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Extraits de gosho sur |
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animal
- animaux (règne animal) (distinct de l'état d'animalité) |
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Il
y est dit encore : "Il y a trois degrés dans le meurtre : mineur,
moyen et majeur. Le degré mineur correspond au meurtre des animaux,
du plus petit comme la fourmi jusqu'au plus gros. Seul le meurtre d'un
bodhisattva qui a délibérément choisi de naître
en tant qu'animal est exclu de cette catégorie.
En commettant un meurtre de ce genre, on tombe dans les voies de l'enfer,
des esprits faméliques*
ou des animaux, où l’on
subit inévitablement les rétributions qu'entraîne
ce genre d'action. Pourquoi cela ? Parce que même les animaux
possèdent les racines du bien, aussi insignifiantes soient-elles.
C'est pourquoi une personne qui tue de telles créatures doit subir
la pleine rétribution de son offenses.
En vérité,
les personnes de sagesse et de bonté sont rares, alors que les
insensés et les méchants sont nombreux. On considère
kirin comme le plus beau des animaux,
et le phœnix comme le plus magnifique des oiseaux. Ils sont pourtant
très rares. Par contre, vaches, moutons, corbeaux et pigeons, créatures
parmi les plus basses et les plus ordinaires, sont extrêmement nombreux.
Si le grand nombre est toujours plus précieux et le petit nombre
méprisable, faut-il donc préférer à la licorne
les vaches ou les moutons, et au phoenix les corbeaux et les pigeons ? [...] Si l'on prononce le mot "oiseaux", chacun sait que l'on
parle de ces créatures qui volent dans le ciel ; si l'on dit "bêtes
sauvages", on sait que l'on fait allusion aux animaux
qui courent sur la terre. En toute chose, les noms sont de grande importance,
précisément parce qu'ils véhiculent ainsi un sens
général. Par exemple
: il y a, sur la terre, des hommes, des animaux, des
plantes et des arbres, mais sans la lumière du soleil ou de la
lune, même ceux qui ont de bons yeux ne peuvent discerner leurs
formes et leurs couleurs. Les écoles
Shingon, en particulier, mettent
en avant les bienfaits que l'on peut obtenir dans cette vie-ci. Prenant
des animaux pour objets de culte, ils prient non seulement
pour l'assouvissement des passions entre hommes et femmes, mais pour l'obtention
de domaines et autres bien matériels. Avant sa venue, le monde était comparable à
ce qu'il était avant l'apparition des Trois
Augustes et des Cinq Empereurs, les êtres humains ne reconnaissaient
pas leur père et étaient comparables à des animaux.
A l'époque antérieure au règne du roi
Yao, les êtres humains ignoraient tout des tâches qui
doivent être accomplies au fil des quatre saisons, ils étaient
aussi ignorants que des vaches ou des chevaux. Le feu a pour
fonction de brûler et d'éclairer ; l'eau, de purifier ; le
vent, de balayer la poussière et d'insuffler la vie aux plantes,
aux animaux et aux êtres humains. La fonction de
la terre est de nourrir les plantes et les arbres, et celle du ciel de
les arroser. Avant l'époque
des Trois souverains, les êtres humains vivaient comme des animaux
et ne reconnaissaient même pas leur propre père. Mais à
partir de l'époque des Cinq Empereurs, ils apprirent à reconnaître
leur père et leur mère et à obéir aux règles
de la piété filiale.
C'est le propre
des animaux sauvages que d'intimider le faible et de
redouter le fort. Les érudits de notre époque sont exactement
comme eux. Ils méprisent un sage sans appui mais craignent des
autorités iniques.
Ainsi, il
ne fait aucun doute que les personnes des deux
véhicules acquitter d'une dette de reconnaissance. Une oie
sauvage appelée kari manifeste toujours
sa reconnaissance à sa mère en l'assistant lorsqu'elle est
sur le point de mourir. Et le renard n'oublie jamais la colline du temps
passé. Si même des animaux se comportent
ainsi, n'est-ce pas une obligation que les êtres humains devraient
avoir encore plus à coeur de respecter ? On dit que
le lion, roi des animaux sauvages, avance de trois pas,
puis se prépare à bondir, déployant la même
force pour attraper une minuscule fourmi ou attaquer une bête féroce.
En inscrivant ce Gohonzon pour la protection
de Kyo'o, Nichiren se montre l'égal
du roi-lion. Ne considérez
pas vos frères et sœurs simplement comme des frères
et sœurs, mais traitez-les plutôt comme vos propres enfants.
On dit que certains [parmi les animaux], comme les petits
de la chouette, mangent leur propre mère, ou que d'autres, comme
le fauve hakei, n'attendent que l'occasion
de dévorer leur père. Le devoir de votre propre fils Shiro
(note) est de soutenir ses parents,
mais s'il est une personne mauvaise, que pourrez-vous faire ? En
revanche, même un étranger, si vous lui ouvrez votre cœur,
sera capable de donner sa vie pour vous. On pourrait
me comparer aux insectes volant vers la flamme, ou à une souris
se précipitant dans les griffes d'un chat. Je suis comme un animal qui, tout en se sachant en danger, refuse d'en tenir compte ! Pourtant,
c'est en pleine connaissance de cause que je risque ma vie. Voilà
pourquoi, moi, Nichiren, suis une personne contrariante. Le coucou
attend la fin du printemps avant de chanter et le coq attend l'aube. Si
même des créatures animales sont ainsi conscientes
du temps, comment peut-on vouloir pratiquer le bouddhisme sans s'efforcer
de comprendre le temps ? Dans le Sutra Rengemen,
on lit : "Le Bouddha dit à Ananda : " C'est comparable au lion lorsqu'il est mort. Aucun animal vivant dans l'air, sous terre, dans l'eau, ou sur la terre n'osera manger
le cadavre d'un lion. Seuls les parasites nés dans les entrailles
mêmes du lion se nourriront de sa chair. Le Recueil
des régions occidentales nous parle d'un ermite qui vivait
dans le Parc des Cerfs à Varanasi
(actuelle Bénarès), en Inde, dans l'espoir de maîtriser
les pouvoirs occultes. Il apprit à changer les cailloux en joyaux
et à modifier la forme des humains et des animaux,
mais il n'avait pas encore acquis le pouvoir de chevaucher les nuages
ou d'atteindre le Palais des immortels. Si vous me
traitez avec moins de respect que vos propres père et mère
ou les Trois trésors, vous
deviendrez des mendiants misérables en cette vie, et, dans la prochaine,
vous tomberez dans l'enfer avici.
Voici pourquoi lorsque l'odieux Tojo Saemon
Kagenobu chassa les cerfs et d'autres animaux élevés
par le temple Seicho-ji et essaya de contraindre
les moines des divers temples à devenir adeptes du Nembutsu,
je me suis opposé [à Tojo] et j'ai pris le parti du seigneur
du domaine. Même
les animaux dont l'intelligence est limitée ne
supportent pas d'être séparés de leurs petits. La
faisane dorée du Bois des Bambous se jeta dans les
flammes et mourut pour protéger ses oeufs. Le cerf du Parc
aux Daims s'offrit lui-même au roi pour protéger les
faons qu'une biche portait encore dans son ventre. Le vieux renard
n'oublie jamais la colline sur laquelle il est né. (réf.) La tortue blanche rendit à Mao Bao la faveur qu'elle avait reçue
de lui (réf.).
Si même des animaux sont capables de se conduire
ainsi, comment des êtres humains pourraient-ils ne pas le faire ? [...] Par son comportement, Zhiyi*
ressemblait au roi des animaux, à un lion dont
le rugissement fait fuir les renards et les lapins, à un faucon
ou à un aigle fondant sur des pigeons ou des faisans. Même
un ignorant peut obtenir des bienfaits en servant une personne qui enseigne
ce Sutra. Même un démon ou un animal, s'il
enseignait ne serait-ce qu'un vers ou une phrase du Sutra du Lotus,
devrait être respecté comme on respecterait le Bouddha. Les deux caractères
qui composent le mot Nihon (Japon) représentent
à eux seuls tous les êtres humains, tous les animaux
et toutes les richesses des cinquante-six provinces du pays sans la moindre
exception. Etre sage,
c'est mériter le nom d'être humain. Ne pas réfléchir,
c'est [n'] être [rien de plus qu'] un animal. Par exemple,
l'Inde comprend soixante-dix provinces et sa frontière s'étend
sur quatre-vingt dix mille ri,
et pourtant les hommes, les animaux, les végétaux,
les montagnes, les rivières et les terres qui se trouvent en Inde
sont contenus dans les deux caractères Ge
et Shi qui signifient Inde. Prenons par exemple le pays appelé Sindhu.
Il est constitué de soixante-dix petits pays sur neuf cent mille
lieues. Les hommes et les animaux,
les végétaux, les montagnes et les rivières, la terre,
tous sont clairement contenus dans son nom : l’Inde. Depuis quelques
années, au Japon, la famine s'aggrave, les réserves de nourriture
et de vêtements sont épuisées. Tous les animaux domestiques ayant été mangés, on voit apparaître
des gens qui se nourrissent de chair humaine. Certains arrachent la chair
des cadavres, des enfants et des malades, la mélangent avec du
poisson ou de la viande de daim, et la vendent. Les gens achètent
cette mixture et la mangent. Ainsi, ce pays est devenu à son insu
la demeure des démons maléfiques. J'ajouterai
encore que, même si des parents ont donné naissance à
un enfant capable de voir aussi bien que d'entendre, s'il ne rencontre
pas de maître qui l'instruise, ses yeux et ses oreilles ne seront
pas supérieurs à ceux d'un animal. Le Sutra
du Lotus est supérieur à tous les autres sutras. Il
est comparable au lion, roi de tous les animaux courant
sur la terre, et à l'aigle, roi de toutes les créatures
volant dans les airs. Imaginez qu'un
lion ait cent lionceaux. Si le roi lion voit ses lionceaux attaqués
par d'autres bêtes sauvages, ou par des oiseaux de proie, il rugit ; les cent lionceaux se sentent alors rassurés, et la tête
des autres animaux sauvages ou des oiseaux de proie se
brise en sept morceaux. Le Sutra
du Lotus est comme le roi lion qui règne sur tous les autres animaux. Parce
que le Pratiquant du Sutra du
Lotus et ses disciples bienfaiteurs sont apparus, les gens sont aussi
effrayés que cent animaux devant un lion, roi
des animaux, ou que les plantes et arbres tremblant sous
un vent glacé. On dit que
les poissons des mers du sud, si le vent qui souffle du nord les touche,
seront soulagés de leurs souffrances ; et que si les oiseaux et
les daims des montagnes de l'ouest rencontrent le vent d'est, ils échapperont
aux voies de l'animalité,
et renaîtront dans la cour intérieure du Ciel Tushita.
Mais les moines
Zen, qui ne sont qu'une racaille inculte,
n'ont même pas assez d'intelligence pour distinguer le noir du blanc.
(...) Ils n'observent aucune convenance et se considèrent comme
supérieurs à tous les autres. Ils sont d'une telle insolence
que même les animaux sont plus respectueux qu'eux.
A cet égard, le Grand-maître Saicho écrivit que la loutre manifeste son respect en offrant le poisson
qu'elle a pris, que le corbeau dans la forêt rapporte de la nourriture
à ses parents et grands-parents, que la colombe prend soin de se
percher trois branches plus bas que son père, que les oies sauvages
restent en ordre parfait quand elles volent ensemble et que l'agneau s'agenouille
pour boire le lait de sa mère. Puisque des animaux inférieurs observent tant de convenances, il se demande comment
des êtres humains peuvent manquer à ce point de courtoisie. Mais il en
va différemment du Sutra du Lotus. Il s'adresse à
tous de la même manière, aux Huit
sortes d'êtres non humains aussi bien qu'aux Quatre
sortes de croyants. Cela pourrait se comparer à une règle
sur laquelle il faut aligner tout ce que l'on mesure, ou au lion, roi
des animaux, qui attaque de toutes ses forces quelle
que soit la taille de son ennemi. Chez des
oiseaux comme le faucon ou l'aigle, les parents ont beau élever
leurs petits avec bienveillance, leur progéniture, en retour, les
mange. Et le hibou, une fois sorti de l'oeuf, ne manque jamais de dévorer
sa mère. Voilà ce qui s'observe au niveau inférieur
du monde animal. | |||