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Extraits de gosho sur

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sanzen jintengo et gohyaku-jintengo
 

Nous révélerons la nature immuable inhérente en nous-mêmes, ainsi que la sagesse mystérieuse nous permettant de prendre conscience du Dharma Merveilleux. Nous goûterons un état de vie aussi indestructible que le diamant. Comment pourrions-nous alors être, si peu que ce soit, différents du Bouddha [sorti des flots]  ? Le vénérable Shakyamuni qui déclara : "Moi seul peux les sauver", à une époque encore plus ancienne que gohyaku-jintengo, est semblable à chacun d'entre nous. Tel est l'enseignement d'ichinen sanzen exposé dans le Sutra du Lotus. Notre comportement est une illustration des mots "Je suis toujours ici enseignant le Dharma."(réf.)
L'Exil d'Izu (juin 1261 à Funamori Yasaburo)

Souvenez-vous pourtant qu'abandonner le Sutra du Lotus pour la pratique du Nembutsu, c'est être comme un rocher qui, lâché du sommet d'une montagne, déboule dans la vallée ; comme la pluie qui, en tombant du ciel, se retrouve à terre. Il ne fait aucun doute que la personne qui agit ainsi tombera dans le grand l'enfer avici. Ceux qui avaient créé un lien avec les fils du bouddha Daitsu ont dû passer dans les Voies mauvaises une durée égale à sanzen-jintengo, et ceux qui avaient reçu la graine de la bodhéité dans le lointain passé, ont été contraints d'y demeurer pendant une durée équivalente à gohyaku-jintengo. Et ce parce que, en suivant de très mauvais amis, ils ont abandonné le Sutra du Lotus pour retomber dans des enseignements provisoires tels que le Nembutsu.
Encouragements à une personne malade (décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)

Pendant un kalpa, deux kalpas, d'innombrables kalpas, je me suis consacré aux pratiques de bodhisattva et suis presque arrivé jusqu'à l'étape de non-régression*. Et pourtant, j'ai été tiré vers le bas par de mauvais facteurs puissammant développés et je ne suis pas devenu bouddha. Je ne sais pas si j'ai appartenu au troisième groupe (note) de ceux qui entendirent l'enseignement des fils du bouddha Daitsu sans pouvoir atteindre la bodhéité même lorsque l'un des fils renaquit sous la forme du Bouddha Shakyamuni, ou si j'ai abandonné l'enseignement entendu longtemps avant le bouddha Daitsu, à l'époque de gohyaku jintengo*, ce qui m'a amené à renaître sous ma forme actuelle.
[...] Que les divinités m'abandonnent, que toutes les persécutions m'assaillent, je continuerai à donner ma vie pour le Dharma. Shariputra pratiqua la voie du bodhisattva pendant soixante kalpa, mais il l'abandonna [malgré le stade élevé auquel il était parvenu] parce qu'il ne put endurer les railleries d'un brahmane qui l'avait supplié de lui donner son oeil (note). Parmi ceux qui ont reçu les graines de la bodhéité dans la période de gohyaku jintengo* ou à l'époque du bouddha Daitsu [sanzen jintengo*], beaucoup par la suite ont négligé ces graines, parce qu'ils avaient suivi de mauvais amis bouddhiques.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Ceux qui tout d'abord méprisèrent et persécutèrent Fukyo eurent ensuite foi en ses enseignements et devinrent ses disciples. La plus grande part de leur offense fut ainsi expiée, mais même la petite partie qui demeurait leur valut des souffrances aussi terribles que s'ils avaient tué mille fois père et mère. Les gens de notre époque refusent totalement de se repentir. Comme il est dit dans le chapitre Hiyu* (III), ils devront donc souffrir pendant d'interminables kalpas, peut-être pendant une période aussi longue que gohyaku jintengo* ou sanzen jintengo*.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Le Bouddha pratiqua les austérités de bodhisattva pendant une période d'une longueur inimaginable ; il continua à pratiquer pendant un temps aussi long que sanzen jintengo*. Pendant cette longue période, le Bouddha servit jusqu'à soixante-quinze, soixante-seize, voire soixante-dix-sept mille bouddhas (note) et au terme de ces pratiques, il vécut sous la forme du Bouddha Shakyamuni. Cela signifie-t-il que chacun de nous possède en lui l'état d'un bodhisattva doté de tous les bienfaits acquis par Shakyamuni comme fruit de sa pratique ?
[...] Or, l'enseignement essentiel* dit que le Bouddha Shakyamuni atteignit la bodhéité dans le lointain passé de gohyaku jintengo* et décrit les diverses austérités qui rendirent cela possible. Depuis lors, il s'est manifesté de très nombreuses manières à travers tout l'univers et a exposé tous les enseignements bouddhiques pour conduire un nombre infini d'êtres à la bodhéité. Ceux qui atteignirent la bodhéité grâce à l'enseignement essentiel* sont incomparablement plus nombreux que ceux qui l'atteignirent grâce à l'enseignement théorique*.
[...] Le Sutra du Lotus reconnaît aux personnes des deux véhicules la possibilité d'atteindre la bodhéité, alors que les sutras précédents la leur dénient. Dans les sutras précédents, Shakyamuni déclare qu'il atteignit pour la première fois la bodhéité en ce monde, mais dans le Sutra du Lotus, il révèle qu'en fait, il obtint l'Éveil dans le lointain passé de gohyaku jintengo*".
[...] et les sutras Vairocana* et Kongocho* parlent de plus de mille deux cents bouddhas et bodhisattva. Tous ces bouddhas ne sont que des manifestations temporaires du Bouddha Originel. Ces sutras révèlent tous les pratiques du Bouddha Shakyamuni et la bodhéité qu'il atteignit en cette vie, mais ils ne révèlent pas la cause fondamentale (honnin-myo) de son Éveil dans le lointain passé de gohyaku jintengo*. Il est vrai que l'atteinte immédiate de la bodhéité est révélée dans les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus, mais ils ne mentionnent pas le fait que le Bouddha Shakyamuni ait enseigné à ses disciples dans le lointain passé de sanzen jintengo* et de gohyaku jintengo*. Par conséquent, ils n'indiquent pas quand l'enseignement du Bouddha commença ni quand il finit.
[...] On peut lire dans le chapitre Juryo* (XVI) : "C'est depuis un temps incommensurable, sans limites - cent, mille, dix mille, cent mille nayuta de kalpa - que j'ai atteint la bodhéité." Au coeur de notre vie se trouve le vénérable Shakyamuni qui obtint les Trois Corps du Bouddha avant gohyaku jintengo*, le Bouddha Originel depuis le temps sans commencement. Dans le chapitre Juryo* (XVI), le Bouddha Shakyamuni déclare : "J'ai aussi jadis pratiqué les austérités de bodhisattva et la vie que j'ai acquise alors n'est pas encore épuisée. Ma vie durera encore deux fois plus de kalpa." Il parlait du monde de bodhisattva en nous-mêmes.
[...] Quant à l'enseignement essentiel*, il concerne exclusivement les hommes du début des Derniers jours du Dharma. A première vue, le Bouddha semble avoir prêché cet enseignement pour le salut des gens de son époque ; il planta dans leur vie la graine de la bodhéité dans le lointain passé de gohyaku jintengo* et le cultiva grâce à son enseignement en tant que seizième fils du bouddha Daitsu à l'époque de sanzen jintengo*, grâce aux enseignements des quatre premières périodes et à l'enseignement théorique* qu'il leur exposa de son vivant. Puis il conduisit finalement ses disciples à l'Éveil complet, de togaku à myokaku, grâce à l'enseignement essentiel*.
[...] Il est dit au chapitre Juryo* (XVI) : "Certains ont perdu l'esprit et d'autres non... Les enfants qui n'ont pas perdu l'esprit peuvent voir que la couleur et le parfum du remède sont bons, aussi le prennent-ils et sont-ils complètement guéris de leur maladie." Le Sutra explique que tous les bodhisattvas, les personnes des deux véhicules et des mondes des hommes et du monde du ciel ont reçu la graine de la bodhéité à l'époque de gohyaku jintengo*.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Le vénérable Shakyamuni, en présence du bouddha Taho et de tous les autres bouddhas qui étaient ses émanations venus des dix directions, a laissé un grand médicament, les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo pour les hommes qui vivraient à l'époque des Derniers jours du Dharma. Il refusa de transmettre ces caractères à Hoe, Kudokurin, Kongosatta, Fugen, Mahjushri, Yakuo et Kannon et encore moins à Mahakasyapa, ou toute autre personne des deux véhicules. Par contre, quatre grands bodhisattvas, au nombre desquels Jogyo, avaient été les disciples du Bouddha Shakyamuni depuis le passé de gohyaku jintengo*, sans avoir jamais oublié un seul instant le Bouddha. Shakyamuni les convoqua et leur transmit ces caractères de Myoho Renge Kyo.
Le don du mandala du Dharma Merveilleux (Sado, 1273 à Sennichi-ama)

Parmi les auditeurs-shravakas des quelque quarante années d'enseignements précédant le Sutra du Lotus, ou de l'enseignement théorique* - les quatorze premiers chapitres du Sutra du Lotus - pas un seul n'avait été son disciple depuis le début. [Le Sutra nous apprend que] seuls ces quatre bodhisattvas avaient été les disciples de Shakyamuni, Maître du Dharma, depuis le passé illimité de gohyaku-jintengo. Dès l'instant où, pour la première fois, s'était éveillé son désir de parvenir à la bodhéité, ils n'avaient jamais suivi aucun autre bouddha, et n'avaient donc pas besoin d'entendre les enseignements théorique* et essentiel*.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Le Bouddha Shakyamuni du passé encore plus lointain que gohyaku-jintengo s'éveilla au lotus essence du Dharma Merveilleux. Par la suite, époque après époque et vie après vie, il déclara qu'il avait atteint la voie et révéla le principe fondamental de sagesse et réalité.
L'ainsité du Dharma Merveilleux (Sado, 1273 ? à Sairen-bo)

Les maîtres des diverses écoles négligent le fait que la graine de l'Éveil a été plantée par le Bouddha lorsque fut exposé le Sutra du Lotus par le passé. Quelle ignorance est la leur  ! Ne comprenant rien au lointain passé de sanzen jintengo* et gohyaku jintengo*, ils abandonnent le Sutra merveilleux de l'enseignement pur et parfait et sombrent à nouveau dans l'océan des souffrances de la vie et de la mort.
[...] Est-il dit, dans un autre sutra que le Sutra du Lotus, que Shakyamuni atteignit la bodhéité dans le passé de gohyaku jintengo*  ? Est-il expliqué dans d'autres sutras que certaines personnes créèrent la cause qui leur permit d'atteindre la bodhéité en l'entendant exposer le Sutra du Lotus dans le lointain passé de sanzen jintengo*  ? Quel autre sutra enseigne qu'il est possible d'obtenir un inestimable bienfait en ayant, ne serait-ce qu'un instant, foi en ce Sutra (réf.) ou que d'incommensurables bienfaits rejailliront jusque sur la cinquantième personne qui se réjouira d'en avoir entendu parler (réf.)  ? Les autres sutras ne promettent même pas un aussi grand bienfait au premier, deuxième, au troisième ou dixième auditeur, par conséquent moins encore au cinquantième. Ils ne mentionnent même pas le passé de ichi ni jintengo. Par conséquent, ils ne peuvent rien dire d'un passé encore plus lointain comme gohyaku jintengo* ou sanzen jintengo*. Seul le Sutra du Lotus promet la bodhéité aux personnes des deux véhicules et permet à la fille du Roi-Dragon de devenir bouddha sans changer d'apparence.
[...] Y a-t-il un seul principe important qui soit enseigné dans un autre sutra  ? Le Sutra du Lotus contient vingt grands principes. Le plus important de tous est la révélation, dans le chapitre Juryo* (XVI), que Shakyamuni atteignit pour la première fois l'Éveil dans le passé de gohyaku jintengo*.
[...] Répondez clairement à vos interlocuteurs, point par point, en utilisant à chaque fois la citation qui convient. Demandez-leur : "Peut-on trouver la plus petite allusion à un principe de ce genre dans le Sutra Vairocana*  ? " Dans les trois sutras de l'école Jodo le bouddha Amida déclare : "Dix kalpas se sont écoulés depuis que j'ai atteint la bodhéité." Est-ce vraiment comparable à la révélation, dans le Sutra du Lotus, que Shakyamuni parvint à l'Éveil dans le passé de gohyaku jintengo*  ? " Ensuite, dites-leur : "Réfléchissez bien. C'est précisément parce que c'est un sutra éminemment respectable que le bouddha Taho est venu de très loin (note) pour témoigner de sa véracité et que tous les autres bouddhas se sont joints à lui.
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274 ? à Sammi-bo)

Le vénérable Shakyamuni conservait ce Gohonzon dans son coeur depuis le lointain passé de gohyaku jintengo* mais il ne le révéla pas, depuis le moment où il apparut en ce monde et pendant les quarante et quelques premières années où il enseigna. Même dans le Sutra du Lotus il n'y fit pas allusion dans les premiers chapitres de l'enseignement théorique*. C'est seulement dans le chapitre Hoto* (XI) qu'il le mentionna en passant. Il le révéla dans le chapitre Juryo* (XVI), et conclut son explication dans les chapitres Jinriki* (XXI) et Zokurui* (XXII).
[...] le Bouddha déclara : "J'ai de véritables disciples cachés dans les profondeurs de la terre depuis la lointaine époque de gohyaku jintengo* et c'est à eux que je confierai cette tâche." Ce disant, il fit apparaître ces disciples décrits dans le chapitre Yujutsu* (XV) leur transmit les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, le coeur de l'enseignement essentiel* du Sutra du Lotus [comme il est dit dans le chapitre Jinriki* (XXI)].
Réponse à Nii-ama (Minobu, 16 février 1275 à Nii-ama)

Dans le chapitre Juryo* (XVI), le Bouddha déclare qu'il est Bouddha depuis le lointain passé de gohyaku jintengo*. Mais nous ne sommes que des êtres humains ordinaires ; nous nous souvenons à peine de ce qui nous est arrivé depuis notre naissance en cette vie, comment pourrions-nous donc avoir souvenir de ce qui s'est produit au cours d'une ou deux vies antérieures  ? Et comment pourrions-nous croire en quelque événement qui se serait produit dans le passé de gohyaku jintengo* ? De plus, le Bouddha fit cette prédiction à Shariputra : "À l'avenir, au terme d'un nombre infini de kalpa, tu deviendras un bouddha appelé Keko [Fleur de lumière ou Éclat-Fleuri]"(réf.) Et, à l'intention de Mahakashyapa, il prédit  : "Dans une existence future [...] Et dans son incarnation finale, il sera le bouddha Komyo [Lumière éclatante]." Tous ces passages du Sutra, néanmoins, concernent un avenir lointain, et nous, simples mortels, avons bien du mal à les croire. Ignorants que nous sommes du passé comme de l'avenir, il nous est difficile d'avoir foi en ce Sutra.
[...]Les grands bodhisattvas, les êtres célestes et autres, aussi nombreux que les grains de poussière de tous les mondes des dix directions, qui se rassemblèrent, telle une nébuleuse, pour entendre le Bouddha enseigner le Sutra Kegon* sur le lieu où il parvint à l'Éveil ; les divers sages présents lorsqu'il enseigna les sutras Daijuku et Daibon ; les honorés, au nombre de mille deux cents et plus, qui écoutèrent les sutras Vairocana* et Kongocho* - tous à un moment donné, dans une vie antérieure, avaient entendu la partie Jigage du Sutra du Lotus. Mais parce que leur foi était faible, une période d'une longueur incalculable - sanzen jintengo* et gohyaku jintengo* - s'écoula sans qu'ils puissent atteindre l'Éveil. Lorsqu'ils rencontrèrent le Bouddha Shakyamuni, toutefois, les bienfaits du Sutra du Lotus qui leur étaient déjà acquis ont commencé à jouer en leur faveur, et ils parvinrent à l'Éveil grâce aux sutras antérieurs au Sutra du Lotus, sans avoir besoin d'attendre l'enseignement donné à l'Assemblée du Pic du Vautour.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Ce monde Saha, depuis l'époque infinie de gohyaku-jintengo, est le domaine du Bouddha Shakyamuni, Maître du Dharma. Pas un seul lieu, à travers l'immensité de la terre, du ciel, des montagnes et des mers, des champs et des forêts, n'appartient à un autre bouddha. Et tous les êtres vivants en ce monde sont également les enfants de Shakyamuni.
Lettre au nyudo d'Ichinosawa (Minobu, le 8 mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa)

Dans le septième volume, il est écrit  : "Pendant mille kalpas, dans l'enfer avici ils endurèrent grands supplices et tourments. Dans le troisième volume, on lit  : "Ceux qui ont erré dans les mauvaises voies pendant la durée de sanzen jintengo* "(note)  ; et le sixième volume fait allusion à "Ceux qui restèrent submergés par la souffrance pour la durée de gohyaku jintengo*". (réf.) Il est dit dans le Sutra du Nirvana  : "Si vous êtes tué par un éléphant sauvage, vous ne tomberez pas dans les trois mauvaises voies, mais, si de mauvais amis sont cause de votre mort, vous tomberez inévitablement dans ces trois mauvaises voies."
La question à approfondir jour et nuit (Minobu, 28 août 1275 ? , Toki Jonin)

Le Sutra du Lotus contient vingt principes essentiels. Les deux premiers sont les enseignements de sanzen jintengo* et de gohyaku-jintengo. Sanzen jintengo est expliqué dans le septième chapitre, intitulé Parabole de la cité illusoire (Kejoyu hon (VII)). Supposez qu'un homme reduise en particules de poussière 500, 1000, 10 000, 1 000 000, 10 puissance 12, d'infinités de 3000 de grands 1000 mondes (go hyaku sen man noku nayuta asogi). Qu'ensuite il se dirige vers l'est et une fois qu'il a franchi 500, 1000, 10 000, 1 000 000, 10 puissance 12, d'infinités de conrtées il laisse tomber une particule. Il poursuit sa route vers l'est et mille contrées plus loin, laisse tomber une deuxième particule. Il continue de cette manière, lâchant une particule après l'autre, jusqu'à ce qu'il ait épuisé tous les go hyaku sen man noku nayuta asogi mondes réduits en particules ; puis il rassemble alors tous les go hyaku sen man noku nayuta asogi mondes rencontrés en chemin, qu'ils aient reçu une particule ou non, et les réduit eux aussi en particules. Il place ces particules côte à côte, en laissant s'écouler un kalpa entier entre le dépôt de chacune d'elles. Une fois le premier kalpa passé, il place la seconde particule, puis la troisième, jusqu'à ce que se soient écoulés autant de kalpa qu'il y a de particules de poussière. On appelle sanzen-jintengo la durée équivalente à la totalité de ces kalpas.
[...] Comment se fait-il, alors, que ceux qui abandonnent le Sutra du Lotus tombent dans l'enfer avici et doivent y demeurer pendant un nombre incalculable de kalpa  ? La faute d'abandonner sa foi dans le Sutra ne paraît pas, sur le moment, aussi terrible que de tuer ses parents. Pourtant, même si quelqu'un tuait ses parents dans une, deux, dix, cent, mille, dix mille, cent mille, un million, ou même un milliard de vies, il n'aurait pas à rester en enfer aussi longtemps que sanzen-jintengo. Et si quelqu'un tuait un, deux, dix, cent, mille, dix mille ou jusqu'à un milliard de bouddha, devrait-il demeurer en enfer aussi longtemps que gohyaku-jintengo  ? Pourtant, ces trois groupes d'auditeurs-shravakas durent souffrir pendant une période égale à sanzen-jintengo, et les grands bodhisattvas pendant une période égale à gohyaku-jintengo, pour avoir commis la faute d'abandonner le Sutra du Lotus. Cela montre combien cette faute est effroyable. [...] Le Sutra du Lotus est l'oeil de chaque bouddha. C'est le maître éternel de Shakyamuni lui-même. Si quelqu'un rejette, ne serait-ce qu'un caractère ou même un simple signe de ponctuation du Sutra du Lotus, il commet une faute plus grave que le meurtre de ses propres parents répété dix millions de fois, une faute plus terrible que de faire couler le sang des bouddhas de tout l'univers. C'est pourquoi, ceux qui renièrent le Sutra du Lotus eurent à souffrir pendant des périodes aussi longues que sanzen-jintengo ou gohyaku-jintengo.
[...] Nichiren considère que cela se produisit parce que Shubhakarasimha* était à l'origine un pratiquant du Sutra du Lotus ; mais quand il lut le Sutra Vairocana* il déclara que ce dernier lui était supérieur. De même, ce n'est pas pour avoir commis les cinq forfaits ou les dix mauvaises actions que Shariputra, Maudgalyayana et d'autres furent condamnés à errer dans les mauvaises voies pendant la durée de sanzen-jintengo ou de gohyaku-jintengo.
Lettre aux Frères (Minobu, 16e jour du 12e mois 1275 aux frères Ikegami)

Les bodhisattvas du Hinayana percevaient le passé sur une période de trois asogi kalpa, alors que les bodhisattvas de l'enseignement commun (tsugyo) pratiquaient le bouddhisme pendant autant de kalpa qu'il y a de grains de poussière dans un monde, et les bodhisattvas de l'ensignement spécifique (bekkyo) connaissaient le passé dans chacune des cinquante deux étapes [qui mènent à l'Éveil ]. Dans shakumon, le Bouddha Shakyamuni mentionne la période de sanzen-jintengo et c'est pourquoi le Sutra du Lotus est supérieur aux enseignements précédents. Dans honmon, Shakyamuni révèle un passé infiniment lointain appelé gohyaku-jintengo, et prédit des événements devant se produire dans d'innombrables kalpas à l'avenir.
Un Sage Perçoit les Trois Phases de la Vie (Minobu, 1275, à Toki Jonin)

Le Sutra du Lotus est un écrit qui enseigne seulement les points suivants  : que le Bouddha Shakyamuni atteignit l'Éveil à une époque encore plus lointaine que gohyaku-jintengo et que et les autres disciples deviendront bouddha dans le futur ; que ceux qui ne croient pas en ce sutra tomberont dans l'enfer avici ; que non seulement le Bouddha Shakyamuni déclara tout cela lui-même, mais que le bouddha Taho confirma que c'était bien la vérité et que les bouddhas des dix directions tirèrent la langue pour témoigner de la véracité [de ce qu'ils entendaient]
Moines du temple Seicho-ji (Minobu, le 11 janvier 1276 aux moines du temple Seicho-ji)

Si [la prophétie du Bouddha exprimée dans] ce passage du Sutra du Lotus n'était pas véridique, alors Shariputra ne deviendrait jamais l'Ainsi-Venu "Fleur de Lumière"  ; le vénérable Mahakashyapa ne deviendrait jamais l'Ainsi-Venu "Lumière étincelante"  ; Maudgalyayana ne deviendrait jamais le bouddha "Tamalapattra au Parfum de santal"  ; Ananda ne deviendrait jamais l'Ainsi-Venu "Roi tout puissant et montagne d'immense sagesse" ; la nonne Mahaprajapati ne deviendrait jamais le "Bouddha dont la vision comble de joie tous les êtres sensibles" ; et la nonne Yashodhara ( ne deviendrait jamais le "Bouddha aux Formes étincelant de dix millions de lumières". De même, tout ce qui concerne sanzen jintengo* ne serait plus que théorie puérile et gohyaku jintengo* ne serait plus qu'un mensonge. Très vraisemblablement, le vénérable Shakyamuni aurait sombré dans l'enfer avici, le bouddha Taho suffoquerait encore dans les flammes de l'enfer avici, les bouddhas des dix directions résideraient désormais dans les huit enfers principaux, et les divers bodhisattvas subiraient tous la torture des Cent trente six enfers.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Ainsi, les auditeurs-shravakas à l'époque de Shakyamuni avaient reçu de lui la graine de l'Éveil dans un passé sanzen jintengo, lorsqu'il était le seizième fils du bouddha Daitsu. Ils ne peuvent donc atteindre l'Éveil en suivant Amida, Yakushi* ni aucun autre bouddha. Ou, pour prendre un autre exemple, si quelqu'un ramène chez lui de l'eau de l'océan, toute sa famille peut s'en servir.
Mise en Garde contre l'Offense au Dharma (Minobu, août 1276, au nyudo Horen)

Ainsi, pour atteindre la bodhéité, Shariputra pratiqua les austérités de bodhisattva pendant soixante kalpa, mais il finit par céder devant les obstacles et retomba dans les voies des deux véhicules. Même ceux qui reçurent l'enseignement de Shakyamuni, alors qu'il était le seizième fils du bouddha Daitsu, sombrèrent dans le monde des souffrances pendant la durée de sanzen-jintenngo. D'autres, qui avaient reçu son enseignement dans le passé encore plus lointain où il atteignit pour la première fois l'Éveil, souffrirent pendant la durée de gohyaku-jintengo. Toutes ces personnes pratiquaient le Sutra du Lotus, mais lorsque le Démon du sixième Ciel prit la forme de leur souverain ou d'autorités diverses pour les persécuter, elles abandonnèrent leur foi et se mirent donc à errer à travers les six voies, pendant d'innombrables kalpas. C'est à une époque aussi reculée, dans le lointain passé de sanzen-jintengo, que les trois groupes de disciples de Shakyamuni, comprenant, Mahakashyapa, Ananda et Rahula, eurent connaissance du Sutra du Lotus par la bouche d'un bodhisattva, seizième fils du bouddha Daitsu. Pourtant, trompés par des personnes mauvaises, ils finirent par abandonner le Sutra du Lotus.
La porte du dragon (Minobu, 6 novembre 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Le Vénéré du monde n'a pas dévoilé cette doctrine au moment où il a commencé à exposer son enseignement juste après son Éveil, et même plus tard quand il a exposé les quatre premières saveurs et les trois enseignements, jusqu’au moment où il a explicité la doctrine de kokai-san-ken-ichi (3 véhicules en un). Il l’a gardée secrète jusqu’au moment où il a commencé à enseigner la doctrine du Bouddha Sans commencement et à exposer ryaku gon-ken-on (clore le proche et révéler le lointain) contenu dans le chapitre des bodhisattvas Surgis-de-Terre, puis explicité plus tard dans le chapitre Longévité de la Vie de l'Ainsi-venu. Il y est expliqué que le Bouddha a en réalité atteint la bodhéité depuis l'éternité (gohyaku jintengo*). Telle est la doctrine du Véritable objet de dévotion Gohonzon), du Lieu d'ordination (Kaidan) et du Titre sacré (Daimoku) exprimé par les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo.
Trois grands Dharmas cachés (Minobu, le 27 ? avril 1281 à Ota Kingo)


Voir également kuon
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