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Extraits de gosho sur |
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Un ouvrage d'un Maître
du Tripitaka, Xuanzang,
le Daito Saiiki Ki,
décrit abondamment plusieurs royaumes d'Inde aux caractéristiques
très différentes : dans certaines contrées, les habitants
ne respectent pas les règles de la piété filiale,
alors que dans d'autres ils les observent. Dans certains pays, l'état
de colère domine, alors que dans d'autres, c'est l'ignorance qui
prévaut. On trouve des pays où sont pratiqués uniquement
les enseignements du Hinayana,
d'autres, exclusivement ceux du Mahayana,
d'autres encore où l'on passe indifféremment des pratiques
du Mahayana
à celles du Hinayana. Par la suite,
les écoles bouddhiques Hosso
et Shingon sont venues d'Inde,
et l'école Kegon fit aussi
son apparition. Parmi ces écoles, l'école Hosso
s'érigea en ennemie jurée de l'école
de Zhiyi parce que leurs deux doctrines sont aussi incompatibles que
le feu et l'eau. Lorsque plus tard Xuanzang et Cien,
fondateurs de l'école Hosso
en Chine, étudièrent en détail les oeuvres de Zhiyi,
ils découvrirent que les conceptions de leur propre école
étaient erronées. Sans la rejeter ouvertement, il semble
bien qu'ils se soient convertis aux enseignements de Zhiyi. Xuanzang
voyagea à la recherche du Dharma, à travers toute l'Inde,
pendant dix-sept ans et parcourut cent mille ri.
Saicho séjourna pendant seulement
deux ans en Chine et parcourut trois mille ri sur les mers agitées
pour y parvenir. Tous deux étaient des hommes, sages et respectables
de surcroît, qui vécurent dans une époque passée
plus vertueuse. L'empereur
Taizong fut un dirigeant de grande
valeur. Prenant pour guide le Savant-maître Xuanzang,
il adhéra aux enseignements de l'école Hosso,
et aucun de ses sujets ne prit le risque de faire autrement. L'école
Hosso est une branche du Mahayana,
mais elle enseigne un principe, celui des cinq
natures distinctes, qui est un grand fléau du bouddhisme. Après
la venue de Zhiyi et de Saicho,
de nombreux bouddhistes connurent le principe d'ichinen
sanzen grâce à l'enseignement de ces deux sages.
Parmi eux se trouvaient Jiaxiang
de l'école Sanron ; plus de
cent moines des trois écoles
du Sud et les sept écoles du Nord, Fazang et Qingliang
de l'école Kegon, Xuanzang
et Cien de l'école Hosso ; Shubhakarasimha*,
Vajrabodhi*
et Amoghavajra*
de l'école Shingon ; et Dao-xuan
de l'école Ritsu.
D'abord, tous s'opposèrent à Zhiyi,
mais plus tard, ils acceptèrent totalement ses enseignements. Notre pays,
le Japon, est supérieur à 80 000 pays dans le monde, y compris
l’Inde et la Chine. La raison de ce que j’avance est que le
bouddhisme en Inde ne se répandit que dans 70 régions environ,
conformément aux documents tels que le Daito
Saiiki Ki de Xuanzang. Les autres parties de
l’Inde sont non bouddhistes. Il y a 108.040 temples bouddhistes
en Chine, alors qu’ils sont 171.037 au Japon. Notre Terre
est d'une épaisseur de 168.000 yojana.
Cela lui permet de supporter l'eau des quatre
grands océans, la terre et les rochers des neuf montagnes,
une infinité de plantes et d'arbres, et toutes les créatures
vivantes, sans jamais s'effondrer, basculer ou se briser. Et pourtant,
il suffit que Devadatta, un être
humain guère plus haut que cinq pieds, commette trois des cinq
forfaits pour que la terre immense s'ouvre sous ses pieds et pour
qu'il tombe en enfer. La crevasse dans
laquelle il fut précipité est encore visible en Inde. Le
Maître du Tripitaka Xuanzang
affirme dans le Saiiki ki (Voyage
dans les pays de l'ouest), que lorsqu'il se rendit de Chine en Inde
pour approfondir sa connaissance du bouddhisme, il vit ce gouffre de ses
propres yeux. Dans la seconde
période de cinq cents ans de l'époque du Dharma formel,
sous le règne de l'empereur Taizong,
au commencement de la dynastie Tang,
le Savant-maître Xuanzang se rendit en Inde, et,
pendant dix-neuf ans, visita les temples et alla voir les stupas de près
de cent trente royaumes. Il rencontra de nombreux maîtres bouddhistes
et étudia tous les profonds principes contenus dans les douze
catégories de sutras et les 80000 enseignements sacrés.
Il rencontra ainsi deux écoles, Hosso
et Sanron. L'une d'elles, Hosso,
disait que sa doctrine, du Mahayana,
avait été enseignée, longtemps auparavant, par le
bodhisattva Maitreya et par Asanga,
et, à une époque plus récente, par le Maître
de doctrine*
Shilabhadra. Ce dernier l'avait
transmise à Xuanzang, qui l'introduisit en Chine
et la transmit ensuite à l'empereur Taizong. Ce que le sage craint, c'est l'opposition au Mahayana. Voilà pourquoi le bodhisattva Vasubandhu voulut se couper la langue (note), le bodhisattva Ashvaghosha supplia qu'on lui coupe la tête, et le Grand-maître* Jizang fit un pont de son propre corps. Le Savant-maître* Xuanzang se rendit en Inde, la terre sacrée, pour trouver la vérité, le Savant-maître* Amoghavajra* entreprit le même voyage pour dissiper ses doutes (note) et le Grand-maître* Saicho* alla chercher des confirmations en Chine. Tous ces hommes n'agirent-ils pas comme ils le firent pour protéger le véritable sens des sutras et des traités ? La question à approfondir jour et nuit (Minobu, 28 août (1275 ? ) à Toki Jonin) Il y a des
hommes tels que Dushun, Zhiyan,
Fa-zang et Cheng-guan
de l'école Kegon ; Xuanzang,
Cien, Zhizhou
et Enchin*
de l'école Hosso ; Xinghuang
[Falang] et Jizang
de l'école Sanron ; Shubhakarasimha*,
Vajrabodhi*,
Amoghavajra*,
Kukai*,
Ennin*
et Enchin*
de l'école Shingon ; Bodhidharma,
Huiko et Huineng
de l'école Zen ; et Daochuo,
Shandao, Huiguan
et Genku [Honen] de l'école
Jodo. En s'appuyant sur les sutras
et les traités de son école respective, chacun de ces maîtres
proclame : "Notre école a compris les multiples sutras, notre
école a saisi le sens le plus profond des enseignements du Bouddha."
En 821, Ennin*
voyagea en Chine et, pendant le règne de l’empereur Esho,
de Chine ; il acquit la connaissance approfondie des enseignements
ésotériques et exotériques
sous la direction de plusieurs patriarches vertueux de l’école
Tendai
et de l’école Shingon,
nommément Hozen, Xuanzang, Gishin*,
Hogetsu, Shuei et Shion. Le Grand-maître
Cien écrivit le Hokke
genzan en dix volumes dans lesquels il faisait l'éloge
du Sutra du Lotus, mais il tomba quand même en enfer. Il
était l'un des principaux disciples du Maître
du Tripitaka Xuanzang, respecté par l'empereur
Taizong, et qui passait pour une
réincarnation de Avalokitesvaraà onze
visages. Ses écrits semblaient s'accorder avec le Sutra du
Lotus mais, en esprit, ils étaient en accord avec les sutras
antérieurs au Sutra du Lotus, et c'est la raison pour
laquelle Cien tomba en enfer. Au
cours des cinq cents dernières années de l'époque
du Dharma formel les nouvelles traductions des sutras et des traités
apparurent sucessivement. Dans la 3e année de l'ère Chenguan
[629] sous le règne de l'empereur Taizong,
un moine du nom de Xuanzang se rendit en Inde. Pendant
dix-sept ans, il étudia en détail les divers enseignements
bouddhiques des cinq régions et revint en Chine dans la 19e année
de la même ère [645], introduisant le Sutra
Jimmitsu*,
le Yuga Ron, le Yuishiki
Ron, et d'autres enseignements, tels que le principe du Rien-que-conscience
de l'école Hosso. Xuanzang
déclara : "Il existe de nombreuses écoles en Inde, mais
celle-ci est la plus élevée." L'empereur Taizong,
l'un des souverains les plus sages que la Chine ait jamais connus, prit
alors Xuanzang pour maître. |
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voir également : Daito Saiiki Ki | |||