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Gange

L'on pourrait s'efforcer de décrire pendant tout un kalpa la faute d'une personne s'opposant, ne serait-ce qu'une fois, au Sutra du Lotus, sans jamais parvenir à en mesurer l'importance. Ceux qui ont commis une telle offense, pour cette raison, n'auront plus jamais la possibilité d'entendre l'enseignement des bouddhas dans les trois phases de la vie, et seront privés des doctrines de l'Ainsi-Venu aussi nombreux que les grains de sable du Gange.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ?)

L'ascète Agastya se versa toute l'eau du Gange dans l'oreille et l'y conserva pendant douze ans ; l'ascète Jinu but jusqu'à la dernière goutte de l'océan en un seul jour ; Zhang Jie exhala du brouillard et Luan Ba exhala des nuages. Mais cela ne signifie pas qu'ils savaient ce qui est correct et ce qui ne l'est pas dans les enseignements bouddhiques, ou qu'ils comprenaient le principe de cause et d'effet.
[...] Le Bouddha s'adressa au bodhisattva Yakuo et lui dit que, depuis le Sutra Kegon* jusqu'au Sutra du Nirvana, il y avait eu des sutras aussi nombreux que les grains de sable du Gange, mais que, parmi tous ces sutras, celui qu'il exposait maintenant, le Sutra du Lotus, tenait la première place.
[...] Nous lisons qu'une personne, ayant planté des racines de bonne fortune en nombre égal aux grains de sable du fleuve Hiranyavati ou du Gange, a la possibilité de rencontrer ce Sutra et d'avoir foi en lui (note).
Conversation entre un sage et un ignorant (1265  ? à un samouraï  ? )

La Tour aux Trésors sortit de la Terre et les émanations du Bouddha se rassemblèrent, en provenance des dix directions. De plus, les bodhisattvas sugirent de la Terre, conduits par Jogyo, chacun avec une suite plus nombreuse que les grains de sable de soixante mille rivières de la taille du Gange, aussi nombreuse que les grains de sable de cinquante mille, de quarante mille, de trente mille, d'une ou d'une demi-rivière de la taille du Gange.
[...] L'ermite Agastya contint toute l'eau du Gange pendant douze ans dans son oreille (réf.). L'ermite Jinu but toute l'eau des quatre océans en un seul jour et le brahmane Uluka changea son corps en pierre et resta ainsi pendant huit cents ans.
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina)

Le bouddhisme comprend divers sutras, exotériques et ésotériques, tels que les sutras Vairocana*, Kegon*, Hannya* et Jimmitsu* qui ont été propagés en Chine, en Inde, dans le palais des Rois-dragons et dans les cieux. De plus, il y a les enseignements exposés par tous les bouddhas des dix directions, aussi nombreux que les grains de sable du Gange. Même si l'on utilisait toute l'eau de l'océan pour en faire de l'encre, même si l'on changeait en pinceaux pour écrire toutes les plantes et tous les arbres d'un système de mondes majeur il serait impossible de transcrire tous les sutras. Mais si l'on examine et étudie leur contenu, il apparaît clairement que, de tous les sutras, c'est le Sutra du Lotus le plus élevé.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Certains se baignent trois fois par jour dans le Gange, même par le froid des jours d'hiver, tandis que d'autres s'arrachent les cheveux, meurtrissent leur corps en se jetant contre des rochers, s'exposent au feu et se brûlent les membres, ou errent entièrement nus. Il y a aussi ceux qui croient pouvoir acquérir de la bonne fortune en sacrifiant de nombreux chevaux ou en brûlant herbes et arbres, ou encore en s'inclinant devant des arbre sacrés. Des enseignements aussi aberrants sont si nombreux qu'on ne peut les compter.
[...] Les sutras, aussi nombreux que les grains de sable du Gange*, prêchés par le Bouddha pendant les quarante et quelques premières années de son enseignement, appartiennent à une époque où [comme l'a dit le Bouddha lui-même] il n'avait "pas encore révélé la vérité."(réf.)
[...] Dans le Sutra Hometsujin, on trouve ce passage : "Ceux qui s'opposent au Dharma correct seront aussi nombreux que les grains de sable du Gange, mais ceux qui y adhèrent ne seront guère plus nombreux qu'un ou deux galets."
[...] Ainsi, pendant d'innombrables vies, les hommes ont été trompés, plus souvent qu'il n'y a de grains de sable dans le Gange, jusqu'à abandonner leur foi dans le Sutra du Lotus pour tomber dans les enseignements du Mahayana provisoire*, puis abandonner ces derniers pour tomber dans les enseignements du Hinayana.
[...] Ces mots furent prononcés dans les jardins d'Ambapali, dans la ville de Vaishali. Là, Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten, les quatre Rois du Ciel et les diverses divinités du monde des trois plans, ainsi que les dieux de la terre, les dieux-dragons, et d'autres êtres aussi nombreux que les grains de sable du Gange, s'étaient réunis en une Grande assemblée.
[...] Ils comprirent qu'aucun des sutras du Mahayana antérieur - tels que les sutras Kegon*, Hodo*, Hannya*, Jimmitsu* et Sutra Vairocana* - aussi nombreux que les grains de sable du Gange, n'avaient jamais clarifié le grand principe d'ichinen sanzen, qui est le coeur de tous les enseignements donnés par le Bouddha de son vivant, ou l'os et la moelle de ces enseignements, ni les principes de l'atteinte de la bodhéité par les personnes des deux véhicules, et de l'Éveil du Bouddha dans le passé atemporel.
[...] Cela rappelle l'histoire d'une femme pauvre. Elle est sans logis et n'a personne pour l'aider ou la protéger ; de plus, elle souffre de maladie, de faim et de soif. Elle se décide donc à prendre la route en mendiant. Dans une auberge, elle accouche d'un enfant, mais l'aubergiste la chasse. A peine relevée de ses couches, le nouveau-né dans ses bras, elle s'en va, espérant gagner un autre pays. Mais en route, elle affronte des vents mauvais et des pluies violentes, elle est meurtrie par le froid et piquée par des moustiques, des taons, des frelons et des insectes venimeux. Elle atteint finalement le Gange, serre son enfant dans ses bras et tente la traversée. Emportée par de violents courants, elle ne veut pas lâcher son enfant, et finalement tous deux sont engloutis. Son amour maternel lui vaut le bienfait de renaître, après sa mort, dans le Ciel de Brahma. "Manjushri, si des hommes de foi sincère veulent protéger le Dharma correct, ils doivent prendre pour modèle cette pauvre femme qui, en traversant le Gange, a sacrifié sa vie par amour pour son enfant.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

On lit dans le Sutra du Lotus  : "Si l'on reste proche des Maîtres du Dharma, on entrera rapidement sur la voie du bodhisattva. En suivant ces maîtres et en s'entraînant auprès d'eux, on verra des bouddhas aussi nombreux que les grains de sable du Gange."(réf.)
Réponse à Sairen-bo (Sado, le 13 avril 1272, à Sairenbo Nichijo)

Aucun de nous ne pourra jamais être quitte envers lui. Nous pourrions bien le hisser à bout de bras au-dessus de nos têtes, le porter sur nos propres épaules, pendant autant de kalpa qu'il y a de grains de sable dans le Gange, le vénérer de tout notre coeur, lui offrir les mets les plus raffinés, et quantité de vêtements en étoffes précieuses, toutes sortes de lits et de linges de literie, des potions et médicaments variés ; du bois de santal du Mont Gozu, et toutes sortes de joyaux rares ; nous pourrions bien ériger des stupas à sa mémoire et recouvrir le sol de vêtements brodés de pierres précieuses, même en lui présentant tout cela en offrande pendant des kalpas aussi nombreux que les grains de sable du Gange, nous ne pourrions toujours pas nous acquitter de notre dette envers lui.
[...] Manjushri vint de la mer, suivi d'un nombre incalculable de bodhisattva (réf.) ; à eux vinrent se joindre les quatre-vingts myriades de millions de nayuta de bodhisattvas (réf.)  ; des bodhisattvas plus nombreux que les grains de sable de huit Gange (réf.)  ; des bodhisattvas qui, tous ensemble, surgirent de terre aussi nombreux que les particules de poussière de mille mondes ; ainsi que tous ceux qui sont mentionnés dans le chapitre Fumbetsu kudoku* (XVII)  ; des bodhisattvas aussi nombreux que les grains de sable de six cent quatre-vingts myriades de millions de nayuta de Gange  ; des bodhisattvas accompagnés par des milliers d'autres ; des bodhisattvas aussi nombreux que les grains de poussière d'un monde, d'un système majeur de mondes, d'un système intermédiaire de mondes, d'un système mineur de mondes, des bodhisattvas aussi nombreux que les grains de poussière de quatre, de trois, de deux ou d'un monde, chaque monde comportant quatre continents ; et des personnes aussi nombreuses que les particules de huit mondes réduits en poussière.
[...] Les soixante-huit mille personnes décrites dans le chapitre Darani* (XXVI) ; les quatre-vingt-quatre mille personnes auxquelles fait allusion le chapitre Myoshogon* (XXVII) ; les bodhisattvas en aussi grand nombre que les grains de sable du Gange, ainsi que les bodhisattvas aussi nombreux que toutes les particules d'un système majeur de mondes, apparaissant dans le chapitre Fumbetsu kudoku* (XVII).
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

On lit dans le chapitre XV : "Plus nombreux que les grains de sable de huit Gange, des bodhisattvas venus d'autres mondes s'élevèrent dans la Grande assemblée. Les mains jointes en signe de profond respect ils s'inclinèrent et dirent au Bouddha : "Vénérable Bouddha  ! Permettez-nous de protéger, de lire et de réciter, de transcrire et de vénérer ce Sutra avec assiduité dans le monde saha après votre trépas.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Ne seriez-vous pas la personnification de l'un des quatre bodhisattva Surgis-de-Terre, conduits par Jogyo, suivis de bodhisattva aussi nombreux que les grains de sable de soixante mille Gange  ?
La véritable réalité de la vie (Sado - Ichinosawa, mai 1273 à Sairen-bo)

Nous lisons, dans le Sutra du Nirvana, que ceux qui ont fait des dons à autant de bouddha qu'il y a de grains de sable dans le Gange et dans le fleuve Hiranyavati, renaîtront par la suite dans une époque mauvaise et auront foi dans le Sutra du Lotus.
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Le Gange est perçu par les esprits faméliques* comme une rivière de flammes, par les êtres humains comme de l'eau, et par les êtres célestes comme de l'amrita. L'eau est la même, mais elle semble différente selon les capacités liées au karma des individus.
Réponse au nyudo Soya (Minobu, mars 1275, à Soya Kyoshin)

Tous les caractères utilisés pour écrire le Sutra du Lotus sont des bouddhas vivants. Mais, avec nos yeux de simples mortels, nous ne les voyons que comme des caractères. C'est comparable à la vision du Gange. Les esprits faméliques* y voient une rivière de flammes  ; les êtres dans le monde-état des hommes d'humanité y voient de l'eau ; et les êtres dans le monde-état du ciel y voient le doux nectar d'ambroisie. L'eau est toujours la même, mais chaque être la voit de façon différente, en fonction de ses propres rétributions karmiques.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Il sera traité comme le bodhisattva Fukyo du temps passé qui fut non seulement insulté et haï par tous mais attaqué à coups de canne et de bâton, de pierres et de tuiles, ou comme le moine Kakutoku qui faillit être mis à mort. Alors Mahakashyapa, Ananda et d'autres, se cacheront au Pic du Vautour ou disparaîtront dans le Gange Maitreya, Manjushri, et d'autres se réfugieront dans la cour intérieure du Ciel Tushita ou se retireront sur le Mont des Parfums
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

Certains pourraient mettre ma parole en doute et se dire : "Admettons qu'il n'y ait pas de sutra supérieur au Sutra du Lotus parmi tous les sutras introduits en Chine et au Japon. Mais en Inde, et dans les palais des Rois-Dragons et des quatre Rois du Ciel, Nitten et Gatten, dans le Ciel Trayastrimsha, ou le Ciel Tushita, on dit qu'il y a des sutras aussi nombreux que les grains de sable du Gange. Parmi eux, ne pourrait-il pas y en avoir un qui soit supérieur au Sutra du Lotus ?
[...] En Inde, il y eut des brahmanes capables de se verser toute l'eau du Gange dans l'oreille et de l'y conserver pendant douze ans ; de boire d'un seul trait l'océan tout entier, d'attraper de la main le soleil et la lune, et de changer en boeufs ou en moutons les disciples du Bouddha Shakyamuni. Mais ces pouvoirs n'eurent d'autre effet que de les rendre plus arrogants et d'alourdir leur karma de souffrance à travers vies et morts.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Le Sutra du Lotus nous enseigne encore : "Vie après vie, ils sont toujours nés ensemble avec leurs maîtres dans les Terres de bouddha de l'Univers entier"(réf.) Et : "Si quelqu'un recherche celui qui enseigne le Dharma, il atteindra rapidement la voie du bodhisattva. S'il suit son maître et étudie avec lui, il pourra voir autant de bouddhas qu'il y a de grains de sable dans le Gange."(réf.)
Mise en Garde contre l'Offense au Dharma (Minobu, août 1276, au nyudo Horen)

Le Bouddha enseigna que, à l'époque des Derniers jours du Dharma, des moines et des nonnes comparables à des chiens seraient aussi nombreux que les grains de sable du Gange. Il voulait dire par là que les moines et les nonnes de cette époque ne se préoccuperont que de leur renommée et de leur profit. Parce qu'ils revêtiront la robe des religieux, ils auront l'apparence de vrais moines et nonnes. Mais, dans leur coeur, ils cacheront l'épée de la rancune et des préjugés, colportant sans cesse auprès de leurs bienfaiteurs de multiples calomnies dans le but de les écarter des religieux des autres écoles.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Si l'on s'interroge sur leur passé, [on verra que] ce sont de grands bodhisattvas qui ont fait des offrandes aux bouddhas pendant quatre-vingt myriades de millions de kalpa et qui ont pratiqué sous la direction de bouddha aussi nombreux que les grains de sable du Hiranyavati et du Gange. Et à l'avenir, ils obtiendront les bienfaits se transmettant jusqu'à la cinquantième personne, supérieurs à ceux que peuvent procurer des dons à tous les êtres vivants pendant une période de quatre-vingts ans.
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin)

Qu'il est rassurant de penser que je recevrai certainement les louanges de bodhisattva aussi nombreux que les grains de sable de soixante mille Gange !
La persécution par le sabre et le bâton (Minobu, 20 avril 1279 à Nanjo Tokimitsu)

 
 
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