|
Extraits de gosho sur |
|
|
Gange |
|||
L'on pourrait s'efforcer de décrire pendant
tout un kalpa la faute d'une personne
s'opposant, ne serait-ce qu'une fois, au Sutra du Lotus, sans
jamais parvenir à en mesurer l'importance. Ceux qui
ont commis une telle offense,
pour cette raison, n'auront plus jamais la possibilité d'entendre
l'enseignement des bouddhas dans les trois
phases de la vie, et seront privés des doctrines de l'Ainsi-Venu
aussi nombreux que les grains de sable du Gange. L'ascète Agastya se versa toute l'eau du Gange dans l'oreille et l'y conserva pendant douze ans ; l'ascète Jinu but jusqu'à la dernière
goutte de l'océan en un seul jour ; Zhang
Jie exhala du brouillard et Luan
Ba exhala des nuages. Mais cela ne signifie pas qu'ils savaient ce
qui est correct et ce qui ne l'est pas dans les enseignements bouddhiques,
ou qu'ils comprenaient le principe de cause et d'effet. La Tour aux Trésors sortit
de la Terre et les émanations du Bouddha se rassemblèrent,
en provenance des dix directions.
De plus, les bodhisattvas sugirent
de la Terre, conduits par Jogyo,
chacun avec une suite plus nombreuse que les grains de sable de soixante
mille rivières de la taille du Gange, aussi nombreuse que les
grains de sable de cinquante mille, de quarante mille, de trente mille,
d'une ou d'une demi-rivière de la taille du Gange. Le bouddhisme comprend divers sutras, exotériques et ésotériques,
tels que les sutras Vairocana*, Kegon*, Hannya* et Jimmitsu* qui ont été propagés en Chine, en Inde, dans le
palais des Rois-dragons et dans
les cieux. De plus, il y a les enseignements
exposés par tous les bouddhas
des dix directions, aussi nombreux que les grains de sable du Gange.
Même si l'on utilisait toute l'eau de l'océan pour en faire
de l'encre, même si l'on changeait en pinceaux pour écrire
toutes les plantes et tous les arbres d'un système de mondes
majeur il serait impossible de transcrire tous les sutras. Mais
si l'on examine et étudie leur contenu, il apparaît clairement
que, de tous les sutras, c'est le Sutra
du Lotus le plus élevé. Certains se baignent trois fois par jour dans le Gange, même
par le froid des jours d'hiver, tandis que d'autres s'arrachent les cheveux,
meurtrissent leur corps en se jetant contre des rochers, s'exposent au
feu et se brûlent les membres, ou errent entièrement nus.
Il y a aussi ceux qui croient pouvoir acquérir de la bonne
fortune en sacrifiant de nombreux chevaux ou en brûlant herbes
et arbres, ou encore en s'inclinant devant des arbre sacrés. Des enseignements
aussi aberrants sont si nombreux qu'on ne peut les compter. On lit
dans le Sutra du Lotus : "Si l'on reste proche des Maîtres
du Dharma, on entrera rapidement sur la voie du bodhisattva.
En suivant ces maîtres et en s'entraînant auprès
d'eux, on verra des bouddhas aussi nombreux que les grains de sable
du Gange."(réf.) Aucun de nous ne pourra jamais être quitte envers lui. Nous pourrions
bien le hisser à bout de bras au-dessus de nos têtes, le
porter sur nos propres épaules, pendant autant de kalpa qu'il y a de grains de sable dans le Gange, le vénérer de
tout notre coeur, lui offrir les mets les plus raffinés, et quantité
de vêtements en étoffes précieuses, toutes sortes
de lits et de linges de literie, des potions et médicaments variés ; du bois de santal du Mont Gozu, et toutes sortes de joyaux rares ; nous
pourrions bien ériger des stupas à sa mémoire et
recouvrir le sol de vêtements brodés de pierres précieuses,
même en lui présentant tout cela en offrande pendant des kalpas aussi nombreux
que les grains de sable du Gange, nous ne pourrions toujours pas nous
acquitter de notre dette envers lui. On lit dans le chapitre XV : "Plus nombreux que les grains de sable de huit Gange, des bodhisattvas
venus d'autres mondes s'élevèrent dans la Grande assemblée.
Les mains jointes en signe de profond respect ils s'inclinèrent
et dirent au Bouddha : "Vénérable Bouddha ! Permettez-nous de protéger, de lire et de réciter, de
transcrire et de vénérer ce Sutra avec assiduité
dans le monde saha après
votre trépas. Ne seriez-vous pas la
personnification de l'un des quatre bodhisattva Surgis-de-Terre, conduits par Jogyo,
suivis de bodhisattva aussi nombreux que les grains de sable de soixante
mille Gange ? Nous
lisons, dans le Sutra du
Nirvana, que ceux qui ont fait des dons à autant de
bouddha qu'il y a de grains de sable dans le Gange et dans le fleuve Hiranyavati, renaîtront
par la suite dans une époque mauvaise et auront foi dans le Sutra
du Lotus. Le Gange est perçu par les esprits
faméliques* comme une rivière de flammes, par les êtres humains comme
de l'eau, et par les êtres célestes comme de l'amrita.
L'eau est la même, mais elle semble différente selon les
capacités liées au karma des individus. Tous les
caractères utilisés pour écrire le Sutra du
Lotus sont des bouddhas vivants. Mais, avec nos yeux de simples
mortels, nous ne les voyons que comme des caractères. C'est comparable
à la vision du Gange. Les esprits
faméliques* y voient une rivière de flammes ; les êtres dans le
monde-état des hommes d'humanité
y voient de l'eau ; et les êtres dans le monde-état du ciel
y voient le doux nectar d'ambroisie. L'eau est toujours la même,
mais chaque être la voit de façon différente, en
fonction de ses propres rétributions karmiques. Il sera traité comme le bodhisattva Fukyo du temps passé qui
fut non seulement insulté et haï par tous mais attaqué
à coups de canne et de bâton, de pierres et de tuiles,
ou comme le moine Kakutoku qui
faillit être mis à mort. Alors Mahakashyapa, Ananda et d'autres, se cacheront au Pic
du Vautour ou disparaîtront dans le Gange Maitreya, Manjushri, et d'autres se réfugieront
dans la cour intérieure du Ciel Tushita ou se retireront sur le Mont des
Parfums Certains pourraient mettre
ma parole en doute et se dire : "Admettons qu'il n'y ait pas de
sutra supérieur au Sutra du Lotus parmi tous les sutras
introduits en Chine et au Japon. Mais en Inde, et dans les palais des Rois-Dragons et des quatre
Rois du Ciel, Nitten et Gatten,
dans le Ciel Trayastrimsha, ou
le Ciel Tushita, on dit qu'il
y a des sutras aussi nombreux que les grains de sable du Gange. Parmi
eux, ne pourrait-il pas y en avoir un qui soit supérieur au Sutra
du Lotus ? Le Sutra
du Lotus nous enseigne encore : "Vie après vie, ils
sont toujours nés ensemble avec leurs maîtres dans les
Terres de bouddha de l'Univers entier"(réf.) Et : "Si quelqu'un recherche celui qui enseigne le Dharma, il
atteindra rapidement la voie du bodhisattva.
S'il suit son maître et étudie avec lui, il pourra voir
autant de bouddhas qu'il y a de grains de sable dans le Gange."(réf.) Le Bouddha
enseigna que, à l'époque des Derniers
jours du Dharma,
des moines et des nonnes comparables à des chiens seraient aussi
nombreux que les grains de sable du Gange. Il voulait dire par là
que les moines et les nonnes de cette époque ne se préoccuperont
que de leur renommée et de leur profit. Parce qu'ils revêtiront
la robe des religieux, ils auront l'apparence de vrais moines et nonnes.
Mais, dans leur coeur, ils cacheront l'épée de la rancune
et des préjugés, colportant sans cesse auprès de
leurs bienfaiteurs de multiples calomnies dans le but de les écarter des religieux des autres écoles. Si l'on s'interroge sur leur passé, [on verra que] ce sont de
grands bodhisattvas qui ont fait des offrandes aux bouddhas pendant quatre-vingt myriades de millions
de kalpa et qui ont pratiqué
sous la direction de bouddha aussi nombreux que les grains de sable
du Hiranyavati et du Gange.
Et à l'avenir, ils obtiendront les bienfaits se transmettant
jusqu'à la cinquantième personne, supérieurs à
ceux que peuvent procurer des dons à tous les êtres vivants
pendant une période de quatre-vingts ans. Qu'il est rassurant
de penser que je recevrai certainement les louanges de bodhisattva aussi
nombreux que les grains de sable de soixante mille Gange ! |
|||
voir également : | |||