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Extraits de gosho sur |
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Senchaku
Shu Senchaku
Shu et Dan
Senchaku |
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Il
y a environ cinquante ans, un moine retors [Honen]
écrivit un livre intitulé Senchaku
shu, dans lequel il dénigra les doctrines de
toutes les écoles bouddhistes, en préconisant aux personnes
ignorantes, des Derniers jours du Dharma
(mappo), de pratiquer uniquement le Nembutsu,
c’est à dire d’invoquer le nom du bouddha Amida.
Sous le règne
de l'empereur Go-Toba vécut
un moine du nom de Honen, auteur
d'un ouvrage intitulé le Senchaku
Shu. Il contredit les enseignements
sacrés de Shakyamuni et sema la confusion parmi les hommes,
dans les dix directions.
On lit dans le Senchaku Shu : "Le moine chinois Daochuo
établit une distinction entre Shodo
et Jodo, exhortant les hommes à
abandonner les premiers pour se consacrer aux seconds (note).
Tout d'abord, il existe deux sortes d'enseignements de la Voie
sacrée [le Mahayana
et le Hinayana]. De ce point de
vue, on peut considérer que les enseignements du Mahayana
ésotérique [Shingon]
et les enseignements du Mahayana
définitif*
[ceux du Sutra du Lotus], font partie de la Voie sacrée.
Dans ce cas, les écoles actuelles - Shingon,
Zen, Tendai,
Kegon, Sanron,
Hosso, Jiron
et Shoron - sont incluses toutes
les huit dans la Voie sacrée. Ceux qui pratiquent
le Nembutsu à notre époque,
moines aussi bien que laïcs, hommes comme femmes, non seulement s'opposent
aux mots mêmes des sutras, mais vont également à l'encontre
des déclarations de leurs propres maîtres. Shandao
écrivit un commentaire énumérant cinq sortes de pratiques
incorrectes que les pratiquants du Nembutsu
devraient rejeter. A propos de ces pratiques incorrectes, il est dit dans
le Senchaku Shu En ce
qui concerne la première des cinq pratiques incorrectes, celle
de lire et de réciter, il Shandao]
déclare que, à l'exception de la récitation du Sutra
Kammuryoju et des autres sutras
de la Terre pure, adhérer à tout autre sutra, qu'il
soit mahayana ou hinayana,
exotérique ou ésotérique,
tout comme le lire et le réciter, doit être considéré
comme une pratique incorrecte. Dans le passage concernant la cinquième
des pratiques incorrectes, celle des éloges et des offrandes, les
croyants du Nembutsu sont invités
à faire des offrandes au bouddha Amida
et aux deux bodhisattvas qui l'assistent. Mais s'ils offrent, ne serait-ce
qu'un peu d'encens ou quelques fleurs aux bouddhas, bodhisattvas, dieux
célestes et divinités bienveillantes, si louables que soient
les mérites acquis par leur pratique du Nembutsu,
en raison de l'erreur qu'ils auront commise, ils seront condamnés
au même sort que ceux dont la pratique est incorrecte. Pourtant,
quand je regarde autour de moi, je vois les croyants du Nembutsu
rendre visite aux divers sanctuaires, offrir des banderoles de papier
ou de tissu, ou pénétrer dans divers temples bouddhiques
et s'incliner avec respect. En cela également ils vont à
l'encontre des instructions de leurs maîtres. Si vous doutez de
ce que j'affirme, examinez le texte du Senchaku
Shu. Il est très clair sur ces points. De plus, le
Grand-maître Saicho du Mont Hiei est honoré par les moines de tout le Japon comme le maître
qui fait recevoir les préceptes
[l'ordination]. Comment des moines peuvent-ils être attirés
par un homme comme Honen, possédé
par le Démon du sixième
Ciel, et rejeter le Grand-maître Saicho,
qui instaura jusqu'à la tonsure qui leur a été conférée ? Si Honen était vraiment un
sage, pourquoi n'a-t-il pas mentionné dans son Senchaku
Shu, les commentaires de Saicho
et Genshin*
que je viens de citer, afin de résoudre ainsi la question ? Question
: à propos du grand tremblement
de terre de l'ère
Shoka [1257], le 16e jour du 7e mois de la 1re année de l'ère
Bun'o [1260], vous avez fait parvenir au nyudo
du Saimyo-ji, par l'intermédiaire du défunt seigneur
Yadoya un traité de remontrances
intitulé Rissho Ankoku ron.
Dans ce traité, vous expliquez que, parce qu'il s'attache au Senchaku
Shu de Honen, le peuple
japonais détruit le Dharma bouddhique et que, pour cette raison,
le ciel et la terre se sont mis en colère. Et vous prédisez
que, inévitablement, le pays connaîtra des dissensions internes
et une invasion étrangère. Or vous considérez maintenant
ce tremblement de terre comme un présage favorable annonçant
la propagation du Sutra du Lotus. N'y a-t-il pas contradiction
entre ce que vous écriviez alors et ce que vous dites maintenant ? Réponse : votre
question est très pertinente. Il est dit dans le quatrième
volume du Sutra du Lotus : "Puisque haines et jalousies [envers
ce sutra] abondent déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles
pas pires encore dans le monde après son trépas ! "(réf.)
Et dans le septième volume, évoquant de nouveau l'époque
d'"après sa disparition", quand la situation sera "pire
encore", le Bouddha déclare : "Dans la cinquième
période de cinq cents ans après ma disparition, propagez
largement [le Sutra du Lotus] à travers tout le Jambudvipa."(réf.) Ces écrits
indiquent donc que le moment où les haines se déchaîneront,
après la mort du Bouddha, se situe dans la cinquième période
de cinq cents ans, au moment où Myoho Renge Kyo se propagera. Cette pratique
du Nembutsu fut propagée
par Genshin*
dans son ouvrage le Ojo yoshu (L'Essentiel pour renaître dans la Terre pure), après quoi un tiers de
la population du Japon se mit à pratiquer le Nembutsu.
Quand Yokkan écrivit le Ojo Juin [Dix Raisons d'accéder
à la Terre pure] et le Ojoko Shiki, les deux tiers
de la population de ce pays sont devenus des pratiquants du Nembutsu.
Et quand Honen écrivit le
Senchaku Shu, tous les
Japonais sans exception sont devenus adeptes du Nembutsu.
Ainsi, ceux qui récitent le nom du bouddha Amida
aujourd'hui ne sont aucunement les disciples d'une seule personne. |
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voir également : Honen | |||
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