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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
bakufu, shogunat, gouvernement


On peut lire dans le Sutra Ninno* : "Quand un pays connaît des désordres, ce sont les esprits maléfiques qui montrent d'abord des signes d'agitation. Parce que ces esprits maléfiques s'agitent, tous les hommes du pays sombrent dans la discorde. Les envahisseurs viennent piller le pays, et les gens du peuple sont anéantis. Le souverain, les principaux ministres, l'héritier présomptif ainsi que les autres princes et officiels du gouvernement se querellent, chacun prétendant avoir raison. Ciel et terre sont le théâtre de prodiges et d'événements étranges. [...] "La famille du souverain, du côté paternel comme du côté maternel, se liguera pour fomenter une révolte. Peu après, le souverain tombera gravement malade, perdra la vie et renaîtra dans un des enfers majeurs. [...] Le même destin frappera l'épouse du souverain, son héritier, les hauts dignitaires de l'Etat, les seigneurs des villes, les chefs des villages et les généraux, les administrateurs des provinces, ainsi que les représentants du gouvernement."
[...] Le visiteur, quelque peu calmé, dit : "Sans considérer encore la question comme étant totalement résolue, je crois comprendre ce que vous dites, jusqu'à un certain point. Néanmoins, aussi bien à Kyoto [la capitale], qu'à Kamakura, on trouve de nombreux maîtres bouddhistes éminents, qui sont les piliers des temples. Et pourtant, jusqu'à présent, aucun d'entre eux n'a fait appel au shogun concernant cette affaire ou soumis une requête au trône.
Rissho Ankoku ron (Kamakura, juillet 1260)

Les moines bouddhistes réputés de notre temps semblent en accord complet avec ceux qui s'opposent au Dharma. En fait, ils ne comprennent même pas le véritable sens des enseignements de leur propre école. Il est certain que, si l'empereur ou le gouvernement ordonnent de prier pour repousser les fléaux qui s'abattent sur le pays, ils ne feront qu'accroître la colère des bouddhas et des divinités, et le pays courra inévitablement à sa perte.
Moi, Nichiren, je sais quelles sont les mesures à prendre pour remédier à la situation. A l'exception du sage du Mont Hiei [Saicho], je suis le seul à le savoir.
Genèse du Rissho Ankoku Ron (Kamakura, le 5 avril 1268, à Hokan-bo)

Le douzième jour du neuvième mois, j'ai encouru la colère des autorités gouvernementales et je dois partir pour la province de Sado le dixième jour du dixième mois de cette année.
L'exil de Sado (Echi, dixième mois de 1271, à Enjo-bo du temple Seicho-ji)

Par le passé, vers la fin des jours du Dharma formel, Gomyo, Shuen et d'autres moines présentèrent des pétitions au gouvernement dans lesquelles ils calomniaient le Grand-maître Saicho. Maintenant, au début des Derniers jours du Dharma, Ryokan, Nen'a et d'autres ont établi de faux documents qu'ils ont présenté au shogunat. [...] Les maîtres des écoles Tendai et Shingon flattent les tenants du Nembutsu et du Zen ou les redoutent comme un chien agite la queue devant son maître ou comme une souris a peur d'un chat. Ils entrent au service de l'empereur et du shogun et exposent des enseignements qui causent la destruction du Dharma bouddhique et la ruine du pays.
[...]
Si, toutefois, face aux persécutions du gouvernement, ma détermination venait à faiblir, je ne pourrais pas accomplir ma mission. En ce cas, il vaudrait peut-être mieux ne pas parler. J'hésitais ainsi quand je me suis rappelé les enseignements du chapitre Hoto* (XI) sur les six actions difficiles et les neufs actes aisés. [...] Cela fait déjà plus de vingt ans que j'ai commencé à enseigner cette doctrine. Jour après jour, mois après mois, année après année, j'ai subi des persécutions répétées. Les persécutions et désagréments mineurs sont trop nombreux pour être même comptés, mais les persécutions majeures sont au nombre de quatre. Parmi ces quatre, deux ont été le fait du gouvernement. La plus récente a failli me coûter la vie. [...] Dans ce corps qui est le mien, j'ai vécu les prédictions du Sutra. Plus les autorités gouvernementales se déchaînent contre moi, plus grande est ma joie.
Traité pour ouvrir les yeux (
Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Vingt-six ans se sont maintenant écoulés depuis la bataille de Hoji. Le gouvernement de Kamakura est de nouveau en butte à des dissensions internes. Des soulèvements ont déjà eu lieu à deux reprises, le onzième et dix-septième jour du deuxième mois de cette année. [...] Les gens se demandent inconsidérément pourquoi Nichiren est persécuté par le gouvernement s'il est véritablement un sage. Pourtant cela correspond totalement à ce que j'attendais.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Je ne reviendrai pas sur diverses persécutions subies auparavant, et me contenterai de rappeler que, l'année dernière, le douzième jour du neuvième mois, ayant encouru la colère des autorités gouvernementales, j'aurais dû, dans la nuit du même jour, être décapité. Pour quelque raison, j'ai survécu jusqu'au matin, et je suis venu dans cette partie de l'île de Sado, où je réside depuis. J'ai été abandonné par le monde, abandonné par le Dharma du Bouddha, et le Ciel ne me manifeste aucune clémence. Le monde profane comme le monde bouddhique m'ont rejeté.
La voix pure et portant loin (Sado septembre 1272, à Shijo Kingo)

Le Temple de la montagne et la maison impériale avaient donc les mêmes liens que les pins et les cyprès, ou les orchidées et les herbes. Quand le pin meurt, le cyprès ne tarde pas à mourir aussi ; et quand les orchidées se fanent, les herbes se dessèchent. De même, la prospérité de la maison impériale devait apporter la joie au Temple de la montagne, et sa décadence y amener la tristesse. Mais maintenant que le monde a changé et que le gouvernement a été transféré dans la région de Kanto, que peuvent bien en penser les uns et les autres  ? Dans la 3e année de l'ère Jokyu [1221], sous le signe cyclique kanoto-mi, le 19e jour du 4e mois - à peu près au moment où éclatèrent les troubles entre la cour [de Kyoto] et les guerriers barbares - sur l'ordre de l'Empereur retiré d'Oki, des autels furent élevés et quarante et un moines, versés dans les pratiques occultes, conduisirent pour la première fois quinze sortes de cérémonies ésotériques, afin de vaincre le gouvernement de Kanto par le pouvoir de leurs incantations.
[...] Ces derniers sont incapables de distinguer entre les principes corrects et erronés, entre les enseignements supérieurs et inférieurs, mais pensent qu'il suffit de révérer les Trois trésors. Ainsi [sans réfléchir], ils ont eu recours à ces prières. Et actuellement, non seulement ceux de la région de Kanto mais aussi les patriarches et moines supérieurs du Mont Hiei, de To-ji et de Onjo-ji, tous sont placés sous la juridiction du shogunat de Kanto, ce qui, par conséquent, a conduit les autorités de Kanto à soutenir ces cérémonies.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

A ces critiques sans fondement, je répondrai que les difficultés rencontrées sont dues au karma créé dans des existences passées. (note) Il n'y a rien d'étonnant à ce que le gouvernement me poursuive de sa colère. L'étude attentive du Sutra du Lotus en donne l'explication. Elle apprend que, à l'époque des Derniers jours du Dharma, la personne qui se consacre à la pratique du Sutra du Lotus telle que le Bouddha l'enseigne est vouée à rencontrer de nombreuses difficultés. Le texte l'établit sans la moindre ambiguïté, et il suffit d'avoir des yeux pour le lire.
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

On ne peut pas trouver des vagues de dix pieds dans un étang ne mesurant qu'un pied de large, et le braiment d'un âne ne peut pas se confondre avec le bruit du vent. Le chaos du gouvernement au Japon et la grande détresse du peuple ne suffisent pas à expliquer des présages d'une telle ampleur. Qui sait si ce ne sont pas là de grands signes indiquant que, même si le Sutra du Lotus semble avoir disparu, il ne peut en réalité jamais disparaître  ? [...] Pourtant, moi qui suis comme un père et une mère pour tout le peuple japonais, je suis haï, calomnié et exilé. Les abus sans précédent dont s'est rendu coupable le gouvernement, au cours des deux ou trois dernières années, défient la raison.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Lorsque j'ai encouru la disgrâce du gouvernement, 999 personnes sur 1 000, à Kamakura, ont abandonné leur foi. Mais puisque le jugement du monde à mon égard s'est maintenant adouci, certaines d'entre elles semblent avoir des regrets.
Réponse à Nii-ama (Minobu, 16 février 1275 à Nii-ama)

Un gouvernement injuste, tout comme les vents et les vagues, ne causera pas la déchéance d’un grand pays et d’un grand homme. Cependant, il ne fait aucun doute qu’un enseignement erroné du bouddhisme, tout comme les rafales de vent et les hautes vagues détruisant les petits bateaux, détruira un pays entier.
[...] Lors de l’incident de Jokyu, la Maison Impériale convoqua à nouveau les Grands-prêtres, tels que l’Administrateur général des moines, Jien de l’école Tendai, le Prince Omuro du temple Ninna-ji et le Grand-prêtre d’Onjo-ji, afin qu’ils effectuent un rituel comprenant toutes les sortes de grands dharmas secrets connus au Japon. Tout cela afin d’obliger le bakufu de Kamakura à abdiquer. [...] A Kamakura, le chef du bakufu, à l’instar du seigneur Hojo Yoshitoki, ignorait que la cour Impériale avait procédé à ces offices de prières, et n’en commanda lui-même aucun. Même s’il l’avait fait, il n’aurait pu réunir autant de Grands-prêtres et de grands dharmas secrets que ceux mobilisés par la cour Impériale.
[...] En considérant le pouvoir et le prestige royal du point de vue du bouddhisme, l’empereur est le dirigeant du Japon protégé par divers rois et divinités du monde des trois plans. Le shogun est à l’opposé un simple sujet du pays, protégé par des divinités de moindre importance. Minamoto Yoritomo est un vassal de l’empereur pour toutes les générations et Yoshitoki est son vavassal.
Pour le roi, châtier ses sujets devrait être aussi simple que pour un faucon de chasser un faisan, pour un chat de faire d’un rat sa proie, pour un serpent d’avaler une grenouille ou pour un lion de tuer un lapin. Pourquoi la cour impériale prie-t-elle alors sans réfléchir les divinités célestes et terrestres et requière l’aide des bouddhas et bodhisattvas  ? Un roi lion n’a pas besoin de s’échiner pour chasser un lapin. Est-ce nécessaire au faucon de prier en attrapant le faisan  ? Pour un roi, détruire un sujet sans le recours au rituel devrait être aussi simple que d’éteindre un petit feu avec une grosse quantité d’eau ou pour un vent fort de dissiper facilement un petit amocellement de nuages.
Shinkoku-o (Minobu, février 1275)

Ici, le palais du shogun vient juste de brûler, preuve que la bonne fortune du Japon est presque épuisée. De plus, dans ce pays, des moines farouchement opposés au Dharma prient avec ferveur pour vaincre Nichiren, et c'est peut-être pourquoi les désastres frappent de plus en plus fréquemment.
Le Palais royal (Minobu, 12 avril 1275 à Shijo Kingo)

J'ai été attaqué à plusieurs reprises et, par deux fois, j'ai suscité la colère du gouvernement. Je ne suis pas seul à avoir été victime de sanctions ; certains, pour m'avoir rendu visite, ont été officiellement punis, ont eu leurs terres confisquées, ont été soit démis de leurs fonctions par leurs seigneurs, soit abandonnés par leurs parents ou leurs frères. Il en a résulté que même ceux qui m'avaient suivi à un moment donné m'ont abandonné, et maintenant, personne ne me suit.
Tout dernièrement, surtout, j'ai été condamné à mort mais, pour une raison que j'ignore, le gouvernement a préféré m'exiler sur l'île de Sado. [...] Car le ciel et la terre sont le miroir d'un pays. Dans le nôtre, des événements inhabituels se produisent, dans le ciel comme sur terre. C'est l'indication que le gouvernement commet quelque erreur.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Mais au moment du soulèvement de Jokyu, bien qu'un nombre considérable de moines aient prié pour la victoire des forces impériales et proféré des malédictions à l'encontre des forces du shogunat de Kamakura, c'est le chef de ces dernières, Gon no Tayu, qui fut vainqueur. Cela valut à l'empereur retiré Go-Toba d'être exilé sur l'île d'Oki et à ses fils d'être bannis sur l'île de Sado et dans une autre province. Tel fut l'effet des prières Shingon pour la victoire. En fin de compte, elles eurent le même effet que les glapissements du renard yakkan qui permettent de le découvrir, et les malédictions, exactement comme il est dit dans le Sutra du Lotus à propos de ceux qui attaquent les pratiquants de ce sutra, "se sont retournées contre ceux qui les ont prononcées". (réf.) Les trois mille moines du Mont Hiei furent également attaqués par le shogunat de Kamakura et contraints de se soumettre. Aujourd'hui, le shogunat de Kamakura est au sommet de sa prospérité. [...] Le shogun et sa famille, ainsi que les samouraïs qui sont à leur service, croient-ils que, grâce à de telles prières, le pays restera en paix  ? En fait, tant qu'ils utiliseront les services de moines qui provoquent de graves désastres en ignorant l'enseignement du Sutra du Lotus, le pays courra immanquablement à sa perte.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

L'empereur retiré d'Oki, regrettant que le shogunat de Kamakura se soit emparé du pouvoir, faisant officiellement appel au soutien des moines éminents du Mont Hiei, du To-ji et de divers autres temples, leur ordonna de conduire des rituels pour la destitution de Yoshitoki. Cela ne dura pas seulement un an ou deux mais plusieurs années durant, les moines prièrent et jetèrent des sorts. Pourtant Gon no Tayu n'en eut jamais conscience, même en rêve, et, pour sa part, n'ordonna pas un seul rituel de prières. Peut-être pensait-il que même s'il faisait conduire un rituel de ce genre, cela ne servirait à rien. En tout cas, l'empereur descendant des divinités célestes fut vaincu sur le champ de bataille et exilé sur l'île d'Oki.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

Qui plus est, les débats privés tendent à susciter des altercations inutiles. Cependant, si vous souhaitez réellement vous mesurer à moi dans un débat, faisons appel à la cour impériale et au bakufu de Kamakura pour en obtenir la permission avant de discuter en public de la véracité ou de l’aberration des enseignements. Cela plaira en outre à l’empereur et dissipera les doutes du peuple.
[...] Durant 400 longues années, les empereurs et leurs ministres ont vénéré ces mauvais maîtres et le peuple croyait en leurs enseignements mensongers. Entre-temps, le Japon déclina progressivement, amenant conséquemment son gouvernement impérial au bord de la ruine.
Réponse à Gonin (Minobu, le 26 décembre 1275)

Puis, au cours du onzième mois [de la même année], peu après mon arrestation, le douzième jour du neuvième mois, une rébellion éclata (note) et le onzième jour du deuxième mois de l'année suivante, plusieurs généraux, puissants protecteurs du Japon, furent exécutés sans raison apparente. Il devint évident que c'était une punition du Ciel. Probablement ébranlées par cet incident, les autorités shogunales ont libéré mes disciples emprisonnés. Pourtant, je n'étais pas encore moi-même gracié.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi)

Certes, le gouvernement n'avait absolument aucune raison d'agir à mon égard comme il l'a fait, mais même avant de rencontrer ces difficultés je savais qu'elles se produiraient. J'avais donc décidé, quoi qu'il m'arrive, de ne jamais conserver de rancune contre personne. Cette détermination a peut-être agi comme une sorte de prière car maintenant je suis sain et sauf, et j'ai survécu aux diverses persécutions.
La consécration d'une statue du bouddha (Minobu, le 15 juillet 1276 à Shijo Kingo)

Un lion endormi, si on ne le réveille pas, ne rugira pas. Si le courant est fort, mais que vous ne vous y opposez pas avec vos avirons, aucune vague ne se soulèvera. Si vous n'accusez pas un voleur pris sur le fait, il n'y aura pas d'empoignade ; si l'on n'ajoute pas de bûche au feu, la flamme ne s'élèvera pas. De même, lorsque certains s'opposent au Dharma, si personne ne s'avance pour exposer leur erreur, le gouvernement se maintiendra pendant un certain temps en place et le pays ne connaîtra pas de désordres.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Cette défaite ne fut pas un simple accident. Elle eut lieu parce que les nobles courtisans avaient foi dans les enseignements erronés de Kukai*, dans les doctrines fallacieuses d'Ennin* et d'Enchin* et parce que les moines des monastères du Mont Hiei, To-ji et Onjo-ji s'allièrent aux nobles en faisant des prières contre le shogunat de Kamakura. Ainsi, "les malédictions revinrent frapper ceux qui les avaient formulées", comme cela est dit dans le Sutra du Lotus, et par conséquent l'empereur et ses courtisans furent vaincus. Les chefs militaires de Kamakura ne connaissaient aucun rituel et n'offrirent ni prières ni conjurations pour la victoire. Mais s'ils en offrent maintenant, ils connaîtront le même sort que les courtisans. [...] Si des prières fondées sur les enseignements erronés de Kukai* pouvaient avoir des effets bénéfiques pour le pays, alors l'empereur Go-Toba aurait à coup sur été victorieux dans sa lutte contre le shogunat de Kamakura, et Setaka, le page favori du prince-moine (dajo) du temple Ninna-ji, aurait eu la vie sauve.
[...] Je savais déjà que, tôt ou tard, les armées étrangères attaqueraient le Japon. Aussi ai-je présenté des remontrances au bakufu pendant la journée et parlé à mes disciples la nuit sans peur de l’exécution par le sabre et de le bâton ou du châtiment du shogunat, faisant ainsi le voeu devant les bouddhas et les divinités de sauver mon pays de la destruction, même si cela devait me coûter la vie. Mes remontrances ne furent cependant pas écoutée, car les prêtres des écoles Shingon, Zen, Jodo et Ritsu m’accablaient régulièrement de fausses accusations. De plus, je fus à maintes reprises attaqué à coups de sabre de bâton, exilé par deux fois - à Izu et à Sado -, du fait de la disgrâce du shogunat, et fus sur le point d’être décapité à Tatsunokuchi.
[...] S'il s'était trouvé un dirigeant capable parmi nous, il se serait dit : "Quelle merveille ! Quelle clairvoyance exceptionnelle ! Ce sont les divinités bouddhiques Tensho Daijin* et Hachiman qui ont dû concevoir, par l'intermédiaire de ce moine, le moyen de sauver le Japon." La réalité fut toute autre : les représentants du gouvernement me calomnièrent et ridiculisèrent mes messagers. Ils ignorèrent mes lettres ou les laissèrent sans réponse, et même lorsqu'ils y répondirent, ils négligèrent volontairement d'en référer au Régent. Il s'agit là d'un fait d'une extrême gravité. Même si ces lettres n'avaient concerné que le sort de Nichiren, les membres du gouvernement auraient dû les communiquer au Régent, comme l'exigeait leur position. Qui plus est, ces lettres annonçaient de déplorables événements concernant non seulement le sort du Régent, mais également celui de tous les membres du gouvernement. [...] Soucieux d'éviter que le gouvernement actuel de ce pays connaisse un sort aussi tragique, j'ai multiplié les avertissements, au risque de ma réputation et de ma vie ; mais, de même que plus le vent est fort, plus les vagues sont hautes, ou de même qu'un dragon puissant fait tomber des pluies torrentielles, mes remontrances n'ont fait qu'accroître leur hostilité à mon égard. Le conseil suprême de la Régence se réunit pour décider du sort de Nichiren : le décapiter ou le bannir de Kamakura, ou bien confisquer les terres de ses disciples et adeptes laïques, les emprisonner, les exiler ou encore les exécuter. [...] Alors que le gouvernement du Régent ne savait quelle décision prendre, des moines du Jodo, du Ritsu, du Shingon et d'autres écoles, comprenant que leur sagesse était insuffisante pour vaincre Nichiren dans un débat religieux, envoyèrent des pétitions au gouvernement. [...] Ceux qui me calomniaient affirmèrent, sans aucune preuve : "Ce sont les disciples de Nichiren qui ont allumé ces incendies." Des membres du gouvernement pensèrent que c'était possible et dressèrent une liste de deux cent soixante de mes disciples qui, selon eux, auraient dû être expulsés de Kamakura. [...] Devadatta contribua plus qu'aucun autre à prouver la validité des enseignements de Shakyamuni. A notre époque aussi, ce ne sont pas nos amis mais nos ennemis qui nous aident à nous développer et à nous perfectionner. C'est une évidence. Comment le gouvernement de Kamakura aurait-il pu prospérer et établir sa domination sur tout le Japon si Wada Yoshimori et l'ex-empereur Go-Toba ne s'étaient opposés à lui  ? En ce sens, ses opposants furent les meilleurs amis (zenchishiki) de ce gouvernement.
[...] Homma Rokuro Zaemon leur déclara : "Le gouvernement nous a fait parvenir une lettre officielle stipulant que le condamné ne doit pas être exécuté. Il ne s'agit pas d'un exilé ordinaire et méprisable. Il est victime de calomnies. Et si par erreur on attente à sa vie, on m'en tiendra pour responsable. Plutôt que de le tuer, pourquoi ne pas débattre avec lui de la doctrine  ? "
[...] De retour chez moi, la rumeur me parvint que le gouvernement avait ordonné au moine Hoin, du temple d'Amida, de prier pour la pluie à partir du dixième jour du quatrième mois [10 avril]. Ce Hoin est le plus éminent des moines du temple To-ji et il est le précepteur du dajo du temple Ninna-ji. Il adhère avec une fidélité absolue aux enseignements ésotériques de Kukai*, Ennin* et Enchin* et a mémorisé tous les principes des écoles Tendai et Kegon. [...] Comme je m'y attendais depuis le début, mes avertissements ne furent pas entendus. Un vieil adage dit que, si le gouvernement rejette trois fois l'avertissement d'un sage, ce dernier devrait quitter la région. Prenant ce parti, je quittai Kamakura le douzième jour du cinquième mois [12 mai], et vins ici, au Mont Minobu. [...] Le dixième mois de la même année (octobre 1274), les Mongols attaquèrent le Japon ; non seulement ils envahirent les deux îles Iki et Tsushima et les prirent, mais ils infligèrent aussi une défaite aux forces gouvernementales du Dazaifu à Tsukushi [Kyushu].
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

C'est ainsi que les enseignements bouddhiques du Japon furent unifiés en une seule école. La société, de même, ne fut plus divisée, et le gouvernement appliquant des règles claires, le mal disparut d'un pays purifié. Si nous voulions évaluer les mérites de Saicho, nous devrions dire qu'ils découlent tous de sa fidélité au passage [déclarant que le Sutra du Lotus est le plus élevé de tous les sutras] "que j'ai enseignés, que j'enseigne maintenant et que j'enseignerai à l' avenir."(réf.)
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin).

On pourrait croire que les Grands Maîtres Zhiyi* et Saicho ont été des pratiquants du Sutra du Lotus, mais ils n'ont pas subi des persécutions aussi sévères que le Bouddha de son vivant. Ils n'ont rencontré que de petites oppositions, [Zhiyi*] de la part des Trois Écoles du Sud et des Sept Écoles du Nord, et [Saicho] de la part des Sept Temples principaux de Nara. Ni l'un ni l'autre n'ont subi l'hostilité du gouvernement, n'ont été attaqués par des gens du peuple à coups de sabre ou calomniés par le pays entier.
La protection de Bonten et de Taishaku (Minobu, 15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu )

Puis, lors de la grande sécheresse, le dix-huitième jour du sixième mois de la huitième année de l'ère Bun'ei (1271), signe cyclique kanoto-hitsuji, le gouvernement ordonna au moine Ryokan de conduire une cérémonie pour faire venir la pluie, afin de mettre un terme aux souffrances du peuple. En apprenant cette nouvelle, le sage Nichiren déclara : "Même s'il n'est guère sérieux de prier pour des buts tels que faire tomber la pluie, peut-être devrais-je saisir cette occasion pour montrer à tous le pouvoir du Dharma dans lequel je crois." Il envoya un message à la résidence du moine Ryokan, disant : "Si le moine Ryokan parvient à faire tomber la pluie dans les sept jours qui suivront sa prière, moi, Nichiren, je cesserai d'enseigner que le Nembutsu conduit à l'enfer avici ; [...] Quand le moine Nichiren, ayant suscité la colère du gouvernement de Kamakura, fut interrogé à ce sujet, il relata la chose telle qu'elle s'était réellement passée. Il déclara donc : "Si le moine Ryokan avait eu la moindre pudeur, il aurait disparu de la vue du public et se serait retiré dans une forêt de montagne. [...] Il a envoyé aux autorités une lettre comportant six questions concernant le bouddhisme, et demandant s'il était possible de parvenir à l'Éveil par la pratique des sutras antérieurs au Sutra du Lotus. Si Ryokan, du temple Gokuraku-ji, fait à nouveau savoir, comme il le dit dans sa pétition, qu'il est prêt à débattre avec moi, demandez au gouvernement de rencontrer Ryokan et dites lui : "Mon maître [Nichiren] a été banni sur l'île de Sado dans la huitième année de Bun'ei (1272). Puis, dans le premier mois (note) de la neuvième année de Bun'ei (1274), il a été gracié et il est revenu à Kamakura. A son retour, il a fait des remontrances à Hei no Saemon sur divers sujets puis il s'est retiré au fin fond de la montagne, dans la province de Kai. Mon maître a déclaré que, même si l'empereur ou l'impératrice l'ordonnaient, il ne quitterait jamais sa retraite pour débattre avec les moines des autres écoles.
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Inutile de vous précipiter. Forgez plutôt une unité solide avec les autres croyants et laissez les ennemis du Dharma faire tout le tapage qu'ils veulent. Ensuite, si vous envoyez cette pétition, la nouvelle s'en répandra peut-être dans tout Kamakura et il se peut même qu'elle parvienne jusqu'aux oreilles du shogun. C'est ce que l'on appelle un malheur qui se transforme en bonne fortune.
Mise en garde contre l'attachement à son domaine (Minobu, juillet 1277, à Shijo Kingo)

Minamoto no Yoshitsune eut beaucoup de difficultés à remporter la victoire sur les Heike jusqu'au jour où il parvint à rallier Shigeyoshi à sa cause, et il put ainsi vaincre le clan rival. Le shogun Minamoto no Yoritomo voulait se venger sur Osada de la mort de son père, mais il ne voulut pas faire décapiter le meurtrier avant d'avoir vaincu les Heike.
Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo)

En tant que vassal, vous et votre famille avez une dette profonde à l'égard de votre seigneur. De plus, il a montré à votre égard une grande clémence en n'engageant aucune action contre votre clan lorsque j'ai été exilé à Sado et quand j'étais haï par la nation entière. Beaucoup de mes disciples ont vu leurs terres saisies par le gouvernement, et furent alors destitués, ou chassés des terres de leurs seigneurs. Même s'il ne vous manifeste plus désormais la moindre considération, ne nourrissez pas de rancune envers votre seigneur.
Les Huit Vents (Minobu, 1277 à Shijo Kingo)

L'empereur Xian-Zong de Chine perdit son empire [à cause de cette doctrine Shingon], et le Japon poursuit inéluctablement son déclin. Le shogunat de Kamakura ôta le pouvoir au quatre-vingt-deuxième empereur retiré Go-Toba, malgré le serment fait par le bodhisattva Hachiman de protéger le règne de cent rois. [...] Parce que le shogunat de Kamakura l'emporta sur les enseignements erronés [du Shingon] et sur les personnes mauvaises, il aurait pu prospérer pendant dix-huit générations de plus, jusqu'au règne du centième roi comme il avait été promis [par le bodhisattva Hachiman]. Mais il s'est converti à son tour aux mêmes enseignements erronés des mauvais maîtres [auxquels il s'opposait autrefois]. Par conséquent, puisque le Japon n'a plus de souverain digne d'être protégé, Bonten et Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel ont [répondu à cette offenses et] ordonné à un pays étranger d'envahir le Japon.
Lettre à Misawa (Minobu, le 23 février 1278 à Misawa)

Mais, même dans ces conditions, l'actuel gouvernement finira par s'effondrer s'il continue à rester hostile au Sutra du Lotus. Les gouvernants pensent, à tort, que les moines du Nembutsu sont bien disposés à l'égard du Sutra du Lotus, et que c'est moi, Nichiren, qui suis hostile au Nembutsu ; et ils proclament qu'ils respectent également ces deux doctrines. Moi, Nichiren, je leur rétorque : si rien n'est fondamentalement mauvais dans le gouvernement actuel, comment se fait-il que des épidémies pareilles, des famines et des guerres, d'une gravité sans précédent, aient éclaté  ? Pourquoi les autorités ont-elles à deux reprises infligé au Pratiquant du Sutra du Lotus de graves punitions, sans même l'autoriser à se confronter aux autres écoles dans un débat public  ?
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Pourtant, les femmes du Japon, sans avoir conscience de leur ignorance, considèrent Nichiren, qui vient à leur secours, comme leur ennemi. Et, bien à tort, elles prennent les adeptes du Nembutsu et les moines du Zen, du Ritsu et du Shingon, qui sont en réalité leurs plus grands ennemis, pour de bons amis et des maîtres bouddhiques. En considérant Nichiren, qui s'efforce de les secourir, comme leur pire ennemi, ces femmes se sont liguées pour me calomnier auprès du gouvernement, et ont obtenu par le passé de me faire exiler d'abord dans la province d'Izu, puis encore, sur l'île de Sado.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278, à Sennichi-ama)

Ainsi, le critère de jugement sur les enseignements bouddhistes est devenu hasardeux et obscur, si peu nombreux sont ceux qui pouvaient prononcer un jugement honnête pour savoir si un enseignement bouddhiste était correct ou erroné. Il en résulta des implications en politique intérieure, qui ont mené, à la fin, à l’invasion du Japon par une puissance étrangère. Comme j’étais la seule personne à être consciente de cette situation, je compilais d’importants passages des écritures bouddhiques dans un ouvrage appelé Rissho-ankoku-ron en une tentative pour pour sauver la nation et le Dharma. J’offris ce traité à Hojo Tokiyori, régent du bakufu de Kamakura, mais, comprenant que les officiels à l’intelligence limitée ne seraient pas capables de le comprendre, je pris sur moi de l’expliquer.
[...] Dans l’espoir de prendre une revanche sur le gouvernement shogunal de Kamakura, le camp de la cour impériale s’était concentré sur un rite de prière conduit par Jien, moine supérieur de l’école Tendai, par un moine supérieur de l’école Shingon, par le supérieur du temple Ninna-ji (note) et par le supérieur du temple Onjo-ji, avec une grande assistance de moines de grande vertu venus des 15 grands temples de Nara. Ce rite, basé sur les quinze méthodes ou pratiques ésotériques, instaurées comme le Grand Dharma du Shingon par les Grands maîtres Kukai*, Ennin* et Enchin*, fut accompli du 15 mai au 14 juin. En plus de ce rite, une autre session de prières, basée sur la grande prière ésotérique de l’école Shingon, qui n’avait été exécutée qu’en trois occasions au Japon, fut conduite par le prince impérial (dajo), (note) le supérieur du temple Ninna-ji, à partir du 8 juin, dans le Hall des Cérémonies d’Etat (Shishinden). En dépit de la tenue de telles sessions de prières, les forces du bakufu de Kamakura attaquèrent Kyoto le 14 juin et capturèrent les trois ex-empereurs, qui furent exilés dans différentes îles, et décapitèrent les sept subordonnés. Les soldats du bakufu mirent le feu au Palais impérial et le brûlèrent. Ce ne fut pas tout. Ils capturèrent Setaka, le fils bien-aimé du Prince impérial, qui vivait dans le temple Ninna-ji, et le décapitèrent. Ils tuèrent aussi sa mère, avec beaucoup d’autres gens qui croyaient en les enseignements de l’école Shingon.
Honzonmondosho (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

C'est là que se trouve le sanctuaire, autrefois le second, mais de nos jours le plus important, consacré à Amaterasu, la déesse du Soleil, construit par le shogun Minamoto no Yoritomo, fondateur du shogunat de Kamakura.
Sur les persécutions subies par le Bouddha (Minobu, février ou octobre 1279 à Shijo Kingo).

Quand je parle ainsi, je m'attire la haine de tous les Japonais. Mais c'est parfaitement compréhensible : la branche tordue déteste le cordeau rectiligne du charpentier, et les malfaiteurs n'apprécient guère les règles d'un gouvernement honnête.
L'enseignement selon l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Moi, Nichiren, comprenant bien tout cela, et redoutant la mise en garde donnée à "celui qui trahit le bouddhisme" (réf.) et à celui qui "tombera en enfer avec..." (note), j'ai tenté d'informer le gouvernement du pays de l'ensemble de cette situation. Mais, abusés par les doctrines erronées, tous refusent de me croire. Au contraire, les autorités sont devenues des ennemis mortels [du Sutra du Lotus].
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso)

A certains moments, j'ai été battu, arrêté, blessé, ou exilé en terre lointaine. Parfois mes disciples ont été tués, parfois j'ai été moi-même banni. Puis, le 12e jour du 9e mois de la huitième année de Bun'ei (1271), j'ai subi la colère du gouvernement, pour être ensuite envoyé en exil dans une province du Nord, sur l'île de Sado.
Sans que j'aie transgressé, si peu que ce soit, les lois séculières, les autorités m'ont accusé en disant : "Ce moine est allé jusqu'à prétendre que les défunts nyudo des temples Saimyo-ji et Gokuraku-ji sont tombés en enfer. Il est pire qu'un traître." On était sur le point de me décapiter au lieudit Tatsunokuchi, à Kamakura, dans la province de Sagami, mais, ensuite, il semble qu'on en ait décidé autrement. Les autorités ont peut-être pensé : "Certes, son crime est abominable, mais il pratique le Sutra du Lotus. Si nous lui infligeons une mort brutale, qui sait quel désastre pourrait se produire  ? Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse

Ce n'est pas que j'affronte sans crainte les réactions du monde. C'est seulement que je redoute plus encore les sévères mises en garde du Sutra du Lotus. La situation est comparable à celle de Sukenari et de Tokimune, qui, bien que vivants à la cour du shogun, assouvirent leur vengeance parce que c'était leur unique désir et que la pensée de ne pas se venger de leur ennemi leur était insupportable.
[...] Les adeptes du Ritsu s'appuient sur les principes du Hinayana. Même à l'époque du Dharma correct, le Bouddha n'approuvait pas la propagation de ces enseignements. Sans doute apprécierait-il encore moins qu'à l'époque des Derniers jours du Dharma, ils servent à égarer le gouvernement.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier1280, à Akimoto Taro Hyoe-no jo)

Quant à l’Estrade d’Ordination (Kaidan), [elle sera établie] quand la loi du souverain et le Dharma du Bouddha seront unis et deviendront Un, et que souverain et sujets deviendront Un dans leur foi dans la doctrine des Trois grands Dharmas cachés, [de sorte que] le même lien qui existait dans le temps entre le roi Utoku et le moine Kakutoku existera aussi dans le monde futur de l’Âge impur et mauvais des Derniers jours du Dharma. A ce moment, un édit impérial et un décret du shogun seront octroyés ; un endroit très élevé – semblable au Pic duVautour – sera trouvé, et là l’Estrade d’Ordination sera implantée. Nous n’avons qu’à attendre le bon moment pour que cela se produise. Cela marquera l’avènement du Dharma véritable établi par le Bouddha parmi les hommes.
Trois grands Dharmas cachés (Minobu, le 27 avril 1281à Ota Kingo).

 

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