|
Extraits de gosho sur |
|
|
Ashvaghosha
|
|||
Il n'y a pas moins de 80000 enseignements
bouddhiques, mais le père et la mère de toutes les écoles,
l'enseignement le plus important, est celui qui concerne les préceptes
et les règles de conduite. En Inde, les bodhisattvas Vasubandhu
et Ashvaghosha,
et, en Chine, les moines Huiguang
et Daoxuan ont souligné
leur importance. On rapporte
ces paroles du Bouddha dans le Sutra
Fuhozo : "Après ma disparition, pendant
les mille ans de la Période du Dharma correct, vingt-quatre
personnes apparaîtront successivement qui propageront le Dharma
correct telle que je l'ai enseignée." Nous ne parlerons pas
de Mahakashyapa et d'Ananda [qui étaient des contemporains du Bouddha]. Mais cent ans plus
tard, il y eut le moine Parshva,
six cents ans plus tard, Ashvaghosha,
et sept cents ans plus tard, le bodhisattva Nagarjuna,
ainsi que d'autres, tous apparurent, exactement comme cela avait été
prédit. Dans le Sutra
Kongo Hannya, il est dit : "[Quand il atteint la bodhéité
] rien ne subsiste en lui que la pure bonté." Le bodhisattva Ashvaghosha
dit dans le Daijo Kishin Ron : "Il n'y a que de purs bienfaits dans la nature de bouddha." A l'époque
du Dharma correct, les capacités des gens étaient peut-être
inférieures à celles des contemporains du Bouddha. Mais
elles étaient probablement très supérieures à
celles des gens qui vécurent et vivent aux époques du Dharma
formel et des Derniers jours du Dharma.
Comment, dans ce cas, pouvez-vous dire qu'au début de l'époque
du Dharma correct le Sutra du Lotus n'a pas été
enseigné ? C'est au cours des mille ans de l'époque
du Dharma correct que des hommes comme Ashvaghosha,
Nagarjuna, Aryadeva,
Asanga, sont apparus. Mais si, devant
le Dharma profond que l'on n'a pas encore appréhendé, on
reste attaché à des enseignements inférieurs, en
déclarant que ce Grand Dharma n'est pas l'enseignement du Bouddha,
on commet un crime encore cent fois plus grave que la totalité
des fautes résultant des cinq causes mentionnées plus haut.
[...] Voilà pourquoi le bodhisattva Vasubandhu
voulut se couper la langue (note),
le bodhisattva Ashvaghosha supplia qu'on lui coupe la tête, et le Grand-maître* Jizang
fit un pont de son propre corps. Le bodhisattva
Ashvaghosha,
né en Inde de l'est, fut le treizième successeur
de Shakyamuni. Ashvaghosha avait été d'abord un maître brahmane.
Cependant, en débattant avec le moine bouddhiste Punyayasha de la validité de leurs enseignements respectifs, il prit vite
conscience de la supériorité du bouddhisme. Ashvaghosha
voulait se trancher la gorge pour expier sa grave offense,
en disant : "Je n'ai eu de pire ennemi que moi-même, et cela
m'a conduit en enfe." Mais Punyayasha l'en découragea en disant : "Ne te coupe pas la tête
! Utilise plutôt ton esprit et ta bouche pour faire l'éloge
du Mahayana". Ashvaghosha écrivit peu après le Daijo
Kishin Ron [Traité
sur l'Éveil de la foi dans le Mahayana], dans lequel il réfutait
tous les enseignements du brahmanisme
ainsi que le Hinayana. C'est ainsi
que commença la propagation du bouddhisme du Mahayana en Inde. Buddhamitra
dut se tenir pendant douze ans sous un drapeau rouge avant d'attirer l'attention
de son souverain, et le bodhisattva Nagarjuna resta de même pendant sept ans sous un drapeau semblable. Le bodhisattva Ashvaghosha fut vendu à un pays ennemi pour trois cent mille pièces
et l'érudit Manoratha mourut de chagrin. Voilà des exemples de malheurs qui advinrent
au cours des mille ans du Dharma correct. Plus de deux
mille deux cent vingt ans se sont écoulés depuis l'entrée
dans le nirvana du Bouddha Shakyamuni,
mais personne n'a jamais entrepris cette mission, pas même les plus
grands de ses disciples Mahakashyapa,
Ananda, Ashvaghosha,
Nagarjuna, Huisi
ou Zhiyi*,
Zhanlan*
ou Saicho ! formez vos rangs, mes
disciples, et suivez-moi ! En Inde, au
cours des mille ans qui suivirent la disparition du Bouddha, il y eut
de grands érudits tels que Mahakashyapa,
Ananda, Ashvaghosha,
Nagarjuna, Asanga
et Vasubandhu, qui entreprirent
de propager le bouddhisme dans les cinq
régions de l'Inde. On lit dans
le Sutra du Nirvana : "Tout ce qui est en vie possède l'état de bouddha."
Et dans le Daijo Kishin Ron
d'Ashvaghosha : "Lorsque l'état de bouddha est constamment éveillé,
il dissipe rapidement les illusions et révèle dans la vie l'aspect du Corps
du Dharma*."
Le roi ordonna
donc aux non bouddhistes de cesser leurs prières et aux bouddhistes
de conduire les leurs. Apparut alors un jeune moine, nommé bodhisattva Ashvaghosha,
nom signifiant "Cheval Hennissant". Il fut conduit à
la cour, et déclara au roi : "Si Votre Majesté veut
bien interdire tous les enseignements erronés non bouddhiques,
qui prolifèrent partout dans le royaume, et si vous œuvrez
à propager le Dharma du Bouddha, il ne devrait pas être difficile
de faire de nouveau hennir les chevaux ! " À la même époque vivait un disciple
du Bouddha appelé bodhisattva Ashvaghosha.
Il adressa des prières à tous les bouddhas
des dix directions, et immédiatement, quelques cygnes
revinrent et plusieurs chevaux blancs se remirent à hennir. Dès
que ce son parvint aux oreilles du roi, son teint s'améliora quelque
peu, sa force revint et sa peau reprit meilleure apparence. Un cygne blanc,
puis deux, puis mille réapparurent, et mille chevaux blancs se
mirent à hennir tous ensemble, comme des coqs annonçant
l'aube. Il y avait
à l'époque un jeune moine du nom d'Ashvaghosha
ou Qui fait hennir les chevaux, en s'appuyant sur le Sutra du Lotus,
Objet de vénération de tous les bouddhas, offrit ses prières
sept jours durant. Après quoi, des cygnes blancs vinrent voler
près du lieu où il priait. Dès que l'un de ces volatiles
chantait, l'un des chevaux blancs hennissait. Le roi, en entendant ces
hennissements, parvint à quitter son lit. Et toutes les personnes
assemblées à son chevet, à commencer par son épouse,
se tournèrent vers Ashvaghosha et s'inclinèrent avec respect. Au cours des
premiers cinq cents ans, les sutras
du Hinayana furent propagés.
Ceux qui les enseignèrent furent Mahakashyapa,
Ananda et quelques autres. Dans
la deuxième période de cinq cents ans, Ashvaghosha,
Nagarjuna, Asanga,
Vasubandhu et d'autres propagèrent
les sutras du Mahayana provisoire*.
Certains de ces maîtres, dans leurs écrits, firent allusion
à des aspects partiels du Sutra du Lotus, et d'autres
ne le mentionnèrent jamais. Parmi les maîtres apparus après
les mille ans de l'époque du Dharma correct, certains donnèrent
des interprétations ressemblant à l'enseignement du Bouddha
lui-même, mais sur de nombreux points ils tombèrent dans
l'erreur. Parmi ceux [apparus à l'époque du Dharma correct]
qui n'étaient pas dans l'erreur mais dont l'enseignement restait
incomplet, se trouvent Mahakashyapa,
Ananda,
Ashvaghosha,
Nagarjuna, Asanga
et Vasubandhu. |
|||