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Extraits de gosho sur |
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dix ou huit écoles bouddhiques
du Japon |
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Le sage répondit
: "Vous devriez, pour l'instant, mettre de côté les
doctrines et considérer la chose d'un point de vue logique. Quelqu'un
peut-il avoir la prétention, sans s'interroger sur la signification
essentielle des enseignements exposés par le Bouddha tout au long
de sa vie, ou sans s'interroger sur les principes de base des dix
écoles, d'admonester le pays et d'enseigner aux autres
? Ce zen dont vous parlez, je l'ai étudié en profondeur
pendant un certain temps. Considérant le caractère extrême
des principes qu'il enseigne, je dois dire qu'il représente une
distorsion grave. Pourtant,
les lettrés bouddhistes de notre époque estiment que c'est
une interprétation propre à la seule doctrine de l'école Tendai, et qu'aucune autre école
ne la partage. J'ai réfléchi à cela et voici ce que
j'ai à en dire : les huit ou dix écoles dont nous parlons
sont toutes nées après la disparition de Shakyamuni, et
ont été fondées par les maîtres [de diverses
époques]. Nous ne devrions jamais évaluer les sutras exposés
par Shakyamuni de son vivant en fonction des doctrines d'écoles
fondées après la disparition du Bouddha. Les commentaires
du Grand-maître* Zhiyi*,
par contre, sont totalement en accord avec les enseignements des divers
sutras. Il n'est pas juste de les rejeter en prétextant qu'ils
ne sont que la doctrine d'une école particulière. Comparer la
taille du Japon à celle de l’Inde ou de la Chine équivaut
à placer l’île d’Oshima (Izu)
à côté du Japon entier, mais toute la différence
réside dans le nombre de temples bouddhistes au Japon par rapport
à celui de la Chine ou de l’Inde. De plus, en Inde et en
Chine, certaines régions croient dans le Hinayana
alors que d’autres dans le Mahayana,
même si c'est le Mahayana
provisoire*.
Au Japon, les doctrines des huit ou
dix écoles de bouddhisme sont maîtrisées dans
chaque temple et les sutras mahayana sont récités dans chaque
maison. Les bouddhistes de l’Inde et de Chine sont 1 sur 1000 dans
ce cas, tandis qu’au Japon, tout le monde est bouddhiste et personne
ne croit en une religion non bouddhiste. En Chine et
au Japon, sont apparus par le passé des hommes dotés d'une
sagesse et de capacités exceptionnelles. Mais, en défendant
le Sutra du Lotus, aucun d'eux n'a suscité plus que moi
l'apparition des grands ennemis
dans son pays. Devant cette évidence, chacun devrait comprendre
que Nichiren est le plus grand sage du monde entier. Au cours de plus
de sept cents ans écoulés depuis l'introduction du bouddhisme
au Japon, cinq mille ou sept mille volumes de sutra ont été
lus, et l'enseignement de huit ou
dix écoles a été
professé. Les personnes de sagesse ont été aussi
nombreuses que les tiges de riz et de chanvre et ceux qui ont propagé
l'enseignement à l'étranger sont aussi innombrables que
les tiges de bambous et de roseaux. Et pourtant, parmi tous les bouddhas,
il n'en est pas un seul qui soit plus respecté ou dont le nom soit
plus souvent invoqué que le bouddha Amida. Ces enseignements
brahmaniques résultaient d'une compréhension erronée
des divers sutras enseignés par les bouddhas qui précédèrent
le Bouddha Shakyamuni. La situation d'aujourd'hui est tout à fait
comparable. De nombreuses doctrines bouddhiques sont enseignées
au Japon, mais elles découlent toutes des Huit
Écoles, des Neuf Écoles ou des dix
écoles. Parmi les dix écoles, je laisserai de côté
pour l'instant l'école Kegon
et les autres. Mais parce que Kukai*,
Ennin*
et Enchin se trompèrent quant
aux mérites relatifs des écoles Shingon
et Tendai, les habitants du Japon
ont été, en cette vie même, attaqués par un
pays étranger, et dans leur prochaine vie, ils tomberont dans les
Mauvaises voies. L'effondrement de la Chine, tout comme l'inévitable
chute de ses habitants dans les Mauvaises voies, résultent également
des erreurs de Shubhakarasimha*,
Vajrabodhi*
et Amoghavajra*. Au Japon,
de nos jours, parmi les quatre
sortes de croyants des huit écoles,
comme parmi ceux des écoles de la Terre
pure et Zen, depuis l'empereur
et l'empereur retiré, jusqu'aux vassaux et gens du peuple, il n'y
a que des disciples de l'un ou l'autre de ces trois Grands-maîtres* : Kukai*,
Ennin*
et Enchin*.
Le Grand-maître* Ennin*,
déclara : "Même si l'on appelle les sutras
Kegon*
et divers autres "ésotériques", ils n'exposent
pas la totalité de l'enseignement
secret*
du Tathagata ; c'est pourquoi
ils sont différents des enseignements du Shingon".
(réf.)
Le Grand-maître* Enchin*,
déclara : "Comparés au Sutra
Vairocana*, le Sutra
Kegon*
et les sutras du Lotus sont des théories puériles."(réf.)
Et Kukai*,
le Grand-maître* Kukai*,
fit remarquer : "Chaque véhicule proposé se proclame
le véhicule véritable, mais lorsqu'on les considère
d'un point de vue plus large, on voit bien qu'ils ne sont que théories
puériles."(réf.)
Ainsi, chacun de ces Grands-maîtres affirma que le Sutra
du Lotus, bien que le plus élevé de tous les sutras
que le Bouddha Shakyamuni ait enseignés, enseigne et enseignera
à l'avenir (note)
comparé au Sutra
Vairocana* exposé
par le bouddha Vairocana* ,
est une doctrine puérile. Une personne de bon sens devrait-elle
accorder le moindre crédit à cette assertion
? Le peuple du Japon, de nos jours, devrait redouter plus que tout ces
moines éminents qui observent les préceptes tout en professant
des opinions erronées ; ils sont cent fois, mille fois, dix
mille fois, cent mille fois plus à craindre que des éléphants
sauvages, des chevaux vicieux, des taureaux furieux, des chiens enragés,
des serpents venimeux, des chardons empoisonnés, des rivages périlleux
des falaises abruptes, des crues débordantes, des hommes nuisibles,
des pays dangereux, des villes meurtrières, des maisons funestes,
des femmes méchantes, des enfants malveillants, et des serviteurs
hostiles ! Lorsque, ayant
bien compris cela, je fus prêt, sans céder aux désirs
de mes parents, de mes maîtres ou de quiconque, à me plonger
dans la recherche des vérités bouddhiques, je découvris
qu'il y avait dix brillants miroirs qui reflètent les doctrines
sacrées exposées par le Bouddha tout au long de sa vie.
Ce sont les dix écoles du bouddhisme
que l'on appelle Kusha, Jojitsu,
Ritsu, Hosso,
Sanron, Shingon,
Kegon, Jodo,
Zen et Tendai-Hokke.
Les lettrés d'aujourd'hui pensent qu'avec ces dix écoles
pour guides éclairés il est possible de comprendre le coeur
de tous les sutras, et proclament que ces dix miroirs réflètent
tous de manière correcte la voie enseignée par le Bouddha.
Nous pouvons néanmoins pour l'instant laisser de côté
les trois écoles du Hinayana
[Kusha, Jojitsu et Ritsu]. Elles
sont comparables à un message qu'un particulier aurait réussi,
d'une manière ou d'une autre, à envoyer dans un pays étranger,
et en ce sens, elles ne peuvent faire autorité. Question
: parmi les huit, neuf ou dix écoles,
quelle est la véritable école fondée par le Bouddha
Shakyamuni ? "Avant
tout, ce qui me rend perplexe est ceci : je suis une personne sans qualités
particulières, née à l'époque des Derniers
jours du Dharma sur une terre éloignée du pays natal du bouddhisme. Mais,
heureusement, le bouddhisme, né en Inde a déjà été
introduit dans notre pays. Il serait extrêmement souhaitable que
chacun puisse y adhérer. Toutefois, il n'y a pas moins de cinq
ou sept mille volumes de sutras. Puisqu'il s'agit là des enseignements
d'un seul bouddha, on pourrait penser qu'ils ne constituent essentiellement
qu'un seul sutra. Pourtant, le bouddhisme se divise en huit
écoles, si l'on inclut Kegon
et Shingon, et en dix
écoles, si l'on inclut Jodo
et Zen. Même si ces écoles
représentent diverses voies pour y parvenir, je présume
que, en définitive, elles devraient exprimer une vérité
unique. Les lettrés
des diverses écoles de nos jours font de même. En fait, ils
se sont laissés entraîner, par leurs interprétations
personnelles des enseignements bouddhiques, vers des conceptions erronées.
Ils sont comparables à des gens ivres qui, parce que la tête
leur tourne, pensent, devant une montagne immense, que c'est elle qui
tourne comme une toupie. C'est ce que font actuellement les maîtres
des huit ou dix écoles, lorsqu'ils
débattent et polémiquent sur leurs diverses doctrines. Il
est fait mention, dans le dix-huitième volume du Sutra
du Nirvana du "trésor qui, en acquittant la rançon,
sauve la vie."
Question
: Il y a dix écoles [bouddhiques] au Japon, telles que Kusha,
Jojitsu, Ritsu,
Hosso, Sanron,
Kegon, Shingon,
Jodo, Zen,
and Hokke. L’objet de culte,
pour ces écoles, varie. L’objet de culte dans trois écoles
du Hinayana, telles que Kusha,
Jojitsu, et Ritsu,
est le bouddha de la Manifestation inférieure
(retsu-ojin). L’objet de culte dans deux écoles, Hosso
et Sanron, est le bouddha de Manifestation
supérieure (sho-ojin). L’école Kegon
vénère Vairocana
comme son objet sacré. Vairocana
est considéré comme le Corps
de sagesse*
du Bouddha Shakyamuni. L’objet de culte dans l’école
Shingon est Vairocana-Dainichi
et celui de l’école Jodo est le bouddha Amida.
L’objet de culte de l’école Zen
est le Bouddha qui a atteint l’Éveil sous l’arbre
bodhi, nommément le Bouddha Shakyamuni. Toutes ces écoles
et groupes montrent l’image de Bouddha comme leur objet de culte,
mais pourquoi est-ce que l’école Hokke
est la seule qui a le Sutra du Lotus comme son objet de culte
? Les enseignements
bouddhiques se répandirent de plus en plus largement et, au fur
et à mesure que l'une après l'autre, de nouvelles doctrines,
arrivaient d'Inde, certaines personnes jusqu'alors respectées pour
leur sagesse se révélèrent ignorantes à la
lumière des sutras et traités introduits par la suite. D'autres
que l'on avait considéré précédemment comme
des ignorants parurent désormais des sages. Finalement, le bouddhisme
se divisa en dix écoles distinctes,
et mille ou dix mille principes furent énoncés. Les ignorants
ne savaient plus auxquels adhérer et ceux que l'on prenait pour
des sages renforçaient toujours plus leurs interprétations
personnelles.
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voir également : les huit Écoles | |||