|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| atteinte 
        de la bodhéité des femmes (nyonin 
    jobutsu )  | |||
| Les vingt-six chapitres restants 
        sont comme les ombres accompagnant un corps, ou comme la valeur contenue 
        dans un joyau. Lorsque vous récitez les chapitres 
        Juryo* 
        (XVI) et  Hoben* 
         (II), 
        les chapitres restants sont naturellement inclus, même si vous ne 
        les récitez pas. Il est vrai que les chapitres Yakuo 
        (XXIII) et Daibadatta*   (XII) 
        traitent tout particulièrement de l'atteinte de la bodhéité 
        par les femmes ou de leur renaissance sur la Terre 
        pure. Mais le chapitre 
        Daibadatta*   (XII) 
        est une branche et une feuille du  chapitre 
        Hoben* 
         (II), 
        et le chapitre Yakuo* 
        (XXIII) est une branche et une feuille des  chapitres 
        Hoben* 
         (II) et Juryo* 
        (XVI).  Et pourtant,  
        dans le Sutra du Lotus lui-même,  on lit : "Parmi ceux 
        qui entendent ce Dharma,  il n'en est pas un seul qui n'atteindra pas la 
        bodhéité."(réf.) 
        Cela indique que,  s'ils entendent ce Sutra,  tous les êtres 
        dans les Dix états,  en 
        même temps que leur environnement,  entreront dans la Voie du Bouddha. 
        Ainsi,  le Sutra prédit que Devadatta,  
        bien qu'il ait commis les cinq forfaits,  
        deviendra à l'avenir un bouddha appelé "Roi céleste",  
        et relate la manière dont la fille 
        du Roi-Dragon,  bien que femme,  prisonnière 
        des cinq entraves et considérée 
        comme incapable de parvenir à la bodhéité,  obtint 
        immédiatement l'Éveil dans un royaume du Sud. Ainsi,  même 
        un bousier peut s'élever par les six étapes de la pratique,  
        et n'est en aucune manière incapable de parvenir à la bodhéité."  Concernant 
        la renaissance sur la Terre pure et 
        l'atteinte de la bodhéité par les femmes, 
        il est dit dans le Sutra : "Si, au cours de la cinquième 
        période de cinq cents ans après la disparition de l'Ainsi-Venu, 
         il se trouve une femme qui entend ce Sutra 
        et le pratique tel qu'il est enseigné, quand sa vie actuelle sur 
        terre parviendra à son terme, elle renaîtra immédiatement 
        dans le monde de paix et de délices où réside le 
        bouddha Amida, entouré d'une 
        assemblée de grands bodhisattvas, et elle prendra place sur un 
        trône précieux au cœur d'une fleur de lotus." (réf.) Quant aux 
        textes bouddhiques, on lit dans le Sutra 
        Kegon*, 
        premier enseignement important exposé par le Bouddha après 
        son Éveil : "Les femmes sont des messagers de l'enfer, capables de 
        détruire les graines de la bodhéité. Elles peuvent 
        prendre l'apparence de bodhisattva, mais, dans leur coeur, elles sont 
        comme des démons yaksha." 
        Et dans le Sutra du Nirvana, 
        le dernier enseignement du Bouddha qu'il exposa dans le bosquet de shala, 
        il est dit : "Tous les fleuves et les ruisseaux sont inévitablement 
        sinueux et tortueux et toutes les femmes sont inévitablement 
        inconstantes et fourbes." Il y est dit encore : "Les désirs 
        et les illusions de tous les hommes d'un système 
        de mondes majeur ne pèsent pas plus lourd que l'entrave 
        karmique d'une seule femme." En bouddhisme, il faut considérer comme suprême le sutra qui permet à tous les êtres humains, qu'ils soient bons ou mauvais, d'atteindre la bodhéité. Un critère aussi raisonnable peut certainement être compris par tous. En le prenant pour base, nous pouvons comparer les divers sutras et établir lequel d'entre eux est le plus élevé. Le Sutra du Lotus révèle que même les personnes des deux véhicules peuvent atteindre la bodhéité, mais les sutras du Shingon ne l'enseignent pas. Au contraire, ils nient catégoriquement ce principe. Le Sutra du Lotus enseigne que les femmes peuvent atteindre la bodhéité, mais pas la moindre mention de ce principe ne peut se trouver dans les sutras du Shingon. Dans le Sutra du Lotus, on lit bien que les personnes mauvaises peuvent parvenir à la bodhéité, mais rien de tel n'est écrit dans les sutras du Shingon. Comment peut-on prétendre alors que les sutras du Shingon sont supérieurs au Sutra du Lotus ? Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina ) L'atteinte 
        de la bodhéité par la fille 
        du Roi-Dragon n'implique pas qu'elle est la seule à 
        y être parvenue. Elle symbolise le fait que toutes les femmes 
        atteindront la bodhéité. Dans les divers sutras 
        du Hinayana,  antérieurs 
        au Sutra du Lotus,  on dénie aux femmes 
        toute possibilité d'atteindre un jour la bodhéité. 
        Dans les sutras du Mahayana autres 
        que le Sutra du Lotus,  il semblerait que les femmes puissent 
        atteindre la bodhéité. Mais elles ne pourraient le faire 
        qu'après avoir changé 
        d'apparence. Il ne s'agit donc pas de l'atteinte immédiate 
        de la bodhéité qu'implique le principe d'ichinen 
        sanzen. C'est une possibilité théorique,  non concrétisée. 
        La fille du Roi-Dragon 
        est,  comme le dit le texte,  "un exemple qui vaut pour toutes 
        les autres."(réf.) 
         La fille du Roi-Dragon,  
        en devenant bouddha,  rendit possible l'atteinte de la bodhéité 
        par toutes les femmes aux époques ultérieures. 
        [...] Ce n'est qu'avec l'enseignement du Sutra du Lotus,  qui 
        décrit l'atteinte de la bodhéité par la fille 
        du Roi-Dragon,  qu'est donnée la preuve que toutes 
        les mères du monde peuvent devenir bouddha.  Lors de l'Assemblée        du Pic du Vautour,  la fille 
        du Roi-Dragon atteignit la bodhéité 
        sans changer d'apparence. Les sutras du Hinayana 
        rejetaient les femmes sur qui planaient les épais nuages des cinq 
        entraves,  et qui étaient ligotées par les cordes indestructibles 
        des Trois obéissances ; et les sutras du Mahayana,  exposés 
        au cours des plus de quarante premières années d'enseignement 
        du Bouddha,  les disaient inaptes à la pratique religieuse pendant 
        de nombreux kalpas. Même le 
        principe de "l'atteinte de la bodheité dès que l'on 
        en conçoit pour la première fois le désir"(réf.),  
        restait purement théorique et n'était pas concrètement 
        prouvé. Si bien que,  dans les faits,  on déniait aux femmes 
        la possibilité d'atteindre la bodhéité. Un être 
        féminin,  qu'il soit humain ou céleste,  n'avait 
        aucun espoir d'entrer sur la voie qui mène à la bodhéité. 
        Un tel espoir était encore plus lointain pour cette créature 
        féminine [décrite dans le Sutra du Lotus],  
        appartenant à la plus basse catégorie des créatures 
        connues,  celle des dragons,  et 
        qui,  n'étant âgée que de huit ans,  n'avait pas encore 
        atteint la maturité. Et pourtant,  contre toute attente,  grâce 
        à l'enseignement de Manjushri,  
        dans le bref intervalle qui sépare les chapitres Hosshi* (X) 
        et Daibadatta*   (XII),  
        lorsque le Bouddha enseigna le chapitre Hoto*  (XI),  
        elle atteignit la bodhéité au milieu de l'océan. 
        Ce fut un événement des plus extraordinaires  ! Sans le pouvoir 
        du Sutra du Lotus,  qui dépasse tous les enseignements 
        exposés par le Bouddha de son vivant,  comment pareil phénomène 
        aurait-il pu se produire   ? [...] Le roi-dragon Sagara,  
        bien qu'appartenant à l'espèce des dragons,  éprouvait 
        pour sa fille une affection profonde. Il lui confia donc le plus précieux 
        trésor contenu dans le grand océan,  le joyau 
        exauçant tous les voeux,  afin qu'elle l'offre au Bouddha,  pour 
        le remercier de lui avoir permis d'atteindre la bodhéité 
        sans changer d'apparence.  Je vous fais 
        don du Gohonzon de Myoho Renge 
        Kyo. Le Titre de ce mandala 
        ne s'écrit qu'en cinq ou sept caractères 
        mais il est le maître de tous les bouddhas dans les trois 
        phases de la vie et la garantie,  pour toutes les femmes,  d'atteindre 
        la bodhéité.  Seul le Sutra 
        du Lotus promet la bodhéité aux personnes des deux 
        véhicules et permet à la fille 
        du Roi-Dragon de devenir bouddha sans changer d'apparence. 
        Où,  dans les sutras  
        Kegon* 
        ou Hannya*,  
        dans quel autre sutra du Mahayana 
        trouve-t-on des principes aussi merveilleux  ? La possibilité 
        pour les personnes des deux véhicules 
        d'atteindre la bodhéité a été révélée 
        pour la première fois dans le Sutra du Lotus. Quand moi,  
        Nichiren,  je lis les sutras autres que le Sutra du Lotus,  je 
        n'ai pas le moindre désir de devenir une femme. Un sutra condamne 
        les femmes comme des émissaires de l'enfer. Un autre les 
        décrit comme de grands serpents. Un autre encore les compare à 
        des arbres courbés et tordus. Et il y a même un sutra qui 
        les décrit comme des personnes ayant brûlé les graines 
        de la bodhéité. Il est clair 
        que n'importe quel malfaiteur ou n'importe quelle femme,  
        en faisant des dons ou en rendant hommage au Bouddha,  ne serait-ce qu'une 
        seule fois,  peuvent sans aucun doute parvenir à la bodhéité 
        et atteindre la Voie. Mais lorsque 
        Shakyamuni enseigna le Sutra du Lotus à l'Assemblée 
        réunie au Pic du Vautour,  
        le roi Ajatashatru,  le plus mauvais 
        fils du monde,  était présent,  invité à s'asseoir 
        parmi les auditeurs. A Devadatta,  
        qui toute sa vie s'était opposé 
        au Dharma,  il fut prédit qu'il deviendrait à l'avenir 
        l'Ainsi-Venu Roi du ciel,  et à 
        la fille du Roi-Dragon 
        le Bouddha promit que,  malgré les cinq 
        entraves,  elle deviendrait bouddha,  sans changer d'apparence. Pourquoi nous 
        lamenter,  quand nous savons de façon certaine que nous atteindrons 
        la bodhéité  ? A quoi sert,  en définitive,  de naître impératrice,  
        ou de renaître dans un monde céleste  ? Vous emprunterez plutôt la même voie que la fille 
        du roi-dragon et serez au même rang que la nonne Mahaprajapati. 
         Le Sutra 
        du Lotus est le seul dans lequel il est dit que même ces personnes 
        des deux véhicules ayant laissé 
        pourrir les graines de la bodhéité,  Devadatta 
        qui avait commis trois des cinq forfaits,  
        et les femmes,  généralement considérées 
        comme prisonnières des cinq 
        entraves,  pouvaient sans exception devenir bouddha. Dans cette 
        lettre elle [Sennichi-ama] dit qu'elle s'était auparavant préoccupée 
        des fautes et des entraves interdisant 
        la bodhéité aux femmes  (note) 
        mais que,  puisque Nichiren enseigne que le Sutra du Lotus accorde 
        la plus haute importance à l'atteinte de la bodhéité 
        par les femmes,  elle fait pleinement confiance à ce Sutra. La tante de 
        Shakyamuni,  la nonne Mahaprajapati,  
        bien que femme elle aussi,  parvint au stade d'arhat 
        et acquit le nom d'auditeur-shravaka. 
        Elle s'engagea ainsi sur une voie qui ne pourrait jamais conduire à 
        la bodhéité (note). 
        Elle transforma son apparence féminine en devenant 
        nonne,  abandonna les privilèges d'une épouse royale et obéit 
        aux injonctions du Bouddha. Pendant plus de quarante ans,  elle observa 
        les Cinq cents préceptes. 
        Dans la journée elle restait au bord des routes [dans l'attente 
        d'aumônes],  et la nuit elle demeurait assise sous un arbre [en méditation],  
        aspirant au salut dans la vie prochaine. Pourtant,  la voie qui mène 
        à la bodhéité lui était interdite et son 
        nom fut cité comme celui d'une personne à jamais incapable 
        de devenir bouddha - ce qui fut sans doute pour elle désespérant. 
        En tant que femme,  par le passé,  pendant d'interminables 
        kalpas elle avait probablement fait 
        l'objet,  avec ou sans raison,  de rumeurs insultantes et en avait certainement 
        éprouvé de la honte et un sentiment d'injustice. En refusant 
        son corps de femme,  elle l'avait dissimulé en 
        se faisant nonne,  dans l'espoir de se libérer de cette souffrance. 
        En apprenant de même que,  comme toutes les personnes des deux 
        véhicules,  elle ne pourrait jamais atteindre la bodhéité,  
        on peut imaginer son désespoir  ! Mais le Sutra du Lotus 
        leva la condamnation portée sur elle par tous les bouddhas des 
        trois phases de la vie. Et lorsqu'elle 
        devint le "bouddha dont la vue emplit de joie tous les êtres 
        vivants"(réf.),  
        quel immense bonheur dut être le sien  ! [...] Pour cette raison,  je pensais les femmes capables 
        de risquer leur réputation ou de sacrifier leur vie pour des détails 
        insignifiants du monde profane,  mais je les croyais en revanche bien faibles 
        lorsqu'il fallait persévérer sur la voie qui mène 
        à la bodhéité.  | |||
| Voir également  : -bodhéité -étapes de la bodhéité -bodhéité dès cette vie -bodhéité des deux véhicules -bodhéité des êtres malafaisants -bodhéité des plantes -bodhéité sans changer d'apparence | |||
| Lire également l'article sur la misogynie du bouddhisme japonais | |||
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