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Extraits de gosho sur |
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Éveil complet sans supérieur - anuttara |
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Les simples mortels, à l'époque des Derniers jours du Dharma,
tout en recevant les bienfaits des Trois
trésors, négligent complètement la reconnaissance.
Comment, dans ces conditions, pourraient-ils atteindre la bodhéité ? Les sutras Shinjikan, Bommo et d'autres
encore affirment que ceux qui étudient le bouddhisme et reçoivent
les préceptes menant à l'Éveil
parfait et immédiat doivent nécessairement s'acquitter
de leur dette de reconnaissance. Je ne suis qu'un simple mortel ignorant,
fait de chair et de sang. Je ne suis délivré d'aucune
des trois catégories d'illusions. Même quand ce sont de grands bodhisattvas comme Fugen
et Manjushri, parvenus à
l'étape de togaku qui précède
l'Éveil parfait, qui exposent les enseignements bouddhiques,
s'ils ne le font pas avec le texte du Sutra à la main,
il ne faut pas tenir compte de ce qu'ils disent. Observez la
plus grande prudence et ne venez me voir qu'à la nuit tombée.
Je vous enseignerai un principe expliquant les bienfaitscorrespondant
à la plus haute étape de la pratique bouddhique, celle de
l'Éveil parfait. Mais pendant
les quarante et quelques premières années de son enseignement,
Shakyamuni, Maître du Dharma,
exposa la cause de l'Éveil, sans en exposer l'effet. Il ne révéla
pas les bienfaits de l'étape
de l'Éveil parfait (myogaku), par conséquent aucun
d'eux ne put progresser jusque là. Ils le regrettèrent sans
doute. Mais pendant les huit années où il enseigna au Pic
du Vautour, le Bouddha exposa l'effet de l'Éveil, ce que l'on appelle
le Véhicule unique du Bouddha.
Il rendit ainsi possible à tous les bodhisattvas de parvenir à
l'étape de l'Éveil myogaku, Éveil égal à
celui du Bouddha Shakyamuni. Le sage, en
prenant ce Dharma pour maître, est parvenu à l'Éveil.
Il a créé la cause fondamentale (honnin-myo) et obtenu simultanément
l'effet fondamental (honga-myo), la bodhéité, en devenant
l'Ainsi-venu de l'Éveil parfait,
aux vertus pleinement réalisées. Un bouddha
est un être totalement libéré des quarante-deux
étapes de l'obscurité
fondamentale, parvenu au niveau de l'Éveil parfait
(myogaku) ; il est comparable à la pleine lune dans la nuit du quinzième
jour du huitième mois. Il [Saicho]
réfuta les principes spécifiques du Hinayana
pour la réception des préceptes [que Zhiyi*
avait omis de contester], et conféra, à huit maîtres
de ces six écoles, l'ordination
spécifique du Mahayana
telle qu'elle est décrite dans le Sutra
Bommo. De plus, il fit construire au Mont Hiei un kaidan pour l'ordination selon les préceptes qui
conduisent à l'Éveil complet et immédiat
du Sutra du Lotus. Ainsi, l'ordination spécifique selon
les préceptes conduisant à l'Éveil complet et immédiat
conférée dans ce sanctuaire d'Enryaku-ji
fut non seulement la plus importante cérémonie au Japon
mais une grande cérémonie d'ordination en accord avec les
préceptes enseignés au Pic
du Vautour comme il n'y en avait jamais eu en Inde, en Chine ou en
quelque lieu du monde que ce soit, au cours des mille huit cents années
ou plus écoulées depuis la disparition du Bouddha. Notre père bienveillant, le Bouddha Shakyamuni, l'Honoré
du monde parvenu à l'Éveil
parfait sans supérieur (anokutara sammyaku
sambodai), fit son apparition dans un royaume d'Inde centrale
à une époque où la durée
de la vie humaine était de cent ans ; et, toute sa vie durant,
il exposa les enseignements sacrés à l'intention de tous les êtres
vivants. Ceux qui vécurent à la même époque
que le Bouddha Shakyamuni avaient déjà créé
un lien karmique avec lui par le
passé, et la profondeur de ce lien leur permit d'atteindre l'Éveil.
Mais l'Honoré du monde se demandait profondément comment
sauver ceux qui vivraient après sa mort. De même,
le Grand-maître Saicho reçut,
de ses maîtres Dao-sui et
Xing-man,
les principes de la méditation
shikan, et les grands préceptes de l'Éveil parfait.
Cela fait de lui un juste. Mais, avant même d'aller en Chine, alors
qu'il était encore au Japon, il avait déjà compris
et maîtrisé tous les principes de shingon
et de shikan sans l'aide d'aucun maître et il avait compris que
la sagesse de l'école Tendai
surpassait celle des Six et
Sept Écoles. Cela fait de lui un sage. Le Grand-maître
Saicho étudia
ces ouvrages mais il eut des doutes sur leur évaluation des mérites
relatifs du Sutra du Lotus et du Sutra
Vairocana* . C'est pourquoi,
le septième mois de la vingt-troisième année de l'ère Enryaku (804), il se rendit en Chine ; il y rencontra les moines Daosui
du temple Xi-ming-si et Xingman,
du temple Fo-long-si, et reçut les enseignements shikan
ainsi que les grands préceptes
pour l'Éveil parfait et immédiat. Dans ce cas,
que faites-vous des passages du Sutra : "Qu'ils soient de capacités
supérieures ou médiocres... je répands sur eux la
pluie du Dharma en toute impartialité"(réf.)
ou "Tous les bodhisattvas qui parviennent à l'Éveil
parfait sans supérieur (anuttara-samyaksambodhi) le font dans
tous les cas grâce à ce Sutra" ? (réf.)
Ces passages indiquent que tous - qu'ils soient de capacités
supérieures ou inférieures, qu'ils observent ou transgressent
les préceptes, qu'ils
soient nobles ou roturiers, bodhisattva, personnes ordinaires ou personnes
des deux véhicules - deviendront
bouddha et auront accès à la Voie grâce au Sutra
du Lotus. Ceci s'applique encore plus aux
principes profonds du bouddhisme ! Sans foi, comment pourrait-on
les approcher ? C'est pourquoi le Sutra
Kegon* définit la foi comme la base de la pratique et la mère
des bienfaits." On lit encore,
dans le premier volume du Maka Shikan : "Comment peut-on
écouter l'enseignement
parfait*,
y croire, le pratiquer et atteindre l'Éveil
parfait ? " Le premier volume du Guketsu donne
l'explication suivante : "Croire en l'enseignement
parfait* signifie éveiller sa foi par la doctrine et faire de la foi la
base de la pratique." Ceux qui
ont entendu les titres des sutras Vairocana*, Hodo* et Hannya* , ont compris le principe de shakku* ou de taiku*
; le principe de tanku* ou celui de futanku*, les principes de tanchu* et de futanchu*.
Mais il n'est pas encore possible d'appréhender les principes
de jikkai gogu, l'inclusion mutuelle des dix mondes-états,
des cent mondes, des mille
mondes ou des trois mille
mondes qui conduisent au bienfait de myogaku, l'Éveil
complet sans supérieur. Le Grand-maître* Saicho* reçut l'enseignement des deux écoles, Tendai et Shingon [en Chine], et les
rapporta au temple Enryaku-ji,
sur le Mont Hiei. Mais, en voulant
créer un sanctuaire pour conférer les préceptes (kaidan), Saicho* aspirait à la méditation parfaite, à la sagesse
parfaite et aux préceptes parfaits menant à l'Éveil
parfait sans supérieur et immédiat selon l'école Tendai. Il semble bien qu'il
jugea incorrecte l'utilisation du terme "école" pour
désigner le Shingon comme
une doctrine distincte de l'école Tendai.
Dans le mémorandum qu'il adressa à la cour impériale,
il mentionne les pratiques shikan (concentration et intuition) et shingon (la discipline de Vairocana)
de l'école Tendai-Hokke. Le Bouddha a clairement établi cette séparation
mais, au cours de plus de deux mille ans écoulés depuis
sa disparition, personne, dans les Trois pays, ou ailleurs dans le monde,
n'a parfaitement compris la différence. Seuls les Grands-maîtres Zhiyi* en Chine et Saicho* au Japon ont plus ou moins tenu compte de cette distinction. Mais le
précepte de l'Éveil parfait
sans supérieur [par la pratique] du Sutra du Lotus [qui se trouve dans l'enseignement
essentiel* et non dans l'enseignement théorique*]
n'était pas encore révélé. Zhiyi* et Saicho* le connaissaient dans leur coeur mais ne le dévoilèrent
pas pour trois raisons : d'abord le temps propice n'était pas
encore venu ; ensuite, les gens n'avaient pas la capacité de le
comprendre ; enfin, ni l'un ni l'autre n'avaient reçu la mission
de le transmettre. De même,
tous les êtres vivants ont pour terre "l'aspect
réel de tous les phénomènes (shoho jisso)",
pour Ciel, leur "nature libre de tout aspect" ; "le Véhicule
unique" est la pluie qui les nourrit ; "le grand vent"
qui les pousse, l'affirmation que le Sutra du Lotus est le plus
élevé de tous les sutras que le Bouddha "a enseignés,
enseigne ou enseignera"(réf.) ; et, avec les mots "doté du pouvoir de méditation
et de sagesse-prajna"(réf.)
les éclairant comme le soleil et la lune, ils cultivent les bienfaits de l'Éveil parfait faisant s'épanouir les fleurs
de la grande compassion et qui donne le fruit de la bodhéité
apportant paix et joie. Telle est la façon dont le Bouddha nourrit
tous les êtres vivants. |
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voir également : Éveil myogaku dans les 52 étapes du bodhisattva | |||
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