| 
    
       Extraits de gosho sur  | 
       | 
  |
|   Hokke Gengi  | 
  |||
Une chose 
        aussi ambiguë, Zhiyi* et Zhanlan*,  
        ces deux saints,  l’ont commentée 
        dans le Hokke Gengi  et le Hokke Mongu*,  
        disant  : “Le cœur est semblable à une lueur illusoire. 
        Il n’a qu’un nom qu’on appelle cœur. Si par hasard 
        on dit qu’il existe,  on n’en voit ni la couleur,  ni la nature. 
        Si par hasard,  on dit qu’il n’existe pas,  les pensées 
        naissent. Ne pouvant être considéré en terme d’être 
        ou de non-être,  il est appelé cœur et se trouve qualifié 
        de merveilleux (myo). La merveille suit le cœur  : nommée alors dharma (ho). Le dharma du cœur 
        ne relève pas de la cause,  ni de l’effet. Si on l’observe 
        en fonction du principe,  on distingue alors la cause et l’effet. 
        On appelle cela fleur de lotus (renge). Un cœur,  par son changement 
        né de l’observation,  enseigne d’autres cœurs. 
        On nomme cela sutra (kyo)”. Question : J'ignore tout des principes du Yuga Ron et du Yuishiki 
          Ron  (note)  ; et comme je suis 
          également aveugle aux enseignements du Mont Hiei,  je ne comprends rien au Maka 
          Shikan et au Hokke Gengi. 
          Devant les doctrines Tendai et Hosso,  je suis comme une personne 
          avec un pot sur la tête qui resterait plantée face à 
          un mur. Il semble bien que mes capacités ne soient pas à 
      la hauteur du Sutra du Lotus. Que puis-je faire ? Pour cette raison, Zhiyi*,  
        dans son Hokke gengi        dit : "Lorsque,  accédant à la prière réitérée 
        de ses auditeurs,  le Bouddha prêcha,  il exposa l'essence même 
        de sa doctrine. L'essence de la doctrine est le coeur du Bouddha et le 
        coeur du Bouddha est la Sagesse de l'Éveillé. La Sagesse de l'Éveillé 
        est incommensurablement profonde. C'est pourquoi il avait récusé 
      trois fois les quatre demandes. Ce fut donc pour ses auditeurs un moment difficile 
        à comprendre. En comparaison,  les autres sutras,  eux,  étaient 
        faciles". Dans le Hokke 
        Gengi,  Zhiyi* définit les cinq principes 
          majeurs du nom,  de l'essence,  de la qualité,  de la fonction,  
        et de l'enseignement,  et,  dans cette perspective,  expliqua le pouvoir 
        et l'efficacité des cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo. Dans 
        la partie abordant la qualité du Sutra du Lotus,  il écrit : "Lorsque l'on tire sur la corde centrale d'un filet,  il n'y a pas 
        une seule maille qui ne bouge,  et lorsque l'on soulève,  par un 
        pan,  une robe,  il n'y a pas un seul fil de la robe qui ne soit soulevé." On lit 
          dans le troisième (réf.) volume du Hokke 
          Gengi de Zhiyi*  : "Le Sutra du Nirvana est le trésor qui,  acquittant la rançon,  sauve la vie 
          [du Sutra du Lotus]. C'est comme taper dans la main pour confirmer 
      qu'un accord a été conclu (note)."  Dans le huitième 
      volume de son Hokke Gengi, Zhiyi* note  : "Sad est un mot sanskrit que l'on traduit par myo, merveilleux, parfait." Ayez aussi l'obligeance 
          de me faire parvenir,  par ceux qui viendront la prochaine fois,  le Geten 
          Sho  (note)),  
          le deuxième volume du Hokke 
          Mongu* et le quatrième volume du Hokke 
      Gengi,  ainsi que le recueil des rapports et édits impériaux. Question. 
          - Il est dit dans le deuxième volume du Hokke 
          Gengi : "Chacun des dix 
          mondes-états contient les neuf autres, et dans les cent états, 
          se trouvent "mille modalités 
      d'expression de la vie." Par rapport au lotus correspondant 
        à l'essence de Myoho Renge,  on trouve dans le 7e volume du Hokke 
        Gengi l'explication suivante : "renge" n'est pas un symbole ; c'est le nom réel de l'ainsité. 
        Par exemple,  au début du kalpa 
        de continuité,  rien dans le monde ne possédait encore 
        de nom. Le sage observa les principes qui gouvernaient toutes choses et 
        attribua à chacune le nom qui convenait." Dans le même 
        texte,  on lit aussi : "Maintenant,  le mot renge n'est pas utilisé 
        dans un quelconque sens symbolique. Il désigne l'enseignement exposé 
        dans le Sutra du Lotus. Cet enseignement est pur et sans souillures,  
        et il élucide la complexité des relations de cause et d'effet. 
        C'est pourquoi on l'appelle renge ou lotus. Ce n'est pas une métaphore,  
        une image,  mais le nom désignant la véritable ainsité révélée par la méditation du Sutra du 
      Lotus." Vous 
          pourriez citer aussi des passages concluants du Hokke 
          Gengi ou du troisième volume du Shakusen. 
      Efforcez-vous,  pourtant,  de bien comprendre ces passages de Sutra et de commentaires,  et ne les citez pas à la légère. Si nous 
          nous intéressons maintenant à l'époque du Dharma 
          formel qui suivit,  nous voyons que le Grand-maître* Zhiyi* apparut en Chine vers le milieu de cette période et écrivit 
          le Hok ke Gengi,  le Hokke 
          Mongu* et le Maka Shikan en trente volumes,  ouvrages dans lesquels il étudia en profondeur 
          le Sutra du Lotus. A l'époque du quarante-cinquième souverain,  
          l'empereur Shomu,  le moine Ganjin,  
          venu de Chine,  introduisit l'école Ritsu au Japon. Il apportait aussi avec lui des exemplaires du Hokke 
          Gengi,  du Hokke Mongu*,  
          du Maka Shikan,  du 
          Jomyo Sho,  et d'autres ouvrages de l'enseignement de Zhiyi*. 
      Mais il ne propagea pas l'enseignement des écoles Shingon et Hokke. Après avoir cité 
          ce passage du Sutra du Lotus, Saicho* note un passage du Hokke Gengi de Zhiyi*,  
          qui,  interprétant ce même passage,  en donne l'explication 
          suivante : "Il faut savoir que les sutras sur lesquels s'appuient 
          les autres écoles ne sont pas les plus élevés. 
          Par conséquent,  ceux qui croient dans ces sutras ne sont pas 
          non plus les meilleurs. Mais,  puisque l'école Tiantai  croit dans le sutra le plus élevé,  ceux 
          qui croient dans le Sutra du Lotus sont les premiers parmi 
          la multitude. Ce sont là les mots mêmes du Bouddha. Comment 
      pourrait-il s'agir là d'une simple glorification de soi-même ?"  Considérez le service de votre seigneur 
          comme la pratique du Sutra du Lotus. C'est précisément 
          ce qui est dit dans le Hokke Gengi : "Rien de ce qui concerne la vie quotidienne ou le travail n'est 
          si peu que ce soit différent de la réalité 
      ultime." (note)  Dans le huitième 
          volume du Hokke Mongu Ki*, Zhanlan* stipule qu'en n'expliquant que le Titre,  le Hokke 
      Gengi de Zhiyi* traite en fait du Sutra tout entier.  Depuis Ennin*,  
          les maîtres de l'école Tendai ont interprété les passages du Hokke 
          Gengi,  du Hokke Mongu*,  
          et du Maka Shikan de multiples manières,  et en ont donné des explications 
          plausibles. Leurs interprétations nous sont cependant aussi inutiles 
      que le calendrier de l'année dernière ou le repas d'hier. Le très sage Grand-maître* Zhiyi* commenta les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo dans les mille 
          pages de son Hokke 
          Gengi  en dix volumes. Le point central de cet ouvrage 
          est le suivant  : les quatre-vingt,  soixante,  ou quarante volumes du Sutra 
          Kegon*  ; les quelques centaines de volumes des sutras Agama*  ; les nombreux volumes du Sutra 
          Dajuku hodo ; les quarante ou six cents volumes du Sutra 
          Daibon hannya ; les quarante ou trente-six volumes du Sutra 
          du Nirvana,  ainsi que les innombrables sutras en Inde,  dans 
          les palais des Rois-dragons,  
          dans les cieux et dans les mondes des dix 
          directions,  aussi nombreux que tous les grains de poussière 
          de la terre - tous ces sutras sont les serviteurs et les seconds du 
          seul caractère Kyo (sutra) de Myoho Renge Kyo.  | 
  |||