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Extraits de gosho sur

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Kimmei Tenno 

Au Japon, pendant les deux cent quarante et quelques années écoulées depuis l'introduction du bouddhisme, en provenance de Paekche, sous le règne de l'empereur Kimmei et jusqu'au règne de l'empereur Kammu, seuls les enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire* ont été propagés. Le Sutra du Lotus avait déjà été introduit mais son véritable sens n'avait pas encore été clarifié. Le même phénomène s'était produit plus tôt en Chine, où, pendant trois cents et quelques années après l'introduction du Sutra du Lotus, son véritable sens n'avait pas été révélé.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262  ? )

Après le rêve que fit une nuit l'empereur Ming, de la dynastie des Han, d'un homme nimbé de lumière dorée [et après qu'il eut envoyé des émissaires dans la région occidentale], les deux sages Kashyapa Matanga et Zhu Falan, vinrent pour la première fois [en Chine] et arrivèrent aux portes de Changan. De ce jour jusqu'au règne de l'empereur Xuan-Zong, de la dynastie Tang, les enseignements bouddhiques venus d'Inde se répandirent à travers toute la Chine. A l'époque de la dynastie des Liang, le bouddhisme fut pour la première fois introduit au Japon par le roi Songmyong, du royaume coréen de Paekche. Cela se produisit sous le règne de l'empereur Kimmei, le trentième empereur de notre pays (note). Depuis lors, tous les sutras et les traités se sont largement répandus et diverses écoles bouddhiques sont apparues au Japon.
Réponse à Hoshina Goro Taro (5 décembre 1267 à Hoshina)

Autrefois, on avait coutume de dire que ce pays, le Japon, serait gouverné par sept divinités du ciel, cinq divinités de la terre, et cent rois se succédant sans interruption. Sous le règne de l'empereur Kimmei, trentième souverain de forme humaine, le bouddhisme fut pour la première fois introduit au Japon en provenance du royaume de Paekche. A partir de cette époque et jusqu'au règne de l'empereur Kammu, soit une période d'environ 260 ans durant laquelle se succédèrent plus de vingt souverains, tous les divers écrits bouddhiques furent introduits au Japon ainsi que les six écoles du bouddhisme. A cette époque là, cependant, les écoles Tendai et Shingon n'existaient pas encore.
Genèse du Rissho Ankoku Ron (Kamakura, le 5 avril 1268, à Hokan-bo)

De même, au Japon, sous le règne de l'empereur Kammu, apparut un simple moine du nom de Saicho*, qui reçut par la suite le titre honorifique de Grand-maître* Saicho (Dengyo). Il réfuta les principes des écoles établies depuis deux cents ans, depuis [l'introduction du bouddhisme sous] le règne de l'empereur Kimmei. Au début, il suscita beaucoup de colère, mais par la suite, tous finirent par devenir ses disciples.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Ensuite, mille huit cents ans après la mort du Bouddha, le Grand-maître* Saicho* apparut au Japon et réfuta les doctrines erronées des six écoles bouddhiques répandues pendant deux cents ans ou plus, depuis l'époque de l'empereur Kimmei. De plus, il énonça les préceptes menant à l'Éveil immédiat et parfait [que Zhiyi* n'avait pas révélés]. Ce furent les préceptes d'ordination selon l'enseignement parfait* conférés au sanctuaire du Mont Hiei.
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Depuis la disparition du Bouddha, pendant deux mille deux cent vingt et quelques années, personne ne l'a fait. Maintenant, sept cents ans après que le bouddhisme fut introduit au Japon sous le règne du trentième empereur, Kimmei, un Grand Dharma, inconnu aux époques précédentes, se propage au Japon. Comme il est exaltant de savoir que non seulement les gens d'ici mais tous les habitants de l'Inde et de la Chine, comme tous les simples mortels du monde entier pourront atteindre la bodhéité  !
Enseignement, pratique et preuve (Minobu, 1274 ? à Sammi-bo)

Le 30e souverain était l’empereur Kimmei, le fils aîné du 27e empereur Keitai. Il régna 32 ans, et en 552 (le 30e jour du 10e mois durant sa 30e année de règne), le roi Song-myong de Paekche offrit à l’empereur du Japon une statue en cuivre doré représentant le Bouddha Shakyamuni, perçu aujourd’hui par tout le peuple japonais, de l’empereur jusqu’aux petites gens, comme le Bouddha de la Vie Éternelle (Amida). La lettre d'introduction du roi de Paekche spécifiait : "Moi, sujet de Votre Altesse Impériale, ai ouïe dire que le bouddhisme est le meilleur de tous les enseignements et le plus élevé de tous les chemins en ce monde. Pour que Votre Altesse Impériale puisse le pratiquer, je vous offre avec tout mon respect cette statue, ces écrits et ces moines bouddhistes, par l'intermédiaire de mon émissaire. Je prie pour que Votre Altesse Impériale aie la foi en ce bouddhisme et le pratique." Pendant près de 30 ans, durant les trois règnes des Empereurs Kimmei, Bidatsu et Yomei, l’on n’a pas eu foi en ce bouddhisme. D’étranges phénomènes dans le ciel et des catastrophes naturelles sur terre, semblables à ceux que l’on connaît aujourd’hui, ont eu lieu à ce moment-là, bien qu’avec moins de gravité..
Souverains de notre pays (Minobu, février 1275)

En Chine non plus, rien de tel ne se produisit quand l'empereur de l'ère Huichang [Wu-zong] détruisit les 4600 temples et monastères et contraignit 260 500 moines et nonnes à revenir à la vie séculière. Dans notre propre pays, quand le bouddhisme fut introduit sous le règne de l'empereur Kimmei, Moriya s'opposa à cet enseignement. Par la suite, Kiyomori fit incendier les sept principaux temples de Nara, et les moines du Mont Hiei réduisirent en cendres le temple Onjo-ji, mais à aucun moment une comète d'une telle envergure n'apparut.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Quatre cents ans environ après le commencement de l'époque du Dharma formel, les sutras bouddhiques arrivèrent au Japon, en provenance du royaume de Paekche, ainsi qu'une statue en bois du Bouddha Shakyamuni, apportés par des moines et des nonnes. Cela correspond en Chine à la fin de la dynastie des Han postérieurs et au début de la dynastie Chen, époque où, au Japon, régnait l'empereur Kimmei, trentième souverain depuis l'empereur Jimmu. Le fils de l'empereur Kimmei, le prince héritier Yomei, eut pour fils le prince Jogu qui non seulement propagea le bouddhisme, mais alla même jusqu'à désigner le Sutra du Lotus, le Sutra Vimalakirti et le Sutra Shrimala comme les textes qui assureraient la protection de l'État. Par la suite, sous le règne du trente-septième souverain, l'empereur Kotoku, les enseignements des écoles Sanron et Jojitsu furent introduits au Japon par Kanroku, un moine de Paekche. A la même époque, le moine Dosho, après avoir été en Chine, transmit les enseignements des écoles Hosso et Kusha.
[...] Question : Le Grand-maître* Saicho* naquit au Japon et vécut sous le règne de l'empereur Kammu. Il réfuta les enseignements erronés acceptés au Japon pendant quelque deux cents ans, depuis le règne de l'empereur Kimmei. Il restaura les principes de la sagesse et de la méditation parfaites enseignés par le Grand-maître* Zhiyi*, et, de plus, déclara sans valeur les trois sanctuaires pour l'ordination selon les préceptes du Hinayana, introduits au Japon par le moine Ganjin, faisant construire à leur place, sur le Mont Hiei, le kaidan pour l'ordination selon les préceptes du Mahayana menant à l'Éveil parfait et immédiat. Au cours des mille huit cents ans écoulés depuis la disparition du Bouddha, ce fut l'événement le plus extraordinaire qui se soit produit, en Inde, en Chine, au Japon, aussi bien que dans le monde entier. Je ne sais si son Éveil intérieur fut inférieur ou supérieur à celui de Nagarjuna ou de Zhiyi*. Mais je suis convaincu que le fait d'avoir exhorté tous les bouddhistes à croire en un seul enseignement, celui du Sutra du Lotus l'amène à surpasser Nagarjuna et Vasubandhu et dénote une sagesse encore plus grande que celle de Huisi et de Zhiyi*.
[...]2 En plus de sept cents ans, depuis le règne de l'empereur Kimmei jusqu'à celui de l'actuel empereur [Go-uda], on n'a jamais entendu chose pareille : un sage disant qu'il faut réciter Namu Myoho Renge Kyo, incitant les autres à le réciter et le récitant lui-même.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Moi, Nichiren, je suis la personne la plus détestée du Japon. J'ignore ce qu'il en fut pendant les Sept règnes des divinités du ciel et les cinq règnes des divinités de la terre, mais tout au long des quatre-vingt-dix règnes des rois humains, depuis l'époque de l'empereur Jimmu jusqu'à nos jours, ou pendant plus de sept cents ans, depuis l'empereur Kimmei, personne n'a été plus haï que Nichiren, pour des raisons profanes aussi bien que religieuses.
Lettre à Ko-no ama Gozen (Minobu le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)

L'empereur retiré d'Oki [Go-Toba] était le 82e souverain du Japon sous forme humaine. Régnant plus de deux mille ans après l'époque de l'empereur Jimmu, il était la manifestation humaine de la déesse Amaterasu. Qui aurait eu l'audace de s'opposer à un souverain tel que lui  ? En outre, de l'époque de l'empereur Kimmei (509-571) à celle de l'empereur retiré d'Oki, les divers grands principes et enseignements ésotériques du bouddhisme, en provenance de Chine, de Paekche, de Silla et de Koguryo, ont été respectés et pratiqués au Mont Hiei, dans les temples To-ji, Onjo-ji, dans les sept temples majeurs de Nara et partout ailleurs au Japon. Cela dans le but d'assurer la protection du pays et d'assurer la sécurité de son souverain.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

Pour ce qui est des débuts du bouddhisme au Japon, après sept générations de divinités célestes et cinq générations de divinités terrestres, commencèrent les cent règnes des souverains humains, dont le premier fut l'empereur Jimmu. Sous le règne du trentième souverain à partir de Jimmu, l'empereur Kimmei, les écrits bouddhiques furent introduits au Japon, en provenance du royaume de Paekche, ainsi qu'une statue de Shakyamuni, Maître de la doctrine, apportés par des moines et des nonnes.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Venons en maintenant au Japon. Au cours du règne du trentième souverain, l'empereur Kimmei, le treizième jour du dixième mois de la treizième année de son règne (552), signe cyclique mizunoe-saru, un exemplaire des écrits bouddhiques et une statue du Bouddha Shakyamuni furent apportés au Japon en provenance de Paekche. Sous le règne de l'empereur Yomei, le prince héritier Shotoku commença l'étude du bouddhisme. Il envoya un dignitaire de la cour, Wake no Imoko, en Chine avec pour mission de rapporter l'exemplaire du Sutra du Lotus en un volume qui lui avait appartenu dans une vie antérieure (réf.) et exprima sa détermination d'honorer et de protéger ce Sutra.
[...] Au Japon, le Grand-maître* Saicho* apparut mille huit cents ans après la disparition du Bouddha. Après avoir étudié les commentaires de Zhiyi*, il commença à critiquer les six écoles bouddhistes qui étaient apparues au Japon depuis plus de deux cent soixante ans, depuis l'époque de l'empereur Kimmei. Il fut calomnié à son tour, ses détracteurs disant que l'un des brahmanes contemporains du Bouddha ou l'un des taoïstes de Chine venaient de renaître au Japon.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Le bouddhisme fut pour la première fois introduit au Japon sous le règne du trentième souverain, l'empereur Kimmei. Au cours des vingt règnes qui suivirent, et pendant les plus de deux cents ans qui s'écoulèrent jusqu'au règne de l'empereur Kammu, il y eut bien ce que l'on appelle les six écoles bouddhiques au Japon, mais la supériorité relative des divers enseignements bouddhiques ne fut pas clairement établie. Puis, durant l'ère Enryaku [782-805], un sage apparut dans ce pays, qui fut connu sous le nom de Grand-maître* Saicho (Dengyo).
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin)

Etudions de quelle manière le bouddhisme fut introduit au Japon. Il y eut d'abord le règne de sept générations de divinités du ciel, et celui de cinq générations de divinités de la terre. Puis ce fut le règne des empereurs humains, dont le premier fut l'empereur Jimmu. Le trentième empereur s'appelait Kimmei et régna pendant trente-deux ans. A l'ouest du Japon se trouvait ce qu'on appelait alors la province de Paekche. Elle était placée sous la suzeraineté de l'empereur japonais et était gouvernée par un roi du nom de Songmyong. Quand ce roi envoya son tribut annuel au Japon, le treizième jour du dixième mois de la treizième année du règne de l'empereur Kimmei [552], il y joignit une statue en bronze doré du Bouddha Shakyamuni, plusieurs sutras, et fit accompagner ces dons par des moines et des nonnes. L'empereur en fut très heureux et demanda conseil à ses ministres sur l'opportunité de vénérer le Bouddha venu des pays de l'Ouest.
[...] Le trente et unième empereur, Bidatsu, était le deuxième fils de Kimmei. Il régna pendant quatorze ans avec l'aide de deux grands ministres. L'un d'eux était un fils de Mononobe no Okoshi, du nom de Yuge no Moriya, qui avait hérité de la fonction de son père. L'autre était un fils de Soga no Iname qui s'appelait Soga no Umako. C'est sous le règne de cet empereur [Bidatsu] que naquit le prince Shotoku, fils de l'empereur Yomei et neveu de l'empereur Bidatsu. Un jour du deuxième mois de l'année, alors qu'il était âgé de deux ans, il se tourna vers l'est, tendit le majeur et récita Namu Butsu [dévotion au Bouddha] et l'une des reliques de Shakyamuni se matérialisa dans la paume de sa main. C'était la première fois que quiconque au Japon invoquait le nom du Bouddha.
[...] L'empereur Bidatsu mourut le quinzième jour du huitième mois de l'année où le prince Shotoku atteignit l'âge de quatorze ans. Yomei devint le trente-deuxième empereur et son règne dura deux ans. Il était le fils de l'empereur Kimmei et le père de Shotoku. Au cours du quatrième mois de la deuxième année de son règne [587], il tomba malade, victime d'une épidémie. Après quoi il exprima le désir de se convertir et de vénérer les Trois trésors. Le ministre Soga veilla à ce que la volonté impériale soit respectée et fit pour la première fois pénétrer un moine au palais impérial. Ce moine s'appelait Toyokuni. Mononobe no Moriya et quelques autres furent saisis de rage et, furieux, déclarèrent que la pratique du bouddhisme était une malédiction qui se retournerait contre l'empereur. Finalement, l'empereur mourut.
[...] Et les deux sages venus d'Inde [Matanga et Zhu Fan-lan] prirent pour objet de vénération les reliques du Bouddha, une peinture représentant Shakyamuni et cinq sutras (note). D'après les documents de ce temple, la statue qui y était enchâssée était celle que le roi Songmyong avait envoyée à l'empereur Kimmei. Les documents prétendent que cette statue fut transportée à Nagano par Honda Zenko et enchâssée en 642 dans un temple qui devait devenir le Zenko-ji. Toutefois, d'après le Nihon Shoki (Chroniques du Japon), la statue envoyée par le roi était celle de Shakyamuni. Il est concevable que, avec l'émergence de l'école Jodo, la statue d'origine ait été remplacée par statuedu bouddha Amida.
[...] Le Bouddha Shakyamuni est d'une totale impartialité en distribuant les récompenses comme les punitions. Parce qu'ils s'opposèrent au Bouddha Shakyamuni, les trois empereurs [Kimmei, Bidatsu et Yomei] et leurs deux sujets [Mononobe no Moriya et Nakatomi no Katsumi] périrent et tombèrent dans les mauvaises voies dans leurs vies suivantes.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

J'aimerai relater un événement généralement gardé caché. Dans l'histoire du Japon, deux empereurs furent assassinés. L'un d'eux était le trente-troisième empereur, Sushun. Il était le fils de l'empereur Kimmei et l'oncle du prince Shotoku. Il convoqua un jour le prince Shotoku et lui dit : "On vous prête un sagesse sans égale. Examinez Notre physionomie et dites-Nous ce que vous y voyez  ! " Le prince se récusa à trois reprises, mais l'empereur insista. Alors, ne pouvant plus refuser, le prince examina avec respect la physionomie de Sushun et déclara : "Il est inscrit sur le visage de Votre Majesté que quelqu'un va L'assassiner."
Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo)

Sous le règne du trentième souverain, l'empereur Kimmei, furent envoyés au Japon de l'État de Paekche des sutras, des traités et des moines bouddhistes, ainsi qu'une statue de Shakyamuni en bronze doré. Soga no Iname était d'avis qu'il fallait vénérer cette statue. Par contre, Mononobe no Okoshi, et d'autres ministres, ainsi que les gens du peuple, se sont ligués pour s'opposer à ce qu'on rende un culte au Bouddha, disant que, s'il était vénéré, les divinités du pays, folles de colère, feraient disparaître le Japon. L'empereur ne savait toujours pas quelle décision adopter lorsque les trois calamités et les sept désastres frappèrent avec une violence sans précédent, et une grande partie de la population fut emportée par la maladie.
Le traitement de la maladie (Minobu, 26 juin 1278 (ou 1282) à Toki Jonin)

Par exemple, lorsque le bouddhisme fut introduit au Japon, le Premier ministre Mononobe no Moriya et d'autres qui s'opposaient à sa propagation furent frappés par les épidémies, mais Soga no Umako et d'autres qui adhéraient au bouddhisme tombèrent également malades. Trois empereurs successifs, Kimmei, Bidatsu et Yomei, crurent au bouddhisme et au Bouddha Shakyamuni dans leur cœur, mais extérieurement adressèrent des prières à la déesse Amaterasu [Tensho] et aux sanctuaires de Kumano [trois sanctuaires consacrés aux divinités locales], se conformant aux rituels traditionnels du pays. Parce que leur foi dans le Bouddha et en son enseignement était faible, alors que leur foi dans les divinités était forte, ces trois souverains furent finalement entraînés par la plus forte influence, et ils moururent au cours d'épidémies de variole.trois sanctuaires consacrés aux divinités locales.
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Dans la 13e année du règne du trentième souverain, l'empereur Kimmei, le 13e jour, placé sous le signe kanoto-tori, du 10e mois de l'année, placée sous le signe mizunoe-saru [552], le bouddhisme fut introduit au Japon, par le roi Songmyong, en provenance de Paekche, un royaume situé à l'ouest du Japon [en Corée]. Quatre cents ans s'étaient écoulés depuis l'introduction du bouddhisme en Chine, et plus de mille quatre cents ans depuis la disparition du Bouddha.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Le bouddhisme fut pour la première fois introduit au Japon à partir de la Corée pendant le règne du 30ème empereur Kimmei. Pendant 30 ans, ou à peu près, après son introduction, il y eut des controverses sur les différences entre le shintoïsme et le bouddhisme. Le bouddhisme fut initialement propagé à travers tout le Japon par le prince Shotoku sous le règne du 34ème empereur, Suiko [593-628]. Les grands moines Hyekwan (Ekan) et Kwalluk (Kanroku) vinrent de Corée au Japon et propagèrent l’école Sanron. Sous le règne de l’empereur Mommu, le moine Dosho [629-700] voyagea en Chine et ramena au Japon les enseignements du Zen. Pendant la période de l’empereur Tenmu, le moine coréen Chipong (Chiho) introduisit l’école Hosso au Japon. Le moine Shubhakarasimha* introduisit le Sutra Vairocana* sous le règne de l'impératrice Gensho [681<715-723]. Cependant, sa diffusion échoua.
Questions - réponses concernant l’objet de vénération (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

Mille deux cents ans après la mort du Bouddha Shakyamuni, le Sutra du Lotus fut introduit en Chine, mais toujours pas au Japon (note). C'est plus de mille deux cents ans après la disparition du Bouddha, sous le règne du trentième empereur, Kimmei, que le bouddhisme fut pour la première fois introduit au Japon, en provenance de Paekche. De plus, depuis le jour où le prince Shotoku permit l'introduction du bouddhisme en provenance de Chine jusqu'à présent, pendant sept cents ans, tous les sutras, y compris le Sutra du Lotus, ont été largement propagés, du souverain au plus humble de ses sujets ; ceux qui ont l'esprit de recherche en sont venus à adhérer aux huit volumes, à un volume ou à un chapitre du Sutra du Lotus, pour exprimer la reconnaissance qu'ils doivent à leurs parents.

Au cours des 1000 ans qui suivirent la disparition du Bouddha, pendant la période que l'on appelle époque du Dharma correct, le bouddhisme resta confiné en Inde et ne fut transmis dans aucun autre pays. Mais, au terme des 1000 ans du Dharma correct, alors que le monde était entré depuis 15 ans dans l'époque du Dharma formel, le bouddhisme fut introduit en Chine. Trois cents ans plus tard, il fut transmis au pays de Paekche [sur la péninsule de Corée]. Et, après être resté 100 ans à Paekche, 1415 ans après la disparition du Bouddha, sous le règne du 30e souverain humain, l'empereur Kimmei, une statue en bronze doré du Bouddha Shakyamuni et la copie de divers textes bouddhiques furent pour la première fois introduites au Japon.
Enseignement correspondant à l'esprit du Bouddha (Minobu, le 2 mai 1279, à Niike Saemon-no-jo)

Sous le règne de l'empereur Kimmei, trentième souverain de forme humaine, les vertus liées à l'observance des préceptes dans des vies antérieures avaient presque entièrement disparu du pays. Et un nombre toujours croissant de personnes, à l'esprit entièrement dominé par le mal, apparurent. Les esprits bienveillants, de plus en plus faibles, étaient de moins en moins capables de résister aux esprits malveillants. Les enseignements confucéens étaient trop légers pour contrebalancer les fautes des gens, devenues très lourdes. Si bien que les textes confucéens furent abandonnés et que l'on se tourna vers les écrits bouddhiques.
[...] Au cours des plus de vingt règnes allant de celui de l'empereur Kimmei à celui de l'empereur Kammu, soit pendant une période d'environ 260 ans, on considéra que le Bouddha était souverain, et que les divinités étaient à son service. C'est ainsi que le monde fut gouverné. Mais, bien que fut reconnue la supériorité des enseignements bouddhiques et qu'une place inférieure fut accordée aux divinités, le monde n'était toujours pas en paix.
Le roi Rinda (Minobu, le 17 août 1279 à Soya Doso, fils de Soya Kyoshin)

Puis, sous le règne du trentième empereur, un grand souverain nommé Kimmei le roi Songmyong de Peakche, un État au nord-ouest du Japon, envoya dans ce pays une statue en bronze doré du Bouddha Shakyamuni, un ensemble de sutra exposés par le Bouddha, et plusieurs moines chargés de les lire aux gens. Toutefois, le Bouddha était une statue, et non une personne vivante, et les sutras ne ressemblaient en rien aux écrits non bouddhiques. Les moines parlaient, mais personne ne comprenait ce qu'ils enseignaient. Leur apparence ne permettait même pas de dire s'il s'agissait d'hommes ou de femmes. Pour toutes ces raisons, les gens avaient des doutes et restaient perplexes.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

A l'époque du Dharma formel, le bouddhisme fut introduit au Japon, dans la sixième année du règne de l'empereur Kimmei [544]. Pendant plus de deux cents ans, du règne de l'empereur Kimmei au règne de l'empereur Kammu, l'enseignement des six écoles - Sanron, Jojitsu, Hosso, Kusha, Kegon et Ritsu - se répandit. La doctrine du Shingon fut introduite sous le règne du quarante-quatrième souverain, l'impératrice Gensho, et celle de l'école Tendai sous le règne du quarantième-cinquième souverain, l'empereur Shomu. Mais aucun de ces enseignements ne fut propagé à l'époque.
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple)

 

 

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