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Extraits de gosho sur |
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vacuité
- kutai
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Premièrement, « l’aspect est ainsi » (ze so nyo) ; l’aspect (so), la nature (sho), l'entierté (tai), l’énergie (riki) et les autres éléments des dix modalités d'expression de la vie, sont « ainsi » (nyo). Ici, ainsi exprime la vacuité (kutai). En lisant ze so nyo et le contemplant de la sorte, notre corps devient le corps de rétribution (hoshin, sambhogakaya) de l’Ainsi-Venu. On l’appelle également quatre vingt quatre mille, ou encore la sagesse (ho). [...] La couleur et la forme manifestées par les cent mondes étant conditionnées, elles représentent toutes la vérité de la conditionnalité (ketai). Les mille ainsi, exprimant la signification de la vacuité, représentent la vérité de la non-substantialité (shunya, kutai). Les trois mille mondes-états (sanzen), étant tous le Corps du Dharma*, représentent la Voie du milieu (chutai). [...] Même sans contempler sa pensée, lorsqu’on lit, comme je l’ai dit au début : shoi shoho nyoze so nyo (tous les dharmas sont ainsi, l’aspect de la réalité), l'Aisi (nyo), représentant le principe de la vacuité (kutai), notre aspect (so), notre nature (sho), notre entièreté (tai), notre énergie (riki), fruits de notre karma du passé, dotés des quatre vingt huit sbires des égarements de la vue et des quatre vingt un égarements de la pensée, par cette vacuité deviennent le Corps du Dharma* de l’Ainsi-Venu. La doctrine d’Ichinen Sanzen, 1258 Certains ont encore avancé que, si une personne
avait la capacité d'atteindre l'Éveil en croyant au principe
"les phénomènes ont une existence réelle"
[umon], il fallait réfuter le principe
"les phénomènes sont sans substance" [kumon]
et affirmer la supériorité de l'enseignement fondé
sur le principe que les phénomènes existent réellement. Selon eux, il faudrait agir ainsi dans tous les autres cas. Un maître
est celui qui enseigne à ses disciples ce qu'ils ignoraient jusqu'alors.
Par exemple, avant l'apparition du Bouddha, les êtres humains
et célestes ainsi que les adeptes des religions non bouddhiques étaient
tous des disciples des deux divinités [Shiva et Vishnu] et des trois ascètes*. Même quand leurs doctrines se scindèrent
jusqu'à former quatre-vingt-quinze écoles différentes,
ils restèrent tous fidèles aux conceptions des trois ascètes.
Shakyamuni étudia aussi ces doctrines et fut pendant un certain
temps disciple des maîtres non bouddhistes. Mais, après avoir
consacré douze ans à diverses pratiques ascétiques et non ascétiques,
il en vint à comprendre les principes de la souffrance,
de la vacuité, de l'impermanence et du non-soi. Dès lors, il cessa d'être un disciple des
maîtres non bouddhistes et déclara qu'il avait acquis sa
sagesse sans aucun maître. C'est pourquoi les êtres humains
et célestes en vinrent à le considérer comme un Grand-maître et guide*. Shakyamuni,
dans le Sutra Kegon*,
révéla le monde qui naît de la fleur de lotus à Bodh-Gaya, où il atteignit
la bodhéité. Ensuite, pendant plus de cinquante ans,
jusqu'à sa mort dans le bosquet de shala,
le Bouddha Shakyamuni prêcha la Terre
pure du bouddha Vairocana* dans le Sutra Mitsugon ; il purifia trois fois d'innombrables
terres dans l'univers en révélant les enseignements
provisoires du Sutra du Lotus, et définit les Quatre
sortes de terres dans le Sutra
du Nirvana - la Terre de la résidence
commune des êtres éveillés et non-éveillés
ainsi que les Terres de transition,
de rétribution vraie et de lumière toujours
paisible. Toutes ces terres, aussi bien que la Terre
pure du bouddha Amida et la Terre émeraude du bouddha Yakushi* sont en flux constant
- croissance, stabilité, déclin et vacuité (ku).
Quand le vénérable Bouddha Shakyamuni entre dans le parinirvana,
tous les autres bouddhas et leurs terres disparaissent également
avec lui. Le plus secret des écrits
de Saicho* est un ouvrage intitulé Ebyo Shu. Dans sa préface,
on lit : "L'école Shingon,
récemment introduite [au Japon], déforme délibérément
ses enseignements pour les plier à ses buts (note), tandis que l'école Kegon, introduite plus tôt,
tente de dissimuler qu'elle a été influencée par
les principes de Zhiyi*.
L'école Sanron, si attachée
au concept de vacuité, a oublié
l'humiliation de Jizang et cache
le fait qu'il fut finalement acquis aux principes de Zhiyi*.
L'école Hosso, qui s'accroche
au concept d'être, nie le fait que son maître Zhizhou se soit converti aux enseignements de l'école de Zhiyi*,
et que Liang-pi ait utilisé les commentaires de ce dernier (note) dans son explication du Sutra
Ninno*. A présent, avec la plus grande attention, j'ai
écrit cet ouvrage intitulé Ebyo Shu en un volume
pour le léguer aux sages des temps futurs qui partageront mes
convictions. Quant aux
préceptes du Hinayana (note),
les deux cent cinquante préceptes
furent exposés pour les divinités du ciel par le grand arhat Purna ; mais Vimalakirti le réprimandaien
lui disant : "Vous ne devriez pas mettre des aliments impurs dans
un récipient précieux." Angulimala fit des reproches à Manjushri en lui disant : "Vous ne saisirez jamais le véritable
principe de vacuité qu'enseigne
le Mahayana par des pratiques
du Hinayana aussi insignifiantes
que des moustiques ou des taons."(réf.) Après quoi Manjushri, dénonça dix-sept
erreurs dans les préceptes du Hinayana,
et le Bouddha réfuta de même [ces préceptes] en
utilisant les huit comparaisons. Ceux qui
entendent le titre du Sutra Vairocana*, des
sutras aux doctrines diverses et
des sutras de la sagesse s’éveillent
soit au principe de la vacuité
analytique (shakku*),
soit à celui de la vacuité
substantielle (taiku*),
soit à celui de la vacuité simple (tanku),
ou encore à celui de la vacuité non-simple (futanku*), ou au principe de la médianeté
simple (tanchu*) ou de la médianeté non-simple (futanchu*).
Ils n’ont cependant pas encore entendu les bienfaits (kudoku) de l’Éveil
merveilleux de l'inclusion mutuelle des dix
mondes-états, cent mondes-états, mille ainsi, trois
mille domaines. |
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