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Extraits de gosho sur |
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les préceptes |
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"Le Bouddha dit : 'Kasho,
c'est pour avoir été un défenseur du Dharma correct
que j'ai maintenant pu obtenir ce corps semblable au diamant (note)...
Hommes de foi sincère, les défenseurs du Dharma correct
n'ont pas besoin d'observer les cinq
préceptes ni de suivre les règles de la conduite convenable.
Ils devraient plutôt porter couteaux et sabres, arcs et flèches,
piques et lances.'" Le Bouddha dit encore : "Certains peuvent observer les cinq
préceptes sans mériter pour autant le nom de pratiquant
du Mahayana. A l'inverse, même une personne qui n'observe pas
les cinq préceptes, si elle défend le Dharma correct,
on peut la considérer comme un pratiquant du Mahayana. Les défenseurs
du Dharma correct doivent s'armer de couteaux et de sabres, d'épées
et de gourdins. Même s'ils portent épées et gourdins,
je les considère comme des hommes qui suivent les préceptes." Avant que le bouddhisme ne soit introduit en Chine, de sages souverains
comme l’Empereur Jaune gouvernèrent leurs royaumes sur la
base des cinq vertus. Après
l’introduction du bouddhisme, nous pouvons observer que ces cinq
vertus sont les mêmes que les cinq
préceptes du bouddhisme qui proscrivent le meurtre, le vol,
l’inconduite sexuelle, l’usage de stupéfiants. Les
anciens sages chinois comme Lao-zi et Confucius sont parmi les Trois sages que le Bouddha envoya en Chine pour préparer le pays à la
future adoption du bouddhisme. Par conséquent, le manquement aux cinq vertus de Jie de la dynastie Xia, de l'empereur Shang Zhou de la dynastie Yin (Shang), et de
l'empererur You de la dynastie Zhou qui causa
la ruine de leurs royaumes, équivaut au manquement aux cinq
préceptes. De la même
manière, avoir la chance de naître en tant qu’être
humain et de devenir roi est dû au mérite d’avoir observé
les cinq préceptes et les dix
actes vertueux. Bien que les doctrines non bouddhiques soient superficielles,
puisqu’elles ne font pas connaître la relation de cause à
effet entre les actes méritoires du passé et leurs rétributions
futures, ceux qui observèrent les cinq préceptes et les
dix actes vertueux devinrent roi. [...] Ainsi, tout le peuple japonais
néglige la bienséance, en se joignant aux moines et aux nyudo qui n’observent pas les
préceptes bouddhiques. Ainsi, ceux
qui ont foi dans le Sutra du Lotus et le pratiquent sont absolument
assurés d'en obtenir les bienfaits. A l'inverse, il est possible
de s'abstenir de toute mauvaise action sa vie durant, d'observer scrupuleusement
les cinq préceptes,
les huit préceptes,
les dix préceptes,
les dix préceptes de
bien, les deux cent cinquante préceptes, les cinq
cents préceptes, ou d'innombrables préceptes ; d'apprendre
par cœur tous les autres sutras, de faire des offrandes à tous les autres bouddhas et bodhisattva et d'accumuler un mérite
inestimable : si l'on ne parvient pas à avoir foi dans le Sutra
du Lotus, ou si l'on a foi en ce sutra tout en le plaçant
sur le même plan que les autres sutras et les enseignements d'autres
bouddhas ; ou si l'on reconnaît sa supériorité tout
en s'engageant sans cesse dans d'autres disciplines religieuses, ne
pratiquant le Sutra du Lotus que de temps en temps ; ou si l'on
s'associe et se lie d'amitié avec des adeptes du Nembutsu qui ne croient pas au Sutra du Lotus et s'opposent au Dharma ; ou si l'on pense qu'il n'y a aucune faute à affirmer que le Sutra
du Lotus n'est pas adapté aux capacités des personnes
vivant à l'époque des Derniers
jours du Dharma,
tous les mérites acquis par les innombrables bonnes actions d'une
vie entière s'évanouiront en un instant. Si vous voulez
rapidement vous libérer des souffrances de la vie
et de la mort, vous devriez observer les cinq
préceptes et les deux cent cinquante préceptes. Cultivez votre bienveillance à
l'égard des autres, interdisez-vous de tuer tout être vivant,
et, comme l'éminent moine Ryokan, entreprenez la construction de
routes et de ponts. C'est le plus élevé de tous les enseignements.
Etes-vous prêt à y adhérer ? Il est donc encore moins concevable
que des auditeurs-shravakas,
des bodhisattvas ou des bouddhas puissent mentir ! Par le
passé, alors que le Bouddha n'était encore qu'un simple
mortel pratiquant les enseignements des sutras du Hinayana,
il observa les cinq préceptes.
Le quatrième d'entre eux est l'interdiction du mensonge. Il respecta
rigoureusement ce précepte, sans jamais le transgresser, même
si cela mettait ses biens ou sa vie en danger. Quand il
commença à pratiquer les enseignements des sutras du Mahayana,
il observa les dix préceptes
majeurs, le quatrième proscrivant totalement le mensonge.
Il observa fidèlement ce précepte sans le violer une seule
fois durant un nombre incalculable de kalpa,
jusqu'à ce que finalement, grâce au mérite ainsi
acquis, il obtînt le corps d'un bouddha ; et, parmi les trente-deux
traits caractéristiques du corps d'un bouddha, la langue longue et large. [...] Sous elle [la langue] se trouvent
deux joyaux qui sécrètent la rosée d'ambroisie. Tel est
le bienfait acquis par le Bouddha en observant le précepte de
ne jamais mentir. Quand des nuages s'amoncellent dans le ciel,
après une période de grande sécheresse et qu'une
forte pluie tombe sur le sol, partout, d'innombrables plantes et arbres
assoiffés vont bourgeonner et donner des fruits. Mais cela n'est
pas vrai des graines que l'on a brûlées. Elles ne germeront
jamais. Au contraire, une pluie abondante les fera pourrir. Le Bouddha
est comparé à l'amoncellement des nuages, ses enseignements,
aux pluies abondantes, et les plantes et arbres assoiffés, à
tous les êtres vivants. Quand ces derniers sont arrosés
par la pluie des enseignements bouddhiques et quand ils observent les cinq préceptes, les dix préceptes de bien,
et les pratiques de méditation,
ce qui est source de bienfaits,
ils fleurissent et portent des fruits. Mais les graines brûlées
ne germeront jamais, même si elles sont exposées à
la pluie. Les lettrés de notre époque s'accrochent
à des conceptions erronées. Ils auront beau être
des sages ayant maîtrisé l'enseignement des quatre-vingt
mille corbeilles et connaissant par coeur les douze
catégories de sutras, et observer strictement les préceptes du Hinayana et du Mahayana,
s'ils tournent le dos à ce principe, il faut savoir qu'ils ne
pourront éviter de tomber dans les mauvaises
voies. Le plus précieux des trésors,
pour les êtres sensitifs,
n'est autre que la vie elle-même. Ceux qui ôtent la vie
sont condamnés à tomber dans les trois
mauvaises voies. C'est pourquoi les Rois-faisant-tourner-la-roue observent, comme le premier des dix
préceptes de bien, le précepte de "ne pas tuer".
Le Bouddha instaura les cinq préceptes au début des sutras du Hinayana,
et il fit de l'interdiction de tuer le premier d'entre eux. Dans le Sutra Bommo, le Bouddha
fit aussi de l'injonction à "ne pas tuer" le premier
des dix préceptes
majeurs du bouddhisme Mahayana.
Le chapitre Juryo* (XVI) du Sutra
du Lotus contient des bienfaits correspondant à ce précepte de "ne pas tuer"
énoncé par le Bouddha Shakyamuni (note).
Ainsi, ceux qui commettent des meurtres seront abandonnés par
tous les bouddhas des trois phases de la vie et ne seront pas protégés par les divinités
des Six cieux du monde du désir.
Cela, même les lettrés non bouddhistes l'ont établi
depuis longtemps, et moi, Nichiren, je le comprends suffisamment. Si l'on en croit les textes bouddhiques,
pourtant, même ceux qui ont commis les cinq
forfaits peuvent être sauvés, de même que les
personnes qui transgressent les lois de la piété filiale.
Seuls les icchantika, ceux
qui s'opposent au Dharma et
ceux qui se donnent l'apparence de garder les préceptes tout
en se croyant supérieurs aux autres ne peuvent pas être
pardonnés. Le peuple du Japon, de nos jours, devrait redouter plus que tout ces
moines éminents qui observent les préceptes tout en professant
des opinions erronées ; ils sont cent fois, mille fois,
dix mille fois, cent mille fois plus à craindre que des éléphants
sauvages, des chevaux vicieux, des taureaux furieux, des chiens enragés,
des serpents venimeux, des chardons empoisonnés, des rivages
périlleux des falaises abruptes, des crues débordantes,
des hommes nuisibles, des pays dangereux, des villes meurtrières,
des maisons funestes, des femmes méchantes, des enfants malveillants,
et des serviteurs hostiles ! Un dirigeant
sage ne ment jamais, même si dire vrai doit provoquer sa perte.
A plus forte raison le Bouddha Shakyamuni ne parlerait-il jamais de
manière trompeuse ! Lorsqu'il était le roi Fumyo,
il revint au palais du roi Hanzoku parce qu'il observait le précepte
interdisant le mensonge. Lorsqu'il rencontra le roi Kali,
il déclara que ceux qui ne disent qu'une petite partie de la
vérité ou qui disent de grands mensonges tomberont en
enfer. De plus, le Sutra du Lotus est celui dans lequel le
Bouddha lui-même déclare : "L'Honoré
du monde a longtemps exposé ses doctrines et maintenant doit
révéler la vérité"(réf.) ; de plus, il fut enseigné à l'Assemblée où le bouddha Taho et tous
les autres bouddhas des dix
directions étaient réunis, comme Nitten, Gatten et les Etoiles innombrables, tous en rangs côte à côte. Si le Sutra
du Lotus comportait le moindre mensonge, en quoi d'autre les gens
pourraient-ils avoir confiance ? Le premier des cinq
préceptes est l'interdiction d'ôter la vie, et la première
des six paramitas est celle
du don. Les dix préceptes
de bien, les deux cent cinquante
préceptes, les dix
préceptes majeurs, et toutes les autres règles de
conduite commencent par l'interdiction du meurtre. Chaque être,
du plus grand sage au plus petit moustique ou moucheron, considère
la vie comme son trésor le plus précieux. Priver un être
de la vie est commettre le plus grave de tous les crimes. Quand le
Bouddha apparut en ce monde, le premier principe sur lequel il appuya
sa conduite fut la bienveillance à l'égard des êtres
vivants. Ne pas ôter la vie et pourvoir à la subsistance
de ce qui vit sont les deux principaux préceptes exprimant la
compassion à l'égard des êtres vivants.
Si Nitten, Gatten et les autres divinités disaient : "En effet, il y
a un sutra supérieur au Sutra du Lotus, mais vous ne
le connaissez pas", Nitten et Gatten proféreraient
d'énormes mensonges ! Dans ce cas, je le leur
reprocherais, en leur disant : "Nitten et Gatten, si vous résidez
au ciel et non sur terre comme nous, et si vous n'en tombez jamais,
c'est parce que vous observez strictement le précepte de ne jamais
mentir. Mais si vous proférez maintenant ce grand mensonge qu'il
existe un sutra supérieur au Sutra du Lotus, j'en suis
persuadé, avant même que n'arrive le kalpa
de déclin, vous viendrez vous écraser sur la terre.
Pire, la terre s'ouvrira et vous tomberez jusqu'au fin fond de la grande
citadelle de l'enfer avici entourée
de murailles de fer (note) ! Si vous dites pareils mensonges, rien ne vous autorise à briller
un seul instant de plus au ciel, ni à tourner autour de la terre
et de ses quatre continents ! Un être
acquiert la possibilité de naître sous forme humaine pour
avoir observé les cinq
préceptes dans une vie précédente. S'il continue
à les observer en ce monde, il est protégé des
vingt-cinq divinités bouddhiques, et les divinités jumelles Dosho et Domyo se tiennent respectivement
sur son épaule droite et sur son épaule gauche, le protégeant
depuis le jour de sa naissance. Aussi longtemps qu'il ne commet aucune
faute, les démons ne pourront pas lui faire le moindre mal. Question : De quelles sortes de pratiques peuvent se dispenser ceux qui éprouvent
pour la première fois le désir de parvenir à l'Éveil,
à l'époque des Derniers
jours du Dharma ? Réponse : Ces personnes n'ont pas besoin de pratiquer le don d'aumônes
ni l'observance des préceptes et peuvent se dispenser de la pratique du reste des cinq paramitas.
Il suffit qu'elles récitent Namu
Myoho Renge Kyo. C'est la pratique qui correspond aux capacités
de personnes parvenues aux étapes où l'on peut "éprouver,
ne serait-ce qu'un instant, foi et compréhension" et "se
réjouir en entendant pour la première fois le Sutra
du Lotus". Telle est la véritable intention du Sutra. Dans les sutras provisoires,
Shakyamuni enseigna les cinq préceptes pour les êtres dans l'état
d'hommes, les dix préceptes
de bien pour les êtres célestes ; à la divinité Bonten, les quatre
bienveillances sans limites ; au Roi-Démon,
la pratique impartiale des offrandes ; deux cent cinquante préceptes pour les moines et cinq cents pour les nonnes ; les quatre Nobles
vérités aux personnes de l'état d'auditeurs-shravakas ; les douze liens de causalité aux pratyekabuddhas ; les six paramitas aux bodhisattvas.
Cette méthode d'enseignement est comparable à l'eau qui
prend la forme du récipient qui la contient ou à un éléphant
qui se bat en utilisant seulement la force nécessaire pour vaincre
son ennemi. Les mots "Namu
Amida Butsu" ne sont aucunement les graines de la bodhéité,
pas plus que les mantra dharani* ou les cinq préceptes.
Il faut bien comprendre cela, autrement, nous faisons apparaître
ce défaut appelé adultération*. Même une eau pure à l'origine, si elle devient boueuse, la lune ne peut plus s'y refléter. Tandis que même une eau sale et souillée, si elle s'éclaircit, la lune ne refusera pas de s'y refléter. L'eau boueuse a beau avoir été pure à l'origine, on ne verra pas sur elle l'éclat de la lune. Mais l'eau souillée, bien que de nature impure, en s'éclaircissant, reflètera les rayons de lune. L'eau troublée est comparable aux sages ou érudits qui observent les préceptes mais s'opposent au Sutra du Lotus. L'eau souillée est comparable aux ignorants qui n'observent aucun précepte. Ils sont en proie à de nombreux désirs, colériques, mais ils croient exclusivement au Sutra du Lotus. |
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