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Extraits de gosho sur |
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Huit Écoles |
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Honen
Shonin, en particulier, se rendit dans son jeune âge, au Mont Tendai.
A dix-sept ans, il avait parcouru les soixante volumes et approfondi les huit écoles dont il avait compris en détail les significations.
En outre, il lut à sept reprises le corpus des sutras et des traités
et épuisa lors de son étude tous les commentaires et biographies
sans en omettre un seul. Sa sagesse était brillante comme le soleil
et la lune, ses vertus surpassaient celles des maîtres précédents. Les brahmanistes ont critiqué le Bouddha en disant : "Vous n'êtes qu'un
ignorant vivant à la fin du kalpa
de formation et au début du kalpa
de continuité, alors que les fondateurs de nos doctrines
furent des sages des temps anciens, les deux divinités brahmaniques
[Shiva et Vishnu] et les trois
ascètes." Néanmoins, pour finir, les 95 écoles
non bouddhiques furent réfutées. En étudiant les huit écoles du bouddhisme,
moi, Nichiren, j'ai découvert ceci : les écoles Hosso, Kegon et Sanron,
s'appuyant sur des sutras de l'enseignement
provisoire, prétendent qu'ils sont identiques au Sutra de
l'enseignement véridique,
ou même que ce Sutra de l'enseignement
véridique est inférieur aux sutra des enseignements
provisoires. Ces erreurs flagrantes ont leur origine chez
les maîtres et les fondateurs de leurs doctrines. Les écoles Kusha et Jojitsu sont des cas à part (note) et l'école Ritsu représente le niveau le plus bas de l'enseignement du Hinayana. Au Japon,
deux cents ans environ après l'entrée dans l'époque
des Derniers jours du Dharma,
sous le règne de l'empereur retiré Go-Toba,
vécut un homme du nom de Honen.
S'adressant aux moines aussi bien qu'aux laïcs, il déclara
: "Les enseignements bouddhiques varient en fonction des capacités
des hommes à diverses époques. Le Sutra
du Lotus, le Sutra Vairocana*, les doctrines
des huit ou neuf écoles telles Tendai ou Shingon, tous les enseignements
exposés par le Bouddha de son vivant, mahayana et hinayana, exotériques
et ésotériques, provisoires ou définitifs, aussi
bien que les écoles qui s'appuient sur eux, furent tous conçus
pour les personnes de capacités et de sagesse supérieures
qui vécurent pendant les deux mille ans des époques du Dharma correct et du Dharma
formel. Ces enseignements
brahmaniques résultaient d'une compréhension erronée
des divers sutras enseignés par les bouddhas qui précédèrent
le Bouddha Shakyamuni. La situation d'aujourd'hui est tout à fait
comparable. De nombreuses doctrines bouddhiques sont enseignées
au Japon, mais elles découlent toutes des Huit
Écoles, des Neuf Écoles ou des dix
écoles. Parmi les dix écoles, je laisserai de côté
pour l'instant l'école Kegon et les autres. Mais parce que Kukai*, Ennin* et Enchin se trompèrent quant
aux mérites relatifs des écoles Shingon et Tendai, les habitants du Japon
ont été, en cette vie même, attaqués par un
pays étranger, et dans leur prochaine vie, ils tomberont dans les
Mauvaises voies. L'effondrement de la Chine, tout comme l'inévitable
chute de ses habitants dans les Mauvaises voies, résultent également
des erreurs de Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra*. Au Japon,
de nos jours, parmi les quatre
sortes de croyants des huit écoles,
comme parmi ceux des écoles de la Terre
pure et Zen, depuis l'empereur
et l'empereur retiré, jusqu'aux vassaux et gens du peuple, il
n'y a que des disciples de l'un ou l'autre de ces trois Grands-maîtres* : Kukai*, Ennin* et Enchin*.
Le Grand-maître* Ennin*,
déclara : "Même si l'on appelle les sutras Kegon* et divers autres "ésotériques", ils n'exposent
pas la totalité de l'enseignement
secret* du Tathagata ; c'est pourquoi
ils sont différents des enseignements du Shingon". (réf.) Le Grand-maître* Enchin*,
déclara : "Comparés au Sutra Vairocana*, le Sutra
Kegon* et les sutras du Lotus sont des théories puériles."(réf.) Et Kukai*,
le Grand-maître* Kukai*,
fit remarquer : "Chaque véhicule proposé se
proclame le véhicule véritable, mais lorsqu'on les considère
d'un point de vue plus large, on voit bien qu'ils ne sont que théories
puériles."(réf.) Ainsi, chacun de ces Grands-maîtres affirma que le Sutra
du Lotus, bien que le plus élevé de tous les sutras
que le Bouddha Shakyamuni ait enseignés, enseigne et enseignera
à l'avenir (note) comparé au Sutra
Vairocana* exposé
par le bouddha Vairocana* ,
est une doctrine puérile. Une personne de bon sens devrait-elle
accorder le moindre crédit à cette assertion ? Dites de ma
part à Joken-bo, Gijo-bo et
aux autres moines : "Nichiren, à plusieurs reprises, s'est
trouvé sur le point d'être tué. Par deux fois il a
été exilé et en une occasion, il a failli être
décapité. Il n'a pourtant commis aucun crime dans la société.
[Dans sa jeunesse], il a reçu la sagesse suprême du bodhisattva Kokuzo lui-même. Il avait
adressé à ce bodhisattva la prière de devenir la
personne la plus sage du Japon. Le bodhisattva, par compassion envers
lui, lui a offert un grand joyau aussi brillant que l'étoile du
matin, que Nichiren a glissé dans sa manche droite. Dès
lors, en lisant l'ensemble des sutras, il a su discerner pour l'essentiel
la valeur relative des huit écoles ainsi que celle de tous les sutras." Désireux de résoudre ce problème, j'ai fait un voeu.
Celui de ne pas croire les affirmations de ces huit ou dix écoles,
et de faire plutôt comme le Grand-maître* Zhiyi*
: de prendre pour seul maître les sutras eux-mêmes, et de
déterminer ainsi, parmi les sutras enseignés par le Bouddha
de son vivant, lesquels sont supérieurs et lesquels sont inférieurs.
[Armé de cette résolution, ] j'ai entrepris de lire tous
les sutras. C'est pourquoi
s'il y avait en ce monde un homme sage, d'une sagesse égale à
celle de l'Honoré parvenu à l'Éveil
suprême, qui aille, pour restaurer l'ordre, trouver un sage
souverain comme le roi Senyo ; et
si, ensemble, ils décidaient de mettre un terme à des
actions qui ne sont bonnes qu'en apparence et de commettre ces actions
en apparence mauvaises que sont la réfutation, le bannissement,
la privation d'aumônes ou même la décapitation des
personnages des huit Écoles considérés comme de grands sages, le pays retrouverait
sans doute une certaine paix. "Avant
tout, ce qui me rend perplexe est ceci : je suis une personne sans qualités
particulières, née à l'époque des Derniers
jours du Dharma sur une terre éloignée du pays natal du bouddhisme. Mais,
heureusement, le bouddhisme, né en Inde a déjà été
introduit dans notre pays. Il serait extrêmement souhaitable que
chacun puisse y adhérer. Toutefois, il n'y a pas moins de cinq
ou sept mille volumes de sutras. Puisqu'il s'agit là des enseignements
d'un seul bouddha, on pourrait penser qu'ils ne constituent essentiellement
qu'un seul sutra. Pourtant, le bouddhisme se divise en huit
écoles, si l'on inclut Kegon et Shingon, et en dix
écoles, si l'on inclut Jodo et Zen. Même si ces écoles
représentent diverses voies pour y parvenir, je présume
que, en définitive, elles devraient exprimer une vérité
unique. Dans la
période qui suivit, les trois Grands-maîtres Kukai*, Ennin* et Enchin, en prétendant
s'appuyer sur des enseignements faisant autorité en Chine, soutinrent
l'idée que le Sutra Vairocana* et les deux autres principaux sutras
du Shingon étaient
supérieurs au Sutra du Lotus. De plus, ils qualifièrent
d'"école" les enseignements Shingon,
terme que le Grand-maître* Saicho* n'avait délibérément jamais utilisé. Le Shingon fut donc reconnu comme
la huitième école bouddhique du Japon. Chacun de ces trois hommes obtint de l'empereur qu'il promulgue
un édit [en faveur des enseignements du Shingon]
et ils propagèrent leur doctrine dans tout le Japon, de sorte
que tous les temples s'opposèrent ensemble au Sutra du Lotus.
Ainsi, ils rejetèrent totalement le passage [établissant
que le Sutra du Lotus est le plus élevé de tous
les sutras] "que j'ai enseignés, que j'enseigne et que j'enseignerai."
Ils devinrent les Grands ennemis de Shakyamuni, de Taho et des autres bouddhas des dix directions. |
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Voir également les dix Écoles du Japon | |||