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Extraits de gosho sur |
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amis
bouddhiques - zenchishiki
- akushiki
- ennemis bouddhiques |
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On
lit dans le Sutra du Nirvana : "Si quelqu'un s'écarte des bons amis, refuse
d'écouter le Dharma correct et se consacre aux enseignements erronés,
sa rétribution sera de tomber dans l'enfer avici où il connaîtra d'indescriptibles tourments." Et qui pourrait
douter d'une déclaration aussi nette que celle du Bouddha lorsqu'il
dit : "Rejetant sincèrement les enseignements
provisoires, [j'enseignerai seulement la Voie
suprême.]"(réf.) ? Pourtant, les gens tournent le dos à ces passages de sutra, et,
concernant les principes bouddhiques, la plus grande confusion règne
dans le monde. Pourquoi vous obstinez-vous à suivre les enseignements
de mauvais amis ? Le Grand-maître Zhiyi*,
dans ses commentaires, affirma qu'accepter les doctrines de mauvais maîtres
et leur prêter foi équivaut à boire du poison. Ceux qui avaient créé un lien avec les
fils du bouddha Daitsu ont dû
passer dans les voies mauvaises une durée égale à sanzen-jintengo,
et ceux qui avaient reçu la graine de la bodhéité
dans le lointain passé, ont été contraints d'y demeurer
pendant une durée équivalente à gohyaku-jintengo.
Et ce parce que, en suivant de très mauvais amis,
ils ont abandonné le Sutra du Lotus pour retomber dans
des enseignements
provisoires tels que le Nembutsu. Un
bon ami bouddhique est véritablement difficile à
trouver ! (...) Voilà pourquoi le Bouddha nous a laissé
ces paroles d'or : "Appuyez-vous sur le Dharma et non sur la personne"(réf.)
, et pourquoi il est dit que ceux qui rencontrent le vrai Dharma sont
moins nombreux que les grains de sable qui peuvent tenir sur un ongle.
Amida est bien le nom d'un bouddha et l'invoquer peut sembler une pratique louable. Mais, parce que les femmes qui le font s'appuient sur des sutras qui dénient aux femmes la possibilité d'atteindre la bodhéité, c'est en fait comme si elles se bornaient à compter les richesses des autres. Et cela ne se produit que parce qu'elles sont abusées par de mauvais amis [akuchishiki]. Les femmes, dans le Japon entier, sont confrontées à un ennemi plus effroyable que les tigres et les loups, que les bandits de la montagne ou les pirates de la mer, que les ennemis de leurs parents ou les concubines de leurs maris. Leurs véritables ennemis sont les personnes qui, au lieu de leur apprendre à faire confiance au Sutra du Lotus, leur enseignent le Nembutsu ! Le Daimoku du Sutra du Lotus (1266 à une femme d'Amatsu) Il faut pourtant
savoir que, même en étant dotés de tels pouvoirs surnaturels,
les brahmanes de l'Inde ne parvinrent pas à éviter les flammes
de l'enfer avici,
moins encore ceux qui ne possédaient que de médiocres pouvoirs
de transformation. Et il va sans dire que ceux qui s'opposent au Mahayana
peuvent encore moins échapper à ce destin. Les moines du Shingon sont les mauvais
amis de tous les êtres vivants. Il ne faut pas s'approcher
d'eux. Evitez-les, craignez leur contact. Le Bouddha déclare : "Les
éléphants sauvages sont moins à craindre que les mauvais amis. Pourquoi ? Parce qu'un éléphant
sauvage peut seulement détruire votre corps, il ne peut pas détruire
votre esprit. Alors qu'un mauvais ami peut détruire
à la fois votre corps et votre esprit. Un éléphant
sauvage ne peut détruire qu'un seul corps, alors qu'un mauvais
ami peut détruire d'innombrables corps et d'innombrables
esprits. Un éléphant sauvage peut détruire un corps
impur et malodorant, mais un mauvais ami peut détruire
un corps pur et un esprit pur. Un éléphant sauvage peut
détruire le corps physique mais un mauvais ami peut détruire le Corps du Dharma*.
Même si vous êtes tué par un éléphant
sauvage, vous ne tomberez pas dans les trois
mauvaises voies. Mais si vous êtes tué par un mauvais
ami, vous tomberez inévitablement dans les mauvaises
voies. Un éléphant sauvage n'est un danger que pour
votre corps alors qu'un mauvais ami est un danger pour
le Dharma bénéfique."(réf.) Ces [soixante]
grands bodhisattvas furent les maîtres de Shakyamuni. Ils sont mentionnés
dans le Sutra Kegon* où on les appelle zenchishiki
[bons amis bouddhiques]. Zenchishiki est le nom donné à une personne qui n'est ni notre maître,
ni notre disciple. Il est dit
dans le Sutra du Nirvana : "Bodhisattva, ce ne sont pas les éléphants sauvages
qui sont le plus à craindre, ce sont les mauvais amis
! Dans le monde
profane, même si nous n'éprouvons aucun goût pour une
action particulière, si nous y sommes poussés par nos parents,
notre souverain, nos maîtres, notre femme et nos enfants, ou par nos amis proches, il arrive que, par sens du devoir,
en sacrifiant nos aspirations, notre réputation et notre profit
personnel, et au risque même de notre vie, nous accomplissions quand
même cette action. Mais nous agissons avec encore plus de passion
quand c'est nous-mêmes qui avons librement choisi d'agir. Alors,
aucune objection de la part de nos parents, de notre souverain ou de nos
maîtres ne pourra entraver notre décision. Le Grand-maître Guanding* écrivit : "Ceux qui détruisent le Dharma bouddhique
ou l'obscurcissent sont des ennemis de ce Dharma. Se
prétendre l'ami d'une personne sans avoir la bienveillance
de la corriger, c'est, en réalité, être son ennemi."(réf.) Et il ajoute : "Permettre à une personne qui s'oppose
au Dharma de corriger son erreur, c'est se comporter à son égard
comme un parent."(réf.) Ne pas croire
au Sutra du Lotus revient à se jeter dans le feu ou dans
l'eau. Ceux qu'égarent de mauvais amis tels que
Honen, Kukai*
et d'autres ennemis du Sutra du Lotus, et qui croient dans les
sutras Amida ou Vairochana s'enfoncent toujours plus dans les flammes ou sombrent de plus en plus
profondément dans l'eau. Ici, [Minobu]
les fleurs de printemps s'épanouissent en été et
les arbres, qui d'ordinaire donnent des fruits en automne, les produisent
en hiver. La seule rencontre que l'on puisse faire est celle d'un bûcheron
ramassant du bois et les seuls visiteurs que je reçoive sont des
amis de longue date. Alors, votre
défunt père répondra : "Horen
est plus que mon fils. Il est mon bon ami bouddhique."
Et il se tournera vers le monde Saha en
s'inclinant avec respect. Car votre attitude est celle de la véritable
piété filiale. De plus, en
cette époque impure des Derniers
jours du Dharma, les mauvais amis sont plus nombreux
que toutes les particules de poussière de la terre, alors que les bons amis sont plus rares que les grains de poussière
pouvant tenir sur un ongle. Il est dit
dans le Sutra du Nirvana : "Si vous êtes tué par un éléphant sauvage,
vous ne tomberez pas dans les trois
mauvaises voies, mais, si de mauvais
amis sont cause de votre mort, vous tomberez inévitablement
dans ces trois mauvaises voies."
Si une personne permet aux autres de s'éveiller à un tel
enseignement et d'avoir foi en lui,
il est leur père et leur mère, ainsi qu'un bon ami
bouddhique. C'est une personne de sagesse. Puisqu'il
en est ainsi, les croyants du Sutra
du Lotus devraient craindre ceux qui freinent leur pratique [amis
néfastes] plus que les bandits, les voleurs, les assassins
de la nuit, les tigres, les loups ou les lions - plus encore qu'une invasion
mongole. Notre monde est le domaine du Roi-Démon
du sixième Ciel. Ses habitants sont liés à ce
Roi-Démon depuis le passé
sans commencement. [...] Pour masquer la nature de bouddha qui est
la véritable nature humaine, il incite les hommes à boire
le vin de l'avarice, de la colère et de la stupidité, et
ne leur donne à manger que des mets empoisonnés qui les
laissent prostrés sur le sol des trois
mauvaises voies. Quand, par hasard, un être humain a l'esprit
de recherche, ce démon se sent impuissant à faire tomber
ce croyant du Sutra du Lotus dans le mal, alors il essaie de
l'abuser progressivement en l'attirant par ruse vers le Sutra
Kegon*,
qui ressemble au Sutra du Lotus. Plus de quatre-vingt
mille rois, y compris Rama, Batsuda,
Birushin, Nagosa,
Katei, Bishakya,
Gakko, Komyo,
Nikko, Ai et
Jitanin, accédèrent tous au
trône en assassinant leur père. Parce qu'ils ne parvinrent
pas à rencontrer de bons amis bouddhiques, ils
ne purent pas expier leurs crimes et tombèrent dans l'enfer avici. Le régent Hojo Tokimune a été
mon ami le plus précieux. Hei
no Saemon est pour moi ce que fut Devadatta
pour Shakyamuni. [...] En tous lieux, l'esprit des hommes reste toujours
aussi changeant. La rumeur me parvint que les moines du Ritsu
et du Nembutsu, sur l'île
de Sado, parmi lesquels YuiAmidabutsu,
Shoyu-bo, Insho-bo
et Jido-bo, et des centaines de leurs disciples
s'étaient réunis pour décider de mon sort. L'un d'eux
aurait déclaré : "Le moine Nichiren, ennemi déclaré
du bouddha Amida et mauvais
ami du peuple tout entier, a été envoyé
dans cette province. Mais la plupart
des personnes aux stades de myoji-soku*
ou de kangyo-soku*,
à quelques exceptions près, oublieront ces bienfaits [dans
leurs vies futures]. Toutefois, même les personnes qui ont oublié
ces bienfaits si elles rencontrent un bon ami bouddhique,
verront refleurir les racines du bien plantées dans leurs vies
antérieures. Mais si elles rencontrent un mauvais ami,
elles perdront leur véritable esprit de recherche."(réf.) C'est probablement ce qui est arrivé à deux hommes éminents
d'un passé relativement récent, les grands maîtres Ennin*
et Enchin* de l'école Tendai. Ils
se sont opposés aux enseignements de
Zhiyi*
et de Saicho, qui étaient
pourtant leurs bons amis bouddhiques, et leur ont préféré
de mauvais amis comme Shubhakarasimha*
et Amoghavajra*.
Et de nombreux maîtres de notre époque se sont laissés
tromper par l'introduction de l'ouvrage de Genshin Ojo yoshu (L'Essentiel pour renaître dans la Terre pure), qui les a conduits à perdre le véritable
esprit de recherche. Ils se sont détournés du Sutra
du Lotus pour aller vers les enseignements
provisoires liés au culte d'Amida.
Ils font partie de ceux qui "préfèrent ce qui est petit
à ce qui est grand." A en juger par les exemples du passé,
ils tomberont probablement dans les trois
mauvaises voies pour y souffrir à l'avenir pendant d'innombrables kalpas. Ce sont des personnes de ce
genre que décrit le passage d'un écrit de Zhiyi* : "La rencontre d'un mauvais ami leur fait perdre
leur véritable esprit de recherche." Ainsi, ne vous y trompez pas. Si vous abandonnez votre
foi dans le Sutra du Lotus maintenant, vous serez seulement l'objet
de railleries [de la part de vos ennemis]. En se prétendant vos
amis, ils essaieront de vous faire vous renier, bien décidés
à rire de vous plus tard et à vous ridiculiser devant les
autres. Laissez-les dire puis répondez : "Les conseils que
vous me prodiguez ainsi devant une grande assemblée, pourquoi ne
vous les donnez-vous pas d'abord à vous-mêmes ? " Et cela
dit, quittez rapidement les lieux. Comme une
lanterne dans l'obscurité, comme un bras solide sur un chemin accidenté,
le Gohonzon vous protégera, Dame Nichinyo, où que vous alliez.
Par conséquent, gardez-vous de ceux qui calomnient le Dharma comme vous éviteriez de recevoir une courtisane dans
votre maison. Tel est le sens de "quitter les mauvais amis
et rechercher les bons."(réf.) Vous avez
donc eu un nombre incalculable de parents dans vos existences passées,
sans avoir jamais encore rencontré le Sutra du Lotus.
Si vous désobéissez maintenant aux paroles d'un père
ou d'une mère, personnes que l'on rencontre aisément, pour
suivre un ami du Sutra du Lotus, personne que
l'on rencontre rarement, vous pourrez non seulement atteindre la bodhéité
mais aussi conduire à l'Éveil
le père ou la mère à qui vous avez désobéi. Pendant des
années, par conséquent, j'ai pensé que, si je devais
reculer, si peu que ce soit, par crainte de manquer de vêtements
ou de nourriture, pour éviter les reproches d'un père, d'une
mère, d'un frère, d'un maître, d'amis,
ou encore les menaces du gouvernement et de mon entourage, il valait mieux
ne rien dire. Pourtant,
les femmes du Japon, sans avoir conscience de leur ignorance, considèrent
Nichiren, qui vient à leur secours, comme leur ennemi.
Et, bien à tort, elles prennent les adeptes du Nembutsu
et les moines du Zen, du Ritsu
et du Shingon, qui sont en réalité
leurs plus grands ennemis, pour de bons amis et des maîtres bouddhiques. En considérant Nichiren, qui
s'efforce de les secourir, comme leur pire ennemi, ces
femmes se sont liguées pour me calomnier auprès du gouvernement,
et ont obtenu par le passé de me faire exiler d'abord dans la province
d'Izu, puis encore, sur l'île
de Sado. Lorsque, d'abord
seul, moi, Nichiren, j'ai commencé à réciter daimoku,
ceux qui m'ont vu, rencontré ou entendu se sont bouché les
oreilles, m'ont lancé des regards furieux, ont pincé les
lèvres, serré les poings et grincé des dents. Même
mes parents, frères, maîtres et amis sont
devenus mes ennemis. Lorsqu'il
[Shijo Kingo] vint me voir, le dixième
mois de l'année passée, je lui ai dit combien votre maladie
me peinait. Il m'a répondu que vous ne vous en préoccupiez
sans doute pas outre mesure parce que votre maladie n'était pas
encore grave, mais qu'elle deviendrait probablement très sérieuse
d'ici le premier ou le deuxième mois de cette année. Ces
paroles m'attristèrent profondément. Il me dit également
que le seigneur Toki dépendait
de vous comme d'un bâton sur lequel s'appuyer ou d'un solide pilier.
Il se souciait beaucoup de vous. C'est un homme qui ne s'avoue jamais
vaincu et qui attache un grand prix à ses amis.
En pareil
lieu, où des amis de longue date ne viennent plus
jamais me rendre visite, où même mes propres disciples m'ont
abandonné, vous m'avez envoyé ces récipients. Je
les remplis de neige en imaginant qu'ils sont pleins de riz. Je les remplis
d'une eau que je bois en m'imaginant boire de la soupe. Je vous laisse
imaginer les effets de votre bonté. Avec quelle rapidité les jours s'enfuient ! En les voyant ainsi passer, nous comprenons la brièveté des moments qu'il nous reste à vivre. Les amis avec qui nous goûtions, par les matinées de printemps, la joie d'admirer les cerisiers en fleur, ne sont plus. Ils ont été emportés comme des pétales par les vents de l'impermanence, ne laissant derrière eux que leurs noms. Même si les fleurs se sont éparpillées, au printemps prochain, les cerisiers refleuriront. Mais quand et dans quel monde renaîtront les êtres disparus ? Nous n'en savons rien. Les compagnons avec qui nous écrivions, par les soirées d'automne, des poèmes inspirés par la lune, ont disparu, comme la lune, derrière les nuages de l'impermanence. Leur image demeure en nous mais elle reste muette. La lune s'est couchée derrière les montagnes à l'ouest et pourtant nous composerons à nouveau des poèmes avec elle à l'automne prochain. Mais où sont nos compagnons disparus ? Lettre à Niike (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo) Ainsi, puisque votre défunt père a récité
Namu Myoho Renge Kyo de son vivant,
il a atteint la bodhéité sans changer d'apparence, comme
une pierre ordinaire se change en joyau. La façon dont vous avez
agi est la plus noble forme de pitié filiale. Car il est dit dans
un passage du Sutra du Lotus : "Ces deux fils qui sont les
miens ont accompli l'œuvre du Bouddha." Et aussi : "Ces
deux fils ont été mes mes bons
amis bouddhiques."(réf.)
(note) Exilé
à Sado, enfoui sous les neiges
de cette île de la mer septentrionale et exposé aux vents
violents venus des monts du nord, ma survie même paraissait peu
probable. Abandonné par des amis de longue date,
mes chances de revoir un jour mon pays natal semblaient aussi faibles
que la possibilité, pour un rocher si lourd que mille bras ont
peine à le soulever, de remonter à la surface du fond de
l'océan. N'étant qu'un simple mortel, j'avais la nostalgie
de mon village natal et de ses habitants. Que vous, un laïc à
qui le service de son seigneur laisse si peu de temps, ayez foi dans le Sutra du Lotus est déjà un fait rare. De plus,
franchissant les montagnes, traversant les rivières et l'étendue
bleue de l'océan, vous êtes venu de très loin me rendre
visite. |
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