DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanskrit, pali "Ainsi
ai-je entendu" d'après
le Hokke Mongu de Zhiyi |
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1) "Ainsi" annonce le Dharma qui sera exposé. Le terme "Ainsi", ju, nyo, se réfère à une réalité qui n'a pas à être expliquée par la chaîne causale et à laquelle sont éveillés les bouddhas. L'immanence nyoze (ainsité) est développée au chapitre II du Sutra du Lotus (10 modalités d'expression de la vie) Les choses sont ainsi sans qu'il y ait besoin d'un créateur transcendant pour les engendrer. 2) La personne qui a entendu, le croyant, celui qui se souvient (wowen, gamon) La tradition attribue à Ananda la reconstitution de toutes les paroles du Bouddha. Il s'agit plus précisément du souvenir d'une personne qui n'est pas le Bouddha. Cela implique une attitude active de la part de l'adepte. La foi ne doit pas être aveugle mais un "désir d'Éveil " qui pousse à "recevoir et garder" les mots du Sutra, s'engageant dans le processus de "lecture, récitation, copie, compréhension, enseignement et mise en pratique". Même si la part de bouddha inhérente à tout être connaît au niveau de la huitième conscience les enseignements du Bouddha il faut encore qu'elle s'en souvienne et les mette en pratique. 3) Le moment. Elément capital pour l'école Tiantai car il faut savoir à laquelle des 5 périodes appartient un sutra. Est-ce la période des enseignements provisoires ou définitifs ? Est-ce avant ou après la révélation sur la durée de la vie du Bouddha? 4) Le Bouddha, l'enseignant. Il a trois facettes selon les Trois
Corps qui sont mis en avant 5) Le lieu. Cette précision peut être importante si le lieu a une signification symbolique, comme le Pic du Vautour. 7) L'Assemblée. Les descriptions fort détaillées de ceux qui écoutent la parole du Bouddha permettent d'élargir la conscience : bodhisattvas, simples disciples, êtres des mondes du Ciel, des hommes et des démons ne sont pas fondamentalement différents. Et il convient d'écouter le Sutra avec chacun des ces mondes-états. |