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Extraits de gosho sur |
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cinquante-deux
étapes (degrés) du développement des bodhisattvas |
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De
même que l'océan est "trop profond pour qu'on puisse
en toucher le fond", la sagesse du Sutra du Lotus "ne
peut être comprise et partagée que par les bouddhas"(réf.) ; les bodhisattvas, même parvenus à l'étape de togaku, ne peuvent pas l'appréhender. Dans le sixième
volume du Sutra du Nirvana,
son dernier enseignement, prononcé dans le bosquet de shala,
notre père compatissant, le vénérable Shakyamuni,
déclara : "Fiez-vous au Dharma et non à la personne."
Même quand ce sont de grands bodhisattvas comme Fugen et Manjushri, , parvenus à
l'étape de togaku qui précède l'Éveil parfait,
qui exposent les enseignements bouddhiques, s'ils ne le font pas avec
le texte du Sutra à la main, il ne faut pas tenir compte
de ce qu'ils disent. Ainsi la foi
est l'élément fondamental pour entrer dans la voie du Bouddha.
Parmi les cinquante-deux étapes de la pratique de bodhisattva, les dix
premières, celles de la foi, sont essentielles et la première
de ces dix étapes consiste à faire surgir une croyance pure.
Si la foi d'une personne est pure, même si elle n'a aucune connaissance
du bouddhisme ou ne possède que des capacités médiocres,
elle doit être considérée comme une personne dont
les vues sont correctes. Tandis que, même s'il a quelque connaissance
du bouddhisme, celui qui n'a pas la foi est, en réalité,
semblable à ceux qui offensent le Dharma et aux icchantika. Les auditeurs-shravakas avaient atteint la première* des dix étapes
de sécurité* et la première* des dix étapes
de développement*,
mais parce qu'ils suivaient les enseignements
antérieurs au Sutra du Lotus et ne recherchaient que
leurs propres perfectionnement et salut, ils ne pouvaient espérer
atteindre la bodhéité, en manifestant les huit époques
de l'existence d'un bouddha que dans quelque vie future. Comment une personne ayant reçu cette ordination pourrait-elle ne pas devenir, au cours de son existence présente, un bouddha de l'Éveil parfait ? Et si vous êtes parvenu en cette vie au niveau de l'Éveil parfait [myogaku], quelle raison auriez-vous, dans votre vie prochaine, de régresser jusqu'à l'étape de togaku [précédant l'Éveil parfait] ou à d'autres étapes inférieures de la pratique ? En tenant compte du lien qui nous unit depuis le passé illimité, et du principe qui veut que l'on renaisse, vie après vie, avec le même maître, si moi, Nichiren, j'atteins la bodhéité en cette vie-ci*, comment pourriez-vous vous séparer de moi et tomber dans les mauvaises voies de l'existence ? Réponse à Sairen-bo (Sado, le 13 avril 1272, à Sairenbo Nichijo) Les divers
bodhisattvas, aussi nombreux que les grains obtenus en réduisant
la terre en poussière, étaient parvenus jusqu'à l'étape
de l'Éveil presque parfait (togaku). Il ne leur restait
plus à éliminer que l'obscurité
fondamentale. Ayant eu la bonne
fortune de rencontrer le Bouddha Shakyamuni, ils pensaient pouvoir
briser ce grand rocher qu'est l'obscurité fondamentale. Mais pendant
les quarante et quelques premières années de son enseignement,
Shakyamuni, Maître du Dharma,
exposa la cause de l'Éveil, sans en exposer l'effet. Il ne révéla
pas les bienfaits de l'étape de l'Éveil parfait (myogaku),
par conséquent aucun d'eux ne put progresser jusque là.
Ils le regrettèrent sans doute. Mais pendant les huit années
où il enseigna au Pic du Vautour,
le Bouddha exposa l'effet de l'Éveil, ce que l'on appelle le Véhicule
unique du Bouddha. Il rendit ainsi possible à tous les bodhisattvas
de parvenir à l'étape de l'Éveil myogaku,
Éveil égal à celui du Bouddha Shakyamuni. Ce fut comme si,
arrivés au sommet du Mont Sumeru,
ils avaient pu voir dans les Quatre directions. A première
vue, le Bouddha semble avoir prêché cet enseignement pour
le salut des gens de son époque ; il planta dans leur vie la graine
de la bodhéité dans le lointain passé de gohyaku
jintengo* et le cultiva
grâce à son enseignement en tant que seizième fils
du bouddha Daitsu à l'époque
de sanzen jintengo*,
grâce aux enseignements des quatre premières périodes et à l'enseignement théorique* qu'il leur exposa de son vivant. Puis il conduisit finalement ses disciples
à l'Éveil complet, de togaku à myokaku, grâce à l'enseignement
essentiel*. Et la méthode
de propagation est aussi exactement la même à la fin de l'époque
du Dharma formel du Bouddha Ionno et,
maintenant, au commencement de l'époque des Derniers
jours du Dharma. Le bodhisattva Fukyo était une personne de shozuiki et Nichiren est un simple mortel de myoji-soku*,
qui sont toutes deux les premières étapes de la
pratique. Ainsi Shakyamuni
évoqua-t-il sa propre pratique dans une vie antérieure pour
encourager et stimuler [le Pratiquant du Sutra du Lotus] au début
de l'époque des Derniers jours
du Dharma. [Par le passé], ce bodhisattva Fukyo,
pour sa fidélité au Sutra du Lotus, reçut
des coups de canne et de bâton et il parvint immédiatement
à l'étape suprême
de myogaku. Mais quand
il enseigna le Sutra du Lotus, il rejeta les diverses plantes
et fleurs qu'étaient les principes du Hinayana et les enseignements provisoires,
les moyens opportuns des quatre saveurs et des trois enseignements,
et il énonça le principe unique de Myoho Renge. En dépassant
les trois images de lotus pour révéler le lotus unique de
Myoho Renge, il permit, aux personnes des enseignements
provisoires dotés des quatre saveurs et trois enseignements,
de parvenir au lotus de la première* des dix étapes
de sécurité*. Ce n'est
que lorsqu'il exposa le lotus "dépassant
le proche pour révéler le lointain" qu'il devint
possible à ces personnes de parvenir au lotus le plus élevé,
progressant de la deuxième étape
de sécurité*, jusqu'à
la troisième, la dixième, l'étape
de l'Éveil presque parfait [togaku],
et finalement jusqu'au niveau le plus élevé de tous, celui
de l'Éveil parfait [myogaku]. Lorsque, pour
déterminer quel est le sutra le plus élevé et le
plus profond, vous comparez le Sutra du Lotus aux autres sutras,
ou quand vous vous demandez quels sont ceux qui permettent d'atteindre
la bodhéité, rappelez-vous que le Shakyamuni des enseignements
antérieurs au Sutra du Lotus, et même des enseignements
provisoires du Sutra du Lotus, est facile à vaincre ; les bodhisattvas parvenus à l'étape de togaku sont encore moins redoutables, et vous n'aurez
guère à vous préoccuper des adeptes des enseignements
provisoires. On désigne
du nom de bodhisattva des personnes
comme Manjushri et Maitreya.
Ces grands bodhisattvas sont encore infiniment plus remarquables que les pratyekabuddhas. Un bouddha est
un être totalement libéré des quarante-deux
étapes de l'obscurité
fondamentale, parvenu au niveau de l'Éveil
parfait (myogaku) ; il est comparable à la pleine lune dans la nuit du quinzième
jour du huitième mois. Les bodhisattvas ont dissipé quarante
et une sortes d'illusions liées à l'obscurité fondamentale,
parvenant ainsi au sommet de togaku, l'Éveil presque
parfait, l'avant-dernière étape ; ils sont
comparables à la lune qui brille dans la nuit du quatorzième
jour du huitième mois. Même
les bodhisattvas, depuis ceux qui sont parvenus au dix étapes
de la foi jusqu'aux grands bodhisattvas parvenus à l'étape de togaku ont du mal à évaluer des facteurs
comme le temps et les capacités. Comment nous, simples mortels,
pourrions-nous y arriver ? Question : N'y a-t-il donc
aucun moyen de le déterminer ? Réponse : Il faut
avoir l'oeil du Bouddha. Pour distinguer
le temps et les capacités. Il faut que brille le soleil du Bouddha
pour que le pays s'illumine. Les bodhisattvas
du Hinayana percevaient le passé
sur une période de trois asogi kalpa, alors que les bodhisattvas
de l'enseignement commun (tsugyo) pratiquaient le bouddhisme pendant autant de kalpa qu'il y a de grains de poussière dans un monde, et les bodhisattvas
de l'enseignement spécifique (bekkyo) connaissaient le passé dans chacune des cinquante
deux étapes [qui mènent à l'Éveil ]. Bien que le Sutra du Lotus ait été enseigné par le seul
Bouddha Shakyamuni, tous les bodhisattvas parvenus à l'étape de togaku ou aux étapes précédentes
devraient le respecter et avoir foi en lui. Car le bouddha Taho vint de l'est et témoigna de la véracité de ce Sutra. Quand j'ouvre
respectueusement le Sutra du Lotus et le lis attentivement, je
vois que même les bodhisattvas Manjushri, Maitreya, Kannon et Fugen, pourtant parvenus à
l'étape de togaku avaient bien du mal à mettre en pratique ne serait-ce qu'une phrase
ou un seul vers de ce Sutra, parce que dans le texte même
il est dit qu'il "ne peut être compris et partagé que
par des bouddhas." Les deux grands
sages Zhiyi* et Zhanlan* ont donné une définition de ces deux premiers niveaux dans
la foi et dans la pratique et les ont interprétés de trois
manières différentes. La première les assimile au stade de soji-soku,
aux dix étapes de la foi et à l'étape
d'un roi-faisant-tourner-la-roue-de-fer. La deuxième les fait correspondreà
la première des cinq étapes
de la pratique, considérées comme stade de kangyo-soku*,
celle où l'on ne s'est pas encore détaché des illusions
de la pensée et du désir. La troisième les considère
comme équivalentes à l'étape de myoji-soku*. Du chapitre Jo* (I) au chapitre Hosshi* (X) nombreux sont ceux qui apparaissent : les êtres humains, les divinités
célestes, les Quatre
sortes de croyants et les Huit
sortes d'êtres non humains en dessous de l'étape de togaku, mais le seul Bouddha présent est Shakyamuni.
Ainsi ces chapitres sont importants [plus importants que les enseignements
précédant le Sutra du Lotus] mais peu importants
[moins importants que les chapitres du Sutra du Lotus décrivant
la Cérémonie dans les Airs]. Ceux qui ont
entendu les titres des sutras Hannia harmitsu se sont éveillés aux trois principes
de taiku*,
de tanchu* et de futanchu*.
Ceux qui ont entendu le titre du Sutra
Kegon* se sont éveillés à tanchu* ou futanchu*.
Ceux qui ont entendu les titres des sutras Vairocana, Hodo* et Hannya, ont compris
le principe de shakku* ou de taiku*
; le principe de tanku* ou celui de futanku* ; les principes de tanchu* et de futanchu. Mais
il n'est pas encore possible d'appréhender les principes de jikkai
gogu, l'inclusion mutuelle des dix
mondes-états, des cent mondes, des mille mondes ou des trois
mille mondes qui conduisent au bienfait de myogaku,
l'Éveil suprême. Depuis le passé illimité, le
bien et le mal sont inhérents à la vie. Selon les enseignements
provisoires et les écoles fondées sur eux, le bien et
le mal demeurent [dans la vie d'une personne] à travers toutes
les étapes de la pratique de bodhisattva jusqu'à l'étape de togaku. Ainsi, tous ceux qui sont à l'étape de togaku [ou à une étape moins élevée] commettent encore des fautes [à la
différence de ceux qui sont parvenus à l'étape la
plus élevée]. Par contre, le principe central de l'école Hokke est celui d'ichinen
sanzen qui révèle que le bien et le mal restent inhérents
à la vie de tous, y compris de ceux qui sont parvenus à
l'étape la plus élevée, celui de l'Éveil
parfait sans supérieur [myogaku]. La nature
fondamentale de la bodhéité se manifeste sous la forme de divinités bouddhiques telles que Bonten et Taishaku,
l'obscurité fondamentale se manifeste sous la forme du Démon
du sixième Ciel. Depuis le passé illimité, le
bien et le mal sont inhérents à la vie. Selon les enseignements
provisoires et les écoles fondées sur eux, le bien et
le mal demeurent [dans la vie d'une personne] à travers toutes
les étapes de la pratique de bodhisattva jusqu'à l'étape de togaku. Ainsi, tous ceux qui sont à l'étape de togaku [ou à un stade moins élevé]
commettent encore des fautes [à la différence de ceux qui
sont parvenus au stade le plus élevé]. Par contre, le principe
central de l'école Hokke est celui d'ichinen sanzen qui révèle que le bien et le mal restent inhérents
à la vie de tous, y compris de ceux qui sont parvenus à
l'étape la plus élevée,
celle de l'Éveil parfait sans supérieur [myogaku]. Le Sutra
du Lotus est sans égal, parmi tous les enseignements
sacrés exposés par le Bouddha de son vivant. De plus,
comme l'indiquent les mots : "ne peut être compris que
par des bouddhas"(réf.) seuls des bouddhas ont la capacité de le comprendre. Les bodhisattvas
encore aux étapes de l'Éveil presque parfait (togaku) et au-dessous ne le peuvent
pas. C'est pourquoi le bodhisattva Nagarjuna écrivit dans son Daichido Ron* que ceux qui ne sont pas bouddhas ne peuvent accéder
à la bodhéité que par la foi. On lit dans
le Hokke shuku du Grand-maître Saicho* : "Sachez que, parmi les sutras sur lesquels s'appuient les autres
écoles, aucun ne contient le principe de l'atteinte de la bodhéité
sans changer d'apparence. Même si certains d'entre eux semblent
y faire vaguement allusion, cela ne concerne que des personnes parvenues
à la huitième des dix
étapes de développment (note) ou au-dessus. Ces sutras ne reconnaissent pas la possibilité d'atteindre
la bodhéité sous la forme d'un simple mortel (bompu). Seule
l'école Tendai-Hokke énonce
clairement ce principe de l'atteinte de la bodhéité sans
changer d'apparence." La forme que
prend l'enseignement du Sutra du Lotus se modifie cependant en
fonction des capacités des gens, du temps, du pays, et des personnes
qui le propagent. Or même des bodhisattvas parvenus à l'étape de togaku semblent ignorer ce fait. Comment alors de
simples mortels de l'époque des Derniers
jours du Dharma pourraient-ils le comprendre ! |
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Voir également Éveil complet sans supérieur |
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