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Extraits de gosho sur |
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Hinayana |
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Honen dit aussi : "Le moine chinois Shandao établit la distinction entre les pratiques correctes et incorrectes,
exhortant les hommes à suivre les premières et à
abandonner les secondes. Au sujet de la première des pratiques
incorrectes, celles de lire et réciter les sutras, il affirme
qu'il ne faut réciter que le Sutra
Kammuryoju et les sutras
de la Terre pure, et que réciter n'importe quel autre sutra, mahayana ou hinayana, exotérique ou ésotérique,
doit être considéré comme une pratique incorrecte.
A propos de la troisième des pratiques incorrectes, celle de
la vénération, il affirme que, en dehors de la vénération
du bouddha Amida, le fait d'honorer
ou de vénérer tout autre bouddha, bodhisattva ou divinité
bouddhique, doit être considéré comme une pratique
incorrecte. A la lumière de ce passage, il apparaît clairement
que l'on devrait abandonner des pratiques aussi incorrectes pour se
concentrer sur la pratique de l'enseignement de la Terre
pure. Le contenu de
l'ensemble de ces sutras, préceptes
et traités, se divise en différentes catégories
qu'il faut soigneusement distinguer les unes des autres : hinayana et mahayana, sutras provisoires* et définitifs*,
enseignements exotérique et ésotérique.
Ces appellations n'ont pas leur origine chez des maîtres ou lettrés
bouddhistes [d'une époque ultérieure] mais dans l'enseignement
du Bouddha lui-même. Par conséquent, tous les simples
mortels du monde entier sans exception devraient les connaître
et ceux qui n'en tiennent pas compte ne peuvent pas être considérés
comme des bouddhistes. La classification
des sutras Agama* parmi les enseignements du Hinayana provient de divers sutras du Mahayana tels que les sutras Hodo*, Hannya*,
le Sutra du Lotus et le Sutra du Nirvana.
Dans le Sutra du Lotus, le Bouddha déclare que, s'il
avait seulement exposé l'enseignement du Hinayana sans enseigner le Sutra du Lotus, il aurait été
coupable de vouloir conserver pour lui seul la vérité.
Le Sutra du Nirvana enseigne que ceux qui acceptent seulement les sutras du Hinayana,
et disent que l'impermanence est l'une des caractéristiques du
Bouddha, verront leur langue pourrir dans leur bouche. On peut noter des contradictions partielles entre les sutras hinayana et mahayana (note) : tantôt apparurent des bouddhas des dix directions, tantôt ce furent de grands bodhisattvas qui vinrent vers Shakyamuni en provenance
des dix directions ; ou bien il
est dit que tel sutra a été
exposé dans tous les mondes des dix directions ; ou encore que divers bouddhas
des dix directions se rassemblèrent [pour l'écouter.] Tantôt il est dit
que le Bouddha Shakyamuni recouvrit avec sa langue un système de mondes
majeur*, parfois que ce furent les divers bouddhas qui tirèrent
la langue. Toutes ces affirmations ont pour but de réfuter l'idée,
exposée dans les sutras du Hinayana,
qu'il n'y a qu'un seul Bouddha pour tous les mondes des dix
directions. C'est pourquoi le maître officiel
chinois Qing-liang affirmait
: "La théorie de Zhiyi* est fausse." Le moine Huai-yun déclara : "En rangeant les doctrines hinayana dans les enseignements tripitaka (zogyo) [destinés aux auditeurs et les pratyakabuddha], Zhiyi* a confondu Hinayana et Mahayana."
Ryoko (note)) le critiqua
en disant : "Zhiyi* est le seul à ne pas avoir compris le véritable sens du Sutra Kegon*." Tokuichi lui fit reproche en
disant : "Eh bien, Zhiyi*,
de qui êtes-vous le disciple? Avec une langue de moins de
trois pouces, vous dénigrez les enseignements donnés par
l'immense langue du Bouddha!" Kukai* fit le commentaire suivant : "Les moines chinois de diverses écoles
ont rivalisé pour voler le meilleur du Sutra
Kegon* et en usurper la doctrine." Ainsi, la doctrine d'ichinen
sanzen n'est mentionnée ni dans l'enseignement
théorique* ni dans l'enseignement
essentiel*.
On ne la trouve dans les écrits d'aucun des Grands-maîtres indiens et aucun moine chinois ou japonais ne l'a jamais adoptée.
Dans ces conditions, comment avez-vous l'audace d'y croire? Les pensées du Bouddha sont difficiles à sonder. En vérité,
je suis moi-même encore incapable de le faire. Toutefois, nous pouvons
essayer de comprendre, en partant du bouddhisme hinayana.
Pendant les mille ans de l'époque du Dharma
correct, le Hinayana était
parfaitement doté des trois éléments, enseignement,
pratique et preuve. Dans les mille ans du Dharma
formel qui suivirent, seuls l'enseignement et la pratique demeurèrent,
mais il n'y eut plus aucune preuve. Maintenant, à l'époque
des Derniers jours du Dharma,
l'enseignement demeure, mais il n'y a ni pratique ni preuve. Examinons
cela du point de vue du Sutra du Lotus : dans les mille ans du Dharma correct, les personnes qui possédaient
ces trois éléments (enseignement, pratique et preuve) avaient
probablement créé un lien par leur foi avec le Sutra
du Lotus, du vivant du Bouddha. Elles renaquirent à l'époque
du Dharma correct et purent obtenir
la preuve du Hinayana par son
enseignement et sa pratique. Ceux qui naquirent à l'époque
du Dharma formel n'avaient pas créé
de lien profond avec le Sutra du Lotus, du vivant du Bouddha,
et ne purent pas, par conséquent, obtenir la preuve du Hinayana.
Ils se tournèrent alors vers le Mahayana
provisoire* et parvinrent ainsi à naître dans des Terres
pures à travers tout l'univers. A l'époque des Derniers
jours du Dharma,
on ne peut obtenir aucun bienfait, ni du Mahayana ni du Hinayana.
Du Hinayana il ne reste plus que
l'enseignement ; il n'a plus ni pratique ni preuve. Le Mahayana a toujours
son enseignement et sa pratique, mais il ne procure plus le moindre bienfait,
visible ou invisible. De plus, les
écoles du Hinayana et du Mahayana provisoire*,
fondées aux époques du Dharma
correct et du Dharma formel, s'accrochent
avec de plus en plus d'entêtement à leur doctrine au début
des Derniers jours du Dharma.
Ceux qui adhèrent au Hinayana rejettent le Mahayana, et ceux qui adhèrent aux enseignements
provisoires attaquent les enseignements justes, jusqu'à ce
que le pays soit empli de personnes qui offensent
le Dharma. Ceux qui tombent dans les voies mauvaises en raison de leur pratique erronée du bouddhisme
sont plus nombreux que les particules de poussière qui composent
la terre, alors que ceux qui atteignent la bodhéité en
pratiquant les enseignements corrects sont plus rares que les grains de poussière pouvant tenir sur un
ongle. Une fraîche
brise est plaisante en été, mais qu'a-t-elle d'agréable
en hiver? Le bouddhisme procède de la même manière.
Il y a des époques où le bouddhisme hinayana doit être propagé pour le bien de l'humanité,
des époques où les doctrines du Mahayana
provisoire* sont nécessaires, et des temps où l'enseignement du Mahayana définitif* doit se répandre pour conduire les gens à la bodhéité.
Les deux millénaires du Dharma
correct et du Dharma formel exigeaient la propagation du bouddhisme hinayana et mahayana provisoire*,
tandis que les premiers cinq cents ans des Derniers
jours du Dharma appellent le kosen-rufu de
l'enseignement suprême et parfait du Sutra du Lotus. On dit
que le Savant-maître* Xuanzang mourut et renaquit
six fois, avant de parvenir en Inde où il séjourna dix-neuf
ans. Il affirma que le principe du Véhicule
unique énoncé dans le Sutra du Lotus n'était
qu'un enseignement provisoire et que les sutras Agama* du bouddhisme hinayana représentaient
l'enseignement définitif (jikkyo). Et lorsqu'il revint en Inde le Savant-maître* Amoghavajra* annonça que le Bouddha du chapitre Juryo* (XVI) était
le bouddha Amida ! C'est une
erreur aussi grande que de confondre l'Est avec l'Ouest ou le soleil
avec la lune. A mesure
que les sutras arrivaient, il devint évident qu'ils différaient
par leur contenu et que certains d'entre eux étaient supérieurs
à d'autres. Ils appartenaient à des catégories
différentes, telles que les sutras hinayana et du mahayana, exotériques et ésotériques, provisoires et définitifs.
Par exemple, toutes les sortes de pierres sont d'une valeur inférieure
à l'or, mais l'or peut être de qualité différente.
Celui que l'on trouve dans le monde des hommes n'est jamais supérieur
à l'or extrait de la rivière Jambu. Mais l'or provenant
de la rivière Jambu a lui-même moins de valeur que l'or
accumulé au Ciel de Brahma.
De même, tous les sutras bouddhiques sont comparables à
de l'or, mais certains sont de meilleure qualité et plus profonds
que d'autres. En Chine,
la recherche des pouvoirs occultes était liée au confucianisme,
et en Inde, elle fait partie des enseignements brahmaniques. Cependant,
l'occultisme n'est même pas du niveau des premiers enseignements Agon du bouddhisme hinayana,
et encore moins des enseignements
commun (tsugyo), spécifique (bekkyo) ou parfait (engyo). Comment pourrait-il donc soutenir la
moindre comparaison avec le Sutra du Lotus ? On pourrait en déduire
que le daimoku [le titre] de n'importe lequel des sutras Agama* contient l'enseignement de tous les bouddhas, mais en fait il ne contient
que l'enseignement d'un seul bouddha, celui du Shakyamuni qui exposa
les doctrines hinayana. On pourrait
penser aussi que les titres des sutras Kegon*, Kammuryoju et Vairocana* contiennent
les enseignements de tous les bouddhas, mais en fait, on n'y trouve
ni le principe de l'atteinte de la bodhéité par les personnes
des deux véhicules [auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas] ni allusion
au Shakyamuni qui atteignit l'Éveil dans un passé
illimité. Ils sont comme des fleurs qui s'épanouissent
sans donner de fruit, comme le son du tonnerre lorsqu'il n'est pas suivi
par la pluie, comme un tambour sans résonance, comme des yeux
incapables de voir, comme une femme qui ne porte pas d'enfant, ou comme
une personne sans vie ou sans esprit. Pour quelle raison Maudgalyayana ne parvenait-il pas à sauver sa propre mère des souffrances ? Parce qu'il avait foi dans les enseignements du bouddhisme hinayana et se consacrait à l'observance des deux cent cinquante préceptes.
C'est pourquoi, dans le Sutra Vimalakirti [sutra Jomyo], le laïc Vimalakirti critique Maudgalyayana en disant : «Ceux qui vous font l'aumone tomberont dans les Trois
Mauvaises Voies.» Ce passage indique que, bien que le vénérable Maudgalyayana fut un homme du plus grand mérite observant les deux cent cinquante
préceptes, ceux qui lui feraient des offrandes renaîtraient dans l'une des Trois Mauvaises Voies. Et cela ne
vaut pas pour le seul Maudgalyayana,
mais pour tous les auditeurs-shravakas,
et tous ceux qui, en cette époque des Derniers
jours du Dharma,
accordent la plus haute importance à l'observance des préceptes. |
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Voir également : enseignements provisoires (gonkyo) et enseignements théoriques (shakumon) | |||