lotus en disant qu'il n'est qu'un simple écrit et revendiquent ce qu'ils appellent une "transmission spéciale" (note) ? Protègent-ils ceux qui écrivent "Rejetez ! Refermez ! Ignorez ! Abandonnez ! " (note) exhortant à ne plus enseigner le Sutra du Lotus et à jeter ses textes, ceux qui provoquent la ruine des temples [où le Sutra du Lotus est enseigné] ? Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo) La loi ultime
de la vie et de la mort transmise
par le Bouddha à tous les êtres vivants est Myoho Renge Kyo.
Les deux bouddhas dans la Tour aux Trésors,
Shakyamuni et Taho, confièrent
les cinq caractères de Myoho Renge Kyo au bodhisattva Jogyo
et cette transmission s'est poursuivie sans interruption
depuis le passé infini. Dès
lors, qui pourrait douter encore que Nichiren soit bien celui qui enseigne
le Sutra du Lotus ? Je concrétise [les mots du sutra]
: "Il est l'envoyé du Bouddha.
Il est celui qui accomplit "l'oeuvre" du Bouddha." J'ai
propagé les cinq caractères du sutra qui furent confiés
au bodhisattva Jogyo alors que les
deux bouddhas étaient assis côte à côte dans
la Tour aux Trésors. Cela n'indique-t-il
pas que je suis l'envoyé du bodhisattva Jogyo ? De plus, tout
en suivant mon enseignement comme celui du pratiquant du Sutra du
Lotus, vous faites également connaître ce Dharma aux
autres. N'est-ce pas précisément la transmission
[du Dharma Merveilleux] ? Tous les enseignements
de Shakyamuni, ensemble - les enseignements
provisoires dans les quatre premières périodes,
et le Sutra du Lotus
et le Sutra du Nirvana
dans la cinquième et dernière periode - ne forment qu'un
enseignement unique, comme un seul sutra parfait. [Ils peuvent être
divisés en trois parties
- préparation, révélation et transmission.]
La préparation comprend la partie qui va du Sutra
Kegon*,
son premier enseignement à Bodh-Gaya, jusqu'aux sutras
Hannya*
; la révélation comprend le Sutra
Muryogi, le Sutra du Lotus et le Sutra
Fugen (dix volumes en tout) ; et le Sutra
du Nirvana constitue la transmission. La deuxième partie
peut également se classifier en trois catégories. Le Sutra
Muryogi et le premier chapitre
du Sutra du Lotus constituent la préparation. La révélation
commence avec le chapitre
Hoben*
(II)
et s'achève avec les dix-neuf stances du chapitre Fumbetsu
kudoku* (XVII).
La transmission inclut le reste du Sutra du Lotus - à
partir du passage qui clarifie les quatre
étapes de la foi - ainsi que le Sutra
Fugen. Question.
Toutes ces preuves littérales que vous avez apportées sont
parfaitement claires. Mais si ces hommes connaissaient la vérité,
comme cela semble évident, pourquoi ne l'ont-ils pas largement
fait connaître ? Shakyamuni
fit appel à ces Quatre bodhisattva pour leur confier
les cinq caractères de Myoho Renge Kyo. Cette transmission
ne se passa pas non plus de manière ordinaire car le Bouddha
fit d'abord usage de ses dix pouvoirs
supranaturels. [...] Ainsi, le Bouddha fit la démonstration
mystique de ses dix pouvoirs supranaturels
et, dans ce que l'on appelle la transmission essentielle,
il révéla le coeur même du Sutra du Lotus
pour le transmettre aux Quatre bodhisattva. Il les exhorta
à en faire don, après sa disparition, à tous les
simples mortels des dix directions.
Puis il manifesta encore un autre de ses pouvoirs supranaturels et confia
ce sutra, le Sutra du Lotus, et les autres enseignements
sacrés qu'il avait exposés de son vivant, à Manjushri
et aux autres bodhisattvas, à ceux de notre monde comme à
ceux des autres mondes, aux personnes des deux
véhicules, aux êtres célestes et aux êtres
humains, aux rois-dragons de cette
terre, et à d'autres encore. [...] Ces cinq caractères Myoho
Renge Kyo ne furent même pas confiés à Mahakashyapa,
à ou à d'autres disciples qui avaient pourtant toujours
suivi le Bouddha aussi fidèlement que son ombre. Mais en laissant
de côté cela, pourquoi le Bouddha refusa-t-il de les transmettre
à des bodhisattvas comme Manjushri,
et Maitreya ? Même
si leurs capacités ne correspondaient pas à la tâche,
on comprend mal pourquoi il les aurait rejetés. Il y a vraiment
là de quoi s'étonner. Mais le fait est que le Bouddha écarta
les bodhisattvas des autres mondes parce que leur lien avec ce monde-ci
était faible ; qu'il écarta les bodhisattvas qui, bien que
nés en ce monde Saha, n'avaient
avec ce monde qu'un lien récent ; ou encore certains bodhisattvas
qui étaient ses disciples en cette vie-ci, mais qui ne l'étaient
pas quand il avait pour la première fois aspiré à
l'Éveil. Parmi les auditeurs-shravakas
des quelque quarante années d'enseignement précédant
le Sutra du Lotus, ou de l'enseignement
théorique*
- les quatorze premiers chapitres du Sutra du Lotus - pas un
seul n'avait été son disciple depuis le début. [Le
Sutra nous apprend que] seuls ces Quatre bodhisattva avaient été
les disciples de Shakyamuni, maître du Dharma,
depuis le passé illimité de gohyaku-jintengo. Nagarjuna
et Vasubandhu furent tous deux
des Maîtres, auteurs de mille ouvrages. Cependant, ils n'exposèrent
que les enseignements du Mahayana
provisoire*.
Dans leur cœur, ils avaient compris le sens du Sutra du Lotus,
mais ils ne l'exposèrent pas précisément. Une transmission
orale existe à ce sujet. Zhiyi
et Saicho enseignèrent bien
le Sutra du Lotus mais ils ne révélèrent
pas l'objet de vénération
[gohonzon] de l'enseignement essentiel*,
les Quatre bodhisattvas,
le Grand sanctuaire et les cinq
caractères de Namu Myoho Renge
Kyo. Cela s'explique parce que, premièrement, le Bouddha n'avait
transmis ces principes à aucun d'eux et, deuxièmement,
parce que le moment n'était pas venu et que les capacités
des êtres humains n'étaient pas encore mûres. Les adeptes
du Zen prétendent avoir reçu
l'enseignement par une transmission spéciale,
en dehors des sutras. Leur vision est aussi faussée que celle d'une
personne qui confondrait l'est avec l'ouest, ou ne saurait distinguer
entre le nord et le sud. Ils ont encore moins de bon sens que du bétail
ou des moutons, et leurs enseignements sont aussi hybrides qu'une chauve-souris.
Comment peuvent-ils, sans terreur, s'opposer aux paroles du Bouddha "Il
faut suivre le Dharma et non la personne"(réf.)
et "Celui qui calomnie ce
Sutra détruit immédiatement toutes les graines
qui conduisent à la bodhéité en ce monde"(réf.) ? Cela fait
désormais plus de deux cents ans que le temps de la propagation
de la doctrine éphémère
(shakumon) est révolu. Seuls Zhiyi
et Saicho étaient capables
de la propager. Or, tous deux sont entrés dans le parinirvana.
Nichiren a compris le temps. Ne doit-il pas propager la doctrine primordiale
dont il a reçu la transmission ? La prédisposition,
l’enseignement et le temps de l’éphémère
et ceux de l’originel sont très différents. Réponse
: Nagarjuna et Vasubandhu
savaient cela dans leur coeur mais ils ne l'ont pas exprimé par
les mots. Au demeurant, le Bouddha Shakyamuni a confié la
transmission de son Dharma aux rois et à leurs
ministres. C’est donc dans un lieu public qu’il convient de
débattre du vrai ou faux des lois aussi bien mondaines que bouddhiques. Shakyamuni
a confié cet enseignement au bodhisattva Jogyo
et maintenant Nichiren le propage au Japon. Au sens large, cette transmission
concerne tous les bodhisattvas Surgis
de Terre mais, au sens étroit, elle a été confiée
spécifiquement au bodhisattva Jogyo.
Si vous confondez le général
et le spécifique, si peu que ce soit, vous ne serez jamais
en mesure d'atteindre l'Éveil et errerez sans fin dans des vies de souffrance. Je laisserai
de côté l'ensemble des enseignements
sacrés exposés par le Bouddha tout au long de sa vie
pour examiner la question à la seule lumière du Sutra
du Lotus. Je ne parlerai pas non plus des parties
Préparation et Révélation, mais de la partie
Transmission, qui est un clair miroir pour notre époque
des Derniers jours du Dharma. Namu
Myoho Renge Kyo est non seulement l’essentiel de tout l’enseignement
du Bouddha, c’est le cœur du Sutra du Lotus, sa substance,
son aboutissement. C’est une doctrine si sublime ! Pourtant, au
cours des plus de 2200 ans après l’extinction de l’Éveillé,
aucun des vingt-quatre récipiendaires
de la transmission en Inde ne la propagea. En Chine,
ni Zhiyi, ni Zhanlan
ne la divulguèrent. Au Japon, ni le Prince Shotoku
ni même le Grand-maître Saicho
ne la prêchèrent. L'essence
du chapitre Zokurui
(XXII)
est la suivante. Le Bouddha [se levant de son siège dans la Tour
aux Trésors] se tint debout dans l'espace ouvert, et, afin
d'opérer la transmission du Sutra du Lotus,
frappa, non moins de trois fois, la tête du bodhisattva Jogyo
et de ceux de sa suite, de Manjushri
et de sa suite, de Daibonten, Taishaku,
des divinités Nitten, Gatten,
des quatre Rois du Ciel, des Rois-dragons,
des dix Filles-démones,
et d'autres. Ils s'étaient rassemblés devant le Bouddha,
aussi serrés que des gouttes de rosée, emplissant de leur
foule les quatre cent milliards de nayuta
de mondes (note),
comme les herbes de Musashino
ou les arbres couvrant le Mont Fuji. Ils s'agenouillèrent les uns à côté
des autres, inclinant le corps jusqu'à ce que leur tête touche
le sol, et restèrent ainsi, en sueur, les mains jointes. Tous les bouddhas
des trois phases de l'existence
atteignent l'Éveil entre l'heure
du Boeuf et l'heure du Tigre. Dans
les Trois Pays, le lieu de la pratique bouddhique est situé au
nord-est, en direction de la porte des démons. Ce sont des enseignements
[secrets] qui sont transmis respectueusement de maître
à disciple. Je vous expliquerai cela plus en détail ultérieurement. Et le Maître
du tripitaka, Amoghavajra*,
était le sixième disciple d'une lignée
directement reliée au bouddha Vairocana*.
Ainsi, tant pour la transmission qu'ils avaient reçue
que pour leurs propres réalisations, les Grands-maîtres Saicho
et Kukai*
étaient considérés par les personnes de leur temps
comme le soleil et la lune. Ils étaient aussi respectés
que les ministres de la Gauche et de la Droite. Il est bien difficile
pour une personne au savoir limité de déterminer ce qui
est correct et ce qui est erroné. En essayant de le faire, je suis
assuré d'acquérir une mauvaise réputation dans tout
le pays et d'attirer sur moi de grandes difficultés. Néanmoins,
à la lumière du bon sens, je m'efforcerai d'établir
ce qui est correct et ce qui est erroné.
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voir également : kosen-rufu | |||