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Extraits de gosho sur |
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atteinte
de la bodhéité par les hommes des deux véhicules
- nijo jobutsu |
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Dans
le Sutra Kegon*,
les êtres résidant en enfer
sont considérés comme capables de devenir bouddha, mais
cette capacité est déniée aux auditeurs-shravakas
et pratyekabuddhas. Dans
les sutras Hodo*,
il est dit que, de la même manière que des fleurs de lotus
ne peuvent pas pousser au sommet d'une montagne, les personnes dans ces
deux mondes-états
ne peuvent pas atteindre l'Éveil parce qu'elles ont brûlé
les graines de la bodhéité. Et, dans les sutras Hannya*,
nous lisons que les personnes qui ont commis les cinq
forfaits peuvent atteindre la bodhéité, mais que les
personnes des deux véhicules sont considérées
comme en étant incapables. L'Ainsi-Venu déclare maintenant
sa véritable intention - que les personnes dans ces deux
mondes-états,
pitoyables et abandonnées, puissent concrètement atteindre
la bodhéité - démontrant ainsi la supériorité
du Sutra du Lotus. [...] C'est la raison pour laquelle on appelle
ce sutra Myo, mystique. Les icchantika
ont néanmoins une conscience, il leur est donc possible d'atteindre
la bodhéité. Mais les personnes des deux véhicules
ont annihilé la conscience, si bien qu'elles ne peuvent plus faire
naître dans leur coeur l'aspiration à l'Éveil. Pourtant,
le Sutra du Lotus peut les guérir et c'est pourquoi on
l'appelle Myo."(réf.) Or, le Sutra
du Lotus énonce divers principes : l'implication
mutuelle des dix mondes-états,
ichinen sanzen, l'unité
de la Triple vérité,
et l'inséparabilité des quatre
sortes de Terres. De plus, l'essence même de tous les enseignements
exposés par le Bouddha Shakyamuni de son vivant - les principes
que les personnes des deux véhicules peuvent parvenir
à la bodhéité et que le Bouddha atteignit la bodhéité
dans un passé inimaginablement
lointain - ne se trouvent que dans ce seul Sutra. Les huit chapitres
qui vont du chapitre
Hoben*
(II)
jusqu'au chapitre chapitre Ninki*
(IX) traitent principalement de l'atteinte
de la bodhéité par les personnes des deux véhicules
et, accessoirement, par les bodhisattvas et les personnes ordinaires. Quatre
sortes de personnes ont d'ordinaire de grandes difficultés à
atteindre la bodhéité. D'abord, celles chez qui domine
la tendance aux états d'auditeurs-shravakas et de pratyekabuddhas ; en deuxième lieu, les icchantika ; troisièmement, celles qui sont attachées à la doctrine
du rien (note) ; et, quatrièmement, celles qui offensent
le Dharma correct. Mais, grâce au Sutra du Lotus, toutes
ces personnes sont capables d'atteindre la bodhéité. Voilà
pourquoi on appelle le Sutra du Lotus Myo. En bouddhisme,
il faut considérer comme suprême le sutra qui permet à
tous les êtres humains, qu'ils soient bons ou mauvais,
d'atteindre la bodhéité. Un critère aussi raisonnable
peut certainement être compris par tous. En le prenant pour base,
nous pouvons comparer les divers sutras et établir lequel d'entre
eux est le plus élevé. Le Sutra du Lotus révèle
que même les personnes des deux véhicules
peuvent atteindre la bodhéité, mais les sutras du Shingon
ne l'enseignent pas. Au contraire, ils nient catégoriquement ce
principe. Les sutras
antérieurs au Sutra du Lotus ont deux défauts.
Premièrement "en enseignant que les dix
mondes-états sont séparés les uns des autres,
ils ne dépassent pas le stade des enseignements
provisoires."(réf.)
Autrement dit, ils ne révèlent pas le principe d'ichinen
sanzen, ni le principe de "rejeter
le provisoire pour révéler le définitif",
ni la possibilité, pour les personnes des deux véhicules
d'atteindre la bodhéité, principes qui découlent
tous de la définition des dix
modalités donnée dans le chapitre
Hoben*
(II)
de l'enseignement théorique*. Deux de ces
différences sont majeures : Le Sutra du Lotus enseigne
qu'il est possible aux personnes des deux véhicules
d'atteindre la bodhéité
(note) et que le Bouddha Shakyamuni
atteignit en réalité l'Éveil dans un passé
infiniment lointain. Le Sutra évoque
ceux qui "vie après vie renaissent avec le même maître
dans diverses Terres de bouddha", mais certaines personnes, notamment
les trois catégories d'auditeurs-shravakas,
après avoir reçu la graine de la bodhéité,
rejettent le Mahayana, choisissent
le Hinayana et retombent dans
les cinq ou les six voies au cours
de plusieurs renaissances successives ; pourtant, quand vient le temps
d'atteindre la bodhéité, tous obtiennent
l'Éveil. Les personnes
des deux véhicules, même en pratiquant les
sutras des quatre premières
saveurs pendant un nombre de kalpa
égal à celui des grains de poussière que l'on obtiendrait
en pulvérisant la terre entière, n'avaient jamais pu atteindre
la bodhéité. Mais
en entendant le Sutra du Lotus, en un instant, elles sont devenues
bouddhas. C'est pourquoi, Mahakashyapa,
l'ensemble des douze cents (note)
et des douze mille personnes (note),
et toutes les personnes des deux véhicules parvenues
à la bodhéité, ne laisseront jamais sans réponse
les prières de ceux qui pratiquent le Sutra du Lotus.
Et ils prendront sur eux les souffrances subies par ces pratiquants. Les personnes
ordinaires et celles des deux véhicules furent
graduellement conduites vers le Sutra du Lotus
par les enseignements des quatre premières périodes.
Elles découvrirent alors la graine d'Éveil en elles-mêmes
et purent récolter le fruit de la bodhéité. Seul le Sutra
du Lotus promet la bodhéité aux personnes des deux
véhicules et permet à la fille
du Roi-Dragon de devenir bouddha sans changer d'apparence. Où,
dans les sutras Kegon*
ou Hannya*,
dans quel autre sutra du Mahayana
trouve-t-on des principes aussi merveilleux ? La possibilité
pour les personnes des deux véhicules d'atteindre
la bodhéité a été révélée
pour la première fois dans le Sutra du Lotus. Parmi les
simples mortels dans les six voies
et ceux qui ont emprunté les quatre
formes de naissance, on compte aussi bien des hommes que des femmes.
Et ces hommes et ces femmes furent tous, dans des vies antérieures,
nos parents plus ou moins proches. Tant qu'un seul d'entre eux ne peut
pas atteindre la bodhéité, nous-mêmes ne pouvons
pas devenir bouddha. C'est pourquoi il fut dit pendant longtemps des personnes
des deux véhicules que, parce qu'elles ne savaient
pas s'acquitter de leur dette de reconnaissance, elles ne pourraient jamais
atteindre la bodhéité. Car elles n'étendent pas
à tout l'univers leur sens de la piété filiale. Au moment
où Shakyamuni s'apprêtait à enseigner le Sutra
Kegon*,
[sur le lieu où il était parvenu à l'Éveil ] les
divers bouddhas des dix directions
apparurent et tous les grands bodhisattvas s'assemblèrent. Bonten,
Taishaku, les quatre
Rois du ciel arrivèrent, leur robe flottant au vent. Les dieux-dragons
et les huit groupes d'êtres
non-humains marquèrent leur respect en joignant les mains, les
mortels de capacité supérieure tendirent l'oreille ; les
bodhisattvas parvenus à l'étape
où l'on perçoit que rien ne naît ni ne meurt [musho
honin] et le bodhisattva Gedatsugatsu,
tous supplièrent le Bouddha d'enseigner. Mais l'Honoré
du monde ne dit pas un mot du principe de l'atteinte de la
bodhéité par les personnes des deux véhicules,
ni du fait qu'il avait lui-même atteint la bodhéité
dans un passé atemporel.
Il n'exposa pas non plus les principes, les plus vitaux de tous, de l'atteinte
de la bodhéité sans changer d'apparence et d'ichinen
sanzen. Et cela pour une unique raison : ils avaient la capacité
de comprendre mais, parce que le temps n'était pas encore
venu, il n'a rien expliqué. Comme il est dit dans le Sutra
du Lotus : "Parce que le temps d'enseigner n'était pas
encore venu."(réf.) Le Sutra
du Lotus est le seul dans lequel il est dit que même ces personnes
des deux véhicules ayant laissé pourrir
les graines de la bodhéité, Devadatta
qui avait commis trois des cinq forfaits,
et les femmes, généralement considérées comme
prisonnières des cinq entraves,
pouvaient sans exception devenir bouddha. Le Sutra
du Lotus ne mentionne ni mudra
ni mantra dharani*,
mais il a le mérite de déclarer que les personnes des deux
véhicules pourront atteindre la bodhéité ; il donne même le nom des kalpas
au cours desquels cela se produira, les terres où cela aura lieu
et le nom que les divers auditeurs-shravakas porteront
lorsqu'ils deviendront bouddha. |
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Voir également : -bodhéité |
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