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Extraits de gosho sur |
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Hokke Mongu
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Une chose
aussi ambiguë, Zhiyi* et Zhanlan*,
ces deux saints, l’ont commentée
dans le Hokke Gengi et le Hokke Mongu*,
disant : “Le cœur est semblable à une lueur illusoire.
Il n’a qu’un nom qu’on appelle cœur. Si par hasard
on dit qu’il existe, on n’en voit ni la couleur, ni la nature.
Si par hasard, on dit qu’il n’existe pas, les pensées
naissent. Ne pouvant être considéré en terme d’être
ou de non-être, il est appelé cœur et se trouve qualifié
de merveilleux (myo). Le Grand-maître* Zhiyi* écrivit le Hokke Gengi,
le Hokke Mongu* et le Maka Shikan,
soit trente volumes de commentaires sur le Sutra du Lotus. Zhanlan*,
pour sa part, écrivit les trente volumes du Hokke
gengi shakusen, Hokke
Mongu Ki*
et Maka Shikan Bugyoden Guketsu, annotations sur les ouvrages de Zhiyi*.
Ensemble, ces écrits constituent ce que l'on appelle "les
soixante volumes (note) de l'école Tendai". Le Grand-maître* Zhiyi* déclare dans son Hokke Mongu* : "L’on peut évaluer la taille du dragon à la
force de la pluie ; l’on peut estimer la profondeur de l’étang
à l’abondance des fleurs de lotus."(réf.) Zhiyi* écrit dans le Hokke Mongu* : "Question : Il est clairement dit dans le Sutra
du Nirvana qu'il faut soutenir le roi, lui obéir en portant
arc et flèches pour l'aider à vaincre les personnes mauvaises."
Et pourtant le chapitre Anrakugyo* (XIV) conseille de rester à l'écart des personnes
au pouvoir et de se comporter avec humilité et bienveillance. Ayez aussi l'obligeance
de me faire parvenir, par ceux qui viendront la prochaine fois, le Geten
Sho (note)),
le deuxième volume du Hokke
Mongu* et le quatrième volume du Hokke
Gengi, ainsi que le recueil des rapports et édits impériaux. Dans le
huitième volume du Hokke
Mongu*,
le Grand-maître* Zhiyi* expliqua l'apparition de la Tour aux
Trésors. Il établit qu'elle avait deux fonctions distinctes : confirmer les chapitres précédents
et préparer la révélation qui suit. Question - Le principe d'ichinen sanzen est-il expliqué dans le Hokke
Gengi ? Réponse - Zhanlan* dit que non. Question.
- Est-il donc expliqué dans le Hokke
Mongu* ? Réponse - Zhanlan* dit que non. Je vous ai envoyé
la statue du Grand-maître du
Dharma. Dans ma lettre au Seigneur Saburo Saemon-no-Jo, j’ai demandé qu’il apporte
deux volumes de la dernière moitié du Sutra
du Nirvana, cinq volumes des sections principales et finales
du Hokke Mongu* et la première moitié du Juketsu
Shu. Le Grand-maître* Zhiyi* dit, à propos du passage [du chapitre Yakuo* (XXIII)] du Sutra, dans le Hokke
Mongu* : "Ce ne sont pas seulement ceux qui vivent à l'époque
du Bouddha qui obtiendront de grands bienfaits. Dans la cinquième
période de cinq cents ans, la Voie mystique se propagera
[et contribuera au bien-être de l'humanité] pour longtemps
dans l'avenir."(réf.) Dans le Hokke
Mongu* il est dit : “Au sein de tous les sutras, ceci est tenu secret,
sans être divulgué”. Si nous
nous intéressons maintenant à l'époque du Dharma
formel qui suivit, nous voyons que le Grand-maître* Zhiyi* apparut en Chine vers le milieu de cette période et écrivit
le Hokke Gengi, le Hokke
Mongu* et le Maka Shikan en trente volumes, ouvrages dans lesquels il étudia en profondeur
le Sutra du Lotus. Zhiyi* déclare dans le troisième volume (réf.) de son Hokke Mongu* : "[L'un
de ces six présages est que] l'est se surélève
et l'ouest descend. L'est correspond à la couleur verte et à
l'organe du foie. Et le foie lui-même est lié aux yeux.
L'ouest correspond à la couleur blanche et à l'organe
des poumons, et les poumons sont liés au nez. Par conséquent,
le fait que l'est se surélève et que l'ouest descende
annonce l'apparition des bienfaits des yeux, et, simultanément,
la diminution des désirs liés à l'odorat. Inversement,
quand les bienfaits liés à l'odorat apparaissent, les
désirs liés à la vision disparaissent. De la même
manière, l'ascension ou la chute des autres points cardinaux
indique l'apparition des bienfaits et la diminution des désirs
liés à l'organe qui leur correspond." J'en ai besoin parce que les moines shingon depuis quelques temps se liguent contre moi. Apportez aussi avec vous
les volumes 1 et 2 du Maka Shikan,
[Grand Arret et Examen] de Zhiyi*.
J'apprécierais aussi le Toshun commentaire sur le Hokke
Mongu* de Zhiyi par Zhi-du* et le Fusho Ki commentaire
de Zhanlan* sur le Hokke Mongu si vous
pouvez vous les procurer. Empruntez l'exemplaire du Shuyo
Shu* que possède Kanchi-bo, le disciple d'Enchi-bo. On m'a dit aussi
qu'il est en possession d'autres écrits [sur le même sujet].
Pourriez-vous les emprunter également en lui disant que je les
lui rendrai dès que possible ? A propos
de ce passage, le Grand-maître* Zhanlan* a dit : "Chaque direction correspond à l'un des six
organes des sens. [Il a déjà été établi
que] les yeux et le nez correspondent respectivement à l'est
et à l'ouest. Par conséquent, les oreilles et la langue
correspondent respectivement au nord et au sud. Le centre (note) correspond à l'esprit
et les quatre directions au corps. Le corps est doté des quatre
organes des sens auquel l'esprit est relié. Par conséquent,
l'esprit induit l'intensification ou la diminution des fonctions sensorielles
du corps."(réf.) Ignorants du Dharma bouddhique, la plupart des moines
dans les Derniers jours du Dharma deviennent si prétentieux qu'ils méprisent le maître
originel et flattent de nouveaux protecteurs. Seuls les moines honnêtes
qui ont peu de désirs et sont heureux avec le peu qu'ils ont
peuvent être appelés "moines" dans le vrai
sens du mot. Le premier volume du Hokke
Mongu* dit : "Un moine qui n'a pas encore atteint l'Éveil doit se faire humble devant le Dharma suprême et tous les
saints bouddhiques. Alors, il a la véritable modestie. Quand
il manifestera la sagesse du Bouddha, il deviendra un véritable
moine." Si l'on veut pratiquer correctement ce Sutra, il y a plusieurs degrés
d'opposition à éviter.
Pour les résumer, je citerai le cinquième volume du Hokke
Mongu Ki* : "A propos des diverses formes d'opposition au Dharma il est seulement
dit dans le Hokke Mongu* qu'il faut "enseigner aux sages mais non aux insensés." (note) On lit, dans le neuvième volume du Hokke
Mongu* : "Les débutants dans la pratique peuvent parfois se laisser
distraire par des préoccupations secondaires qui font obstacle
à la pratique essentielle. Il est alors préférable
qu'ils se consacrent totalement à la croyance dans le Sutra ; c'est la forme de don la plus élevée. Même en s'abstenant
des pratiques formelles mais en persévérant dans la méditation
sur le principe essentiel, les bienfaits seront nombreux et immenses." Il est
pourtant bien dit, en effet, dans les commentaires sur la partie du Hokke Mongu* traitant du chapitre Juryo* (XVI) dans le 9e volume du Hokke
Mongu Ki* : "Du passage "Pas une personne, s'étant libérée
de l'éphémère..." jusqu'au passage "les
enseignements éphémères du passé furent
exposés pour accéder à la vérités",
[le sens de ce texte est bien que] la libération du monde des trois plans au moyen des enseignements
provisoires doit être appelée une libération éphémère. On lit,
dans le premier volume du Hokke
Mongu* : «"Ainsi" dans "ainsi
ai-je entendu" désigne l'enseignement que l'on a entendu
de la bouche du Bouddha». Et il est dit, dans le premier volume
du Hokke Mongu Ki* : « Si "ainsi" ne désigne pas un enseignement qui
dépasse les huit enseignements, comment pourrait-il s'agir de l'enseignement du Sutra du Lotus ?» Zhiyi*,
qui aurait souhaité vivre à cette époque des Derniers
jours du Dharma,
disait dans le Hokke Mongu* : "Au cours de la cinquième
période de cinq cents ans, le Dharma Merveilleux se répandra et apportera ses bienfaits pour longtemps
à l'avenir."(réf.) Le Grand-maître* Saicho* énuméra dix principes remarquables qui placent le Sutra
du Lotus au-dessus de tous les autres. L'un d'eux est l'atteinte
de la bodhéité sans changer d'apparence [en tant que simple mortel]. C'est le principe le plus important de la doctrine de
l'école Tendai, et une
partie du Hokke Mongu* a pour titre : "Le principe suprême de l'atteinte
de la bodhéité sans changer d'apparence". C'est
également un élément de controverse entre les écoles Shingon et Tendai. À propos
de ce passage, on lit, dans le 10e volume du Hokke
Mongu* : "L'affirmation que le don des Sept sortes de trésors aux
personnes des quatre nobles états n'égale pas la pratique d'une seule strophe du Sutra du Lotus,
s'explique par le fait que le Dharma est le Maître de ces sages.
Rien n'est supérieur au Dharma pour la capacité de faire
naître, de nourrir, d'amener à maturité et de faire
prospérer. Par conséquent, la personne est moins importante
que le Dharma qui est suprême." "Dans ce Sutra j'ai révélé
et expliqué brièvement toutes les doctrines des Ainsi-venus,
tous leurs pouvoirs supranaturels sans entraves (note), les mystères de leurs
trésors et toute leur profondeur. Et le Hokke Mongu interprète ce passage en disant : "La profonde essence
du Sutra du Lotus est contenue dans quatre phrases importantes."(réf.) |
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