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Extraits de gosho sur |
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Nous révélerons la nature immuable
inhérente en nous-mêmes, ainsi que la sagesse mystérieuse
nous permettant de prendre conscience du Dharma Merveilleux. Nous goûterons un état de vie aussi indestructible
que le diamant. Comment pourrions-nous alors être, si peu que
ce soit, différents du Bouddha [sorti des flots] ? Le vénérable
Shakyamuni qui déclara : "Moi seul peux les sauver",
à une époque encore plus ancienne que gohyaku-jintengo,
est semblable à chacun d'entre nous. Tel est l'enseignement d'ichinen
sanzen exposé dans le Sutra du Lotus. Notre comportement
est une illustration des mots "Je suis toujours ici enseignant
le Dharma."(réf.) Souvenez-vous pourtant qu'abandonner le Sutra du Lotus pour
la pratique du Nembutsu, c'est
être comme un rocher qui, lâché du sommet d'une montagne,
déboule dans la vallée ; comme la pluie qui, en tombant
du ciel, se retrouve à terre. Il ne fait aucun doute que la personne
qui agit ainsi tombera dans le grand l'enfer avici. Ceux qui avaient créé
un lien avec les fils du bouddha Daitsu ont dû passer dans les Voies
mauvaises une durée égale à sanzen-jintengo,
et ceux qui avaient reçu la graine de la bodhéité
dans le lointain passé, ont été contraints d'y
demeurer pendant une durée équivalente à gohyaku-jintengo.
Et ce parce que, en suivant de très mauvais
amis, ils ont abandonné
le Sutra du Lotus pour retomber dans des enseignements
provisoires tels que le Nembutsu. Pendant un kalpa, deux kalpas,
d'innombrables kalpas, je me suis
consacré aux pratiques de bodhisattva et suis presque arrivé
jusqu'à l'étape de non-régression*.
Et pourtant, j'ai été tiré vers le bas par de mauvais
facteurs puissammant développés et je ne suis pas devenu bouddha. Je ne sais pas si j'ai appartenu au troisième
groupe (note) de ceux qui entendirent l'enseignement des fils du bouddha Daitsu sans pouvoir atteindre la bodhéité même lorsque l'un
des fils renaquit sous la forme du Bouddha Shakyamuni, ou si j'ai abandonné
l'enseignement entendu longtemps avant le bouddha Daitsu,
à l'époque de gohyaku
jintengo*, ce qui m'a
amené à renaître sous ma forme actuelle. Ceux qui tout d'abord
méprisèrent et persécutèrent Fukyo eurent ensuite foi en ses enseignements et devinrent ses disciples.
La plus grande part de leur offense fut ainsi expiée, mais même la petite partie qui demeurait
leur valut des souffrances aussi terribles que s'ils avaient tué
mille fois père et mère. Les gens de notre époque
refusent totalement de se repentir. Comme il est dit dans le chapitre Hiyu* (III),
ils devront donc souffrir pendant d'interminables kalpas,
peut-être pendant une période aussi longue que gohyaku
jintengo* ou sanzen
jintengo*. Le Bouddha pratiqua les austérités de bodhisattva pendant une période d'une longueur inimaginable ; il continua
à pratiquer pendant un temps aussi long que sanzen
jintengo*.
Pendant cette longue période, le Bouddha servit jusqu'à
soixante-quinze, soixante-seize, voire soixante-dix-sept mille bouddhas (note) et au terme de ces pratiques, il vécut sous la forme
du Bouddha Shakyamuni. Cela signifie-t-il que chacun de nous possède
en lui l'état d'un bodhisattva doté de tous les bienfaits acquis par Shakyamuni comme fruit de sa pratique ? Le vénérable
Shakyamuni, en présence du bouddha Taho et de tous les autres bouddhas qui étaient ses émanations venus des dix directions,
a laissé un grand médicament, les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo pour les hommes qui vivraient à l'époque
des Derniers jours du Dharma.
Il refusa de transmettre ces caractères à Hoe, Kudokurin, Kongosatta, Fugen, Mahjushri, Yakuo et Kannon et encore moins à Mahakasyapa,
ou toute autre personne des deux véhicules.
Par contre, quatre grands bodhisattvas, au nombre desquels Jogyo, avaient été
les disciples du Bouddha Shakyamuni depuis le passé de gohyaku
jintengo*, sans avoir
jamais oublié un seul instant le Bouddha. Shakyamuni les convoqua
et leur transmit ces caractères de Myoho Renge Kyo. Parmi les auditeurs-shravakas des quelque quarante années d'enseignements
précédant le Sutra du Lotus, ou de l'enseignement
théorique* - les quatorze premiers chapitres du Sutra du Lotus - pas un
seul n'avait été son disciple depuis le début.
[Le Sutra nous apprend que] seuls ces quatre
bodhisattvas avaient été les disciples de Shakyamuni, Maître du Dharma, depuis
le passé illimité de gohyaku-jintengo.
Dès l'instant où, pour la première fois, s'était
éveillé son désir de parvenir à la bodhéité,
ils n'avaient jamais suivi aucun autre bouddha, et n'avaient donc pas
besoin d'entendre les enseignements théorique* et essentiel*. Le Bouddha Shakyamuni du passé
encore plus lointain que gohyaku-jintengo s'éveilla au lotus essence du Dharma Merveilleux. Par la suite, époque après époque
et vie après vie, il déclara qu'il avait atteint la voie
et révéla le principe fondamental de sagesse
et réalité. Les maîtres
des diverses écoles négligent le fait que la graine de
l'Éveil a été plantée par le Bouddha lorsque fut
exposé le Sutra du Lotus par le passé. Quelle
ignorance est la leur ! Ne comprenant rien au lointain passé
de sanzen jintengo* et gohyaku jintengo*, ils abandonnent
le Sutra merveilleux de l'enseignement pur et parfait et sombrent
à nouveau dans l'océan des souffrances
de la vie et de la mort. Le vénérable Shakyamuni conservait ce Gohonzon dans son coeur depuis le lointain passé de gohyaku
jintengo* mais il ne
le révéla pas, depuis le moment où il apparut en
ce monde et pendant les quarante et quelques premières années
où il enseigna. Même dans le Sutra du Lotus il
n'y fit pas allusion dans les premiers chapitres de l'enseignement
théorique*.
C'est seulement dans le chapitre Hoto* (XI) qu'il le mentionna en passant. Il le révéla dans le chapitre Juryo* (XVI), et conclut son explication dans les chapitres Jinriki* (XXI) et Zokurui* (XXII). Dans le
chapitre Juryo* (XVI), le Bouddha déclare qu'il est Bouddha
depuis le lointain passé de gohyaku
jintengo*. Mais nous
ne sommes que des êtres humains ordinaires ; nous nous souvenons
à peine de ce qui nous est arrivé depuis notre naissance
en cette vie, comment pourrions-nous donc avoir souvenir de ce qui s'est
produit au cours d'une ou deux vies antérieures ? Et comment
pourrions-nous croire en quelque événement qui se serait
produit dans le passé de gohyaku
jintengo* ? De plus,
le Bouddha fit cette prédiction à Shariputra : "À l'avenir, au terme d'un nombre infini de kalpa,
tu deviendras un bouddha appelé Keko [Fleur de lumière
ou Éclat-Fleuri]"(réf.) Et, à l'intention de Mahakashyapa,
il prédit : "Dans une existence future [...] Et dans
son incarnation finale, il sera le bouddha Komyo [Lumière éclatante]." Tous ces
passages du Sutra, néanmoins, concernent un avenir lointain,
et nous, simples mortels, avons bien du mal à les croire. Ignorants
que nous sommes du passé comme de l'avenir, il nous est difficile
d'avoir foi en ce Sutra. Ce monde Saha, depuis l'époque
infinie de gohyaku-jintengo,
est le domaine du Bouddha Shakyamuni, Maître
du Dharma. Pas un seul lieu, à travers l'immensité
de la terre, du ciel, des montagnes et des mers, des champs et des forêts,
n'appartient à un autre bouddha. Et tous les êtres
vivants en ce monde sont également les enfants de Shakyamuni. Dans le
septième volume, il est écrit : "Pendant mille kalpas, dans l'enfer avici ils endurèrent grands supplices et tourments. Dans le troisième
volume, on lit : "Ceux qui ont erré dans les mauvaises
voies pendant la durée de sanzen
jintengo* "(note) ; et le sixième volume fait allusion à "Ceux qui restèrent
submergés par la souffrance pour la durée de gohyaku
jintengo*". (réf.) Il est dit dans le Sutra
du Nirvana : "Si vous êtes tué par un
éléphant sauvage, vous ne tomberez pas dans les trois
mauvaises voies, mais, si de mauvais
amis sont cause de votre mort, vous tomberez inévitablement
dans ces trois mauvaises voies." Le Sutra du Lotus
contient vingt principes essentiels. Les deux premiers sont les enseignements
de sanzen jintengo*
et de gohyaku-jintengo. Sanzen
jintengo est
expliqué dans le septième
chapitre, intitulé Parabole de la cité illusoire
(Kejoyu hon
(VII)). Supposez qu'un homme reduise en particules
de poussière 500, 1000, 10 000, 1 000 000, 10 puissance 12, d'infinités
de 3000 de grands 1000 mondes (go hyaku sen man
noku nayuta asogi). Qu'ensuite il se dirige vers l'est et une fois
qu'il a franchi 500, 1000, 10 000, 1 000 000, 10 puissance 12, d'infinités
de conrtées il laisse tomber une particule. Il poursuit sa route
vers l'est et mille contrées plus loin, laisse tomber une deuxième
particule. Il continue de cette manière, lâchant une particule
après l'autre, jusqu'à ce qu'il ait épuisé
tous les go hyaku sen man noku nayuta asogi mondes réduits en particules ; puis il rassemble alors tous les go hyaku sen man noku nayuta asogi mondes rencontrés en chemin, qu'ils aient reçu une particule
ou non, et les réduit eux aussi en particules. Il place ces particules
côte à côte, en laissant s'écouler un kalpa entier entre le dépôt de chacune d'elles. Une fois le premier kalpa passé, il place la seconde
particule, puis la troisième, jusqu'à ce que se soient écoulés
autant de kalpa qu'il y a de particules
de poussière. On appelle sanzen-jintengo la durée équivalente
à la totalité de ces kalpas. Les bodhisattvas
du Hinayana percevaient le
passé sur une période de trois asogi kalpa, alors que les bodhisattvas de l'enseignement commun (tsugyo)
pratiquaient le bouddhisme pendant autant de kalpa qu'il y a de grains de poussière dans un monde, et les bodhisattvas
de l'ensignement spécifique (bekkyo) connaissaient le passé dans chacune des cinquante
deux étapes [qui mènent à l'Éveil ]. Dans shakumon, le Bouddha Shakyamuni
mentionne la période de sanzen-jintengo et c'est pourquoi le Sutra du Lotus est supérieur
aux enseignements précédents. Dans honmon,
Shakyamuni révèle un passé infiniment lointain
appelé gohyaku-jintengo,
et prédit des événements devant se produire dans
d'innombrables kalpas à
l'avenir. Le Sutra
du Lotus est un écrit qui enseigne seulement les points
suivants : que le Bouddha Shakyamuni atteignit l'Éveil à
une époque encore plus lointaine que gohyaku-jintengo et que et les autres disciples deviendront bouddha dans le futur ; que
ceux qui ne croient pas en ce sutra tomberont dans l'enfer avici ; que non seulement le Bouddha Shakyamuni déclara tout cela lui-même,
mais que le bouddha Taho confirma
que c'était bien la vérité et que les bouddhas
des dix directions tirèrent la langue pour témoigner de la véracité [de ce qu'ils entendaient] Si [la prophétie
du Bouddha exprimée dans] ce passage du Sutra du Lotus n'était pas véridique, alors Shariputra ne deviendrait jamais l'Ainsi-Venu "Fleur de Lumière" ; le vénérable Mahakashyapa ne deviendrait
jamais l'Ainsi-Venu "Lumière étincelante" ; Maudgalyayana ne deviendrait
jamais le bouddha "Tamalapattra au Parfum de santal" ; Ananda ne deviendrait jamais l'Ainsi-Venu
"Roi tout puissant et montagne d'immense sagesse" ; la nonne Mahaprajapati ne deviendrait
jamais le "Bouddha dont la vision comble de joie tous les êtres
sensibles" ; et la nonne Yashodhara ( ne deviendrait jamais le "Bouddha aux Formes étincelant
de dix millions de lumières". De même, tout ce
qui concerne sanzen jintengo* ne serait plus que théorie puérile et gohyaku
jintengo* ne serait
plus qu'un mensonge. Très vraisemblablement, le vénérable
Shakyamuni aurait sombré dans l'enfer avici,
le bouddha Taho suffoquerait encore
dans les flammes de l'enfer avici,
les bouddhas des dix directions résideraient désormais dans les huit
enfers principaux, et les divers bodhisattvas subiraient tous la
torture des Cent trente six enfers. Ainsi,
les auditeurs-shravakas à l'époque de Shakyamuni avaient
reçu de lui la graine de l'Éveil dans un passé sanzen
jintengo, lorsqu'il était le seizième fils du bouddha Daitsu. Ils ne peuvent donc
atteindre l'Éveil en suivant Amida, Yakushi* ni aucun autre bouddha.
Ou, pour prendre un autre exemple, si quelqu'un ramène chez
lui de l'eau de l'océan, toute sa famille peut s'en servir. Ainsi,
pour atteindre la bodhéité, Shariputra pratiqua les austérités
de bodhisattva pendant soixante kalpa,
mais il finit par céder devant les obstacles et retomba dans
les voies des deux véhicules.
Même ceux qui reçurent l'enseignement de Shakyamuni, alors
qu'il était le seizième fils du bouddha Daitsu,
sombrèrent dans le monde des souffrances pendant la durée
de sanzen-jintenngo. D'autres,
qui avaient reçu son enseignement dans le passé encore
plus lointain où il atteignit pour la première fois l'Éveil,
souffrirent pendant la durée de gohyaku-jintengo.
Toutes ces personnes pratiquaient le Sutra du Lotus, mais lorsque
le Démon du sixième
Ciel prit la forme de leur souverain ou d'autorités diverses
pour les persécuter, elles abandonnèrent leur foi et se
mirent donc à errer à travers les six
voies, pendant d'innombrables kalpas. C'est
à une époque aussi reculée, dans le lointain
passé de sanzen-jintengo,
que les trois groupes de disciples de Shakyamuni, comprenant, Mahakashyapa, Ananda et Rahula,
eurent connaissance du Sutra du Lotus par la bouche d'un
bodhisattva, seizième fils du bouddha Daitsu.
Pourtant, trompés par des personnes mauvaises, ils finirent
par abandonner le Sutra du Lotus. Le Vénéré
du monde n'a pas dévoilé cette doctrine au moment
où il a commencé à exposer son enseignement juste
après son Éveil, et même
plus tard quand il a exposé les quatre premières saveurs et les trois enseignements,
jusqu’au moment où il a explicité la doctrine de kokai-san-ken-ichi (3 véhicules
en un). Il l’a gardée secrète jusqu’au moment
où il a commencé à enseigner la doctrine du Bouddha
Sans commencement et à exposer ryaku gon-ken-on (clore le proche
et révéler le lointain) contenu dans le chapitre
des bodhisattvas Surgis-de-Terre, puis explicité plus tard
dans le chapitre Longévité
de la Vie de l'Ainsi-venu. Il y est expliqué que le Bouddha
a en réalité atteint la bodhéité depuis
l'éternité (gohyaku
jintengo*). Telle est
la doctrine du Véritable objet de dévotion Gohonzon),
du Lieu d'ordination (Kaidan)
et du Titre sacré (Daimoku)
exprimé par les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. |
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Voir également kuon |
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