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Extraits de gosho sur |
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Kusha shu |
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Les écoles Hosso, Kegon et Sanron,
s'appuyant sur des sutras de l'enseignement
provisoire, prétendent qu'ils sont identiques au Sutra de
l'enseignement véridique,
ou même que ce Sutra de l'enseignement
véridique est inférieur aux sutra des enseignements
provisoires. Ces erreurs flagrantes ont leur origine chez
les maîtres et les fondateurs de leurs doctrines. Les écoles Kusha et Jojitsu sont des cas à part (note) et l'école Ritsu représente le niveau le plus bas de l'enseignement du Hinayana. Le Sutra
du Lotus contient deux principes importants (note), dont les écoles Kusha, Jojitsu, Ritsu, Hosso et Sanron ne connaissent rien, pas même le nom. Par contre, les écoles Kegon et Shingon se sont sournoisement emparées de ces principes pour en faire le
coeur de leurs propres enseignements. Le principe d'ichinen
sanzen ne se trouve que dans l'enseignement
essentiel* du Sutra du Lotus, caché dans les profondeurs du chapitre Juryo* (XVI). Les bodhisattvas Nagarjuna et Vasubandhu en avaient connaissance
mais ne le révélèrent pas. Seul le Grand-maître Zhiyi l'adopta et le conserva sans cesse à l'esprit. Le principe
d'ichinen sanzen découle
de l'implication réciproque des dix mondes-états.
Mais les écoles Hosso et Sanron ne parlent que de huit états, (note) ignorant qu'il y en a dix et à plus forte raison ignorant le principe
de leur implication réciproque. Les enseignements des écoles Kusha, Jojitsu et Ritsu s'appuient sur les sutras Agama*.
Ils ne prennent en compte que les six mondes-états,
les six conditions de vie les plus basses, ignorant tout des quatre
autres mondes-états.
Ils affirment qu'il n'y a qu'un seul bouddha dans les dix
directions et ne dévoilent pas qu'il existe un bouddha pour
chaque direction. Ils ne font évidemment pas la moindre allusion
au principe selon lequel "tous les êtres
sensitifs possèdent l'état de bouddha."(réf.) Ils refusent d'admettre que même une seule personne puisse posséder
l'état de bouddha. Bien qu'aucun sutra, à l'exception du Sutra du Lotus,
ne permette d'obtenir le plus petit bienfait, les lettrés bouddhistes de l'époque des Derniers
jours du Dharma prétendent que tous les sutras doivent conduire à l'Éveil
puisqu'ils furent exposés par le Bouddha. Par conséquent,
ils professent arbitrairement la foi en n'importe quel sutra et suivent
n'importe quelle école de leur choix, que ce soit Shingon, Nembutsu, Zen, Sanron, Hosso, Kusha, Jojitsu ou Ritsu. Le Sutra du Lotus dit de telles personnes : "Celui qui refuse d'avoir foi
en ce sutra, et qui, au contraire, le rabaisse, détruit instantanément
la graine qui permet
de devenir bouddha en ce monde... Les médicaments
diffèrent selon les maladies. Des médicaments légers
suffiront pour guérir des maladies bénignes mais les maladies
graves exigent des remèdes forts. Pendant les plus de deux mille
deux cents vingt ans écoulés depuis la disparition du
Bouddha, les maladies des hommes, c'est-à-dire leurs illusions et leur karma négatif, étaient
sans gravité. Et il a donc suffi qu'apparaisse une succession
de savants-maîtres* qui, tels des médecins, ont dispensé les remèdes
appropriés pour ces maladies. Ces maîtres étaient
issus des écoles Kusha, Jojitsu, Ritsu, Hosso, Sanron, Shingon, Kegon, Tendai, Jodo et Zen. Chacune de ces écoles prescrit son propre médicament. L'école Jodo dit : « Parmi tous les sutras, les trois sutras de la Terre Pure sont ceux qui conviennent le mieux aux Derniers jours du Dharma eu égard à la doctrine et aux capacités des hommes. » Les écoles Kusha, Jojitsu, Ritsu disent : « Les explications du Bouddha sont dans les quatre Agon et dans les Préceptes, le Kegonkyo* et le Sutra du Lotus* ne sont pas des explications du Bouddha, ce sont des livres de non-bouddhistes », etc. Durant le
règne du 50e souverain, l’empereur Kammu,
un sage nommé Saicho* fonda la Hokkeshu, supérieure
aux autres écoles bouddhiques, et défia au cours d’un
débat les six écoles de Nara : Kusha, Jojitsu, Ritsu, Hosso, Sanron et Kegon. Le fils
de l'empereur Kimmei, le prince
héritier Yomei, eut pour
fils le prince Jogu qui non seulement
propagea le bouddhisme, mais alla même jusqu'à désigner
le Sutra du Lotus, le Sutra
Vimalakirti et le Sutra
Shrimala comme les textes qui assureraient la protection de
l'État. Par la suite, sous le règne du trente-septième
souverain, l'empereur Kotoku,
les enseignements des écoles Sanron et Jojitsu furent introduits
au Japon par Kanroku, un moine
de Paekche. A la même époque,
le moine Dosho, après
avoir été en Chine, transmit les enseignements des écoles Hosso et Kusha. Puis le
prince Shotoku, fils de l'empereur Yomei, commença l'étude
des écrits bouddhiques. Il se fit rapporter de Chine un exemplaire
du Sutra du Lotus, écrivit
des commentaires sur le texte et entreprit d'en propager les enseignements. Par la
suite, à l'époque du trente-septième souverain,
l'empereur Kotoku, l'administrateur des moines Kanroku introduisit
au Japon les écoles Sanron et Jojitsu, en provenance du
royaume de Silla. Et, à la même époque, le moine Dosho ramena de Chine les
doctrines des écoles Hosso et Kusha, et un moine appelé
le Précepteur Shinjo introduisit
l'école Kegon. Lorsque, ayant bien compris
cela, je fus prêt, sans céder aux désirs de mes
parents, de mes maîtres ou de quiconque, à me plonger dans
la recherche des vérités bouddhiques, je découvris
qu'il y avait dix brillants miroirs qui reflètent les doctrines
sacrées exposées par le Bouddha tout au long de sa vie.
Ce sont les dix écoles du bouddhisme que l'on appelle Kusha, Jojitsu, Ritsu, Hosso, Sanron, Shingon, Kegon, Jodo, Zen et Tendai-Hokke. Les lettrés
d'aujourd'hui pensent qu'avec ces dix écoles pour guides éclairés
il est possible de comprendre le coeur de tous les sutras, et proclament
que ces dix miroirs réflètent tous de manière correcte
la voie enseignée par le Bouddha. Nous pouvons néanmoins
pour l'instant laisser de côté les trois écoles
du Hinayana [Kusha, Jojitsu
et Ritsu]. Elles sont comparables
à un message qu'un particulier aurait réussi, d'une manière
ou d'une autre, à envoyer dans un pays étranger, et en
ce sens, elles ne peuvent faire autorité. Au Japon,
cinq écoles représentent le bouddhisme du Mahayana - les écoles Hosso, Sanron, Kegon, Shingon et Tendai. Il y a trois écoles
du Hinayana - Kusha, Jojitsu et Ritsu.
Puis, même si, en principe, les écoles Shingon, Kegon, Sanron et Hosso se rattachent au Mahayana,
lorsqu'on les étudie attentivement, on découvre qu'elles
appartiennent en fait au Hinayana. Les maladies
de l'esprit connaissent divers degrés de gravité. Les
affections dues aux trois poisons,
et leurs 84000 variations frappant les simples mortels dans les six
voies, peuvent êtres guéries par le bouddha des écoles Kusha, Jojitsu et Ritsu, s'appuyant sur les trois
Corbeilles [Tripitaka] du Hinayana.
Toutefois, si l'on s'efforce de remédier par le Hinayana aux trois poisons et aux 84000
maladies provoquées par l'opposition à des sutras du Mahayana tels que les sutras Kegon*, Hannya* et Vairocana*, ces
maladies ne feront qu'empirer et ne seront jamais guéries. La seconde catégorie
est celle des maladies de l'esprit. Elles sont causées par les trois poisons et sont de 84000 sortes différentes. Même les deux divinités brahmaniques [Shiva et Vishnu],
les trois ascètes, ou
les Six maîtres non bouddhistes sont incapables de les guérir. Et les médicaments prescrits
par Shennong et Huangdi (note) sont moins efficaces encore. Dans les maladies de l'esprit elles-mêmes,
il faut distinguer entre les moins graves et les très graves.
Les 84000 sortes de maladies causées par les trois
poisons qui affectent les simples mortels dans les Six
voies peuvent être guéries par le bouddha des enseignements
du Hinayana et des sutras Agama*,
ou par les maîtres des écoles Kusha, Jojitsu et Ritsu.
Mais, si les adeptes du Hinayana,
par attachement aux enseignements qu'ils pratiquent, s'opposent à
l'enseignement du Mahayana, ils seront atteints par diverses maladies. Ou bien, si les pays du Hinayana,
même sans s'opposer au bouddhisme du Mahayana,
se considèrent comme égaux aux pays du Mahayana,
diverses maladies frapperont leurs populations. Si l'on essaye de les
guérir par la pratique des sutras du Hinayana,
ces maladies ne feront que s'aggraver. Elles ne peuvent être guéries
que par la pratique des sutras du Mahayana. Question : Il y a dix écoles [bouddhiques] au Japon, telles que Kusha, Jojitsu, Ritsu, Hosso, Sanron, Kegon, Shingon, Jodo, Zen,
et Hokke. L’objet de culte,
pour ces écoles, varie. L’objet de culte dans trois écoles
du Hinayana, telles que Kusha, Jojitsu, et Ritsu,
est le bouddha de la Manifestation inférieure (retsu-ojin). Réponse [...] L’école Kusha (note) a une doctrine superficielle.
Ils propagent les enseignements du Hinayana. A l'époque
du Dharma formel, le bouddhisme fut introduit au Japon, dans la sixième
année du règne de l'empereur Kimmei [544]. Pendant plus de deux cents ans, du règne de l'empereur Kimmei au règne de l'empereur Kammu, l'enseignement des six
écoles - Sanron, Jojitsu, Hosso, Kusha, Kegon et Ritsu - se répandit. La doctrine du Shingon fut introduite sous le règne du quarante-quatrième souverain,
l'impératrice Gensho,
et celle de l'école Tendai sous le règne du quarantième-cinquième souverain,
l'empereur Shomu. Mais aucun de
ces enseignements ne fut propagé à l'époque. |
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